Dans un précédent sujet de ce blog, richement agrémenté de quatre vingt-cinq commentaires, j’avais fait part de mon intention de revenir sur cette jeune Suédoise qui suscite tant de passions en tous genres.
Admiration, haine, appel à meurtre même, Greta Thunberg, au-delà de son combat, révèle. Et pas qu’elle ou son entourage, non! Greta Thunberg offre en miroir certains sommets de la nature humaine.
Qu’on rejette celles et ceux qui utiliseraient ou instrumentaliseraient Greta Thunberg est une chose. Qu’on se défoule sur cette jeune-fille, une autre.
Elle est l’illustration d’un phénomène qui heurte les habitudes et dérange les certitudes.
C’est très facile de dire qu’elle serait « manipulée », « instrumentalisée ». Ca l’est beaucoup moins de tenter de cerner comment sa personnalité s’articule autour de ce qui l’affecte et la mobilise.
Quant à celles et ceux qui, s’inspirant des rêves que Greta a estimés lui avoir été volés, renvoient aux enfants de la guerre dont les rêves leur ont, à eux aussi été volés, c’est comme dire à une personne souffrante que d’autres le sont tout autant sinon davantage encore qu’elle.
Ce genre de comparaison est parfaitement gratuit.
Il vise à culpabiliser. Mais aussi à éviter de réfléchir un peu plus loin que ce qui est aussi commode que malvenu. Greta Thunberg oblige. Non pas forcément à la suivre à l’aveugle, non, à bien davantage!
À dépasser les limites d’une pensée confortable.
Amour
Chère Greta Thunberg,
Votre engagement, vous ne l’ignorez plus, est passé au crible, que dis-je, au peigne fin.
Pour autant d’esprits savants, il serait financé par un tel, instrumentalisé par un autre ou le même, profiterait à vos parents, mais tout autant à je ne sais quelle puissance occulte et heureusement révélée par ces vaillants éclaireurs.
Vous seriez en mains manipulatrices et entraîneriez à votre suite autant de pauvres hères à votre image devenus marionnettes, votre aura serait virale ou empoisonnée, rien n’a dû vous échapper de ce qui a été énoncé de votre action.
Quelles que soient ces réactions, quelles que soient les convictions sinon les certitudes qui les commandent, vous maintenez le cap.
Après tout, ces experts ou spécialistes en tous genres et autres vidéastes du net qui vous jugent, qu’ont-ils de plus ou de mieux que vous? Leur expérience? La qualité de leurs propos? La valeur de leurs idées?
Pour qui ne l’aurait pas lue, voici la réponse à Michel Onfray, d’Alice Afanasenko, docteure en littérature, enseignante et chercheuse autiste, membre de l’Association Francophone de Femmes Autistes.
Il y est question, entre autre, d’humilité. En la matière, force est de constater que nombre de celles et de ceux qui se sont exprimé(e)s sur vous en manquent cruellement.
Bien à vous,
Hélène Richard-Favre
« Que c’est triste Venise » , chantait Charles Aznavour, « quand on ne s’aime plus ». Et que c’est triste Venise, quand on ne l’aime plus … ou trop. Ou tant qu’à vouloir la sauver du vieillissement de sa population on lui injecte des flots de touristes déversés par autant de monstres navigants.
En dépit de toutes les protestations, en dépit de toutes les recommandations de l’UNESCO auprès de laquelle Venise est classée patrimoine de l’humanité, au mépris de l’Histoire de la ville, ces embarcations appelées bateaux de croisière ne cessent de la rendre accessible à des dizaines de milliers de visiteurs.
Cet article de la Radio Télévision Suisse (RTS) explique la situation en parlant de « casse-tête ».
A quand une intervention dans le cadre du Forum économique de Davos ou dans un parlement quelconque de pays étrangers à l’Italie pour sensibiliser les ressortissant(e)s de partout dans le monde qui se réjouissent d’aller saccager la lagune pour avoir vu Venise?
Et quelle polémique à plus soif aurait suscité pareil état de fait? Quelle mobilisation? Merci, si vous avez connaissance de références à cet égard, de les signaler et alors, la tristesse du poète, la tristesse de qui aime nature, culture et patrimoine en tous genres trouverait à s’apaiser.
En attendant, écoutons le grand Charles…
Au coeur des revendications émises au nom de la théorie dite de genre, ce passage d’un article vaut qu’on s’y arrête. Dans l’extrait en question, il est fait mention de l’actrice Jean Harlow.
Et à son propos, ce qui est énoncé est d’une limpidité telle qu’il faudrait être aveugle ou borné pour ne pas y discerner le mécanisme de projection qui est à l’oeuvre.
Il est écrit d’elle qu’elle « est admirée, désirée, mais détestée, aussi, pour provoquer à ce point le désir. »
On ne peut être plus clair.
En d’autres termes, il apparaît que le refoulement de son désir, par l’homme, se retourne contre la femme avant tout.
Ce mécanisme de projection est bien connu. Alors?
Quand, aujourd’hui, tant de femmes revendiquent leurs atours, leur liberté de les mettre en valeur sans avoir à essuyer de commentaires d’hommes, en seront-elles quittes pour autant?
Rien n’est moins sûr.
Car c’est négliger quelques réalités psychologiques, parmi lesquelles le désir refoulé et ses conséquences.
Avoir lutté contre morales ou autres préceptes religieux qui le brimait pour avoir désormais à le contenir faute de lever contre lui une armée de militantes du genre, ne garantit rien de l’avenir sain du désir…
Que la « vérité » existe ou non, il est des réalités qui ne trompent pas mais qui demeurent masquées. Pour toutes sortes de raisons est mis en lumière ce qui convient à certains intérêts.
Rien de nouveau, ainsi va le monde. S’y résoudre est un choix, y réagir un autre.
Au tout début que j’ai ouvert ce blog et lorsqu’on me suggérait de m’exprimer sur la Russie, j’ai émis des réserves car à l’époque, je ne me considérais pas en mesure d’en parler.
C’est à force de m’y être rendue au gré des livres que j’ai écrits et qui y ont été traduits et publiés que j’ai pu observer, discuter et commencer à aborder certains sujets.
Que les opinions émises sur ce blog soient discutées est légitime.
Mais que je sois présentée comme « femme au foyer » qui a obtenu le statut « d’écrivain publiée » en Russie, ne sert que les besoins de l’«enquête fouillée » d’une universitaire que la déontologie liée à son titre n’a pas inquiétée.
J’ignore ce que recouvre ce statut qui m’a été attribué de « femme au foyer ». Je sais, par contre, ce que signifie le deuil alors que la maladie a emporté trois des hommes qui ont partagé ma vie.
Cette mise au point fait suite à la précédente publiée sur ce blog.
Ce 6 juin, la France entre autre, a célébré le 75e anniversaire du débarquement en Normandie. Ce même 6 juin et chaque année, la Russie célèbre son grand poète, Alexandre Pouchkine.
Cet anniversaire est important et suscite toujours de très nombreux événements qui s’organisent partout dans le pays et à l’étranger aussi, il en avait d’ailleurs déjà été question ici.
Ce 6 juin, pour ma part, c’est un moment de partage fort que j’ai vécu, entourée d’amies et d’amis venus pour en savoir un peu plus d’Igor, l’énigmatique personnage de mon dernier livre « Bagdad 2003, sans nouvelles d’Igor ».
Associer ces événements les uns aux autres me tient à coeur.
Tout d’abord parce que ma mère a vécu le débarquement et connu de près la guerre et ses conséquences. Décorée par la Croix-Rouge française, c’est au Havre qu’elle a oeuvré, autant dire dans une ville meurtrie.
Ensuite, parce que c’est pour étudier la langue et la littérature russe que je me suis inscrite en Lettres et que c’est par mon parcours littéraire qui s’y est développé depuis quinze ans que j’ai retrouvé la Russie, connue du temps soviétique.
Autant dire qu’hier, ce fut un moment chargé d’émotions auquel ma famille et mes amies et amis russes ont aussi été associés en dépit de leur absence temporelle et géographique.
Un aperçu de la rencontre figure ici.
Dans le cadre de l’une de ses récentes émissions, la RTS s’est arrêtée sur le sort de pères divorcés. Il était bon de traiter ce sujet et tout autant de voir et d’entendre des femmes en parler.
Lorsqu’on sait le nombre de divorces qui se prononcent chaque jour et comment ils se vivent, on ne peut banaliser le fait.
Même si toutes celles et ceux qui le souhaitent avancent leurs raisons, les conséquences d’un divorce ne sont pas toutes à minimiser. Certaines d’entre elles laissent des traces profondes et dommageables pour les personnes concernées, enfants compris quand il y en a.
Dans ce sens, il était bienvenu que des pères puissent s’exprimer et faire part de ce que leur ex-épouse leur a fait subir.
Il va de soi que le mensonge et l’accusation fallacieuse n’appartiennent pas qu’aux seules femmes mais se partagent tout autant du côté des hommes. Cependant et comme le montre bien le sujet de la RTS, c’est par le biais de l’enfant que les mères exercent leur pouvoir, en l’occurrence malveillant.
Il serait grand temps de sortir de ce combat qui oppose les genres.
Et plutôt que de se limiter à pointer les inégalités qui les concerneraient, valoriser leurs différences et leur complémentarité. Cette approche-là serait-elle vouée à l’utopie?
Voici un triste cas d’école. Triste car il révèle l’ampleur d’influences et leurs conséquences. Triste, car c’est plus qu’une famille qui est déchirée.
A lire cet article qui résume le sort de Vincent Lambert, au-delà des déchirures familiales, c’est un combat idéologique qu’il révèle.
Ce sont des valeurs qui se heurtent les unes aux autres à coup d’arguments, de références et de témoignages, tous irréconciliables.
C’est le sens que chacune et chacun donne à la vie qui veut l’emporter sur l’autre qui lui est opposé.
Pour les parents de Vincent, on le tue si on cesse de l’alimenter, pour le reste de sa famille, on va contre la volonté de Vincent si on poursuit les traitements.
Se font face ainsi deux courants de pensée, celui d’un fervent catholicisme, celui d’un réalisme qui ne se définit pas forcément contre la foi catholique.
Mais qui choque parce que le geste qui prive Vincent de soins, depuis ce jour, lui sera fatal.
A Genève, ce vendredi 26 avril, un hommage émouvant a été rendu aux victimes des attentats qui ont endeuillé le Sri Lanka.
Bien sûr, les polémiques font rage. Querelles d’égos et jalousies sont mises en cause.
Assassines d’innocentes et d’innocents, c’est la haine qu’elles pourraient inspirer.
Et cependant, lors de cette sobre cérémonie qui s’est tenue au pied de la chaise qui orne la Place des Nations et qui fait face à l’ONU, c’est au pardon qu’il a été fait appel.
La force qui sera donnée à autant de familles et de proches de victimes de résister à la haine pour surmonter l’immense douleur qui leur a été imposée par les plus sinistres instincts humains les en épargnera.
Le sang de la vengeance, qui apaise-t-il?
Notre-Dame, Paris, la France…
En deuil