Anecdote peut-être pas car ce genre de gentille plaisanterie s’adresse en général à des personnes que l’on connaît et non à quelque passant(e)s au hasard des rues d’une ville.
Le gars était sympa, il n’était pas agressif lorsqu’il s’est adressé à moi.
Nous nous trouvions en sens inverse sur le même trottoir, il était accompagné d’une jeune fille à la couleur de peau blanche, lui, l’avait plus colorée, il devait avoir entre vingt et trente ans.
Arrivé à ma hauteur, il me lance soudain « Vous me demandez pardon, non? » J’interroge, amusé il répète « Vous me demandez pardon, non? »
Toujours aussi interrogative et tout à fait prête au dialogue, je lui demande qui doit demander pardon à qui et de quoi, ne saisissant pas le sens de sa question.
Alors il sourit, se sent tout de même emprunté puis, face à ce singulier échange qu’il a initié, il précise « Je plaisante! »
Et il a continué son chemin et moi le mien.
Même sur ce ton badin, le fait que cet inconnu se soit ainsi adressé à moi dans la rue donne la mesure de l’influence du courant appelé « antiraciste ».
Rien de bien grave, en l’occurrence et pour cette scène de rue, juste révélateur.