capture d’écran La Croix
En ce jour dédié à la femme, aux femmes, à choix, toutes sortes de manières s’affichent de dire l’estime, l’amour ou autre considération qu’on leur porte.
Alors que les différences de traitements réservés aux femmes et aux hommes occupent les milieux culturels, médiatiques et politiques, il n’est pas interdit de s’arrêter sur semblable mobilisation.
Il apparaît en effet préjudiciable, autant pour les femmes que pour les hommes, de monter les unes et les uns ou l’inverse, les uns et les unes contre les autres.
Définir des rôles telles que ceux d’agresseur et de victime, le premier aux hommes, le second aux femmes, équivaut à catégoriser et, de fait, à reproduire un schéma qui classe.
Nombre de femmes ont été et sont estimées et reconnues.
L’Histoire et l’actualité en témoignent. Et aussi bien révèlent-elles, cette Histoire et l’actualité, combien d’hommes ont été et sont déchus ou brisés.
Violer est un crime. Et on sait qu’il concerne 685 femmes par jour! Mais réduire l’homme à sa dimension la plus primaire, est-ce vraiment raisonnable?
Cette question, il me tient à coeur de la poser en ce 8 mars, merci à toutes et à tous de vos réactions.
8 mars
Il faut avoir du temps à consacrer à ses seuls droits pour ne pas se rappeler comment ceux de tant de personnes, hommes, femmes et enfants sont bafoués.
Il faut être doué d’une vision du monde singulière pour revendiquer l’égalité de traitement entre hommes et femmes et, dans le même temps, consommer le produit de travaux forcés qu’exécutent hommes, femmes et enfants.
Mais peut-être que, pour autant de défenseurs d’égalités, toute considération à apporter à la condition quotidienne d’une immense partie d’hommes, de femmes et d’enfants enchaînés à leur tâche pour le bien d’une infime partie de l’humanité, n’a rien à voir avec leurs revendications.
En ce 8 mars, Journée dédiée aux femmes parce qu’elles en auraient besoin au vu de tout ce qui les discriminerait dans nos sociétés occidentales, on est vraiment loin du compte ou alors à côté de la plaque.
A toutes celles et ceux qui se réjouissent de balancer les hommes qui auraient abusé, agressé ou harcelé, qu’il n’oublient surtout pas d’y ajouter autant de celles et ceux qui abusent, agressent ou harcèlent hommes, femmes et enfants au nom du seul profit.
La Journée des femmes, n’est-ce pas aussi de penser à tous les nôtres?