Il est des destins qu’un mal-être détruit ou exalte. Banal. Et pourtant à vivre. Quand tout s’offre, gloire, réussite et éclat et que le mal sévit à l’intérieur de soi, rien ne s’y oppose. Pauvre, riche, digne ou indigne, il frappe à l’aveugle. Alors, se battre pour des conditions existentielles meilleures, bien sûr qu’il le faut. Mais oublier que la lutte contre soi est la plus risquée à mener, cela jamais. Car le mal de l’être n’intéresse personne. Pis, ne résiste le plus souvent à personne.
Destins
Un autre
Las de lui-même, il était devenu autre. Retiré dans le rêve, il a été démasqué. Pendu à l’espoir, sans discernement. Et sans vie.
Il était sans âge et portait un vêtement usé, peut-être imperméable. Les propos sur sa condition, il les entendait. Mais son esprit était ailleurs. Quelque part entre ce ciel qui ne lui indiquait rien et cette terre qui le portait encore. Son attitude venait de dépasser l’indignation et toute quête de salut.
Abandon(s)
Etonnante juxtaposition d’oeuvres au Musée Rath.
Dans le cadre de RATHANIA’S ARS SIMILUS CASUS, Fabrice GYGI, commisssaire de l’exposition, a mis à disposition des 296 artistes genevois, un module en métal galvanisé de 1 x 1 x 0,8 m.
Ce qui laisse au hasard, la proximité des oeuvres des participants inscrits par ordre d’arrivée.
On y découvre ainsi, accrochées l’une au-dessus de l’autre, deux conceptions paradoxales de l’être humain et de son corps.
En haut, un buste de femme, offert sur une roche en pleine lumière*, en bas, ce qui reste de Somaliens représentés telles des hosties dans la farine**.
* 65A Véronique MANTERO « Abandon », 2011
**65B Géraldine PLAZENET KIREZ « Transsubstantiation » 2011
Nota Bene: A la demande de l’une des artistes, la photo illustrant cet assemblage, autorisée jusque là par elles, n’a plus été souhaitée.
De ces jeunes à Genève, qui errent à mendier, aucun d’eux n’est roumain. Ces deux ados du Pont des Bergues, déchirants, se déchiraient. A tendre la main ou non, ils poursuivront leur route, leur misère en partage. Au sein d’une société, à quoi ressemble un tel avenir?
Trame
La poésie?
Effleure la réalité.
L’effeuille et la déflore.
Qui a dit qu’elle n’était pas sa vérité, elle aussi?
S’indigner en Israël, s’opposer aux fusils en Syrie, tels sont les mouvements que l’Occident observe et commente ici et là. Si au moins les destins de ces Israéliens ou autres Syriens, peut-être aussi imprévus qu’improbables, ouvraient de nouveaux points de vue, alors leur combat ne serait pas vain. Car trop souvent les considérations émises sur ces peuples se réduisent à ceux qui les gouvernent. Or les voix qui s’élèvent, les tentes qui se dressent, refusent le cynisme. Le courage des insurgés devrait-il être voué au sacrifice? http://www.rue89.com/2011/08/10/tel-aviv-indignee-une-revolution-culturelle-en-israel-217270 http://mrhayoun.blog.tdg.ch/archive/2011/08/07/des-indignes-en-israel.html http://www.letemps.ch/, voir l’article de Hala Kodmani
La douche semble avoir ses raisons que la raison ne connaît pas. Après la sortie de douche la plus médiatisée de la planète, en voici une moins indiscrète. http://www.lematin.ch/people/jacques-chirac-diminue-chute-dans-la-douche
Au fil de l’actualité, vous découvrez Brigitte Bardot dévastée par la mort d’Henri Tissot,
http://www.stars-actu.fr/2011/08/07/brigitte-bardot-devas… puis en un clic de lien relatif à cet homme, vous apprenez qu’Albert Camus aurait été assassiné par le KGB.
http://www.actualitte.com/actualite/27447-albert-camus-as…
Etonnante connexion, sinon proche de l’absurde, du moins de l’aléatoire qui l’interroge.