Browsing Tag

Europe

Economie, Politique

La Suisse lave plus neutre

La récente visite, en France, du Président de la Douma Sergueï Naryshkine, n’a laissé personne indifférent mais n’a pas fait que des heureux.
 
Outre ce brûlot* lancé par le Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne en France, bon nombre de Suisses ont fait part de leur réaction sur les différents réseaux sociaux.
 
Entre ironie et amertume, on commente la décision du Président du Parlement suisse d’avoir considéré non bienvenue la visite de son homologue russe.**

Cependant, je vous invite à lire ci-dessous, le compte-rendu de cette rencontre organisée par l’association Dialogue franco-russe, créée en 2004 et présidée par le député UMP Thierry Mariani.
 
http://www.joellegarriaud.com/2014/09/crise-en-ukraine-rencontre-avec-le-president-douma/
 
* http://crcuf.fr/communique-de-presse/cp-2-septembre-2014
 
** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/15/suisse-russie-l-insulte.html

Politique

Ukraine, Russie, information

Invité de la rédaction de la RTS,  Monsieur Andreas Gross nous apprend que la Russie est la grande responsable de tout ce qui se passe en Ukraine ou peu s’en faut.
Mieux, Monsieur Gross exprime son inquiétude quant à une catastrophe nucléaire qui menacerait alors qu’il ne dit mot des projets nourris par le résident genevois aux trois passeports et néanmoins gouverneur de la province de Dniepropetrovsk évoqués ici-même.**
Tandis qu’il parle de sa rencontre en France avec le Président de la Douma, Sergueï Naryshkine, Andreas Gross, pourtant politicien suisse, répond ignorer l’annulation de la visite qui avait été prévue en Suisse du président de la Douma.
Et il faudrait accorder du crédit à ce politicien suisse qui n’est pas même au courant de ce qui se passe dans son propre pays?
Andreas Gross est ce parlementaire socialiste suisse auquel Mikhaïl Khodorkovski a exprimé – à la RTS aussi- toute sa reconnaissance de lui avoir rendu visite lors de sa détention.
http://www.rts.ch/video/info/journal-continu/5478258-mikhail-khodorkovski-remercie-le-suisse-andreas-gross.html

On comprend bien la reconnaissance exprimée par l’ancien détenu à son visiteur. On comprend tout autant ce que ce visiteur et néanmoins parlementaire suisse a saisi de la politique du Président russe. 
Rien d’autre que ce qui est repris en boucle par à peu près tous les médias occidentaux.
*  http://www.rts.ch/audio/la-1ere/programmes/l-invite-du-journal/6094506-andreas-gross-president-du-groupe-socialiste-du-conseil-de-l-europe-03-09-2014.html?p=0

**http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/08/30/l-ennemi-a-abattre.html

Politique

Ceci n’est pas de l’humour

Jusqu’à quand devrons-nous assister à la suite et à la poursuite de cette obstination à viser la Russie dans le grave conflit qui déchire l’Ukraine?
Plus de 2.000 morts et on continue d’accuser le même pays sans jamais évoquer la lourde implication occidentale auprès du gouvernement de Kiev.
On pourrait ne pas s’en inquiéter, sachant l’art consommé de certains relais médiatico-politiques si habiles à masquer la réalité de situations.
Or c’est de vies humaines dont il s’agit, de villages entiers qui sont détruits depuis des mois et des mois.
Quel media en a parlé sinon en usant et en abusant de rhétorique?*
Quel sont celles et ceux qui ont évoqué les horreurs perpétrées à Odessa dans la maison des syndicats?
Qui sait ce que vivent les populations russophones de l’Est de l’Ukraine auxquelles tous les communiqués officiels sont désormais délivrés en ukrainien?
Quand on a passé sa vie à travailler pour un pays qui vous méprise quand il ne vous tue pas, on a de quoi ne plus comprendre ce qui se passe.**
L’Occident se rend complice d’un génocide*** dont jamais plus il ne pourra dire qu’il ne « savait pas ».
 
*  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/05/03/rts-ukraine-la-rhetorique-a-l-oeuvre.html  ** http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/09/01/за-что-pourquoi-259363.html
***  http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/07/04/ukraine-democratie-d-un-genocide.html

Politique

La Russie comme on l’aime

Dans un article paru dans Le Temps de ce 26 août, Monsieur François Nordmann ose une analyse qualifiée de moins frileuse que celle que livre le Président suisse, Didier Burkhalter de la crise ukrainienne.
Avec tout le respect que l’on peut porter à la carrière de Monsieur François Nordmann*, on eût attendu mieux de sa perception de la Russie.
L’envisager  en pays agresseur, alors que Monsieur Joe Biden et tant d’autres Américains et Européens à sa suite se sont précipités en Ukraine pour y destituer le Président Ianoukovich au nom de la démocratie, est une manière de considérer la situation.
 
Le problème est que la démocratie en Ukraine a fait des milliers de morts et débouché sur une situation humanitaire catastrophique.
 
Il n’en demeure pas moins que Monsieur Nordmann qualifie le discours russe d' »impérial » et considère que la Russie a commis un « acte d’agression » envers l’Ukraine.
 
De même voit-il la Crimée victime dudit « acte d’agression ». 
 
Pareille considération de la situation ne peut qu’être le fait d’une russophobie patentée. Ce sentiment ne date certes pas d’hier mais qui honore-t-il?
 
 
* http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Nordmann

Politique

Triste ministre

http://rawwscoop.com/2014/03/02/in-ukraine-fascists-oligarchs-and-western-expansion-are-at-the-heart-of-the-crisis/
 
Il a osé parler de la situation humanitaire en Ukraine.
Il a même osé la qualifier de « catastrophique ».
http://fr.ria.ru/world/20140820/202209625.html 
 « Il », c’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères de la France.
Le même qui s’est toujours tant soucié du sort de l’Ukraine, victime du Président cependant légitimement élu, Victor Ianoukovich.
Le 23 février dernier, dans ce sujet, 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/02/23/ukraine-entre-joie-cynique-et-faillite.html
je questionnais l’information livrée quant aux véritables enjeux de la situation.
Et je concluais ainsi:
Or c’est le peuple ukrainien lui-même qui va être en première ligne des conséquences de ces cris de victoire sinon de joie lancés après de tels reportages que celui que diffuse la RTS.
 
Merci, Monsieur Fabius.

Culture, Histoire, Politique

Si le Tsar…

Dans la légende du « Grand Inquisiteur » -célèbre chapitre du non moins célèbre roman de Dostoievski, « Les frères Karamazov » – Ivan Karamazov lit à son frère Aliocha un poème qu’il a imaginé.

Celui-ci met en scène le retour du Christ sur Terre au plus fort du temps de l’Inquisition en Espagne.

A l’instar d’Ivan Karamazov, aucun personnage d’aucun roman ne semble avoir imaginé le Tsar Alexandre Ier revenir deux siècles après avoir signé, à Vienne, le traité par lequel il s’est porté garant de la souveraineté de la Suisse.

Dans la légende du « Grand Inquisiteur », l’apparition du Christ est décrite par Ivan Karamazov comme douce et discrète mais précise-t-il « chose étrange, tous le reconnaissent ».

Certes et de manière diverse car ce retour n’est pas du goût de chacun et encore moins de celui de l’Inquisiteur, cela se conçoit.
Aussi bien la réapparition en Suisse du Tsar Alexandre Ier susciterait-elle la controverse quant à l’accueil à lui réserver.

Entre respect,indifférence ou mépris du statut qu’il a accordé à la Suisse, celle-ci lui renverrait-elle l’image d’un pays dont les intérêts ont su -sinon dû- s’accommoder de ceux d’un entourage pressant.

La Suisse résiste à sa manière au courant russophobe qui traverse l’Occident mais non sans mal, il faut le dire.

Pour preuve, les dernières marques d’estime que la Suisse a portées envers la Russie par l’annulation de rencontres prévues dans le cadre du bicentenaire de leurs relations diplomatiques.

Ivan Karamazov n’a, pour l’heure, inspiré aucun personnage romanesque susceptible de rappeler sur Terre Alexandre Ier.

Bien lui en prenne et qu’hommage soit rendu, ici, à ce Tsar qui a pris en considération la Suisse et a su lui donner sa place en Europe.

Politique

Monsieur le Président, où est la neutralité de la Suisse?

A l’occasion de la Fête Nationale suisse, le Président de la Confédération a accordé une interview à Pierre-Oliver Volet, journaliste de la RTS.
Après avoir expliqué comment il allait célébrer ce 1er août et pourquoi il tenait à s’adresser aux « habitants » de la Suisse et non à ses « concitoyens », le Président Burkhalter répond aux questions du journaliste qui lui demande ce qu’il dirait à différentes personnalités politiques dont Vladimir Poutine.
Le Président suisse maîtrise le lexique, force est de constater les choix qu’il opère pour s’exprimer. A cet égard,on se souvient de ce « Cher collègue » par lequel il s’était adressé au président russe qui l’avait invité au Kremlin en mai dernier.
Mais pour ce qui est de la neutralité que le tsar Alexandre Ier, l’un des signataires du Traité de Vienne, a accordée à la Suisse comme garantie de sa souveraineté, on aurait été heureux d’en voir rappelé le sens.
Or rien ne l’indique dans la réponse que Didier Burkhalter apporte à la question que lui pose le journaliste au sujet du président russe.
 http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/6038701-1er-aout-didier-burkhalter-s-exprime-sur-les-defis-politiques-de-la-suisse.html

Politique

Он не сможет – Il ne pourra pas

Traduction: Premier café russe en Crimée russe

A Simferopol, de toutes les personnes auxquelles j’ai parlé de l’intention du Président ukrainien, Petro Poroshenko, de récupérer la Crimée, pas une seule n’a eu d’autre réponse, oн не сможет- il ne pourra pas.

Et inutile de solliciter des arguments à l’appui,  oн не сможет- il ne pourra pas, est répété en boucle à toute autre demande de précision.

On y lit la fierté et la détermination autant que la joie d’être redevenu russe. Partout elle s’affiche.
Certes, les tensions avec les Tatares existent et je les ai constatées. Or c’est bien elles que Kiev risque d’exploiter pour atteindre son but.

Que celui-ci favorise une guerre civile ne saura qu’ajouter du sang à celui qui inonde déjà l’est de l’Ukraine. Mais que ne ferait-on pour la démocratie? Les médias nous le rappellent chaque jour.

A l’envi et ad nauseam.

Culture, Politique

« Le Monde », l’immonde

A Varsovie, le 14 juillet. Alik Keplicz/AP photo publiée par « Le Monde » de ce 24 juillet 2014
 
L’arrogance de l’Union Européenne vis-à-vis de la Russie aurait pu friser le ridicule si elle n’avait été et n’était encore liée à tant d’événements aussi tragiques que ceux qui se déroulent en Ukraine.
De retour de Simferopol et de Moscou, j’ai mesuré une fois de plus combien l’Occident s’égare dans sa manière de traiter la Russie.
La posture prise par la plus grande partie de la classe politique et médiatique occidentale dénote un ethnocentrisme qui va bien au-delà, désormais, de sa seule inculture.
Sa déconsidération ostensible de la Russie prend, en effet, une dimension criminelle dès lors qu’elle encourage un parti pris mensonger et falsificateur.
Mais que l’Union Européenne poursuive la voie tracée par ses alliés états-uniens et ce n’est plus la Russie de Poutine qui lui répondra.
C’est la Russie elle-même.

Politique

« Pourquoi est-ce que notre président assassine notre propre peuple? »

Tels sont les propos recueillis par un photographe américain en reportage à Donetsk, dans l’Est de l’Ukraine.*
Que fait Porochenko, pourquoi est-ce qu’il nous tue? 
Et que font nos médias? Pourquoi ne considèrent-ils pas ces faits?
Depuis le massacre perpétré à Odessa dans la maison des syndicats, bien des observateurs ont compris combien était flagrante la différence de traitement des victimes par la plupart des médias occidentaux. La Suisse ne fait pas exception.
Et pourtant, ce pays est en charge de la présidence de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). 
Non seulement la Suisse se devrait de respecter la neutralité qui la fonde mais encore, de tenir son rôle et d’informer comme il se doit.
S’il arrive à la RTS de produire des reportages plus ou moins objectifs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine, force est de constater que la majorité des informations sont orientées et cachent mal l’obstination à viser la Russie.
Ce fait n’échappe pas à qui commente ici et là dans les forum ou autres réseaux sociaux et c’est tant mieux.
Car ni la Suisse ni l’Occident ne se résument encore à l’image dominante qu’en renvoient leurs médias. 
 
*  http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/ukraine-americain-bombardements-civils/?utm_source=sidebar%20utm_medium=link%20utm_campaign=mostread