Il y a deux ans, Genève se mettait dans tous ses états pour accueillir la rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine. Plusieurs sujets de ce blog ont été consacrés à cet événement auquel j’ai eu, pour d’aucuns, la naïveté de croire. Je n’ai pourtant pas été la seule à espérer.
Le résultat se connaît, la diplomatie a coulé corps et âme. Et tout est là.
Mais on se plaît depuis des années, que dis-je des siècles, à avoir une coupable toute désignée, la Russie. Qu’elle ait été celle des Tsars, celle des Soviets ou celle de Vladimir Poutine, elle a sans cesse été ciblée par un Occident arrogant.
Et refuser de diaboliser ce pays aux vastes espaces et à l’immense culture vaut d’être montré du doigt.
Comme étudiante de russe, je ne cachais pas mon amour de la Russie. Elle était soviétique, à l’époque. J’étais dès lors suspectée de douteuses accointances. Cet amour d’un pays et de son peuple, comme je continue de l’exprimer ici, m’a muée désormais en porte-voix de son seul Président.
Pauvres esprits réduits à l’incapacité de discerner l’humain du politique!
Il y a deux ans donc, un 16 juin 2021, la ville accueillait deux Présidents dont les pays ne sont pas officiellement « en guerre » mais dont le bras armé de l’un s’affaire de longue date à multiplier ses bases militaires autour de l’autre.
Mais bon, on sait que c’est pour le bien de la « démocratie ».
Ce qui vaut à tout autre point de vue qui remettrait en question cette si noble option d’être écarté. Car nous bénéficions de droits dont serait privé le peuple russe, bafoué en permanence dans ses éventuelles revendications.
À partir de là, circuons, il n’y a plus rien à voir.
1 Comment
Tout à fait ma chère Hélène,il ya une volonté inavouée de détruire et de lézarder le dernier pre-carre qui osé défendre sa spécificité,sa culture et son autonomie stratégique,une tentative extrêmement risquée pour l’humanité tout entière en raison des dérives multiples vers une escalade nucleaire