Voici que le secrétaire général de l’Elysée est visé par une enquête.
Ouverte ce lundi 4 juin par le Parquet National Financier (PNF) elle a été confiée à la brigade de répression de la délinquance économique de la préfecture de police de Paris, selon cet article de Franceinfo.
A lire les noms des protagonistes de l’affaire, on retrouve celui de la famille Aponte, propriétaire de la société Mediterranean Shipping Company (MSC) qui avait offert à notre désormais Président du Conseil d’Etat genevois, de revenir avec lui en jet privé d’une mission économique en Iran plutôt que dans l’avion affrété par le Conseil Fédéral.
Inutile de dire qu’aussi bien Alexis Kohler que Pierre Maudet se défendent de tout mélange de genres ou autres soupçons qui entacherait leur réputation.
Déjà visé par une autre affaire qui n’a, en rien, gêné sa prestation de serment pour accomplir la nouvelle mission qui lui a été confiée, le magistrat s’est expliqué au sujet de ce voyage révélé par la très sérieuse Neue Zürcher Zeitung (NZZ) et repris par différents médias.
Il va de soi que tout cela ne relève que de soupçons de la plus mauvaise foi, on l’a bien compris à la manière dont l’une et l’autre de ces personnalités se défendent.
On sait, surtout, que s’en prendre à des personnages haut placés peut s’avérer acrobatique, sauf à ce que, vraiment, on leur fasse entendre qu’ils ne sont pas les bienvenus aux postes-clés de nos démocraties républicaines.
Les exemples à cet égard ne manquent pas de qui a eu à subir un sort exécuté par une justice particulièrement zélée.
A propos de cette justice TGV, comme l’avait appelée François Fillon en son temps, aurait-elle participé à la grève des cheminots qui l’aurait soudain ralentie dans cet élan qu’on lui a connu et qui a scellé le sort du candidat du parti Les Républicains?
elysée
Bien conscient qu’il avait pris en otage celles et ceux qui l’avaient élu sur son célèbre discours du Bourget dans lequel il avait désigné qui était son adversaire, le monde de la finance pour qui l’aurait oublié, conscient donc qu’il n’avait, en définitive, qu’usurpé la confiance de son électorat pour briguer l’Elysée, une fois sa trahison découverte, le président qu’il était devenu ignorait peut-être la descente aux enfers qui l’attendait.
Car avec l’entrée d’Emmanuel Macron au gouvernement, le piège se tendait peu à peu, qui risquait de se refermer sur François Hollande.
Alors, se prêter à l’exercice de la confidence auprès de journalistes qui en ont rendu compte dans un ouvrage qui a tant fait parler de lui, comment le comprendre sinon comme le fait d’une personne qui n’aurait plus rien à perdre?
Avec un peu de recul, on peut se demander si cet homme n’a tout simplement pas oeuvré à sa seule victoire pour parvenir à l’Elysée et à la destruction de son propre parti sinon bien davantage encore.
Les conséquences de cette attitude, la France n’a pas encore fini de les subir…
Le Maître des Horloges qu’aime rappeler être Emmanuel Macron, son prédécesseur s’est aussi déclaré l’être.
Voir dans cette reprise un signe de continuité entre les deux hommes alors que le nouveau Président de tous les Français semble plutôt vouloir se démarquer de celui auquel il succède, non, sans doute pas.
Car au-delà du fait que ces termes semblent être appréciés des deux, ils se retrouvent aussi en intitulé de deux ouvrages de styles assez divers
L’un d’eux raconte l’histoire d’un roi qui veut à tout prix retarder le temps quand l’autre, pour sa part, est une réflexion relative à l’Etat.
Deux approches pour un même titre, deux présidents pour un même rappel, cherchez l’erreur ou l’originalité, à choix.
Quoi qu’il en soit et pour l’heure, sa maîtrise aura été celle de l’Elysée dont le Secrétaire Général a communiqué le nom du Premier Ministre.
Prévue en fin de matinée, l’annonce n’aura été faite qu’en début d’après-midi seulement, peu avant le départ d’Emmanuel Macron pour Berlin.
Edouard Philippe, de l’aile juppéiste du parti Les Républicains succède à Bernard Cazeneuve et devra former son gouvernement.
Les temps à venir diront si l’horloge de celui qui tient à en être le maître le restera.
Rien ne semble jamais avoir offusqué, des publications de l’hebdomadaire dont tant se sont réclamés tandis qu’ils s’affichaient être Charlie. Dans ce cas, celle de ce jour ne devrait pas déroger à la règle mais allez savoir…
Il y a, toutefois, plus important que cela. Il y a l’effet Macron sur le paysage politique de l’Hexagone. La mise en marche du désormais Président élu de tous les Français -sinon par tous- a vu tomber des têtes de premier rang, les unes après les autres.
Il y a eu celles de la Primaire de la droite et du centre, s’en est suivie celle de l’encore quelques jours chef de l’Etat, puis celles de la Primaire du Parti Socialiste, enfin, celles des deux tours de l’élection présidentielle.
Or voici que Manuel Valls, après avoir trahi sa parole donnée de voter pour son rival Hamon et lui préférer son ancien Ministre Macron, se voit désormais rejeté par lui. Humilié, il l’est encore par la procédure d’exclusion du PS qu’a engagée contre lui Jean-Christophe Cambadélis.
N’importe quelle chute de n’importe qui n’est jamais réjouissante sauf pour qui a l’âme vengeresse ou sans état particulier. Mais ce qui frappe la classe politique française dans son ensemble, si elle peut réjouir ou laisser de marbre, est loin d’être à minimiser.
L’effet Macron est bien réel.
Et si les têtes tombent ou se perdent sur son passage, c’est peut-être que le contexte s’y prête. Car on le sait, la France est dans une situation qui a permis l’affrontement Macron-Le Pen. Or de ces deux, le danger a été perçu chez la seconde. Et c’est grâce à elle que le premier a pu passer.
Alors si le miracle tel qu’illustré par Charlie reste caricatural, la férocité en marche risque de rendre certains lendemains de la veille moins … pyramidaux.
La France se réveille au lendemain d’une campagne présidentielle qui a porté à l’exercice de la fonction suprême, un jeune homme dont on se plaît à rappeler l’origine provinciale.
Ca peut aider, des fois qu’on aurait la nostalgie de cette France qu’on dit oubliée.
Tandis que l’on se démenait en reportages et autres ouvrages pour en relayer les voix, le candidat élu ce 7 mai était en marche.
Rappeler comment s’est développé le parcours de ce jeune prodige, nombre de médias s’y emploient.
Cependant, on a vu le prêcheur, on a entendu sa voix se casser, on a aussi relevé son approche de la géographie et de l’Histoire, la Guyane serait une île, la colonisation française en Algérie, un crime contre l’humanité.
Mais au-delà de ses déclarations et de toutes sortes de détails relatifs à sa vie personnelle, que sait-on de celles et ceux qui ont entouré Emmanuel Macron de leur attention?
Il y a bien eu quelques articles mais quel crédit leur apporter ? Doit-on se fier à ce qui est écrit ici?
Le fait est qu’on y apprend, entre autre, quels sont celles et ceux qui ont permis le succès du si jeune nouveau président et combien grand est leur humanisme…
Et puis, surtout, que la marche de l’ex-candidat adoubé ce 7 mai 2017 avait sans doute déjà débuté en 2007 tandis que le jeune Emmanuel Macron était très proche d’un mouvement favorable au rapprochement Bayrou-Royal.
Alors pour le succès remporté, réviser la copie reste possible mais la France a voté.
Après avoir publié ici-même* un sujet dans lequel j’ai affiché ma préférence dans le cadre de la présidentielle française de 2017, sujet également paru en courrier dans l’édition papier de La Tribune de Genève de ce 30 novembre, voici que de vives réactions ont révélé les grands démocrates que sont les sympathisants de la Présidente du Front National.
Il semble bien que, désormais, ne pas apprécier les idées sinon les valeurs défendues par Marine Le Pen apparaisse -presque- comme blasphématoire.
Mais non, les relais du Front National se mobilisent au nom de la liberté d’expression!
Au point que si vous ne souhaitez pas de Marine à l’Elysée en 2017, leur ardeur à vous dresser procès d’intention sur procès d’intention n’en finit pas de se déployer.
Alors que vous n’avez exposé là qu’un point de vue, pour eux, c’en est déjà trop. Décidément non, cette mouvance nationaliste et frontiste n’est pas celle du respect d’autrui.
Cette mouvance n’est que la déclinaison à peine masquée d’une pensée totalitaire et exclusive.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/11/28/fillon-gagnant-marine-a-l-elysee-non-merci.html
Partie de l’électorat français, versatile ou non, a voté.
François Fillon est arrivé largement en tête du scrutin de la primaire de la droite et du centre.
Il est piquant de lire comment les tenants de droits humains en arrivent à préférer une Marine Le Pen et son Front National de parti au candidat qui représente désormais le parti Les Républicains en lice pour l’élection présidentielle de 2017.
Que des Françaises et des Français mettent leurs espoirs dans un parti dont la fille de son père a tout fait pour qu’il devienne acceptable les regarde.
Que l’on colle à François Fillon toutes sortes d’étiquettes destinées à rebuter l’électorat ne contribue qu’à le dresser en épouvantail.
Voici que déjà l’on a visé la croix que portait Valérie Boyer, hier, tandis qu’elle s’exprimait en tant que porte-parole du vainqueur de la primaire de la droite et du centre.
Sans être ni catholique ni libéral, il n’est pas interdit de rester calme tandis qu’une croix s’affiche autour du cou d’une femme au parler clair.
Cependant, on le sait, la guerre contre le candidat de la droite et du centre à la présidentielle de 2017 n’a pas commencé hier et la France n’a pas encore dit son dernier mot.
Mais voir Marine Le Pen à l’Elysée, non merci.
Face au choc, le besoin de parler, d’écrire, de comprendre est légitime.
Autant d’explications que d’hypothèses ou autres analyses sont inévitables sinon nécessaires.
Des assassins, des montres, l’humanité en génère, qu’on le veuille ou non.
Croire aux vertus de l’éducation ou autre intégration ou réinsertion est toujours honorable.
Le résultat, par contre, reste aléatoire.
Rédhibitoire, bien sûr qu’il ne devrait l’être.
Et pourtant, difficile pour les victimes du « présumé » tueur Amedy Coulibaly, de comprendre ce qu’elles auront à apprendre ici:
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/01/09/25002-20150109ARTFIG00228-en-2009-amedy-coulibaly-le-tireur-de-montrouge-etait-recu-a-l-elysee.php
Mon véritable adversaire, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne.
Cet adversaire, c’est le monde de la finance.
Ces propos, le Président normal de tous les Français les tenait au Bourget il y a deux ans, le 22 janvier 2012.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20120122trib000679586/hollande-mon-veritable-adversaire-c-est-le-monde-de-la-finance.html
Depuis, on apprend que l’appartement du 20, rue du Cirque où le Président Hollande retrouve la comédienne Gayet appartient à un grand patron du CAC 40.
http://valeursactuelles.com/politique/exclusif-grand-patron-cac-40-serait-propri%C3%A9taire-l%E2%80%99appartement-o%C3%B9-retrouvent-fran%C3%A7ois
Si l’adversaire d’alors gouverne, que dire du Président de maintenant?
De son jeu de dames, les règles échappent à l’évidence à l’ordre public.
Cyberguerre, l’Elysée piraté
Le magazine français L’Express de ce mercredi 21 novembre révèle comment le site internet de l’Elysée a été piraté en mai dernier.
Mais surtout par qui car on avait appris le piratage mais pas son origine.
L’article sensibilise à la cyberguerre et montre en quoi elle peut être aussi dévastatrice que tout autre forme d’attaque.
La plupart des pays s’adonneraient à ce mode opératoire, indépendamment des moyens financiers dont ils disposent.
Rien de nouveau, certes mais à méditer tout de même vu les difficultés rencontrées et avouées par les services de sécurité français à localiser l’auteur du piratage de l’Elysée.
Conclusion de l’article: C’est un enjeu de domination. En maîtrisant l’information, on contrôle tout », résume Jonathan Brossard. Ce hacker français renommé intervient aujourd’hui dans des groupes internationaux.
Son job consiste à s’introduire dans les systèmes informatiques pour en révéler les failles – et trouver des parades. Pour lui, les risques d’un cyberconflit existent, mais ils masquent une autre motivation, bien plus puissante : « Faire du business ! Etre capable de griller un réseau électrique, c’est bien, mais le véritable enjeu, c’est surtout de gagner des parts de marché. » Connaître, dans le détail, la proposition d’un concurrent, lors d’un gros appel d’offres, donne un avantage décisif. Pour l’avoir négligé, certaines sociétés ont péri. Des pirates – chinois semble-t-il – ont pillé les secrets du géant canadien des télécoms Nortel pendant près de dix ans, au point de l’acculer à la faillite. De tels exemples abondent.
Et la France n’est, malheureusement, pas épargnée. Les grandes entreprises du CAC 40 compteraient même parmi les plus vulnérables d’Europe (voir page 68). Sur ce nouveau champ de bataille invisible, on ne compte pas les morts, mais les points de PIB perdus. Et, derrière, sans doute des emplois par milliers.
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/cyberguerre-comment-les-americains-ont-pirate-l-elysee_361225.html