Et voici qu’après Dominique de Villepin, François Hollande lui aussi, évoque Sisyphe.
Au Salon du livre, c’est sa persévérance qu’il met en avant pour se comparer au héros.
S’approprier un mythe pour justifier de difficultés d’une candidature à la présidentielle, c’est convoquer la littérature et en détourner la portée.
C’est aussi se démarquer – sinon rejeter- tant d’êtres privés d’accès à la culture par le labeur de vies quotidiennes bien plus proches de celle d’un Sisyphe sur sa montagne que de celles de candidats soi-disant à la peine.
La misère d’une campagne c’est quand Narcisse, éperdu et perdu, se prend pour Sisyphe.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/03/18/au-salon-du-livre-hollande-se-compare-a-sisyphe_1671643_1471069.html
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