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Avaries

Histoire, Politique

Au-delà de la douleur, le danger

Récemment, j’ai publié sur ce blog un sujet intitulé « J’ai mal à mes valeurs« . Je réitère dans ce sens.

Sauf que désormais, à la douleur de voir ce qui est fait de nos références dites démocratiques, s’ajoute l’inquiétude et c’est très peu dire.

Face à la situation dans laquelle nous nous trouvons tandis que les pressions s’alourdissent envers la Russie, rien ne nous ne sera épargné.

Car pour qui s’imagine encore qu’on traite comme on veut ou comme on pense avec ce pays, c’est plus que mal connaître son Histoire et la culture qui la sous-tend.

Qu’on aime ou non la Russie, le problème n’est plus là.

La fierté de ses citoyens, rappelée par très grand nombre d’entre eux, est d’avoir vaincu Napoléon et Hitler.

Autant dire que les mesures prises par un Conseil européen et par une administration états-uniennes ne vont pas les effrayer.

A nos experts et autres analystes ou spécialistes, je rappelle, tout comme je l’ai fait à l’adresse du Président français, ce poème d’Alexandre Blok dont l’intensité devrait peut-être retenir leur attention.

Politique

La Russie, coupable toute désignée

Sans même attendre aucun résultat d’enquête relative à l’empoisonnement qui a visé l’ex-espion russe et sa fille au Royaume Uni, le Conseil européen est convenu qu’il n’existait pas d’autre explication plausible que celle de la responsabilité de la Fédération de Russie, apprend-on.
Autrement dit, parce que le Conseil européen est convenu que, alors, on décide que. Plus besoin d’investigations, plus besoin de tribunaux, de justice, le Conseil européen assure.
Et sans doute aussi, assume, pour reprendre ce verbe très en vogue chez les personnalités francophones en vue et de tous bords.
Mais dans quel monde vit-on, au juste? On déplore que les réseaux sociaux grouillent de juges en puissance mais que dire de ce Conseil européen qui est convenu que et qui, de fait, tranche?
Et qu’on ne vienne pas dire, ici, que parce que la Russie est concernée, je réagis. Il s’agit tout simplement de s’interroger sur ce que signifie encore une instance juridique digne de ce nom.
Car il semble que désormais, on soit en mesure de s’en passer. Au Conseil européen, donc et toute affaire cessante, d’expédier des diplomates au prétexte qu’ils représenteraient la Fédération de Russie que ledit Conseil européen a de facto désignée coupable.
On a déjà eu l’occasion de constater comment des preuves de culpabilité se fabriquaient de toutes pièces contre un pays pour, ensuite, entendre les mêmes qui avaient accusé admettre avoir menti.
Faut-il que ce même procédé se répète à l’envi sans que rien ne puisse l’enrayer?

Politique, Religions, société

Le gendarme Arnaud Beltrame est mort pour la France

capture d’écran, youtube
La France n’en est plus et de loin pas, à son premier attentat terroriste. Et que se passe-t-il à chaque fois ou presque? 
On apprend que le ou les personnes arrêtées quand elles ne sont pas tuées, étaient fichées S. On entend, ensuite, des proches exprimer leur surprise. Mais il était si gentil, effacé, discret, sans histoire.
Oui, sauf que ses histoires, elles étaient connues de certains services publics.
Bien sûr que la solution idéale n’existe pas, sinon, cela se saurait.
On a donc droit à des politiques mises en place et, après les morts que l’on compte, étranglés par les sanglots, on voit se multiplier les bougies et la Tour Eiffel s’allumer quand Madame la Maire de Paris le veut bien…
On a tué le Dieu des Chrétiens, dans nos sociétés occidentales On a déconsidéré l’Eglise qui témoignait de sa présence parmi nous, soit.
Et si l’on ne peut, certes nier, que l’Eglise est loin d’être parfaite quand tant de scandales l’ont éclaboussée, doit-on, pour autant, en faire un repère de malfamés? 
C’est un peu facile quand on sait que tout milieu, quel qu’il soit, comporte ses déviants et pis encore.
Alors, dans des pays vidés de toute spiritualité qu’incarnent à leur manière les Eglises, que reste-t-il sinon une panoplie de valeurs de qualité largement inégale et, pour certaines, dangereuses?
On le voit à ces parents qui pleurent leur enfant radicalisé.
On le voit à tant de jeunes désorientés.
On le voit à ces revendications qui se réclament de l’abolition de toute frontière entre réalité et fiction.
On le voit aux actes commis au nom d’un fanatisme islamiste qui trouve son terrain d’action dans nos sociétés.
Si l’avenir réside dans pareil mélange de fichés S et de gendarmes sacrifiés, nos pays vont encore en compter de nombreux.
Paix à cet homme à l’immense force morale qui a donné sa vie à la France.

Politique, société

Trèbes, la France comme elle va

Encore un gentil qui bascule dans la radicalisation. On connaît tellement le refrain qu’on n’est même plus surpris lorsqu’on entend les explications qui nous sont livrées de l’acte assassin qui a frappé l’Aude, ce jour.
Encore, aussi, un terroriste tué sur le coup. 
Quelle actualité pour la France! Entre un de ses anciens Présidents mis en garde à vue, la rue qui manifeste partout sur son territoire et la mort sanglante qui s’invite dans une de ses petites villes, voici de quoi occuper les esprits et mobiliser les coeurs.
On se resserre autour de Nicolas Sarkozy ou on prend définitivement ses distances, on soutient les mouvements de grève ou on les conspue, on pleure ou on se révolte face à la violence aveugle qui frappe à nouveau le pays.
En pensée avec les familles, les proches et toutes celles et ceux qui, du jour au lendemain, voient leur vie basculer.

Histoire, Politique

Pour parodier Nicolaï Tchernychevski, que faire?

La politique, est-ce vraiment cela? Une affaire de bandits et de voyous? Ou bien n’est-ce là que le fait de quelques uns de leurs représentants? 
La politique fait rêver encore nombre de personnes qui s’engagent au nom de principes et de valeurs qui leur tiennent à coeur.
Comment survivent-elles en pareil milieu?
Nous avons toutes et tous des exemples de combats menés au nom de telle cause ou de tel idéal à défendre.
Et nous savons bien que le génie politique peut s’accompagner de différentes autres dimensions humaines moins glorieuses. Mais être capable de pareille mise à prix de la tête d’un Chef d’Etat?
Si cet article cité ci-dessus ne relève pas de ce qui désormais s’appelle fake news, alors nos sociétés qui n’ont de cesse de prêcher le respect d’autrui, sont bien malades de leurs élus ou ex-élus.
Et cela, toutes tendances partisanes confondues comme cela apparaît de la manière la plus claire qui soit à la lecture du propos de Mireille Delamarre.
La politique doit-elle passer par l’acte délictuel pour s’imposer?
Dans ce cas, aucune ne serait meilleure que l’autre, vision qui se traduit par le tristement célèbre tous pourris.
Pour que nos sociétés ne soient pas gagnées par le désaveu de leurs gouvernants ni ne laissent s’entacher le blason de la politique et pour parodier la question posée en 1863 par Nicolaï Tchernychevski depuis sa prison, la Forteresse Pierre et Paul de Saint-Pétersbourg,  Que faire?

Politique, société

Emmanuel Macron à Vladimir Poutine, message et posture

Inutile de rappeler combien chacune et chacun, le plus souvent, interprète une situation, un fait, un événement selon ses préférences, ses tendances ou autres références. C’est bien là ce qui permet le débat pour autant que celui-ci ne dégénère pas en pugilat.
En l’occurrence, il apparaît dans ce communiqué du Pôle presse de l’Elysée, que les voeux adressés à Vladimir Poutine par son homologue français ne se limitent pas à de simples félicitations.
Nombre d’allusions les émaillent de manière tendancieuse.
Par exemple, en quoi Emmanuel Macron est-il habilité à s’exprimer sur la modernisation politique, démocratique, économique et sociale du pays, en l’occurrence, celui de citoyennes et de citoyens russes et non de celles et ceux qui l’ont élu lui-même?
Pour le reste et en conclusion du message adressé au Président russe, le Président français rappelle la base clarifiée qui serait si souhaitable pour la coopération entre l’Europe et la Russie.
Il fallait tout de même y songer sinon oser. En d’autres termes, à la Russie l’opacité, à l’Europe -sinon à la France- la transparence? 
Au-delà du message d’Emmanuel Macron, c’est sa posture qui ouvre au débat.

Politique

Une garde à vue pas anodine

Le fait est grave. Un ancien Président de la République française placé en garde à vue n’est pas anodin.
On peut penser ce qu’on veut de Nicolas Sarkozy, il a d’ailleurs été largement critiqué, détesté sinon même haï, il n’en demeure pas moins avoir été élu à la plus haute fonction de l’Etat.
En 2007, le débat qui l’avait opposé à Ségolène Royal a été d’une autre teneur et d’une autre tenue que les deux qui ont suivi en 2012 et en 2017.
On se rappelle, entre autre, la colère de la candidate socialiste, dont il avait été dit qu’elle avait été préparée.
Difficile de voir en quoi et comment elle aurait pu l’être, le fait est qu’elle ne lui aura pas été de grand profit.
Il n’est pas inintéressant de revoir ce moment du débat près de onze ans plus tard au regard de la situation actuelle.
Du coup, le tweet de Ségolène Royal en pensée avec ces millions de citoyens qui ont le droit de savoir si le match était à armes égales laisse plutôt perplexe.
Et à découvrir les réponses qui lui sont apportées, peu sont vraiment clémentes avec la candidate de 2007 déchue.

Culture, Histoire, Politique, société, Voix

J’ai mal à mes valeurs

Depuis le temps que je m’exprime, ici, sur la Russie, depuis le temps que dure cette mauvaise propagande que nos médias mainstream ne cessent de diffuser sans la moindre idée de sa nocivité, j’ai mal à mes valeurs.

Née dans un pays dit démocratique, reconnu dans le monde entier pour sa neutralité, sa tradition d’accueil, du moins est-ce là encore ce qui domine d’elle comme perception hormis l’image qui lui est tout autant collée de coffre-fort ou autre refuge douteux, la Suisse reste mon pays d’origine, tout comme l’est la France.

C’est pour leur être profondément attachée que je réagis lorsque tant de leurs médias évoquent la Russie et imposent leur vision orientée quand elle n’est carrément pas malveillante et mensongère.

Tant de fois, ici, ai-je tenté de donner un autre éclairage sur ce pays que j’aime pour ce qu’il est et combien de fois n’ai-je pas été traitée de suppôt du Kremlin ou autre fanatique poutinienne?

Est-il donc impossible et impensable de parler de la Russie sans qu’elle ne soit immédiatement assimilée à son pouvoir politique?

Doit-on réduire au silence toute personne qui veut apporter autre chose que des considérations réductrices et révélatrices avant tout d’ignorance et d’inculture?

J’ai mal à mes valeurs, oui, quand j’observe la condescendance avec laquelle on traite nombre de personnalités reconnues, aimablement invitées à donner leur point de vue sur la Russie pour aussitôt l’oublier et marteler celui qui doit dominer.

Je ne suis ni journaliste, ni politicienne. Jamais non plus, je ne me suis posée en experte de la Russie. J’ai assez parlé de ce qui me lie à ce vaste pays et dont il a été rendu compte dans le seul journal suisse qui a eu la curiosité de s’informer avant de juger.

Alors si ce combat mené contre autant de préjugés émis envers la Russie a encore une chance, puisse-t-il être mené!

Merci à toutes celles et à tous ceux qui s’y associent sans pour autant verser dans l’exaltation mais au moins pour éviter le pire, à savoir nous couper d’un peuple qui, par son Histoire, par sa culture et par la dignité qu’il oppose à tant de misérables préjugés émis à son encontre par un Occident qu’il ose encore aimer, a beaucoup à nous apprendre.

Politique, société

La narrative bien rodée de nos médias sur la Russie, démocratie en marche, bien sûr…

capture d’écran Huffpost
Toutes chaînes médiatiques confondues, la narrative sur la Russie bat son plein pour commenter l’élection présidentielle qui va porter au pouvoir Vladimir Poutine, sans surprise, comme aiment à le répéter nos journalistes de la manière la plus subtile qui soit.
Cependant voilà, la décision du Président français de ne pas avoir honoré de sa présence le Pavillon russe de Livre Paris a sans doute dessillé quelques regards.
Car aussi bien la France que la Russie sont des pays où la littérature occupe encore une place privilégiée dans les esprits et dans les coeurs.
Or l’avoir rendue tributaire de conflits qui n’impliquent pas même de manière directe les relations qu’entretiennent le pays à la tête duquel a été élu Emmanuel Macron et celui qui élira ce 18 mars son prochain président, est une erreur que nombre de personnalités ont su relever.
Par l’absence de toute considération portée à la délégation d’écrivains russes invités à venir parler de leur oeuvre en France, c’est l’humanisme qui paie le tribut le plus lourd à cette gouvernance si soucieuse de droits humains.
Et cela, nombre de celles et ceux qui, de Russie, projetaient le meilleur sur notre Occident si respectueux du droit de parole de chacune et de chacun, l’apprendront à leurs dépens.
Sauf, bien sûr, à estimer que le Président Macron a bien fait de considérer leur pays comme hostile et de le leur faire savoir de manière aussi manifeste.

Culture, Politique, société

Les Scythes veillent, Monsieur le Président!

Plus un jour ne passe sans que la Russie n’ait à essuyer d’affront de la part de personnalités du monde médiatico-politique.

La décision du Président français d’annuler sa visite au Pavillon qui met la Russie à l’honneur dans le cadre de Livre Paris, nouvelle appellation du Salon du livre, signe sa politique.

De quelle utilité lui auront été ses études et ses lectures si le Président français décide de prendre la littérature en otage de conflits politiques créés de toutes pièces entre quelques pays va-t-en guerre et la Russie?

Dire préférer rencontrer des écrivains russes dans le cadre de Livre Paris plutôt que dans celui du Pavillon qui leur a été dédié révèle un comportement particulièrement retors.

Il indique qu’en tant que Chef de l’Etat français, il rejette l’honneur rendu par son propre pays à un pays tiers au prétexte fallacieux que celui-ci serait responsable d’un empoisonnement qui a eu lieu au Royaume-Uni.

Au nom d’une solidarité avec un voisin va-t-en-guerre, il discrédite son propre pays dans l’initiative prise de mettre à l’honneur la littérature russe, le temps d’un événement populaire prisé du public..

Cette France qui a élu au sommet de son Etat un homme qui se rallie aussi vite aux positions prises par ses collègues belliqueux veut jouer un rôle au sein de l’Europe?

Lequel, au juste?

La France et ses Lettres, la France et son Histoire, la France et sa culture, ce sont elles que son récent élu Président entache tandis qu’il vient de trancher dans le vif de ses relations littéraires avec la Russie.

Mais elle s’en remettra, elle qui a connu tant d’autres affronts. Garde à nous autres, cependant, que le Scythe ne se réveille. A lire et à relire, Monsieur le Président Emmanuel Macron, ce poème d’Alexandre Blok