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cour des comptes

Politique, société

Relativiser, disent certains…

capture d’écran: lucullus succulus.com
Ce qu’on lit, ce qu’on entend alors que Genève est secouée par une affaire qui vise la gestion des deniers publics, est aussi révélateur que le rapport de la Cour des Comptes qui pointe le comportement d’élu(e)s de tous bords politiques.
Que les partisans de tel ou telle élu(e) lui maintiennent leur soutien et appellent à la clémence est plus ou moins dans l’ordre des choses. Le fait est que lorsqu’on est investi de responsabilités, il est attendu de la part de qui les a confiées qu’elles soient honorées.
Et ce d’autant que les élu(e)s de tous bords ne manquent pas souvent l’occasion de rappeler aux citoyennes et aux citoyens le respect d’autrui, de la diversité et j’en passe.
Or c’est précisément ce point-là qui fait réagir.
Bien sûr qu’on connaît l’adage selon lequel on invite autrui à faire ce qui est dit et pas ce qui est fait. Bien sûr que tout est toujours relatif et que la nature humaine est ce qu’elle est.
Tout cela est connu.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’à tout relativiser, on ouvre la voie au « tout est permis ». Si tel est le choix que l’on veut faire pour nos sociétés, soit! Mais qu’on le dise et alors plus rien ne sera attendu d’élu(e)s!

Politique, société

Ciel!

Racaille, ce terme, vous devez sans doute vous en souvenir, avait marqué les esprits en France. C’était en 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, s’était rendu à Argenteuil.
A une femme qui l’interpelle depuis la fenêtre de son appartement, il avait lancé ce: « Vous en avez assez de cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser ».
A Genève, depuis que la Cour des Comptes a révélé comment les élu(e)s de la Ville, tous bords politiques confondus, s’arrangeaient avec les deniers publics, les réactions se multiplient.
Un peu comme si le ciel tombait sur la tête de fidèles.
Il est vrai que tout le monde n’a pas encore été forcément tenté par le simpliste « tous pourris ». Dans ce cas, s’énonce l’indignation ici et là. Mais que vaut-elle? 
Racaille, serait peur-être considéré comme une insulte à l’égard de ces édiles. Et pourtant, engagés au service de la collectivité et à ses frais, c’est elle que leur désinvolture affichée insulte.
Mais il semble que l’exercice du pouvoir s’accommode sans trop d’états d’âme de parer à quelque nécessités personnelles, sans doute, estimées d’utilité publique…

Politique

Cour des Comptes, l’enquête.

Le Grand Conseil accepte qu’une enquête soit menée sur le dysfonctionnement qui a affecté la Cour des Comptes de Genève.
Hier, Le Courrier évoquait le premier refus de l’enquête demandée en octobre. Il rappelle aussi la perquisition du bureau du juge Daniel Devaud par le Procureur général Olivier Jornot en personne. Action qui n’a pas manqué de surprendre. 
Mario Togni, qui signe l’article, s’interroge:
Sans préjuger de leur rôle, des connexions troublantes peuvent toutefois être établies entre les divers protagonistes de l’affaire. La proximité entre le procureur Jornot, le président de la FPLC Florian Barro et Philippe Prost,  administrateur de la RISA, en fait partie. Tous trois sont d’anciens libéraux (aujourd’hui PLR) étroitement liés à la commune de Veyrier. 
Olivier Jornot a notamment présidé son Conseil municipal, dans lequel siège aujourd’hui Philippe Prost. Florian Barro, ancien vice-président du Parti libéral et dont la famille est bien implantée à Veyrier, préside aussi la banque Raffeisen du Salève, dont Philippe Prost est administrateur. Notons encore la présence d’un certain Stefano Moioli, secrétaire hors conseil de la RISA, qui est aussi un ancien élu libéral de Veyrier. 
La mise sous scellés du bureau de Daniel Devaud par le procureur général, le 23 octobre, a été jugée «disproportionnée» par plusieurs députés. Cette mise hors d’état de nuire est-elle à mettre en lien avec ce réseau? La question mérite d’être posée dans le cadre d’une éventuelle commission d’enquête.
Un autre lien peut être tissé entre Stanislas Zuin, président de la Cour des comptes, et Eric Rossiaud, qui joue un rôle important au sein du Conseil de fondation de la FPLC depuis plusieurs années. Outre le fait qu’ils appartiennent au même parti politique (les Verts), ils ont cofondé en 2003 l’Association pour la promotion de l’économie sociale et solidaire (Après-Ge). 
De nombreuses zones d’ombre résident également sur l’affaire soulevée par le rapport lui-même. Le dossier est délicat, au regard du passé houleux de la Rente immobilière, qui a bénéficié dans les années 1990 de crédits très avantageux de la BCGe – on se souvient du procès retentissant de son administrateur phare, le promoteur Carlo Lavizzari, finalement acquitté. La RISA a échappé à la faillite et a été transférée dans la Fondation de valorisation des actifs de la BCGe (Fonval). Pour 93% de son capital, du moins, alors que quelques actionnaires minoritaires se sont toujours maintenus (les 7% restant). La société dispose encore d’un important parc immobilier.
Alors que la FPLC a récupéré à bon prix en 2008 ce paquet de 93%, dans le cadre de la dissolution de la Fonval, elle tente depuis d’acquérir les parts restantes pour bénéficier d’une totale marge de manœuvre. Des négociations ont eu lieu, mais le prix des actions accordé aux minoritaires serait surévalué (1000fr.), selon l’audit non-publié de la Cour, qui estime leur valeur au maximum à 600fr.
(…)
Au-delà des conflits personnels à la Cour des comptes, l’importance des enjeux pourrait aussi expliquer les tensions et rebondissements extraordinaires de ces derniers mois. 
http://www.lecourrier.ch/103436/les_zones_d_ombre_de_l_affaire_devaud
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/grand-conseil-accepte-enquete-cour-comptes/story/16967973

Politique, société

Genève, élections et réalités

Accomplir son devoir civique par conviction, résignation sinon désabusement indique qu’on le considère.
S’en abstenir livre pourtant des informations susceptibles d’être débattues
Car au milieu d’engagements ou autres promesses de candidat(e)s, les choix des électeurs s’opèrent selon des critères qui varient.
Entre valeurs à défendre ou humeurs du moment, leurs décisions sont-elles toujours déterminantes?
La question se pose tant les projections des un(e) et des autres restent soumises à l’épreuve des faits. 
Lutter par conviction, se battre par idéal reste noble.
Mais la réalité de situations socio-économiques exige des compétences que la fiction véhiculée par le discours ne suffit pas à masquer.

Politique, société

« Le Matin », clown triste

COUR DES COMPTES
17.000 fr. par mois et ils font les clowns
 
C’est ainsi que Le Matin titre son édition du 26 octobre.
C’est ainsi que Le Matin déroule l’information.
C’est ainsi que Le Matin parade dans l’arène médiatique.
Quand Le Matin fait son cirque, qui singe qui?

société

Daniel Devaud, mon respect

Doit-on se situer à gauche, mieux  -ou pis c’est selon-  à l’extrême gauche pour exprimer sa confiance à Daniel Devaud?
Sans doute pas car ce magistrat a su s’attirer l’estime et le respect de personnalités issues de divers horizons politiques.
Qu’il me soit donc permis de témoigner ici de mon respect pour les compétences et la droiture de Daniel Devaud.
Parce qu’il a osé sonner seul la fin de la « récréation »  à la Cour des Comptes, il a été gratifié d’un seau d’eau et mardi matin, de coups qui ont nécessité l’intervention de la police que le juge Devaud a lui-même dû appeler.
Le magistrat avait pourtant prévenu que sa sécurité était en danger. On ne l’a pas entendu.
Pour avoir tenu à remplir au plus près de sa conscience la mission pour laquelle il avait été élu, à savoir l’obtention de la transparence dans la gestion des deniers public, Daniel Devaud est désormais mis à l’index.
De qui se moque-t-on?
 
* Lettre parue ce jour dans La Tribune de Genève, en page 2

Politique, société

« Beria » et le « Shérif »

Beria serait le surnom de Daniel Devaud tandis que Shérif serait celui de Stéphane Geiger. Ce sont Fabiano Citroni et Fedele Mendicino qui évoquent ces détails dans un article paru dans La Tribune de Genève de ce jour.
Illustrer de cette manière la personnalité de deux magistrats pour caractériser leur force n’est pas anodin, sachant l’impact que ces figures ont sur l’imaginaire. 
Du juge Devaud, il a souvent été énoncé qu’il était à l’extrême de la gauche et que ses agissements récents n’étaient que politiques. 
Pour ce qui se passait à la Cour des Comptes, on a réduit cela à quelques conflits de personnes alors que le juge Devaud visait au contraire à pointer un dysfonctionnement qui affectait ladite Cour.
On a refusé d’entrer en matière.
Le bénéfice de cette attitude, on a pu l’évaluer hier.
Daniel Devaud est un homme dont l’intégrité et l’engagement au service de ses fonctions a peut-être inquiété.
Si être loyal doit se solder de cette manière, autant dire que Genève n’a plus que son jet d’eau pour pleurer.
 
Sur le sujet, http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/10/23/cour-des-comptes-pour-rappel.html

société

Cour des Comptes, rappel

A l’heure où la République se retrouve soudain face à une Cour qui ne tient rien de la récréation encore moins du miracle, ce petit rappel de sujets n’est peut-être pas vain.
Qui se souvient par exemple de certaines controverses qui ont entouré l’élection du Juge Devaud?
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2011/09/02/avec-ou-sans-g-o-s.html 
 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2011/09/01/soutien-a-daniel-devaud.html
 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2011/09/06/qui-est-daniel-devaud.html
 
Quant aux deux derniers sujets que j’ai consacrés à la Cour des Comptes pour attirer l’attention sur ce qui risquait de se produire et qui est arrivé ce jour, ils datent d’il y a quelques jours déjà:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/09/19/geneve-et-ses-jets-d-eaux-troubles.html
 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/10/17/cour-des-comptes-marche-a-l-ombre.html
 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/10/19/bcge-ou-l-ombre-sur-la-cour-des-comptes.html

Politique

BCGe ou l’ombre sur la Cour des Comptes

Dans son édition de ce 18 octobre, Le Courrier revient sur le dysfonctionnement de la Cour des Comptes dénoncé par le magistrat démissionnaire, Daniel Devaud.
L’article de Mario Togni fait référence à la débâcle de la BCGe dont les effets auraient encore des conséquences.
Ce serait, en effet, le rachat d’actions d’une ex-société de Carlo Lavizarri par une fondation immobilière publique qui expliquerait la dissension entre les magistrats de la Cour des Comptes.
L’article évoque par ailleurs une entrave à la création de Logements d’Utilité Publique et rappelle que La Tribune de Genève, en début d’année, avait relevé le cas d’un projet controversé de LUP à Lancy.
Pour en savoir davantage, c’est ici:
http://www.lecourrier.ch/102628/l_ombre_de_la_bcge_ressurgit_a_la_cour_des_comptes

Economie, Politique

Cour des Comptes, marche à l’ombre

Le magistrat Daniel Devaud quittera ses fonctions le 31 octobre prochain. Il n’ira donc pas au terme de son mandat.
Sa demande de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire a été rejetée par la majorité des députés du Grand Conseil.
Car il est évoqué une simple incompatibilité d’humeur entre deux magistrats.
Le prétexte à ce refus est aussi léger que fut lourd le geste de Stéphane GEIGER.  
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/09/19/geneve-et-ses-jets-d-eaux-troubles.html
C’est bien sur le dysfonctionnement de la Cour des Comptes que Daniel Devaud a voulu attirer l’attention par sa demande et non sur quelques litres d’eau reçues en prime par son confrère.
Mais les secrets de la Cour l’ont emporté.