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Avaries

Histoire, Politique

Pourquoi devient-il de moins en moins aisé de parler de la Russie

La dimension politique susceptible d’apparaître, ici ou là, sur ce blog, dans les sujets traités ou dans les commentaires qui les suivent, n’a jamais été une priorité, quoi qu’en pensent certains esprits futés sinon avisés.
Force est de constater, toutefois, que la question russe est devenue si sensible qu’il semble ne plus être possible d’en parler sans, de fait, être considéré comme propagandiste au service d’un pouvoir qui cumule tout ce qui est contraire aux valeurs revendiquées par nos démocraties occidentales.
Preuve en a été rappelée, ici, de l’accueil réservé par une certaine presse au discours prononcé par Andreï Makine lors de sa réception à l’Académie française.
Si donc, désormais, la Russie ne peut plus être envisagée que comme pays tenu par celui qu’on n’hésite parfois même plus à présenter comme un dictateur -avec ou sans point d’interrogation  comme il en fut discuté il y a trois ans déjà – alors l’information, dans nos démocratie, n’en est tout simplement plus.
Mais peut-être qu’une raison existe à pareille orientation qui ne s’avoue, bien sûr, jamais et qui ne paraît plus échapper à nombre de personnes.
En témoigne cet article qui livre un point de vue non dénué d’intérêt.

Politique

Conférence de Munich pour la sécurité, Donbass, Crimée, OTAN…

capture d’écran: Le courrier du soir
Tandis que se tient jusqu’à ce soir, à Munich, la Conférence pour la Sécurité, un accord de cessez-le-feu au Donbass a pu être négocié dans le cadre du format Normandie.
Il entrera en vigueur ce 20 février tandis que de violents affrontements avaient repris entre indépendantistes de Luhansk et de Donetsk et forces gouvernementales de Kiev.
Cependant, après la demande de Donald Trump à la Russie de restituer la Crimée à l’Ukraine, il semble que le chemin vers la paix soit encore parsemé d’embûches.
Pour rappel et s’agissant de l’intention exprimée en 2014 déjà par Petro Poroshenko de récupérer la péninsule qui avait choisi de rejoindre la Russie par referendum, les avis exprimés étaient le plus souvent clairs et sans ambages. Il en avait été question ici
Sur cette problématique des Etats à l’indépendance sinon au statut controversés, cette analyse est particulièrement éclairante.
On y lit, en tous les cas, la complexité de situations aussi sensibles qu’explosives mais tout autant, les intérêts que certains ont à les entretenir.
Et cependant, à Munich, on discute et on signe.

Economie, Politique

Rideau!

Après l’annonce de la disparition d’un grand titre de la presse suisse française et de la menace qui pèse sur un de ses quotidiens autrefois de référence, Le Temps pour ne pas le nommer, l’émotion est réelle.
Cela dit et au-delà de l’empathie que l’on ressent pour autant de personnes qui ont oeuvré au plus près de leur conscience, la question des critères de licenciements se pose.
Ici, apparemment, rien de politique dans le choix opéré par le groupe propriétaire des deux titres dont parle cet article
Ce n’est pas comme ailleurs, dans autant de pays dont on ne cesse de nous rappeler combien ils se mêlent de tuer toute liberté d’expression.
Pis et comme le laisse entendre l’image qui illustre ce sujet, quand le gouvernement de tels pays s’ingère dans les affaires d’autres.
Ce dessin, d’une rare doigté, est signé d’un grand nom du journal Le Temps, visé par les mesures de réduction de personnel.
Monsieur Chapatte, si sensible à ce qui se passe sur la scène internationale, saura peut-être donner un même éclat à la fin de partie qui se joue tout près de chez lui pour autant de ses collègues.

Histoire, Politique

La Crimée, l’Ukraine et le mémorandum de Budapest

Entendre ou lire en boucle que la Russie a envahi l’Ukraine, occupé la Crimée pour, ensuite, l’annexer semble ne pas déplaire à nombre de rédactions de médias en tous genres.
Pas plus tard encore que ce 15 février, un journaliste sportif se mêlait d’une affaire qui n’avait strictement rien à voir avec le sujet qui rassemblait les invités d’un plateau de télévision.
Le débat tournait autour de l’opportunité ou non d’organiser les JO 2026 en Suisse et voici ce chef de la rubrique des sports évoquer la Crimée occupée après avoir bien précisé que les JO de Sotchi avaient été un désastre.
Mais heureusement que, parmi mes compatriotes, il s’en trouve encore à ne pas porter ce même regard buté sinon volontairement orienté sur une situation autrement plus complexe.
Il va de soi que l’appréhender avec d’autres paramètres que purement idéologiques, nécessite un recul que le temps ou l’intérêt médiatique semblent refuser.
Parler de liberté d’expression, en l’occurrence, sera peut-être revendiqué mais quand elle se fait l’alliée de pure désinformation, on est en droit de s’interroger sur les intérêts qu’elle poursuit.
Alors, pour qui souhaite en savoir un peu plus sur ce qu’il en est de la Crimée, voici un article fouillé et référencé

Histoire, Politique

Ukraine, un écrivain russe au front

capture d’écran: Agoravox, Lettre de Donetsk
De l’aspiration au dialogue entre parties adverses à la passe d’armes, on reste encore dans l’échange, même musclé.
Mais lorsqu’on en arrive à la prise d’armes et à la commande de bataillon, c’est un pas conséquent qui est franchi.
Un célèbre écrivain russe dont je vous invite à découvrir le parcours peu banal, fait réagir une bonne  partie de l’intelligentsia de son pays et d’ailleurs tandis qu’il a décidé d’aller se battre dans le Donbass.
Comment considérer un tel acte? Pour certains, il peut relever du courage, pour d’autres, de la soumission à un pouvoir en place.
A lire l’article que consacre « Le Temps »  à cet événement, car il en est, il y a de quoi rester perplexe.
Que la lauréate du Nobel de littérature 2015 condamne l’engagement de Zakhar Prilepine en dit long sur cette femme.
En son temps, fervente laudatrice du fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB et de l’actuel FSB elle a tout de même réussi à renier tout ce passé pour outrager un pays.

Politique

Ours russe à l’horizon…

Certain(e)s seront peut-être rassurés de savoir les Etats-Unis moins prompts à se rapprocher de la Russie.
Tandis que, dans ses promesses électorales, le candidat Trump devenu Président, affichait un désir net de dialogue constructif avec la Russie, voici que la raison sinon la trahison l’auront emporté.
Selon la juriste Karine Bechet-Golovko, l’illégalité qui entoure l’éviction de Mickaël Flynn de l’administration américaine ne semble pas vraiment retenir l’attention tandis que fleurissent les analyses un peu partout:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/flynn-sessions-crimee-intensification.html
Pendant ce temps-là, en France, le quotidien Le Monde, lance un appel exhortant à ne pas laisser la Russie déstabiliser la présidentielle en France.
Nous voici avertis sinon prévenus, nos démocraties sont menacées d’ingérence. Non pas de la Russie que d’aucuns s’attachent à expliquer que ce n’est pas elle qui n’est pas en odeur de sainteté mais juste celle de son Président.
Autrement dit, celle de plus de 80% de citoyens qui lui font confiance.

Politique

Quand le Kremlin est servi à tout va

A toutes celles et ceux qui considèrent ce qui se publie sur ce blog comme pro-russe, mieux, propagande au service du Kremlin avec, comme cela est parfois mentionné, avantages à la clé, quelques rappels semblent à nouveau s’imposer.
Si écrire pour partager un autre regard sur une actualité que d’aucuns s’ingénient à présenter selon le prisme qui leur convient, revient à être à la solde du Kremlin, c’est dire comment sont formatés les cerveaux d’autant d’analystes s’ils en sont.
En ce moment, à quelques heures de vol de nos capitales, une guerre qui n’a jamais cessé, détruit des vies. Rendre sensible à ce désastre, c’est être pro-russe?
Réduire l’approche autre de ce qui se passe, en ce moment, tout près de chez nous, à de la propagande, c’est afficher une bien étrange conception de l’humanisme dont on brandit à toute occasion les droits à défendre.
Ce qui se passe dans le Donbass est autrement plus complexe que ce que nous en rapportent nombre de nos journalistes.
Merci, encore une fois, à Karine Bechet-Golovko de rendre compte d’une situation qui ne souffre aucune indifférence et encore moins d’approximation:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/zakhar-prilepine-le-nouveau-visage-du.html

Politique

Monsieur quatre pour cents

Certaines et certains semblent très inquiets du sort réservé à l’opposant russe Alexeï Navalny qui vient d’écoper d’une peine de 5 ans de prison avec sursis.
Après qu’autant de parangons de vertu se soient mobilisés en justiciers de François Fillon, que ne se soucient-ils pas, de même, des activités de ce blogueur dont le combat contre la corruption est le fer de lance?
Certes, il n’est pas Français, pas davantage, n’est-il impliqué d’une quelconque manière dans la campagne présidentielle de l’Hexagone, contrairement à celui contre lequel il veut se présenter en 2018 et dont nos journalistes sont si prompts à pointer l’implication comme cela a été évoqué ci-après:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/02/09/macron-le-kremlin-l-epouvantail-russe-retrouve-ses-couleurs.html
Pourtant, ces mêmes valeureux apôtres de vérités, devraient savoir comment celui qu’ils font passer pour le principal opposant de l’actuel Président russe, lutte contre la corruption tandis qu’il a été lui-même condamné pour ce qu’il combat.
A cet égard, voici qui éclairera les esprits qui veulent bien se soumettre à un autre éclairage que celui qui aveugle tant de porte-voix préoccupés du destin de cet opposant au poids politique si menaçant.
Avec les 4 % de crédit que la population lui apporte, il est vrai qu’il a de quoi trembler comme l’explique ci-après Karine Bechet-Golovko:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/le-syndrome-navalny.html

Politique

Non, la Russie ne menace pas l’Occident

Qui veut la guerre?

Mikhaïl Gorbatchev, que cet Occident tient en telle estime pour avoir été l’artisan de la perestroïka, s’est déjà à maintes reprises exprimé sur le sujet.

Nombre de nos compatriotes ne semblent, par contre, pas avoir bien saisi que depuis des années, le dernier Président de l’ex-URSS rejoint l’actuel Président de la Fédération de Russie sur de nombreux points.
Ils avaient été évoqués, ici et .

Mais maintenant que tant d’efforts ont été fournis par la Russie pour solliciter le dialogue avec l’Occident et favoriser la diplomatie plutôt que de se faire face avec des armes, il semble bien que la leçon ait été entendue.

Interviewé sur l’ordre donné par Vladimir Poutine à son armée de l’air de se préparer à la guerre, Roland Lombardi remet, à très bon escient, quelques points sur les « i ».

Et puis, à la sempiternelle et obsessionnelle manière de comparer la Russie de Poutine à l’Allemagne des années 1930, sa réponse est sans équivoque.

Merci à lui tandis que dans le cadre de l’émission C dans l’air citée dans le précédent sujet de ce blog, les années 1930 ont une fois encore été évoquées, mêlées, qui plus est, aux années de guerre froide.

Politique

Macron, le Kremlin, l’épouvantail russe retrouve ses couleurs

Voici qu’on malmènerait le poulain d’autant de personnalités du monde médiatico-politque qui soutiennent ce candidat hors système.

Ce 8 février au soir, sur le plateau de l’émission C dans l’air, l’inquiétude était manifeste. L’ancien banquier de chez Rotschild, nommé à Bercy par l’encore actuel président en lutte contre la finance, subissait un traitement indigne.
En voilà des manières!

Tandis qu’une campagne impitoyable est menée à charge contre François Fillon, les invités de C dans l’air s’offusquaient du traitement réservé à Emmanuel Macron.

Et de pointer, alors, une ingérence du Kremlin, accusé de relayer des rumeurs à son sujet.

C’est alors, qu’on a droit aux analyses de haute voltige des invités de Caroline Roux. On y apprend, entre autre, que c’est la Russie qui a déclenché la guerre en Ukraine pour occuper le Donbass.

Mieux, la Russie voudrait détruire l’Allemagne, raison pour laquelle le candidat Macron, grand prédicateur de la messe européenne, serait dans le collimateur des médias russes dits d’Etat.

Décidément, heureusement que Moscou existe et aura fourni le prétexte idéal pour voler au secours de celui que Michel Houellebecq a surnommé le mutant.

On hésite entre pitié ou chagrin envers autant de partialité à évoquer le destin que tissent ces vertueuses Pénélopes.