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Avaries

Culture, Economie, Politique, société

Cette « culture » dont on parle tant…

On lit, ici et là, toutes sortes de propos tenus sur la culture sans jamais que le sens dans lequel ce concept est utilisé ne soit précisé.
A croire que tout le monde s’entendrait sur ce à quoi renvoie le terme de culture.
Que de malentendus, au contraire, cet usage lexical indéfini ne présente-t-il pas!
Et combien d’erreurs d’appréciation ne s’éviterait-on à en préciser le caractère!
Autant dire que récupérations tacites émaillent tout débat autour de la culture.
Et très vite, l’embrouille est assurée alors que l’implicite règne en maître.
Genève, ces jours-ci, vit au rythme de querelles sinon davantage encore, qui ont pour enjeu la culture.
Celle des uns dressée contre celle d’autres, c’est la politique qui mène le jeu. 
Avec pour enjeu, désormais, une tête à couper.

Politique

Dialogue et censure

Quelle mouche a donc piqué nos apologistes de la liberté d’expression?
Quel est ce soudain alignement sur des méthodes si éloignées des valeurs démocratiques qu’ils ne cessent de défendre?
Ne se hâtent-ils pas de les rappeler à qui les transgresserait?
Or les voici soudain livrés à des pratiques qu’ils ne cessent de fustiger partout où ils le peuvent…
Ne revendiquent-ils donc pas leur application tandis que d’autres les bafoueraient sans vergogne?
Tant de questions pour sans doute aucune réponse.
Dans ce cas, voici ce que Youtube a estimé devoir censurer:
http://rutube.ru/video/1125b9f4c48d403f2a4bc126484cf6db/

Politique

Entre mépris et rhétorique d’usage

Si le site de la chaîne d’information publique suisse RTS a publié des extraits de la conférence de presse tenue, ce 17 décembre, par le Président russe, son habituel grand rendez-vous avec les médias n’a pas eu les grâces du téléjournal quotidien de Darius Rochebin.
A ce choix, s’ajoute celui d’une rhétorique devenue presque habituelle pour évoquer Vladimir Poutine:
http://www.rts.ch/info/monde/7349600-quand-vladimir-poutine-fait-son-show-devant-la-presse-russe.html
Il semble trop compliqué, de la part de médias autorisés, de rendre compte de la politique menée par le chef du Kremlin autrement que par la raillerie.
C’est non seulement déplorable de la part d’une chaîne publique d’information mais surtout dommageable pour le public qui ose encore lui faire confiance.
Pourtant rappelée à plus soif par les tenants du multiculturalisme, c’est la bonne entente entre les peuples que ces fossoyeurs patentés s’ingénient à enterrer sous leurs pelletées d’arrogance et de mépris.
A lire, ci-dessous, cet article qui pointe de nombreux aspects occultés par les apôtres du « vivre ensemble »:
https://blogs.mediapart.fr/salah-lamrani/blog/091215/patriotisme-nationalisme-et-chauvinisme-de-vladimir-poutine-marine-le-pen

Culture, Histoire, Politique

1977-2015

L’Union des Ecrivains, créée en 1932 en ex-URSS offrait de nombreux avantages à qui en était membre. Outre des conditions de vie facilitées avec possibles datchas accordées ou autres contributions financières substantielles, l’Union soutenait la publication d’oeuvres et de périodiques et organisait des rencontres et des séminaires.

En 1977, l’ancienne membre de l’Union des Ecrivains et désormais lauréate du Prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch, signait un article consacré à Félix Dzerzhinski, fondateur et directeur de la Tcheka, police qui deviendra plus tard le KGB.

Le portrait que la lauréate biélorusse dresse de celui qui a été considéré comme un héros national dans le pays où elle vivait à l’époque et où elle vit à nouveau, n’est pas dénué d’émotion. Il se conclut ainsi:

Когда у меня вырастет сын, мы обязательно приедем на эту землю вместе, чтобы поклониться неумирающему духу того чье имя – Феликс Дзержинский- « меч и пламя » пролетарской революции.

Quand mon fils sera grand, nous viendrons sans faute sur cette terre pour saluer l’esprit immortel du nom de Félix Dzerzhinski, « épée et flamme » de la révolution prolétarienne.

A 29 ans, âge auquel Svetlana Alexievitch a écrit cet article, on est déjà en état de penser de manière critique.

Or tandis que cette désormais intarissable critique du régime soviétique vouait son talent et sa plume à honorer l’un de ses plus puissants représentants, elle se situait bien loin du sort réservé à ses confrères dissidents.

Près de quarante ans plus tard, conspuer un régime politique dont elle s’est davantage montrée suppôt et bénéficiaire que victime, vaut, en effet, son prix d’or suédois.

Culture, Politique, société

BHL, le « protecteur »

ARTE est l’acronyme d’Association de Retransmission Télévisuelle Européenne. En droit, Arte est un Groupement Européen d’Intérêt Economique (GEIE) basé à Strasbourg.

Voici des décennies que Bernard-Henri Lévy occupe le poste de Président du Conseil de Surveillance d’ARTE France.

Inutile de dire que BHL prise son poste et n’hésite pas à s’en expliquer.

A la question de savoir si le mandat qui vient de lui être renouvelé sera son dernier, il répond qu’il ne se pose jamais ce genre de questions.

Quant à la chaîne ARTE, il l’estime être plus qu’une chaîne de télévision.

C’est un endroit où, tous les soirs, on fabrique de l’Europe, on façonne et invente de la culture européenne vivante.
Arte est une des rares choses qui fonctionnent en Europe.

société

La Russie et la ferveur d’Arte

Pour la énième fois, la chaîne de télévision Arte s’est penchée sur le sort de la Russie et du taux d’alcoolisme qu’elle présente.
Les précédentes émissions sur le sujet n’ont pourtant pas manqué.
Il semble cependant que le clou doive être enfoncé au point de négliger la redite.
Selon une étude publiée le 13 mai 2014 sur le site Slate, l’Ukraine ou la Biélorussie ont des niveaux similaires de consommation d’alcool.
http://www.slate.fr/monde/86975/carte-pays-alcool-monde
L’insistance avec laquelle la chaîne publique culturelle et européenne se focalise sur la seule Russie pour traiter de l’alcoolisme relèverait presque de l’obsession.
Elle interroge, en tous les cas, la programmation d’une chaîne qui se présente comme favorisant la compréhension et le rapprochement des peuples en Europe.

Politique

L’Occident et ses références

Qu’un certain Occident se montre critique face à la politique menée par le président russe, on l’a bien compris. Que ce même Occident sélectionne ses références à l’appui, tout autant.

Après les « 86 % d’une Russie qui rirait quand les gens meurent dans le Donbass« , en passant par le « califat orthodoxe » que voudrait créer Vladimir Poutine, voici la lauréate du Prix Nobel de littérature 2015 déclarer que les Russes font la guerre aux Ukrainiens. À leurs frères et que des avions russes sont en train de bombarder la Syrie.

Ce jeudi 10 décembre, Svetlana Alexievitch recevra son Prix des mains du Roi de Suède.

Que l’oeuvre de l’écrivain biélorusse ait été récompensée regarde l’Académie qui l’a honorée. Mais que cette distinction autorise la lauréate à énoncer autant de contre-vérités la discrédite.

Les tensions actuelles entre Occident et Russie n’ont rien à gagner avec de telles propos mensongers. A moins que le choix opéré par Stockholm n’ait été, comme d’aucuns l’affirment, de pur intérêt politique.

 

Culture, Economie, Politique, société

Corrompus. Sans le savoir.

Le philosophe Alain Deneault publie un ouvrage intitulé La médiocratie. Interviewé pour le magazine Telerama, il livre quelques réflexions autour du concept de médiocrité.

Selon ce professeur de l’Université de Montréal, la médiocrité n’est en rien un signe d’incompétence. Ainsi Alain Deneault se garde-t-il de stigmatiser quiconque.

Au contraire, déclare-t-il, ce qu’il souhaite, c’est comprendre la nature de cette injonction à être médiocre qui pèse aujourd’hui sur des gens qui ne sont pas forcément enclins à l’être.

En ceci, son étude est d’autant plus percutante qu’elle éclaire un système dont la corruption arrive ainsi à son terme lorsque les acteurs ne savent même plus qu’ils sont corrompus!

A noter que le titre de cet ouvrage est également celui d’un autre opus paru en 2015. D’une tout autre facture, il est signé par l’avocat et écrivain Michel Bourgeois.

Politique

Nous autres citoyens lambda

A lire tout ce qui circule comme information ici et là, on ne peut que se rendre à l’évidence du besoin qui l’emporte de donner du sens, quitte à ce qu’il soit aussitôt contredit.
D’une complexité rare, l’actualité qui domine la plus grande partie de nos médias depuis quelques semaines, ne peut qu’inviter à la réserve alors que nombre d’internautes y vont de leur point de vue, preuves soi-disant à l’appui.
Mais lequel d’entre nous saurait affirmer que les intentions de tel ou tel pays, de tel ou tel dirigeant iraient dans tel sens alors que tant d’inconnues demeurent pour le commun des mortels que nous sommes, nous autres citoyens lambda?
Face à tant de postures prises pour énoncer des certitudes aussi vite démenties le lendemain par d’autres qui ne valent souvent guère mieux, un peu de recul semble nécessaire.
Ainsi et contrairement à ce que d’aucuns auront pu penser de ce blog, il n’a pas pour mission d’alimenter ni de privilégier une quelconque approche politique.
Il y est question de réagir à ce qui s’énonce comme information.
Or quand elles semblent aller dans tous les sens, privilégier la réflexion d’ordre général paraît opportun.

Politique

Guerres sélectives?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_contemporaines
 
Cette carte indique les guerres en cours en 2015.
Toutes ne font pas la une de nos médias.
Les informations livrées par les agences de presse sont reprises par l’ensemble des rédactions et traitées selon leur sensibilité et celle de leur public.
Le fait est que la mort, la misère et la condition humaine en général ne semblent pas avoir droit à la même considération.
Si un tel constat paraît tristement banal, c’est qu’il s’est imposé.
Or s’habituer à ce que des guerres soient médiatisées au détriment d’autres, fausse le jugement.
A moins qu’il ne soit admis de manière tacite que certaines régions du globe méritent plus d’attention que d’autres.
Auquel cas, il serait bon de redéfinir quelques concepts au nom desquels nombre de combats son menés.