Charlie sacré, Charlie souille.
Par ses dessins relatifs au crash de l’Airbus 321 dans le Sinaï, Charlie affiche ses valeurs.
Après avoir ému la France et le monde, l’hebdomadaire offense.
Etre Charlie, c’est bafouer la mémoire de disparus.
Etre Charlie, c’est salir un pays plongé dans le deuil.
Etre Charlie, c’est soutenir le cynisme.
charlie
Intenses combats près de l’aéroport de Donetsk ou ce qu’il en reste
Les attentats survenus à Paris les 7 et 9 janvier derniers ont choqué.
La France s’est alors élevée pour défendre une valeur qui lui est chère « la liberté d’expression ».
On a vu les rues de Paris noires de monde, on a chanté La Marseillaise comme jamais.
En Ukraine, lorsque les habitants du Donbass se sont soulevés pour défendre leurs valeurs, leur terre, leur Histoire, combien sont-ils, en France et ailleurs de par le monde, qui ont saisi le sens de leur mobilisation?
Quelques rares manifestations de soutien ont eu lieu tandis que dans nombre de médias occidentaux, on a persisté à traiter de « rebelle » et de « séparatiste », une population qui n’a eu à coeur que de défendre son « droit d’expression ».
Dans l’est de l’Ukraine, les russophones sont privés de leur langue maternelle. L’ukrainien a été imposé à tous.
Et au-delà de l’idiome, c’est la vie de cinq mille citoyens qui a été rayée de la carte.
Comment ne pas réagir?
Pour qui a suivi ce blog, c’est plus de cent vint sujets que j’ai consacrés à la situation en Ukraine depuis un peu plus d’un an.
C’est ce que j’explique dans cet interview qui m’a été demandée par le journaliste Arkadij Beinenson.
Publiée en russe, elle a été traduite du français par Roman Astvatsatourov.
http://baltnews.ee/authors/20150117/1013517554.html
Eglises incendiées, mosquées taguées, les outrages aux édifices religieux se multiplient mais ne sont pas nouveaux.
En août 2013, déjà, et selon le rapport officiel du délégué de l’Union égyptienne des Droits humains, c’était quatre vingt deux églises chrétiennes qui avaient été brûlées en 2 jours par les Frères Musulmans. *
Rares ont été les médias à en parler.
Le fait est que la dernière caricature de l’hebdomadaire satirique français dont le nom est désormais connu du monde entier, n’a pas apaisé les esprits.
La grande marche républicaine de la « France unie » avec sa délégation de personnalités de tous horizons n’y fera rien.
La violence au nom du sacré sévit, la politique se cherche, si un jour elle parvient à s’y retrouver.
* http://www.dreuz.info/2013/08/egypte-82-eglises-chretiennes-brulees-en-2-jours-par-les-freres-musulmans/
Depuis les attentats qui ont endeuillé les familles et les proches de 17 victimes à Paris, pas un jour ne passe sans révéler son lot de témoignages ou de documents.
Après avoir appris qu’Amedy Coulibaly avait été reçu à l’Elysée en 2009 par le président d’alors, Nicolas Sarkozy, c’est sur France 2, qu’on découvre des images du futur djihadiste.
En 2009, en effet, l’émission phare de la chaîne de télévision publique, Envoyé spécial, diffuse un reportage qui remporte un grand succès.
Intitulé, Fleury, les images interdites, il est ni plus ni moins consacré à Amedy Coulibaly et à son codétenu qui ont réussi à filmer leur vie en prison.
Coulibaly est aussi interviewé par le grand quotidien français, Le Monde.
Amédy à l’Elysée, Amédy sur France 2, Amédy dans Le Monde, Amédy, enfant de la République française, a terminé son parcours en combattant et assassin dans un Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris.
A lire, ici:
http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/polemiques/2015/01/13/28003-20150113ARTFIG00235-en-2009-coulibaly-denoncait-les-conditions-de-detention-a-fleury-merogis-sur-france-2.php