Mort à la Russie, entre autres amabilités…
Bien sûr que la violence n’est jamais que d’un seul côté en cas de guerre ou de tout autre situation qui met aux prises deux parties.
Bien sûr que l’on peinera, parfois, à déterminer les circonstances exactes qui ont déclenché un conflit. En l’occurrence et pour celui qui se prolonge dans l’est de l’Ukraine, ses habitants n’ont pas forcément souhaité avoir à se battre.
Mais défendre leur terre et leur langue les a engagés au combat.
Depuis le début de la guerre qui divise un pays au chevet duquel a volé l’Union Européenne pour l’aider à y installer un régime démocratique, ce ne sont pas moins de 9’640 morts et 22’431 blessés que le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a enregistrés au 15 septembre 2016.
On sait comment a été couvert ce conflit par les médias occidentaux, souvent plus prompts à dénoncer l’envahisseur russe et ses victimes que celles d’un pouvoir qui a tout de la démocratie retrouvée grâce au célèbre Maïdan.
Le fait est que certains citoyens de cette récente démocratie font montre de bien étranges pratiques envers les citoyens russes qui se sont rendus aux urnes, ce 18 septembre dernier.
Mais peut-être que nos journalistes et autres droitsdel’hommistes en traiteront dans un article ou communiqué quelconque.
D’ici-là, voici comment les forces de l’ordre ukrainiennes ont -enfin- daigné intervenir pour débloquer l’entrée de l’ambassade de Russie à Kiev:
https://fr.sputniknews.com/international/201609181027803347-kiev-buraux-vote-ukraine/
RTS
Ce 29 janvier, dans le cadre du téléjournal, la RTS a diffusé un reportage sur la situation dans l’est de l’Ukraine.
La gravité des faits exigerait une éthique journalistique à la hauteur.
Si elle a souvent pu être constatée et même signalée ici, elle ne semble toutefois pas avoir été le souci principal du correspondant de la RTS en ce 29 janvier.
Gulliver Cragg l’auteur du reportage diffusé par la chaîne publique suisse romande, travaille pour France 24. A lire son profil, affiché ici ou là, on comprend que ses idées ne regardent que lui.
Soit et dans ce cas, la RTS sait à qui elle s’adresse. Mais ses téléspectateurs?
Ils le comprennent quand ils entendent dire d’un témoin interrogé dans le reportage que les seuls intéressés par cette guerre, ce sont les clans mafieux. Et puis Poutine s’en mêle aussi. Je ne dis pas la Russie, je dis Poutine, tient-il à préciser.
Cette obsession à voir l’actuel président russe responsable de tous les maux ou presque, friserait le ridicule si elle ne mettait autant de vies et de pays en danger.
Et ce n’est pas Mikhaïl Gorbachev, tant estimé -encore- en Occident, qui contredira mon propos.
Le carnage qui s’est déroulé au siège de Charlie Hebdo n’a pas atteint que « la liberté d’expression ».
La fusillade a bousillé des vies consacrées à la défense du citoyen français.
Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro étaient policiers, tous deux ont été tués pour avoir été au service de la France.
A l’heure où tant de monde, de par la planète, s’identifie à Charlie, inscrit en caractères blancs sur fond noir, un autre prénom est brièvement apparu lors du Journal Télévisé de France 2, ce 8 janvier.
Sur une pancarte, en effet, on a pu lire le prénom de l’un des des deux policiers morts dans la tuerie du 7 janvier à Paris.
Pour rappel, la « liberté d’expression » de Charlie Hebdo a été protégée.
Et c’est en son nom que sont morts deux policiers.
Hommage leur soit rendu ici, à eux et aux leurs.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/08/01016-20150108ARTFIG00197-ahmed-merabet-policier-froidement-acheve-au-sol-et-frank-brinsolaro-tue-au-cote-de-charb-qu-il-protegeait.php
Voici un exemple d’article* dont la teneur et ses conséquences ne manquent pas d’intérêt.
Il suffit de lire les commentaires qui le suivent pour mesurer comment l’information se conçoit et se reçoit dans ce media français qui s’appelle Le Point.
Loin d’être unique en son genre, il offre, ici, une démonstration de ce qui est porté à la connaissance des citoyens.
Leurs réactions sont éloquentes.
Elles indiquent qu’ils sont de plus en plus nombreux à ne pas s’en laisser conter et c’est tant mieux.
L’esprit critique est un devoir.
Le publier comme l’a fait Le Point l’honore.
Reste à savoir dans quelle mesure les points de vue exprimés par les commentateurs infléchiront la ligne éditoriale de ce magazine.
* http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-porochenko-annonce-une-rencontre-avec-poutine-hollande-et-merkel-29-12-2014-1892883_24.php
didier95
le 29/12/2014 à 23:52 Signaler un contenu abusif
Candide… Qui s’interroge
Aujourd’hui j’ai lu 2 nouvelles concernant le conflit en Ukraine : 1. La Russie va livrer 500 000 T de charbon a l’Ukraine en signe de bonne volonté pour permettre aux Ukrainiens de se chauffer. 2. L’Ukraine a décidé d’augmenter son budget militaire a 5% du PIB (sachant que c’est nous européens qui payons les achats d’armes américaines). Questions : Qui veut la paix, qui veut la guerre ?
Eric Kle 29/12/2014 à 21:54 Signaler un contenu abusif
Pour ne prendre que les trois derniers bulletins de l’OSCE mis en ligne et que tout un chacun peut en effet consulter directement (21, 23 et 27 décembre) il n’y a pas UNE SEULE mention de blindés ou de troupes russes en Ukraine de l’est. (…) Ceci s’accorde du reste parfaitement avec les conclusions de l’institut de recherches stratégiques ARES (Armament Research), institut indépendant basé au R. U. Dont le rapport daté de novembre (100 pages) sur le type d’armes utilisé dans le conflit du Donbass souligne que l’armement des indépendantistes est assez hétéroclite et a été dans sa grande majorité repris des stocks ukrainiens ou capturés sur l’armée régulière. Les auteurs du rapport écrivent tout à fait clairement qu’il n’y a aucune preuve d’une complicité étatique dans la fourniture d’armes aux rebelles depuis l’étranger. Vous pensez bien que s’il y avait un quelconque soutien aérien russe ou même deux chars et demi russes sur le terrain, il y a belle lurette que l’aéroport de Donetsk aurait été repris aux forces de Kiev…
Il y a des moments forts du journalisme, j’en ai souligné un ici-même il y a peu.
Il en est toutefois d’autres dont on se demande à quoi ils tiennent.
Ce soir, un reportage du 19:30 de la Radio Télévision Suisse (RTS) nous apprend qu’en dépit des sanctions imposées à la Russie, plus d’un millier de Russes seraient installés en Suisse et parmi eux de nombreux bénéficiaires de forfaits fiscaux.
Evoquer la situation de ces Russes en relation avec les sanctions qui visent leur pays relève d’une lecture à bien plaire.
Il arrive aux journalistes de la RTS de citer leurs confrères de la presse écrite lorsqu’ils livrent une information. Si tel avait été le cas, ce soir, on aurait eu un autre éclairage sur la présence des ces Russes en Suisse.
A lire ici:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/73fd9854-70f0-11e4-a6c2-0081b93c5d12/La_lutte_de_la_Russie_contre_lévasion_fiscale_ne_touchera_pas_la_Suisse
Ce soir, dans le cadre du téléjournal de la RTS, on s’est intéressé aux fondations d’utilité publique.
On y a appris, entre autre, que depuis 2013, ces fondations étaient en forte expansion.
A l’heure actuelle, la Suisse en compterait près de 13.000.
Soit.
Or voici que sur ces milliers de fondations, une seule retient l’attention des journalistes.
Au hasard, celle d’un Russe.*
La destination humanitaire, culturelle ou pédagogique de ses fonds est avérée, elle n’en convainc pas pour autant la RTS.
Le fonds de bienfaisance que ce « résident genevois » destinerait volontiers à la construction d’un mur doté de barbelés électrifiés entre l’Ukraine et la Russie rejoindrait-elle davantage les critères de référence de la RTS?
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/15/ce-genevois-qui-gouverne-en-ukraine.html
* http://www.rts.ch/info/suisse/5952893-les-fondations-proliferent-en-suisse-mais-sont-tres-peu-controlees.html
Quand la rhétorique vient au secours de l’idéologie, on s’empresse de la dénoncer s’il s’agit d’un pouvoir que l’on rejette.
Quand la rhétorique permet à l’information de se diffuser dans le sens souhaité, cela ne suscite apparemment que bien peu de réactions.
Ce matin, sur la chaîne de la RTS Espace 2, on évoque « Trente-huit personnes » mortes à Odessa. On ne précise ni qui ni comment.
Ces « trente-huit personnes » sont des Pro Russes qui ont été brûlés vives. Par qui?
Par le mouvement Pravij Sektor, en français, Secteur droit dont on sait très bien l’influence qu’il exerce en Ukraine. A part ça, la Russie a toujours tout faux. Mais que vaut une telle vision du monde?
En voici une autre dont, évidemment le monde médiatique mainstream préfère se tenir à distance, allez savoir pourquoi!
Après Orange, La Poste.
En France, les suicides d’employés se suivent et paraissent bien se ressembler.
Depuis 2008, Orange avait été secoué par une vague sans précédent de suicides d’employés.
Plus de quarante-cinq d’entre eux avaient mis fin à leurs jours.
L’entreprise avait alors annoncé une vigilance accrue qui n’avait pas épargné un nouveau drame en mars 2012.
En juillet dernier, son ancien PDG, Didier Lombard était mis en examen.
http://www.zdnet.fr/actualites/vague-de-suicides-a-france-telecom-didier-lombard-mis-en-examen-39773765.htm
Qu’en sera-t-il de La Poste qui annonçait, elle aussi, des ajustements alors que trois de ses cadres et employés se suicidaient en mars dernier?
http://www.lepoint.fr/societe/un-guichetier-se-pend-dans-un-bureau-de-poste-dans-l-aisne-01-11-2012-1523856_23.php
Les prises de position qui pointent l’abus fait aux peuples par leurs élu(e)s se multiplient. Ici ou là, en effet, s’observent des réactions qui mettent en cause la confiance à accorder aux forces politiques en place.
On l’a vu dans le précédent sujet de ce blog, une bonne partie de l’électorat français appelé à se mobiliser en faveur d’un « front républicain », a senti ses efforts trahis.
La Suisse, quant à elle, se divise au sujet de sa perception de la neutralité.
Je vous invite très vivement à découvrir cet article consacré au concept de « neutralité active » selon Denis de Rougemont. Vous constaterez qu’il est bien éloigné de celui revendiqué par l’ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey.
La neutralité telle qu’elle est présentée sur le site du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) suscite d’importants débats et bientôt une votation. Le résultat du scrutin sera certes intéressant mais surtout sa mise en application.
Car c’est en elle que réside le respect du principe démocratique et non dans les contorsions auxquelles sont ensuite soumises les voix qui s’expriment dans les urnes.
Laissons-lui encore une fois le mérite, la chaîne télévisée française BFMTV consacre un reportage à la Fédération de Russie qui vaut d’être visionné pour au moins deux bonnes raisons.
La première est parce qu’il est peu habituel de découvrir ce que vous y verrez, la seconde parce que, de ce fait, le journaliste qui interroge et commente se sent obligé de ramener ce dont il est témoin au discours récurrent sur « la Russie de Poutine ».
C’est surtout à la fin du documentaire que sa manière de procéder ne laisse plus aucun doute sur l’impérative nécessité de tronquer la réalité.
Voici ce documentaire, il dure à peine 40 minutes.
Vous me direz si je me trompe mais il semble qu’ici, le narratif qui domine de plus en plus le champ médiatico-politique occidental pour faire de la Fédération de Russie une « dictature » en prend un léger coup.
Ce que le présentateur du reportage paraît avoir compris et qu’il tente par tous les moyens possibles et imaginables de contrer. Aussi, la conclusion de son documentaire rappelle-t-elle celle de l’émission Infrarouge dont il a été question ici.
Tout comme aussi l’insistance avec laquelle les journalistes de cette même chaîne française BFMV interrogeaient le porte-parole de l’ambassade de Russie en France et dont il a aussi été rendu compte sur ce blog.
Autant d’exemples qui révèlent comment l’information ou ce qui se prétend telle se fabrique par nos médias pour orienter l’opinion publique vaille que vaille.