Tandis que le monde s’émeut et pleure l’enfant échoué sur une rive turque, lui resterait-il quelques larmes pour ces enfants?
Vivants, certes et par la grâce d’avoir été kidnappés.
Leur avenir ne sera donc pas l’exode meurtrier tel qu’il le fut pour l’enfant retrouvé sur une plage turque.
Ces enfants sont formés à la décapitation.
Cette mort, la France l’a connue sur son sol, le 26 juin dernier.
Cette fin de vie, nombre de Chrétiens d’Orient l’ont déjà subie.
Combien de têtes devront-elles encore tomber avant que Mesdames Merkel, Sommaruga, Calmy-Rey et tant d’autres de leurs collègues si charismatiques ne réagissent?
http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/79047-150720-en-syrie-l-etat-islamique-forme-de-jeunes-enfants-kidnappes-a-la-decapitation
Destins
Outre les considérations sur l’économie, ce qu’on lit dans l’entretien* avec Yanis Varoufakis, publié par la revue Ballast, c’est la mise à l’écart, par l’euro-groupe, de toutes ses propositions.
Dire de l’Europe qu’elle incarne la démocratie semble de plus en plus relever de l’abus de langage.
Euphémisme que de le rappeler, certes, tandis que l’ancien ministre grec de l’économie explique comment on donne pour mieux dominer:
Que dit-on en Europe ? Une dette grecque non remboursable ? Donnez-leur en plus ! Et augmentez tous les impôts pour donner à une dette non remboursable plus d’argent, plus de prêts.
Alors que la question des migrants démultiplie les débats et déchire l’Europe entre accueil à réserver ou frontières à fermer, au-delà de la misère de l’exode, c’est au cynisme qui l’accompagne qu’on assiste.
Entre utilitarisme à peine voilé et charisme martelé, aux populations de s’y retrouver.
Difficile, en cela, de donner tort à Yanis Varoufakis quand il dénonce un système féodal dont le but est de s’étendre et d’élargir son pouvoir de domination.
http://www.revue-ballast.fr/yanis-varoufakis/
Entre les relations qu’entretient l’Occident avec certaines parties de monde et celles qu’il ne partage bientôt plus avec la Russie, force est de constater que d’autres enjeux dominent.
Qu’a de commun l’Europe avec, par exemple, les monarchies ou autres émirats du Golf?
Le mariage gay? La libération de la femme? La laïcité?
Alors que l’on ne cesse de dénoncer une Russie homophobe, une Russie où toute atteinte à la liberté d’expression serait étouffée tandis que la propagande y battrait son plein, ce ne sont pas moins de 145 millions d’habitants que l’on réduit à des ahuris incapables de discernement.
Respecter des univers culturels étrangers aux nôtres et blâmer celui d’un pays qui dispose d’un héritage commun avec l’Occident, est-ce cela, le multiculturalisme?
Défendre les droits de minorités et fermer les yeux sur le sort de celles qui sont persécutées dans ces pays amis, est-ce cela, la défense des droits humains?
De qui se moque-t-on?
On connaît la formule surtout depuis que l’Etat Islamique ou Daesch ou Isis ou tout autre groupement terroriste frappent au nom de l’Islam.
Mais pasdamalgame aurait-il soudain vocation à se limiter au seul Islam à ne pas confondre avec un autre?
Non, bien sûr, dans ce cas, merci aux amateurs du pasdamalgame de prendre conscience que la Russie actuelle n’est pas l’Union Soviétique.
Or combien de fois ne cherche-t-on à faire comprendre à qui le veut bien que l’une est l’équivalent de l’autre?
Preuve à l’appui, on se fend d’une citation dont on omet, bien sûr, de préciser qu’elle a été amputée de moitié.
Puisque tout le monde croit savoir combien le Président de l’actuelle Fédération de Russie regretterait l’URSS, voici ce qu’il en a dit:
Celui qui ne regrette pas l’URSS n’as pas de coeur, celui qui souhaite sa restauration n’a pas de tête.
Frédéric Pons, dans son ouvrage en photo ci-dessus, dresse un portrait du président russe que les amateurs du pasdamalgame seraient bien inspirés de lire pour rester fidèles à leur credo.
Le 12 avril 1204, la quatrième croisade, en manque de fonds pour rejoindre l’Egypte et la Palestine pour libérer Jerusalem des Musulmans, se dirige vers Constantinople.
Autant les marchands vénitiens -au service desquels se sont mis les Croisés- que ceux-ci, voient l’occasion de briser la puissance commerciale et religieuse de Byzance.
La rivalité entre Latins et Grecs, entre la Rome catholique et la Byzance orthodoxe -qui fut à l’origine du schisme d’Orient- se concrétise là de la manière la plus sinistre qui soit.
http://www.guillaume-villeneuve-traducteur.fr/spip.php?article49
A chacune et à chacun d’en tirer les conclusions souhaitées. Le fait est que dans la mémoire grecque, ce passage occidental en leurs terres n’a pas été oublié.
Car il a tant affaibli l’empire romain d’Orient qu’il a permis sa chute, en 1453.
La suite, on la connaît, quatre cents ans de domination ottomane et une guerre pour l’indépendance soutenue par les Puissances dont les intérêts ont été évoqués ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/20/pas-de-testicules-pas-de-cerveau.html
Dire que l’Histoire se répète est, pour certains, un euphémisme. Le fait est que le besoin de puissance ne lésine jamais sur les moyens.
On a tout lu, tout entendu, tout vu ou sans doute pas.
L’essentiel est qu’on nous l’ait fait croire.
Car ce qui devait arriver semble bel et bien arrivé, la Grèce restera dans l’Union Européenne.
Avoir rendu le monde témoin, des semaines durant, de prises de têtes médiactico-lobbyistes, est-ce cela, la transparence de l’information?
Les avoir complétées d’interviews au sein de la population grecque, est-ce cela, la démocratie?
Le fait est que ce qui a été communiqué ce 13 juillet comme issue à la crise grecque ne libérera, au mieux, qu’un espace médiatique.
Et encore, rien ne l’assure.
A Delphes, la Pythie livrerait-elle déjà quelques bribes de réponses?
A suivre…
«Et je rappelle et je rappellerai toujours que les premières victimes de ce terrorisme sont les musulmans».
Monsieur le Premier Ministre,
Ces propos sont les vôtres et ont été cités dans un article paru sur le site du Dauphiné.com.*
Au risque de vous contredire, non, les premières victimes de ce terrorisme ne sont pas les musulmans.
Les premières victimes de ce terrorisme sont celles qui meurent, de fait.
Les premières victimes sont celles dont ce terrorisme prend la vie.
Les premières victimes sont celles dont la tête est tranchée.
Les premières victimes sont celles dont la tête tranchée a été fichée sur une grille.
Quant aux prochaines victimes, elles sont partout.
Monsieur le Premier Ministre, vous n’êtes certes et comme nul autre, tenu à l’impossible.
Mais nul, non plus, n’est tenu à déconsidérer la vie d’un innocent décapité.
Avec respect,
Hélène Richard-Favre
http://www.ledauphine.com/isere-nord/2015/06/28/attentat-a-saintquentin-fallavier-transfert-attendu-du-suspect Lettre parue en page 13 de l’édition papier de La Tribune de Genève du 30 juin 2015 et adaptée aux critères de la rubrique « Courrier » qui ne publie pas de Lettre ouverte.
La prédiction est forte, elle a été prononcée par l’archevêque de Mossoul.
C’est le sénateur honoraire Bernard Seillier qui l’a citée lors de la manifestation de soutien organisée à Paris ce 20 juin 2015 en faveur des Chrétiens d’Orient.
De persécutions pour motifs religieux, l’Histoire n’en est pas avare, loin s’en faut.
Aujourd’hui, si les Chrétiens d’Orient meurent, disent leurs bourreaux, ils en connaissent les raisons.
D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls à savoir pourquoi ils sont tués.
Tous les Charlie de janvier 2015 l’ont rappelé. Mais ce 20 juin? L’égalité, la liberté et la fraternité les a laissés bien silencieux.
Tels sont les propos que tient Jean-François Colosimo au micro de Jean-Jacques Bourdin.
Et puis, dans l’article ci-dessous, Jean-François Colosimo persiste et signe.
Il dénonce l’interventionnisme gribouille de la France qui arme des égorgeurs et pratique la politique de la chaise vide par l’absence de protection qu’elle offre aux Chrétiens d’Orient.
Dans ce sens et à ses yeux, la Russie a tout son rôle à jouer face à l’humanitarisme inconséquent qui tient lieu désormais de politique étrangère à la France et aux pays de l’Union européenne.
Il va de soi que lorsque l’on considère inutile de voir figurer la christianophobie dans le plan d’Etat français, que l’on propose de supprimer des fêtes chrétiennes du calendrier civil, se soucier des Chrétiens d’Orient dont Jean-François Colosimo rappelle le rôle essentiel qu’ils ont joué dans notre Histoire, apparaît vain à certains aspirants-maîtres-du-monde.
La mort ni la détresse n’appartiennent à un camp ou à un autre, on le sait. Nos médias informent de situations de guerre, on le sait aussi.
Pour l’objectivité qu’ils respectent, elle a été contestée par des époux qui ont porté plainte contre la RTS au prétexte d’un traitement partial du conflit ukrainien.
Il a été reproché à certaines éditions du téléjournal, en effet, de privilégier le point de vue des autorités russes. La Tribune de Genève a fait part, dans son édition de ces 6-7 juin dernier, du fait que la plainte déposée contre la RTS a été rejetée.
C’est dire si les regards portés par les uns et les autres sur la guerre en Ukraine sont sensibles et divergent quant à la manière qu’ont les médias d’en rendre compte!
La video ci-dessous a été filmée à Donetsk par un Américain.
Suite à des frappes d’artillerie qui ont visé des quartiers résidentiels de Gorlovka, ville de la région de Donetsk dans le sud-est de l’Ukraine, la femme qui s’exprime lance un appel: