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Culture, Economie, Histoire, Politique, Voix

Artsakh pour les Arméniens, Haut-Karabagh en Occident, la guerre encore et encore…

L’Artsakh, c’est ainsi que les Arméniens nomment ce que l’Occident appelle Haut Karabagh ou encore Nagorno Karabagh.

Quelles que soient ces appellations, l’Histoire de cette république du Caucase est complexe.

Elle est rappelée sur différents sites, comme il se doit mais je vous propose d vous rendre sur celui du Ministère des Affaires Etrangères d’Arménie.

Pourquoi?

Parce qu’il est intéressant de saisir le point de vue de l’Arménie de laquelle l’Artsakh revendique les racines aussi profondes qu’historiques.

Il va de soi qu’à lire d’autres approches comme, par exemple, celle publiée sur le site Cairn.info et indiquée en lien ci-après, son intitulé seul suffit à la situer:

L’Etat de facto du Haut-Karabagh arménien.

Le fait est que des vies sont en jeu, que les forces en présence sont animées par autant d’intérêts géostratégiques que de valeurs respectives à défendre.

Et que les négociations en vue de régler pareil conflit entre parties qui campent sur leurs positions sont extrêmement délicates à mener vu la violence qui sévit depuis ce 27 septembre.

Car, en effet, c’est sous la médiation des co-Présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, Russie, Etats-Unis d’Amérique et France que sont placés les espoirs d’accord à trouver.

Pendant ce temps-là, le sang coule de plaies béantes que l’animosité particulièrement guerrière de ce nouveau conflit ouvre à nouveau.

En pensée avec autant de victimes de l’aveuglement humain qui n’a pas fini de briser des vies.

Culture, Economie, Histoire, Politique, société, Voix

Floyd, Chauviat, morts par étouffement des suites d’une arrestation policière. Mobilisation mondiale pour l’un, silence pour l’autre

Affiché en manchette du journal Le Courrier, le titre qui figure en illustration de ce sujet interpelle.

Parce que des images ont fait le tour des médias, des réseaux sociaux et que de nombreuses personnalités se sont mobilisées, la mort de George Floyd enflamme bien au-delà des seuls Etats-Unis d’Amérique.

Mais pourquoi polariser l’attention sur le seul racisme qui serait à l’origine de la violence qui a coûté la vie à George Floyd quand on sait que la couleur de peau ne retient pas la police d’actes meurtriers?

Car sinon, pourquoi Cédric Chauviat serait-il mort ce 4 janvier 2020 à Paris d’une fracture du larynx après avoir, lui aussi crié qu’il étouffait?

Cet accent mis sur l’acte raciste fausse le débat en ceci qu’il qualifie une violence policière dont meurent des citoyens de n’importe quelle couleur ou origine.

Dans ce sens et si le racisme n’est en rien à minimiser aux USA ou ailleurs, le mettre autant en avant est dénier le sens de la vie de toutes les autres victimes d’actes meurtriers commis par les forces de l’ordre.

Economie, Politique, société, Voix

Merci à la RTS

J’aimerais, ici, saluer le travail d’information remarquable réalisé par la RTS (Radio Télévision Suisse).

Je songe, en particulier à l’émission spéciale qui a a été animée par les trois journalistes, Isabelle Moncada, Alexis Favre et Darius Rochebin.

Je ne saurais que vous la recommander pour autant que vous y ayez accès.

Souvent, je me suis montrée (très) critique face à cette chaîne publique mais toujours le dialogue a été possible avec ses journalistes que je ne manquais jamais de tenir au courant de mes prises de position.

Or là, vraiment, le souci de faire au mieux honore les équipes mobilisées pour nous.

Hier 19 mars, une autre émission a été diffusée qui montrait ce qui avait été réalisé à Singapour pour lutter contre le coronavirus.

Là aussi, l’intérêt du reportage était manifeste mais tout autant sinon surtout l’avis du Professeur Didier Trono qui a rappelé que comparaison n’est pas raison.

En effet, l’Asie avait tiré la leçon des ravages causés par le SRAS et avait su anticiper ceux qu’engendrait le Covid19.

Culture, Histoire, Politique, Religions

Géorgie-Russie, heurts à Tbilissi

Et c’est reparti et c’est désolant! A l’évidence, l’expression d’états d’âme n’y changera pas grand chose.
Ce qui se passe entre la Géorgie et la Russie est commenté par les média des deux concernées, sans compter, bien sûr, ceux qui le sont à différents égards.
Cependant, comme dans les deux pays à nouveau sous tension s’affrontent des courants libéraux et conservateurs, chaque média qui les incarne apprécie la situation en conformité avec son idéologie. 
Pour avoir des amies et des amis dans les deux pays aux prises l’un avec l’autre, je constate que les Russes sont perçus par les Géorgiens de manière parfois contradictoire.
Tantôt présentés comme frères en spiritualité et en culture, les Russes sont, dans le même temps, ressentis comme dominateurs sinon oppresseurs.
De fait et en lutte pour leur indépendance, les Géorgiens sont tentés de céder à ce que leur fait miroiter un autre « grand frère ».
Aussi bien et faisant fi de leur passé commun avec la Russie, les plus hostiles des Géorgiens à cet historique voisin considèrent-ils les Etats-Unis mieux à même de les protéger.
C’est qu’à la chute de l’ex-URSS, trois guerres ont laissé des traces. Celles des années 1990 et celle de 2008.
Dire que la fin de l’empire soviétique n’a pas fait couler une goutte de sang paraît un peu abusif si l’on compte le nombre de fronts ouverts au statut acquis -s’il en est- de « conflits gelés ».
Il en avait été question ici-même. Dans ce sujet, je citais un point de vue émis sur la problématique indépendance revendiquée par certains Etats de l’ancien espace soviétique.

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

Notre-Dame … et les experts

Ce réseau si social qui modère selon les signalements qu’il reçoit d’internautes qui considèrent telle ou telle publication comme véhiculant des contenus abusifs, offre aussi d’autres opportunités plus réjouissantes.
Par exemple, la découverte de cet article qui nous apprend que 1170 conservateurs, architectes, professeurs et autres personnes de divers milieux culturels du monde entier s’adressent au Président de la République française dans une tribune publiée en exclusivité par Le Figaro.
Emmanuel Macron y est appelé à la prudence tandis que celui-ci veut faire passer une loi d’exception pour la restauration de Notre-Dame en faisant fi des procédures existantes.
Une telle démarche de la part d’autant de personnalités est à souligner, ce d’autant que nombre d’entre elles sortent de leur devoir de réserve.
A ce propos, je vous invite à lire cet article très explicite qui rappelle que ce n’est pas le recours à la lettre ouverte qui est rare, mais  le nombre et la qualité des signataires.
A suivre…

Histoire, Politique

Comment la RTS informe du 5e anniversaire de la destitution du Président Viktor Ianoukovitch

Hier 22 février, dans le cadre de son journal télévisé de 19:30, la RTS a rappelé les cinq ans, jour pour jour, du coup d’Etat qui a causé le départ du Président ukrainien Victor Ianoukovitch.
Il est certain que les termes de « coup d’Etat » n’ont pas été prononcés par les journalistes de la chaîne publique suisse. Ils n’en sont pas moins ceux de nombreuses personnalités de tous bords qui ont contesté la position imposée par l’Occident.
Car pour cette partie du monde, bien sûr, le Président déchu Victor Ianoukovitch l’a été selon les règles les plus démocratiques qui soient.
Tant est si bien que désormais, on parle du désenchantement qui habite nombre de celles et de ceux qui l’avaient conçu comme bouffée d’oxygène et d’espoir.
Dans ce même téléjournal du 19:30 de la RTS, il a aussi été fait mention de rues qui étaient rebaptisées car les Ukrainiens voulaient se démarquer du passé partagé avec leur « grand voisin », russe, faut-le préciser.
Mais de quelles rues voulait parlait le journaliste, cela, les téléspectatrices et les téléspectateurs de la RTS n’auront pas pu l’apprendre.
Je les invite, dès lors et qui le souhaite, à lire ce sujet que j’avais précisément consacré à ce changement de nom de rues avec, en référence, le regard édifiant que porte un historien polonais. 
Les signes néo-nazis, que tous les Ukrainiens ne partagent pas, je tiens à le souligner, s’affichent néanmoins sans honte, à Kiev. Preuve en a été donnée ici à de multiples reprises et tout récemment encore.  
Ne pas s’habituer à ce qu’informer, pour une chaîne publique, revienne à passer comme chat sur braises sur ce qui gênerait sa bonne parole, c’est exercer son sens critique et citoyen.

Histoire, Politique, société

Images, experts, la France

Le nombre d’experts auto-proclamés qui commentent le mouvement des gilets jaunes et nous expliquent ce dont la France aurait besoin augmente au fur et à mesure des événements.
Depuis le début des manifestations qui mettent le pays à l’épreuve de réalités jamais autant médiatisées, les regards sont passés du mépris à la pseudo tentative de comprendre et à la proposition d’analyses.
Mais que valent-elles face à pareille volonté populaire d’en découdre avec le pouvoir en place? Que celui-ci ait hérité des précédents et qu’on tente de nous raconter le pourquoi du comment n’y change à peu près rien.
Quant aux avis venus de Suisse nous expliquant ce que la France devait avoir comme modèle politique, cela rappelle un peu comment est évoqué, aussi, ce que devrait être, au hasard, la Russie.
Tandis que la première, tout comme la seconde ont une longue tradition royaliste et impériale que jamais la Confédération Helvétique n’a connue, précisément parce qu’elle s’est érigée en dehors de tels modèles, doit sans cesse demeurer à l’esprit.
La France, en l’état, n’a pas encore dit son dernier mot. Qu’on ne l’invente pas! Personne ne sait lequel il sera.
Ce qui se passe dans l’Hexagone est grave. Dès le début, cela se savait. Et rien n’est encore joué, je ne cesserai de le répéter ici.

Histoire, Politique, société

La Russie et son Président dont la RTS dresse le portrait, de mieux en mieux

On peut ne pas aimer Vladimir Poutine, on peut en discuter comme cela ne manque pas de se faire dans le cadre de telle ou telle émission. Mais lorsqu’il s’agit d’un téléjournal et de la mission confiée à ses collaborateurs de présenter un candidat à une élection présidentielle?

Même s’il s’agit d’un Président qui brigue un nouveau mandat, le téléspectateur est en droit d’attendre autre chose qu’une sélection aussi partiale d’images commentées, pour certaines, de la manière la plus méprisante pour un peuple entier.

Présenter Vladimir Poutine comme le boss du pays le plus alcoolisé du monde relèverait-il du code de déontologie journalistique?
Que sait de la Russie cette journaliste qui s’exprime, à partir de la 19ème minute de la video indiquée en lien ci-dessus?

Que sait cette journaliste de la Russie et de ses près de 144 millions d’habitants issus de 170 groupes ethniques différents?

Que sait cette journaliste qui dresse le portrait de Vladimir Poutine en recourant à autant de raccourcis et de formules triées sur le volet sinon usées jusqu’à la corde?

Ah oui, à l’époque ça rigole avec Boris Elstine, nous rappelle-t-elle. Autant dire qu’elle sait de quoi elle parle tandis que tant de Russes luttaient pour trouver de quoi manger.

Alors quand on l’entend énoncer, à propos de Vladimir Poutine, que même ses voeux de Nouvel An donnent envie de se pendre, ce sont ces Russses qui se sont suicidés, faute d’avoir pu trouver comment faire vivre leur famille, qu’elle insulte.

Si informer consiste à dire de celui qui a redressé une Russie pillée et humiliée, que son côté mâle dominant plaît beaucoup dans un pays encore très homophobe, la RTS n’honore ni l’information ni la Suisse qui la finance.

Economie, Politique, société, Voix

En réponse à une remarque que m’a adressée Jean-Philippe Ceppi de la RTS

En réponse à une remarque que m’a adressée par courriel, Jean-Philippe Ceppi de la RTS, j’ai modifié l’intitulé du sujet que j’ai consacré au reportage diffusé dans le cadre de Temps Présent du 8 mars dernier.

Le producteur de l’émission a, en effet, estimé que je le citais à tort alors que, dans mon intitulé de sujet de blog, je ne reprends aucun de ses propos que j’aurais, sinon mis entre guillemets. J’ai, par contre, employé le terme dixit qui pouvait, en effet, prêter à confusion.

J’ai donc tenu compte de la réaction de Jean-Philippe Ceppi et j’ai remplacé dixit par selon.

Je lui ai aussi et par ailleurs rappelé que, dans le sujet que j’ai écrit, ses propos sont repris tels qu’il les a lui-même énoncés.

Entre autre, lorsqu’il dit de Vladimir Poutine qu’il fait la loi en Syrie et (…) interfère massivement dans la guerre civile en Ukraine.

A noter  l’absence de toute réserve émise pour s’exprimer sur deux guerres qui ont ravagé deux pays et leurs populations, on comprend, de fait, qui est en cause avant tout. Rien de très nouveau tant on ne cesse de stigmatiser la Russie.

Raison pour laquelle, dans la Lettre ouverte que j’ai adressée à la RTS, j’ai voulu relever la qualité de l’émission TTC au regard de celle de Temps Présent dont on a eu tout loisir de mesurer l’objectivité.
Cela dit, je remercie Jean-Philippe Ceppi d’avoir pris la peine de m’écrire.

Economie, Politique, société, Voix

Lettre ouverte à la Radio Télévision Suisse (RTS)

Il y a peu, ce dimanche 4 mars 2018, le peuple suisse s’exprimait massivement dans les urnes en faveur du maintien des redevances à la radio et à la télévision.

En tant que Suissesse, j’aime mon pays et j’aime la Russie pour qui le sait parmi les journalistes qui m’ont donné la parole, comme, par exemple le 3 février 2014 lorsqu’il a été question de savoir si Vladimir Poutine était un dictateur (sic).

Si l’émission TTC diffusée ce 6 mars et consacrée au bilan économique des années Poutine a été de qualité, tel n’a pas été le cas pour Temps Présent de ce 8 mars qui annonce d’emblée une enquête effrayante concernant le Président russe.

Comme réponse à la confiance qui a été renouvelée par le peuple suisse à sa chaîne publique d’information, proposer si peu d’objectivité sur la Russie et sur son Président, ne la distingue en rien de tant d’autres relais de propagande qu’elle ne manque jamais de cibler.

Ce qui a été diffusé ce 8 mars au soir en guise de reportage est une insulte au sens critique de téléspectateurs que les non-dits de cette émission et le choix de ses interlocuteurs n’ont pas trompés.

À citer pareilles sources dont rien n’assure la fiabilité, c’est non seulement le respect dû au public qui est trahi mais l’éthique du journalisme.

Hélène Richard-Favre
Genève, le 10 mars 2018