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Destins

Culture, Histoire, Politique, Voix

Crimée, mémoires et passions

Ukraine, le retour de la guerre froide?

C’est ainsi qu’a été intitulée l’émission de la RTS du 4 mars dernier, Infrarouge, pour évoquer la crise ukrainienne. A Moscou, lors d’une table ronde télévisée consacrée à la Crimée, plutôt que d’aborder le sujet sur un plan purement politique sinon polémique, nous avons tenté de comprendre en quoi et pourquoi la situation en Crimée mobilisait tant de passions.

Certes, les relations entre les peuples et leurs diverses origines n’y sont pas pour rien mais ce qui lie la France -sinon l’Occident- à la Crimée?

Bien des aspects de leurs relations subsistent, plus discrets mais non moins réels pour autant.
Ils se rappellent au gré d’oeuvres littéraires, de lieux ou de monuments et illustrent en quoi les mémoires demeurent sensibles et impliquées.

Culture, Politique

« Il faut poursuivre le dialogue avec la Russie »

Nommé par le tsar Alexandre Ier, Jean Capodistria devient le premier ambassadeur de l’Empire russe en Suisse. Et c’est en 1814 que s’ouvre à Berne, la première ambassade de Russie en Suisse.

Un an plus tard, lors du Congrès de Vienne, l’Empire russe devient l’un des garant de la neutralité suisse.

Cette année 2014 marque donc les 200 ans de relations diplomatiques entre la Russie et la Suisse. Clin d’oeil de l’Histoire ou non, c’est la Suisse qui se retrouve cette année à la tête de l’Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE).

Nul doute qu’il incombe à la Confédération Helvétique de trouver la juste mesure et la meilleure place à tenir dans ce cadre diplomatique si particulier!

La Suisse d’après le 9 février vient de voir mises à l’épreuve ses relations à l’Union Européenne.

De la même manière, la Russie vit la crise ukrainienne au gré d’actions diverses menées par cette même Union Européenne jamais à cours de pressions ni de menaces.

Comparaison n’est pas raison, dit-on?

Culture, Economie, Histoire, Politique

Ukraine, Histoire et histoires

A lire tout ce qui s’écrit et se propose comme analyses ou autres solutions à envisager pour apaiser les tensions en Ukraine, force est de constater que la situation mobilise sensibilités et consciences de tous bords.
Tables rondes, débats et conférences s’organisent pour tenter de trouver du sens sinon de donner un sens aux événements qui secouent l’Ukraine.
Convoquer l’Histoire pour expliquer les liens complexes qui unissent ou divisent Russie et Ukraine, certes mais occulter le rôle de l’ensemble des forces actuelles en présence, non.
Les références au passé ont bon dos pour contribuer à faire l’impasse sur les enjeux géostratégiques qui mettent aux prises les grandes puissances.
A observer ce qui s’énonce dans les medias occidentaux, le rôle des Etats-Unis et de l’Union Européenne paraît bien moins souvent mis en cause que celui de la Russie.
Aussi est-il aisé de renvoyer sans cesse à l’Histoire pour y trouver même de quoi établir des parallèles entre certains dirigeants du passé russe avec ceux d’aujourd’hui.
Instrumentaliser l’Histoire est si aisé pour cet Occident incapable d’avouer son implication et sa responsabilité dans la crise ukrainienne actuelle.
Mais la Russie en a vu d’autres!
Et les gesticulations de Bruxelles, de Washington ou d’ailleurs sauront trouver, elles aussi, leur place dans l’Histoire.

Politique, société

Hollande, le changement, c’est maintenant

Vie privée devenue publique, celle que le Président de tous les Français a menée avec Valérie Trierweiler est terminée.
François Hollande l’a déclaré à l’Agence France Presse en ces termes, Je fais savoir que j’ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler.
Le problème qu’a soulevé cette affaire a pu être considéré de manière diverse, rien de plus normal selon les sensibilités et autres engagements ou sympathies politiques, voire plus envers le Président normal.
Il n’en demeure pas moins vrai que l’Histoire retiendra à sa manière le passage de la première compagne de France. 
Simple coïncidence ou mise en application de son slogan de campagne électorale, le changement de femme et de politique, c’est maintenant.

Politique, Religions

Libye, démocratie et charia

Libyennes et Libyens seront-ils toujours aussi reconnaissants au philosophe Bernard-Henri Lévy et à l’ancien président Nicolas Sarkozy de l’intervention menée dans leur pays au nom de la démocratie?
Bafouée selon certains, verra-t-elle son avenir mieux assuré dès lors que le Conseil national général s’est prononcé mercredi 4 décembre dernier en faveur de la charia?
Certes, le vote majoritaire de l’application de la charia comme base du droit peut présager de manière diverse du destin de la Libye et Rue 89 l’indiquait dans un article très référencé.*
Il n’en demeure pas moins vrai que l’avenir seul dira ce que la Libye aura gagné grâce au philosophe et à l’ancien président français si investis dans la défense de la bonne cause.
 
* http://www.rue89.com/2011/09/19/la-charia-en-libye-est-ce-grave-docteur-221743

Economie, Politique, société

Lampedusa, Malte, plongée en eaux troubles

On  lit ici et là des états d’âme ou autre vues de l’esprit inspirés par le sort de migrants sauvés ou perdus au large des côtes de Malte et de Lampedusa.
Que l’on évalue une prise de position selon des critères d’ordre moral ne va pas régler la condition de ces êtres humains.
Qu’on rappelle ce qu’ils quittent, pourquoi et comment ne les aidera pas non plus à savoir ce qu’ils trouveront là où l’avenir leur apparaît moins sombre.
Qu’on affronte au contraire la réalité de cette situation pour lui apporter un regard digne de ce nom serait bienvenu.
Car si répondre à la misère n’est jamais aisé, l’indignation ni l’absence de honte ne seront d’un grand secours.
Face à pareille situation, si aucune solution concrète n’est susceptible d’être envisagée, doit-on en conclure que le coût d’une réponse adaptée serait prohibitif?
Dans ce cas, les corps des migrants alimenteront encore et encore les fonds marins et ceux des passeurs sans scrupules.
Texte publié dans l’édition papier du Temps du 21 octobre 2013.
Egalement publié en Lettre du jour dans l’édition papier de La Tribune de Genève des 19-20 octobre 2013.

Culture, Politique, Religions, société

Silence, on viole.

On viole un  peu partout, c’est bien connu.
On viole des hommes*, on viole des femmes, des enfants, des lois et quand il le faut, on tue.
Le rappeler tient du truisme.
Et pourtant, s’habituer à lire, à entendre ou à voir l’horreur, ne s’explique que par le cynisme.
Ou l’indifférence.  
Traité par autant d’idéologies que de morales ou de religions, le mal sert ou entretient les intérêts des unes et des autres.
De là à rejeter sans exception tout système de valeurs ou à les renvoyer dos à dos, tel semble être le jeu d’autant de désabusés que de stratèges.
Certes, le mal est aussi universel que le bien.
Est-ce une raison suffisante sinon nécessaire pour s’y accoutumer?
Si le miracle ne s’offre pas forcément en partage pour éradiquer à jamais un mal, des moyens de le combattre existent.
S’en emparer, c’est lutter contre l’état de fait, c’est refuser la caution du silence.
 
http://www.dailymotion.com/video/xxq7cw_viols-d-enfants-par-des-membres-de-l-onu_news

* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/12/29/viol-arme-de-destruction-massive-au-kivu.html

Politique

Arme chimique et impunité.

Il faut vraiment que les Etats-Unis soient décomplexés ou amnésiques pour avoir osé dénoncer le recours à l’arme chimique en Syrie et justifier ainsi une intervention militaire.
Qui a oublié sinon eux, les dégâts encore actifs qu’ont causés le fameux agent orange qu’ils ont utilisé au Vietnam?
Si le recours à l’arme chimique a été rejeté par le président Roosevelt durant la seconde guerre mondiale, ses successeurs ont eu moins de scrupules que lui à y recourir. 
De nombreux articles rappellent les ravages qu’ont causé l’utilisation de l’arme chimique par les Américains en Asie du Sud-Est.
L’usage avéré d’agents chimiques lors de la première guerre mondiale avait incité les gouvernements à adopter ce qui est devenu Le Protocole de Genève de 1925.
C’est en violation délibérée de ce Protocole de 1925 et du droit international en vigueur que les Etats-Unis ont recouru à l’agent orange.
Outre le gouvernement américain,  sept firmes américaines dont Monsanto* sont responsables d’un drame humain dont les conséquences affecteront des générations encore.
Si les projets humanitaires existent et rencontrent un certain succès, il n’en demeure pas moins vrai que les Etats-Unis sont responsables de crimes de guerre restés impunis.
Serait-ce leur empressement à voler au secours de victimes dont ils n’ont cure ailleurs qui devrait rendre leur position crédible?
Aux bonnes volontés d’y croire!
* http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/07/12/agent-orange-au-vietnam-monsanto-condamne_3446967_3216.html
 
A Paris, sortie d’un film sur le sujet en avant-première le 26 septembre dernier:
http://www.mondialisation.ca/sortie-du-film-agent-orange-une-bombe-a-retardement/5349991

Politique, société

Jacques Vergès est mort

Le décès de ce célèbre avocat touche diversement. Il est logique qu’une telle personnalité ne fasse pas l’unanimité quand on sait les causes que Jacques Vergès a défendues.
On peut gloser à l’infini sur le statut d’un avocat et de celui-ci en particulier. Tel ne sera pas mon propos.
J’aimerais ici évoquer Jacques Vergès par cette citation qui figure en quatrième de couverture du Dictionnaire amoureux de la justice, qu’il a fait paraître chez Plon en octobre 2002.
Où est la vérité d’un homme qui tue la femme qu’il aime? Qui peut connaître la vérité d’une femme qui, après une vie vertueuse, s’en va tout d’un coup avec un gigolo qu’elle méprise? Quelle est la vérité d’un caissier honnête, modèle et modeste qui,après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, un soir, ouvre la caisse, prend l’argent et va tout perdre au casino? Qui peut connaître leur vérité? Rarement le juge qui porte les verres teintés de l’ordre public. Plus souvent l’avocat, s’il a – et il devrait l’avoir- une âme de romancier, curieuse des gouffre, capable de se regarder dans le criminel comme dans un miroir.

Politique, société

La France des banlieues, 2005-2013

Sur le site RTL.fr de ce 23 juillet, un document d’archive a été publié qui vaut la peine d’être visionné*.
Il s’agit d’une séance à l’Assemblée Nationale où l’on distingue bien des personnalités du monde politique actuel et passé.
Parmi elles, l’ancien président, celui qui gouverne en ce moment et son premier ministre.
La séance a été filmée pour être diffusée à la télévision publique. Elle était consacrée aux violentes émeutes qui avaient eu lieu en octbore 2005.
Le premier ministre de l’époque était Dominique de Villepin, il ouvre la séance et rend hommage au travail de son ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy.
Huit ans plus tard, Jean-marc Ayrault se justifie.
Au nom de la République.
* http://www.rtl.fr/actualites/info/politique/article/violences-urbaines-quand-ayrault-taclait-sarkozy-en-2005-7763342331