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Politique

Arabie Saoudite-Russie, un point de vue

Le point de vue de Roland Lombardi sur les relations entre Arabie Saoudite et Russie ne manque pas d’intérêt.
Il est publié sur le site créé par Jean-François Coustillière, ancien officier de marine.

L’éclairage donné aux relations qu’entretiennent nombre de pays concernés par la situation en Syrie révèle toute sa complexité et l’importance cruciale de négociations.

À cet égard, Roland Lombardi relève le rôle majeure joué par la diplomatie russe.

Par son approche, cet article tranche avec nombre d’autres qui, d’emblée, dressent des camps les uns contre les autres sinon prédisent le pire à venir.

Culture, Politique, Religions, société

Radicalisme

Alors que le nationalisme est très souvent stigmatisé, le radicalisme, lui, semble bien moins aisé à cibler.
Le premier serait-il plus facile à identifier que le second?
Décréter qu’on ne mène pas de guerre à une mouvance extrémiste au prétexte qu’elle se serait auto-intitulée Etat islamique et que, de fait, ce serait lui reconnaître une légitimité que de la combattre est une vue de l’esprit.
Une autre, celle du Président de l’Association des Maires de France qui prône plus la laïcité comme barrage à la terreur
Tandis que toutes les valeurs démocratiques sont rejetées par le radicalisme, ce sont elles qu’on persiste à lui opposer.
Chercher l’erreur, c’est risquer diverses hypothèses.
Evoquer la soumission en est une.
Reste à savoir à qui, pourquoi et comment.

Politique

De l’imposture à l’arrogance

http://korrespondent.net/world/3592904-za-paryzh-rf-otchytalas-po-operatsyy-vozmezdyia
Alors que la Russie attaque les positions de Daech et inscrit sur ses équipements, A Paris et Aux nôtres, l’Occident persiste dans son arrogance.
Nombreux sont les médias, en effet, qui commentent l’annonce d’un rapprochement de la France -tout au moins- avec la Russie pour lutter contre Daech.
Ainsi Le Temps de mentionner que Sur la Syrie, Vladimir Poutine arrondit les angles.
Inutile d’attendre mieux de ce quotidien.
Le Figaro, pour sa part, se fend d’un test ainsi libellé: Etes-vous favorable à l’élargissement de la coalition contre Daech à la Russie?
Au vu des 91% de réponses favorables au rapprochement avec la Russie, La France doit-elle rejoindre la Russie dans sa lutte contre Daech eût été sans doute plus adéquat pour interroger les lecteurs.
Mais depuis 2008 et la réintégration de l’OTAN par la France, sa voix n’est plus celle de 2003.
Ce documentaire est à visionner du début à la fin.
http://www.lcp.fr/emissions/droit-de-suite/vod/145285-guerre-mensonges-et-video
Car au-delà du mensonge évoqué et bien connu, ce sont les méthodes qui l’ont imposé qui sont décrites..
Et ce sont elles qu’il importe de comprendre pour mesurer comment toutes les instances juridiques, politiques et médiatiques ont été transgressées.
C’est à ce pays dit démocratique tandis qu’il est parvenu à imposer de tels procédés à la face du monde que la France et tant autres pays avec elle sont désormais liés.
Et ces mêmes osent l’arrogance à l’égard de la Russie…

Politique, société

Mourir en ville

La terreur a frappé Paris.
Décréter -sinon découvrir- que la France serait en guerre, comme l’a déclaré François Hollande, d’autres avant lui l’avaient compris.
En dépit de la liberté d’expression revendiquée par nos démocraties, certaines prises de position se font plus ou moins audibles, euphémisme que de le rappeler. 
Car lorsqu’une ligne politique sinon idéologique s’impose, rien de ce qui la menacerait ne doit paraître.
Mourir en ville, à portée de fusil, mourir sous les coups d’assassins fige ou révolte.
S’accommoder de la terreur ou se projeter dans son combat, tel paraît être l’alternative.
Témoignage

Culture, Histoire, Politique

Abus mensongers et criminels

Nouvelle référence pour l’Occident, la lauréate du prix Nobel de littérature, pas moins que les médias qui lui tendent leur micro et lui ouvrent leurs colonnes, ne boudent leur plaisir de dire autant de bien de la Russie que de son Président.

Voici que Svetlana Alexievitch met en garde contre le nationalisme russe, selon TV5Monde qui titre ainsi l’article paru sur son site ce 11 novembre 2015.

Plus loin, l’écrivain de poursuivre: nous savons que tout nationalisme mène au fascisme. C’est le plus dangereux.

Il faut lire de toute urgence l’ouvrage que Jean Geronimo a consacré à l’Ukraine et le recommander aux inconditionnels de Madame Alexievitch si tant est que leur curiosité les porte vers la lecture de cet essai.

Précis, documenté et pointu, le livre de ce Docteur en économie qui enseigne à l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble est à l’image de son sous-titre, une bombe géopolitique, au coeur de la Guerre tiède.

Alors on comprendra ce que nationalisme et fascisme impliquent. Alors on saura qui est nationaliste et qui, fasciste.
Il est grand temps que cesse cette désinformation organisée contre la Russie.

Car ce n’est pas ce vaste pays qui aura à en pâtir mais bel et bien cet Occident qui abuse de la confiance de ses peuples.

La guerre en Ukraine n’a-t-elle pas déjà fait assez de victimes?

Le mensonge qui l’a permise, Jean Géronimo nous en fournit les preuves tout au long de son ouvrage paru en août 2015 aux éditions SIGEST.

Politique

Si la Russie m’était contée…

« Oh, chère madame, j’aurait tant espéré que votre nouveau texte porterait sur l’action nocturne de Piotr Pavlenskij ».Ces propos, traduits ici en français, sont ceux d’une intervenante de ce blog qui les avait adressés en russe pour commenter mon précédent sujet.*

L’expression de cet espoir -qui semble si déçu- permet de prendre connaissance d’une actualité moscovite, sans doute de premier ordre puisque déjà nos médias la relaient.

L’intérêt que portent nos journalistes à ce qui se passe en Russie est indiscutable.

Le peintre Piotr Pavlenskij est connu pour diverses performances aussi intéressantes que celle que tenait tant à signaler cette intervenante.

Il est vrai que bouter le feu à la porte centrale du bâtiment qui abrite le FSB à Moscou ne peut que passionner nos médias occidentaux!

Merci à cette intervenante de nous confirmer ce qui intéresse nos journalistes.

*Hélas, lors du transfert du blog que je tenais en son temps sur le site de la Tribune de Genève qui l’a fermé, comme vous le savez, les commentaires n’ont pas pu être restitués.

Politique

Européens, notre avenir est en jeu

Les tensions qui mettent l’Occident aux prises avec la Russie divisent de plus en plus l’opinion publique.

Cette tendance à scinder en deux camps adverses les personnes qui s’expriment sur la Russie, nombre d’observateurs la constatent alors qu’elle prend une tournure de plus en plus aigüe.

Dans ce contexte, que d’aucuns qualifient ce blog de « pro-Russe » quand ce n’est carrément pas d' »anti-occidental » dénote, au mieux, une lecture défaillante qui, en tant que telle, ne mériterait pas plus d’attention.

Sauf qu’elle confirme ce besoin de situer d’un côté ou de l’autre, un point de vue qui ne vise, au contraire, qu’à rejeter toute position qui radicaliserait la relation entre Europe et Russie.

A écouter nombre de mes compatriotes parler de ce pays alors que bon nombre d’entre eux avouent ne jamais s’y être rendus, pas davantage, n’avoir cherché à aller au-delà d’informations reçues ici et là, on mesure comment agit une propagande qui ne dit pas son nom.

Car si tant de personnes n’ont pas le temps ni, surtout, la curiosité de s’interroger sur ce qu’est la Russie, la juger ne semble pas les gêner.

Avoir à entendre que les Russes ne savent pas ce qui se passe car on leur cache la réalité, c’est dire le niveau de réflexion acquis grâce aux manipulations auxquelles se livrent les médias occidentaux!

Lequel de ces esprits avisés sait combien de chercheurs ou autres connaisseurs et spécialistes de la Russie sont tenus à l’écart d’émissions radiophoniques, télévisées ou autres colonnes de journaux et de magazines?

Pour une Europe qui prône ouverture et liberté d’expression, le triste contre-exemple qu’elle en donne avec la Russie va au-delà d’une image à déplorer.

C’est son avenir qu’elle met en jeu et la paix de ses peuples.

Politique

Contester n’est pas prendre parti

Lire ou entendre sans cesse les mêmes poncifs selon lesquels la Russie ne se résume pas à son Président, que la Russie, on l’aime mais pas son Président, on l’a compris, depuis le temps que le refrain passe en boucle!
Si plus de 80% de citoyens soutiennent leur chef d’Etat, il reste toujours, en effet, près de 20% d’entre eux qui sont insatisfaits.
Que l’Occident donne la parole à ces mécontents pour montrer que la Russie est dirigée par un homme qui tient le pays d’une main de fer est une manière d’informer récurrente.
La contester, cette manière, ne revient pas à prendre parti.
La contester, cette manière d’informer,  équivaut à rejeter sa partialité. 
La nuance importe et n’a pas à induire de conclusions fallacieuses. 
Jamais aucun appel à la guerre n’a été lancé, ici.
Refuser de stigmatiser un pays revient à prôner le dialogue et l’échange avec ce pays.
Cela n’équivaut ni à le sanctifier ni à faire de celui qui le préside, une icône.

Culture, Histoire, Politique

Mise au point

Qu’aimer la Russie, aujourd’hui, suscite la controverse est un euphémisme.
Lors de la récente interview qui m’a été demandée par la chaîne de télévision russe, LifeNews, la question m’a été posée de savoir si je subissais des pressions.
 
Sans hésiter, j’ai répondu par l’affirmative.
 
Dans cette Europe si démocratique, il semble bien, en effet, que toute voix qui refuse de diaboliser la Russie soit vouée à la moquerie, au mépris quand ce n’est pas à l’insulte.
 
Par mes études de russe, j’ai découvert l’ex-URSS au milieu et à la fin des années soixante-dix, par mon oeuvre littéraire traduite en russe et publiée à Moscou, c’est la Russie du milieu des années 2000 que j’ai retrouvée.
 
Jamais, je n’ai eu l’outrecuidance de me poser en spécialiste de la Russie ni d’un quelconque autre pays de ce monde. 
 
Si d’aucuns m’ont attribué cette compétence, c’est de leur propre chef.
 
Tout aussi bien m’a-t-on considérée comme naïve, ignare ou dans un autre registre, suppôt sinon agent du Kremlin.
 
Suissesse et Française d’origine, j’aime les valeurs qui m’ont été transmises.
 
Mais il me tient à coeur aussi, de partager avec mes compatriotes un regard sur la Russie qui soit moins orienté que celui qui domine la plupart de nos médias.

Politique

Une voix de Russie

C’est d’entente avec Arkadij Beinenson que je publie, ci-après, son texte.

Arkadij BEINENSON: -En Russie, la popularité rencontrée par la lettre ouverte qu’Hélène Richard-Favre a adressée à Svetlana Alexievitch, semble aussi avoir été due à ma participation en tant que traducteur et journaliste qui l’a publiée sur le site de Baltnews.ee

La grande résonance que cette lettre ouverte a connue, également en dehors de la Russie, m’a décidé à écrire ce qui suit.

A la lecture des commentaires déposés sous la lettre d’Hélène, je constate un certain manque de compréhension de ce qu’est la Russie contemporaine. De même, m’apparaît discutable, le jugement porté sur les événements qui se déroulent dans le pays et dans le monde entier par les Russes eux-mêmes.

Ce manque de compréhension de la Russie contemporaine est dû à la présentation qu’en font les médias occidentaux. Les Russes y apparaissent comme très agressifs, adorant aveuglément Poutine, ne voulant rien savoir d’autres points de vue, nostalgiques des temps de Staline et voulant convaincre l’Ukraine et l’Occident.

Je tiens à souligner, ici, que je suis né dans une famille de dissidents moscovites qui écoutaient la Voix de l’Amérique et la radio Svoboda (La Liberté). La majorité de ce que que beaucoup de gens n’ont su qu’après 1991, moi, j’en entendais parler à la maison en jouant dans notre cuisine.

Et ce que j’entends maintenant me rappelle bien des choses entendues à la radio à la maison de mes parents. Cela veut-il dire que la Russie est en train de se construire une nouvelle Union Soviétique? Cela indique-t-il que l’Occident doit utiliser les mêmes expressions qu’autrefois?

Non. Et cette lettre en est la meilleure preuve car je n’aurais jamais eu la possibilité de la publier du temps de l’époque soviétique.

La Russie s’engage davantage dans l’arène géopolitique internationale que ces vingt dernières années. Mais cela signifie-t-il qu’on veut une autre guerre froide? Absolument pas. On veut que la Russie et son opinion soient prises en considération quand les pouvoirs internationaux prennent des décisions dans les domaines qui peuvent avoir des conséquences pour notre pays.

Surtout, on veut être entendu dans le cadre des conflits du Proche-Orient et dans ceux de notre voisin ukrainien. Et on veut d’autant plus que notre opinion soit prise en considération que les soldats soviétiques ont sacrifié leur vie pour libérer l’Europe du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.

Oui, tous les habitants de l’ex-Union Soviétique (y compris les Ukrainiens, les Juifs et les Asiatiques) sont fiers de la victoire de l’Union Soviétique qui était dirigée par Staline en ces temps. Mais cela ne signifie absolument pas que les Russes souhaitent d’autres dictateurs et des répressions. En même temps, on ne veut pas être mis au même niveau que l’Allemagne fasciste.

Oui, beaucoup de gens en Russie ont voté en faveur de la politique de Poutine mais ça ne veut pas dire qu’on en fait un dieu. Non, il y a plein de gens qui ne sont pas d’accord avec sa politique et qui exigent des changements. Mais des changements et non pas une révolution. Je vous assure qu’on a une bonne mémoire.

On était très surpris que les participants du Maïdan nous aient reproché de ne pas avoir construit d’Etat européen durant ces vingt-trois dernières années. Mais ça ne peut pas se traduire par la joie ressentie à voir des gens mourir!

Beaucoup de Russes ont de la famille en Ukraine (moi personnellement je suis à moitié ukrainien) et on est très inquiets de ce qui se déroule dans le pays.

Oui, les hommes politiques russes utilisent un vocabulaire fort en parlant avec leurs collègues internationaux. Mais cela veut-il dire qu’on déteste l’Occident et notamment l’Europe? Pas du tout. On aime la culture classique de l’Europe et on n’oublie pas l’impact qu’elle a eu sur notre culture. Et on est toujours très heureux de voir des visiteurs européens dans notre pays.

En conclusion, je voudrais dire et même souligner que les Russes sont terrorisés à la seule idée d’une guerre car chaque famille garde des souvenirs horribles de la seconde guerre mondiale. Et quoi qu’il se passe entre la Russie et les pays de l’Occident, on ne veut pas que les choses prennent une tournure que nos descendants aient à regretter.

Arkadij Beinenson, journaliste russe