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Culture, Economie, Politique, Religions, société, Voix

En cet été finissant

Chères lectrices et Chers lecteurs,

Vous l’aurez constaté, le rythme des publications que je partage sur ce blog a changé. Plusieurs raisons sont à l’origine de mon silence parmi lesquelles une actualité si chargée et si complexe qu’y porter un regard digne de ce nom m’est apparu difficile.

Nombre d’analystes invité(e)s à s’exprimer dans nos médias apportent tel ou tel éclairage tantôt confirmé, tantôt démenti par les faits commentés, d’autres s’emparent des réseaux sociaux pour y étaler leurs certitudes aussitôt contredites.

En pareilles circonstances, j’ai préféré observer quelque recul.

S’agissant de la situation sanitaire qui nous concerne toutes et tous mais, semble-t-il, surtout sa gestion par les personnes qui en ont la responsabilité, la révolte gronde, les jugements et les condamnations pleuvent à titre individuel ou collectif, des « camps » s’étant formés.

Que nos sociétés dites développées se scindent en factions qui, pour les unes, arguent de « la solidarité à observer » ou pour les autres, de « la liberté à défendre », c’est qu’elles ont appris le sens du combat d’ordre axiologique et qu’elles ont tout loisir de le mener.

Dans le même temps, des contrées sont aux prises avec le déchaînement d’éléments naturels ou avec de redoutables forces idéologiques, la lutte est alors celle de la survie quand elle s’envisage encore.

Eau, feu, terre ont emporté des milliers de vies vers la mort ou vers une destruction telle que rebâtir ce qui a été anéanti relèvera, pour bon nombre, de la chimère sinon du dur labeur.

En ce début de fin d’été incertain à bien des égards, je pense à autant de celles et de ceux qui, d’une minute à l’autre, ont perdu l’ensemble de ce qui a constitué leur existence quand ce n’est pas la vie elle-même.

Culture, Histoire, Religions, société

4 février 2019 – 29 février 2020

Le 4 février de cette année, le Pape François célébrait une messe aux Emirats Arabes Unis. Autant le dire, il créait « l’événement ».
Un an plus tard, le 29 février 2020, un autre « événement » aura lieu, cette fois à Genève, appelée comme on le sait, la Cité de Calvin.
Après 500 ans et pour la première fois, une messe se tiendra au sein-même de la Cathédrale Saint-Pierre.
Il va de soi qu’au-delà du seul plan religieux, au regard de l’Histoire donc, cette invitation faite aux catholiques par la Paroisse protestante de Saint-Pierre-Fusterie ne devrait pas passer inaperçue.
On connaît les efforts menés par les Eglises en faveur de l’oecuménisme. Ce qui n’empêche pas de s’interroger sur ces deux événements.
Le premier s’est déroulé dans un pays qui tolère les chrétiens sous conditions.
Le second aura lieu, certes sans le Pape qui n’en est pas moins venu à Genève, aussi qualifiée de « Rome protestante ».
Comparer ces deux « événements » n’a pas lieu d’être ici.
Mais signaler qu’à un an d’intervalle, les catholiques sont accueillis aussi bien en terre musulmane qu’en terre autrefois calviniste, peut se lire comme un simple hasard de calendrier.
A moins que ce genre d’échanges de bons procédés ne se poursuive et qu’un  jour, qui sait, musulmans et calvinistes ne soient reçus, pour les premiers en terre vaticane, pour les seconds, dans quelque église pour y célébrer leur culte?

Politique, Religions, société

Oublions la morale, ce sera sans doute plus simple!

Au sein du collège gouvernemental, on se cantonne pour l’instant à un attentisme prudent, écrit la Tribune de Genève de ce jour qui tente de faire le point de la situation dans laquelle se trouve la personnalité politique la mieux élue de Genève.
C’est dire l’estime qui lui a été accordée dès le premier tour de scrutin. Que le capital de confiance acquis par Pierre Maudet soit désormais mis à mal est une réalité. Car on n’est plus dans le domaine de la rumeur, on est dans celui de faits dont l’interprétation seule crée les divergences.
Que des sympathies ou des prises de position en faveur du magistrat s’expriment est normal. Mais elles ne suffisent pas. Le dégât d’image est là. L’électorat qui a porté au pouvoir cet homme tant loué pour ses compétences ne peut faire l’impasse de son comportement.
La manière dont le magistrat a rendu compte de ses agissements témoigne du peu de considération apportée et à sa fonction et à qui la lui a confiée. Car multiplier les versions données de son séjour aux Emirats arabes unis et en distiller au compte-goutte les précisions a érodé la foi à apporter à ses propos.
Prêter serment et trahir n’est pas une nouveauté en soi. Si Genève veut composer avec ce genre d’attitude, libre à elle.

société

Ivresse

Dans cette rigole,
tu t’es désaltéré.

Non loin d’elle,
tu as joué avec les rats.

Au creux de telles rives,
ta tristesse, 

Qui l’épanche?