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Discours

Economie, Politique

« Nous sommes dans votre lit…

…Chère Europe, si vous pensez que nous sommes corrompus, n’aimeriez-vous pas savoir qui nous sommes et qui nous paie, ainsi que les faveurs que nous aimerions obtenir de vous? »
 
C’est Craig Holman qui s’exprime ainsi. Craig Holman a porté la réforme du lobbying aux Etats-Unis.
Celle-ci  ne s’est toutefois pas réalisée en deux temps trois mouvements. Elle a nécessité une soixantaine d’années pour parvenir à sa version actuelle.
En 1996, l’Union Européenne a elle aussi adopté des mesures visant à encadrer les activités de lobbying. Cependant, elle y a procédé en s’inspirant du Lobbying Dsiclosure Act mais pas tel que modifié ces dernières années par le Congrès Américain.
C’est ainsi que des études comparatives récentes indiquent que la réglementation européenne est bien moins contraignante que celle des Etats-Unis.
En effet, l’inscription au registre des lobbyistes introduite dans l’UE est volontaire et ne s’applique qu’à la Commission.
Aux Etats-Unis, au contraire, l’inscription des lobbyistes est obligatoire et couvre aussi bien les instances exécutives que législatives. 
L’Union Européenne ne dispose dès lors d’aucun mécanisme de mise en force ni de surveillance.
Certes, des associations et autres collectifs se mobilisent pour imposer la transparence dans les activités des lobbyistes.
Y parviendront-elles?
Sur le sujet, à voir ou à revoir ce documentaire qui avait été diffusé en 2012 sur ARTE:
https://www.youtube.com/watch?v=dRgBEyPjzSc

Politique, société

ONU, viol et viol

Et voici que l’ONU se mêle de droits humains. On n’en attendait pas mieux!
Le problème est que lorsque ces mêmes droits humains sont bafoués en son sein même, cette vénérable Organisation semble moins pressée de les condamner.
Il en avait été question dans ce sujet au bas duquel j’indiquais le lien à une video mettant à mal l’ONU:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/10/12/temp-df8885791a964c059f5a266dff49ead5-248398.html
Cependant nos medias occidentaux entonnent en boucle et en choeur la dénonciation que porte cette vénérable Organisation des Nations Unies qui vise, dans son rapport, l’est de l’Ukraine.
Moscou fustige ce double standard, comment autrement alors que l’ONU a si bien su se garder de dénoncer le massacre d’Odessa?

Voix

RTS, Ukraine, la rhétorique à l’oeuvre

Quand la rhétorique vient au secours de l’idéologie, on s’empresse de la dénoncer s’il s’agit d’un pouvoir que l’on rejette.

Quand la rhétorique permet à l’information de se diffuser dans le sens souhaité, cela ne suscite apparemment que bien peu de réactions.

Ce matin, sur la chaîne de la RTS Espace 2, on évoque « Trente-huit personnes » mortes à Odessa. On ne précise ni qui ni comment.

Ces « trente-huit personnes » sont des Pro Russes qui ont été brûlés vives. Par qui?

Par le mouvement Pravij Sektor, en français, Secteur droit dont on sait très bien l’influence qu’il exerce en Ukraine. A part ça, la Russie a toujours tout faux. Mais que vaut une telle vision du monde?

En voici une autre dont, évidemment le monde médiatique mainstream préfère se tenir à distance, allez savoir pourquoi!

Politique

Aux Atlantistes égarés

Alors qu’un dialogue constructif avec certains Atlantistes -même les plus invétérés- eût pu se développer au sujet de la Russie sur la plateforme réservée aux blogs de La Tribune de Genève, force est de constater que certains préfèrent cultiver la déformation de propos pour affirmer d’autant plus haut et fort leur position.
Il est navrant de constater combien cet entêtement à faire de l’Occident le fleuron de la démocratie, domine tout autre débat.
Serait-il donc impossible de considérer la Russie d’aujourd’hui en tant que telle?
Pour cela, certes, il faudrait que l’on en parle autrement qu’à travers les seuls prismes tenus  pour références universelles par bien des « penseurs » et autres « analystes » en tous genres.
Mais on sait la propension d’un certain Occident féru de ses valeurs humanistes, à rappeler combien il en est seul porteur sinon garant.
Tant d’ignorance affichée et de mépris pour la Russie d’aujourd’hui, sans cesse ramenée à quelques années de son passé est une insulte à son avenir.

Politique

Slaviansk, Kiev et le « terrorisme »

http://www.slavrada.gov.ua/?view=tourism.general

Jusqu’où ira Poutine, tel était l’intitulé d’une émission que la RTS avait consacrée à la crise ukrainienne, le 25 mars dernier.
Jusqu’où ira l’inversion des rôles, telle serait plutôt la question à poser et à se poser, tant l’information se construit et s’organise le plus souvent en son exact contraire.
En l’occurrence, ce jour à Slaviansk dans l’est de l’Ukraine, on a affaire à une agression du peuple par un gouvernement issu d’un coup d’Etat et on évoque la responsabilité de Moscou contre laquelle Kiev lance une « opération antiterroriste ».
La stratégie est connue et pratiquée par n’importe quel individu en mal de reporter sur autrui ce qui lui incombe à lui mais tout de même, les journalistes sont-ils à ce point liés qu’ils ne puissent plus exercer le moindre sens critique sinon leur libre arbitre pour commenter une actualité?
A souligner, ce soir, l’objectivité du reportage du 19:30 de la RTS tandis que France 2 -pour ne citer que cette chaîne de l’Hexagone- s’enferrait dans sa litanie habituelle visant la Russie.
Dans cette crise dramatique pour le peuple d’Ukraine, il serait bienvenu de marquer un peu plus de retenue avant de pointer en permanence Moscou sinon Poutine rendu responsable de tout ce qui dérange les intérêts manifestes des Etats-Unis et de leurs inféodés Européistes.

Economie, Politique

Obama mobilise, divise et devise

Obama a parlé.

Le 26 mars dernier, le président américain s’est adressé aux Européens pour les mobiliser. C’est un appel qu’il a lancé. Et cet appel vise à protéger les acquis démocratiques menacés, selon lui, par l’attitude de Moscou en Ukraine.

Quand Barack Obama s’exprime, il sait de quoi il parle.

Et toutes celles et ceux qui se sont rassemblés sur le Maïdan avec un idéal? Certes et sans doute pas celui des BHL et autres gouvernants accourus au chevet d’une révolution en marche.

Où est l’imposture?

Où est la démocratie qui bafoue des accords signés? Où est la propagande alors que du gaz de schiste attend d’être livré par les Etats-Unis?

Politique

Timochenko, un amour!

La femme à la tresse blonde, l’ancienne prisonnière à peine libérée et déjà sur le Maïdan, Ioulia Timochenko, oui, qu’on a vue assise dans son fauteuil roulant, la voici désormais armée de tendres sentiments pour défendre les intérêts de son peuple.
Un enregistrement a été diffusé d’un entretien téléphonique qu’elle a eu avec Nestor Choufritch, député du Parti des régions.
Si elle reconnaît les propos qu’elle a tenus, elle en conteste une partie toutefois.
Il n’en demeure pas moins vrai que la douceur et la bienveillance de ses intentions s’exprime sans équivoque.
Et l’Occident la soutiendrait? 


http://www.huffingtonpost.fr/2014/03/25/ioulia-timochenko-twitter-enregistrement-_n_5027086.html

Culture, Politique, Religions, société

Un monde, des mondes?

Ces fervents défenseurs de droits humains, souvent sinon toujours convaincus d’être du bon côté, celui du bien et de la raison seule raisonnante, sont étonnants.
Au nom de certitudes acquises, les voici en droit de distribuer prébendes et sanctions à tout comportement dont ils estiment qu’il ne relèverait pas de la démocratie.
Mais d’où s’expriment-ils pour avoir tant de certitudes?
Nombreux sont toutefois celles et ceux que le besoin de comprendre incite à observer avant de juger.
Dans le cadre des tensions qui opposent l’Occident à la Russie, il est impératif de maintenir une ouverture d’esprit.  Or celle-ci ne passe que par le dialogue.
Si certains l’ont compris, il en reste encore trop à camper sur l’arrogance de leurs positions.
Ne reste qu’à souhaiter que l’humilité et l’écoute de l’autre prévalent dans ce monde bleu comme aucune orange.

Economie, Histoire, Politique

Crimée sans châtiment

A la veille du référendum qui se tiendra dimanche 16 mars en Crimée, les avis et autres appréciations de la situation vont bon train.

Il est normal de s’interroger, de tenter de comprendre sinon de trouver à expliquer ou à analyser une situation complexe.

Force est de constater que certains politiciens ou autres chroniqueurs et journalistes occidentaux se lancent sans hésiter dans moult considérations de tous ordres pour s’ériger en censeurs et en juges.

Sans jamais remettre en perspective ni en cause leur approche de la crise ukrainienne, ils énoncent leurs propos à tout va et livrent leurs points de vue.

Certes, la liberté d’expression est un principe respectable et c’est en son nom que l’affrontement des idées s’opère.

Cependant, lorsqu’une idéologie qui n’a plus besoin de se définir tant elle semble dire qu’elle est là pour le bien, la raison et le droit, ne cesse de s’auto-proclamer seule garante de valeurs universelles, la perplexité doit être de mise.

Car non, la Russie n’a pas tout faux.

Culture, Economie, Histoire, Politique

Ukraine, Histoire et histoires

A lire tout ce qui s’écrit et se propose comme analyses ou autres solutions à envisager pour apaiser les tensions en Ukraine, force est de constater que la situation mobilise sensibilités et consciences de tous bords.
Tables rondes, débats et conférences s’organisent pour tenter de trouver du sens sinon de donner un sens aux événements qui secouent l’Ukraine.
Convoquer l’Histoire pour expliquer les liens complexes qui unissent ou divisent Russie et Ukraine, certes mais occulter le rôle de l’ensemble des forces actuelles en présence, non.
Les références au passé ont bon dos pour contribuer à faire l’impasse sur les enjeux géostratégiques qui mettent aux prises les grandes puissances.
A observer ce qui s’énonce dans les medias occidentaux, le rôle des Etats-Unis et de l’Union Européenne paraît bien moins souvent mis en cause que celui de la Russie.
Aussi est-il aisé de renvoyer sans cesse à l’Histoire pour y trouver même de quoi établir des parallèles entre certains dirigeants du passé russe avec ceux d’aujourd’hui.
Instrumentaliser l’Histoire est si aisé pour cet Occident incapable d’avouer son implication et sa responsabilité dans la crise ukrainienne actuelle.
Mais la Russie en a vu d’autres!
Et les gesticulations de Bruxelles, de Washington ou d’ailleurs sauront trouver, elles aussi, leur place dans l’Histoire.