Capture d’écran Telerama
Ajouté au précédent déjà cité en commentaire sous ce sujet de blog, l’article indiqué ci-dessous en bleu, en dit long sur l’écoute prêtée aux écrivains ou autres essayistes en tous genres.
De longue date, nombre d’entre elles et eux avaient exposé ce qui frappe autant de leurs concitoyennes et de leurs concitoyens.
Et qui y a prêté attention?
Autant dire à peu près personne de celles et de ceux qui auraient eu les moyens d’alerter sinon d’agir.
Avancer, voir l’avenir en marche à l’intérieur ou en dehors du parti qui s’est appelé ainsi, telle semble être la devise du moment.
C’est faire si peu cas de qui peine!
C’est passer à la trappe toute personne en difficulté alors même que l’on clame urbi et orbi le rappel aux droits humains.
A croire qu’ils sont valables ailleurs mais surtout pas chez soi, là, tout à côté!
Mais quoi, la souffrance, l’humiliation et le mépris devraient donc être le lot d’autant d’oublié(e)s de nos élu(e)s et autres élites?
Discours
Essayez une seconde de vous mettre à la place des proches de victimes d’attentats terroristes.
Essayez une seconde d’imaginer que vous vous rendiez quelque part et que votre destin bascule au point, soit de perdre la vie d’un coup, soit d’être condamné au handicap à jamais.
En tant que survivant à la perte brutale d’un être cher, en tant que blessé, n’auriez-vous donc pas envie de savoir comment ou pourquoi vous aurez eu à subir pareil sort?
Or lorsque, sur le plateau d’une chaîne de télévision française bien connue, un homme, criminologue de son état, s’exprime de manière plutôt claire et logique sur ce qui a frappé Strasbourg en son coeur, on reste perplexe.
Pas à propos de ce qu’il dit, non. Bien plutôt sur ce que ses dires soulèvent d’interrogations.
Mais peut-être nous conseillera-t-on d’oublier? D’estimer que tout a été fait au mieux et que, ma foi, on ne peut garantir de sécurité absolue?
Quoi qu’il en soit, je vous propose de visionner cette séquence de Cnews et d’y réfléchir.
On le constate, l’intervention du Président français, hier, n’a convaincu que (très?) peu de monde. Pourtant, la tâche qu’il avait à remplir n’était pas des moindres.
Certes, il est habile, Emmanuel Macron. Mais devenu si impopulaire que ce qu’il a proposé n’est pas passé comme il l’aurait sans doute souhaité.
Plutôt que de dire, ici, ce qu’il faudrait et ne faudrait pas, grand nombre de personnes, expertes ou pas, s’y ingéniant déjà, observer cette France se démener et tenter d’y voir un peu clair serait déjà pas mal.
Cependant voilà, on en est à se demander ce qui va arriver samedi 15 décembre prochain.
Parce que les gilets jaunes et celles et ceux qui s’y greffent pour toutes sortes de raisons qui les concernent, ne sont pas près d’en rester là où ils en sont arrivés ou pas.
Ils veulent beaucoup. Et le pouvoir en place, lui, ne veut pas renoncer à s’exercer.
Situation d’affrontement garantie, d’aucuns en sont encore à dire que la France devrait, ne devrait pas, etc.etc.
La France est aux prises avec un mouvement duquel tout laisse à penser qu’il a déjà atteint son point de quasi non retour.
Cette scène, quel média nous la diffusera? Visionnez-la, elle vous parlera autant que de grands discours.
Ce qu’on ne semble pas réaliser du tout c’est que lorsque pareille révolte se déclenche, elle se laisse peu à peu emporter par elle-même.
On nous parle de « radicalisation ». Mais c’est de détermination à aller jusqu’au bout dont il s’agit. « Parce qu’on n’a plus rien à perdre » entend-on très souvent.
Ce genre de propos ne relève d’aucun « radicalisme ».
Ce genre de propos s’énonce quand on est à bout. Et ces gens qui ont revêtu leur gilet jaune le sont pour le plus grand nombre d’entre eux.
Et ce n’est pas pareille démonstration d’empathie envers un handicapé qui va contribuer à les apaiser.
Sur un réseau social bien connu, j’ai relayé, pour info, les propos de Louis XX, Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou.
Je vous invite à les découvrir indiqués ci-dessus en bleu, ils ont été publiés en réaction aux événements qui secouent la France en ce moment.
Certain(e)s d’entre vous auront peut-être lu ou vu ou entendu la comparaison qui est établie entre l’actuel Président français et Louis XVI.
Je vous suggère cette mise au point.
Que la personne qui me l’a indiquée et qui se reconnaîtra en soit remerciée. Il importe, en effet, de ne pas trop et tout mélanger.
Vous aurez tout loisir, ainsi, d’observer qui a affamé le peuple. Eviter les mauvais amalgames est toujours ça de pris.
En Russie, le mouvement des gilets jaunes, on l’a vu dans un précédent sujet de ce blog, est suspecté servir les intérêts des Etats-Unis.
En France, voici qu’on lui trouve une relation avec la Russie.
Ce sont des personnalités en vue qui répandent ces éclairages, aussi bien dans les médias russes que dans les médias français.
Que la France soit déstabilisée par ce mouvement est une réalité. Que les Etats-Unis et/ou la Russie y aient intérêt, une hypothèse.
Le mystère, le flou ou l’inconnu obligent souvent à inventer quelque explication. Cela dit, que le monde ait intérêt à voir la France en révolte ou affaiblie se discute.
Cependant, rien n’est encore joué.
Le refus de la précarisation, encore une fois, s’exprime à Paris. Après les manifestations des gilets jaunes, c’est un hasard bienvenu dit cet ambulancier
C’est la détresse d’hommes et de femmes qui voient se profiler la perte de leur travail, de fait, l’impossibilité d’entretenir leur famille qui se dévoile.
Combien, déjà, de disparu(e)s le monde de la paysannerie ne compte-t-il pas? Et combien d’employé(e)s d’entreprises condamnées, elles aussi, n’ont-elles et n’ont-ils mis fin à leurs jours?
C’est une France qui veut travailler qu’on découvre dans la rue après qu’elle a, semble-t-il en vain, exprimé ses doléances. Et on le sait, une plainte à laquelle aucune réponse n’est apportée, ne se vit pas de la même manière.
Si la résignation peut gagner telle ou tel, la révolte et la violence s’empareront d’autres.
Aussi et pour le salut de toutes et de tous, c’est à une véritable prise de conscience de ce qu’endurent tant de leurs concitoyen(ne)s que les instances gouvernementales seraient bien inspirées de se livrer.
La France le vaut!
Une rare violence s’est emparée de la France.
De sa capitale, en tous les cas.
Dire la tristesse ressentie reste, à l’évidence, bien peu.
Et cependant, ajouter des considérations à tant d’autres émises, est-ce bien raisonnable?
Quand tout s’énonce, rien n’est plus crédible.
Seul le mal demeure.
Et face à lui, la désolation.
Voici un article à lire, au-delà du parti pris émis et bien connu de l’Occident qui veut que l’Ukraine soit un pays victime depuis plus de quatre ans d’une agression de la part de la Russie.
L’article est, en effet, intéressant au regard de ce que son auteur disait de l’Ukraine il y a un peu plus de trois ans.
C’était le 5 février 2015.
A ce moment-là, le journaliste Marc Allgöwer travaillait pour la Radio Télévision Suisse et livrait une analyse qui vaut qu’on y revienne.
Il y cite, en effet, François Hollande, alors Président de la République française.
Dans les deux cas, l’Ukraine de Petro Poroshenko semble remise en place. En 2015 par la citation des paroles du Président français de l’époque, en 2018, par l’intitulé de l’article cité au début de ce sujet.
En d’autres termes, on se demande, en définitive, ce qui est attendu par l’Occident.
Qu’il manoeuvre en vue des prochaines élections qui se tiendront en mars 2019 rappellerait sans doute trop ce qui s’est passé en février 2014, lorsque le Président Viktor Ianouvkovitch a été, comme on a dit, destitué.
Certes, le Maïdan relayé par nos médias devait être perçu comme révolte pour une véritable démocratie… Le résultat? Une guerre, des centaines de milliers de morts, de blessé(e)s et autant d’exilé(e)s.
Mais lequel de nos médias communiquerait le nombre de celles et de ceux qui ont choisi la Russie pour fuir? Aller se réfugier dans un pays qui aurait agressé le leur, il fallait tout de même y penser…
Alors?
Les véritables enjeux nous passent par-dessus. Pendant ce temps-là, on informe ou croit informer et des vies innocentes sont rayées de la carte.
photo @H.R.-Favre
Dans l’une des Nouvelles orientales de Marguerite Yourcenar, un peintre entre dans le tableau auquel il travaille et s’en va sur la barque qu’il a peinte.
A l’inverse, dans La rose pourpre du Caire, l‘un des personnages du film de Woody Allen sort de l’écran pour entrer dans la salle de projection et rejoindre le public.
Cette articulation entre imaginaire et réalité, le Consulat suisse de Saint-Pétersbourg m’avait invitée à en parler. C’était en 2013, au Collège universitaire français et à la Bibliothèque Majakovskaja, il en reste des traces sur google et youtube.
Confronter images et réalités m’habite en permanence et figure au coeur de ma démarche littéraire tout autant qu’elle motive en grande partie la tenue de ce blog.
Dans ce sens, j’aime à rendre compte, entre autres, des changements que j’observe toutes les fois que je séjourne en Russie tandis que ce pays alimente une narrative médiatique formatée selon des standards établis et récurrents.
A Moscou, pour ne citer que cette capitale, force est de constater que la vie y est de plus en plus semblable à celle menée dans nos grandes villes. Or on entend ou on lit souvent de couples homosexuels, par exemple, qu’ils y seraient traqués sinon persécutés.
Dans le métro, pourtant, j’ai vu deux jeunes gens très à l’aise dans leur proximité affichée qui n’a pas paru gêner qui que ce soit. Aucun regard lancé de travers, mieux, aucune milice pour les embarquer on ne sait où, bref, rien de plus ni de moins que ce que l’on voit chez nous.
Si Moscou ne représente, certes pas, le pays dans sa globalité, au même titre, Paris ni Berne ne résument la France ni la Suisse.
Evidences à rappeler qui n’empêchent pas de comparer entre elles ces capitales et de mesurer les ressemblances de comportements humains qu’on y constate.