Sur Facebook, les commentaires qui ont suivi le précédent sujet de ce blog que j’y ai partagé révèlent combien reste sensible la manière de commémorer la victoire sur le nazisme.
Si les uns se rappellent les sacrifices consentis à cette issue, les autres veulent mettre l’accent sur autant d’exactions commises et qui seraient, selon eux, gommées lors des célébrations du 9 mai.
Même si, le plus souvent, les positions des uns ou des autres sont à peu près impossibles à réconcilier tant elles s’opposent, il importe de ne pas se couper de tout débat.
Or voici bien un moment de l’Histoire qui alimente autant de polémiques que de véritables empoignades. Les raisons sont diverses mais avant tout profondément affectives et émotionnelles.
Je tiens à attirer votre attention sur cet article qui m’a été envoyé par une personne que je remercie vivement.
La dernière vidéo est à découvrir absolument. On se trouve à Berlin, il y a 74 ans, donc il n’y a malgré tout pas si longtemps que cela…
Europe
Comme vous le savez sans doute, en Russie, le 9 mai est un jour de fête nationale. On y célèbre la victoire remportée en 1945 sur l’Allemagne nazie.
Cette journée a un nom, « День победы », « Jour de la Victoire » et tout le monde se la souhaite par un « С праздником! » comme nous le ferions par un « Joyeuse Fête! »
Une parade militaire est organisée sur la Place Rouge, le site RT France en a rendu compte. Et partout ont lieu des animations où l’on se rend en famille ou entre amis.
Les gens arborent le ruban de la Saint-Georges, des drapeaux sont hissés un peu partout et des ballons aux couleurs de la Russie flottent par grappes.
Et puis, il y a aussi la marche du régiment immortel où l’on défile avec, sur des panneaux ou des pancartes, la photo d’ancêtres morts à la guerre, appelée par les Russes, la grande guerre patriotique.
L’émotion est palpable tout comme le sentiment d’appartenance et de fierté d’un peuple.
Emission intéressante, hier soir 1er mai, consacrée à l’un des sujets de votation soumis aux Suisses le 19 mai prochain.
Infrarouge, en effet, a réuni plusieurs personnalités favorables et opposées à la révision de la loi sur les armes en Suisse.
Cet objet de vote s’inscrit dans le cadre de mesures prises par l’Union européenne de renforcer la lutte contre le terrorisme. A cet égard, les conditions de détention d’armes semi-automatiques seront plus strictes.
Il a, bien sûr, été question de l’espace Schengen duquel la Suisse est membre.
Pour les uns, elle en profiterait largement, pour les autres, elle pourrait aisément s’en passer. Autant dire que les avis sont tranchés selon les campa des un(e)s et des autres.
Quoi qu’il en soit, à écouter les personnes qui sont intervenues dans le cadre de l’émission de ce 1er mai, on peut s’interroger sur les arguments des unes et des autres, toutes ayant avancé de bonnes raisons de voter oui ou non.
La présence, en duplex, de la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a été, semble-t-il appréciée. A l’évidence, elle a défendu la révision de la loi. Le fait est que le sujet reste sensible.
Faute de surprise de dernière minute, selon un sondage réalisé fin mars pour la SSR, la loi passerait avec 66% de voix.
Après le score obtenu par le vainqueur de l’élection présidentielle ukrainienne, pourtant important, nulle part dans nos médias, n’a-t-il été qualifié de « soviétique » ou mieux, de « stalinien ».
Pourtant, avec ses 73% de voix, Volodymyr Zelensky le frise, ce score.
Vu le nombre de « spécialistes » qui se sont déjà prononcés sur le résultat de cette élection, inutile d’en rajouter. Ce d’autant que ses suites restent largement imprévisibles.
Et c’est sans doute là ce qu’il y a de plus positif ou de plus inquiétant selon qu’on espère le meilleur des destins à l’Ukraine ou qu’on redoute le pire qui puisse lui arriver.
Ce que l’on peut constater, en tous les cas, ce sont les réserves et les nombreuses nuances de la couleur qui vous siéra, qui ont été émises dans nos médias occidentaux.
Et rien que cela est déjà à prendre en considération.
A titre d’exemple, voici cet article du journal « Le Monde » dont on sait le peu de sympathie affichée pour la Russie et, de fait, le parti d’emblée pris pour l’Ukraine que, pour ma part, je me suis toujours refusée à rendre « ennemie » de sa grande voisine, trop de liens, même tendus, existant entre ces deux pays.
Ainsi va la guerre, qui ne fait aucun cadeau, diront peut-être certains esprits malins sinon avisés. Bien sûr, sauf que ce qui nous est rapporté là ne risque sans doute pas de faire la une de nos médias.
Il faut dire, à leur décharge, que tant de fronts meurtriers sont ouverts sur la planète que tous ne peuvent être couverts. Certes, et des priorités existent aussi, qui le nierait?
Ce que nous apprenons, dans l’article d’Erwan Castel, est la manière avec laquelle non seulement les accords de Minsk mais la trêve de Pâques ont été respectés dans cette région devenue plus que sinistrée du sud-est de l’Ukraine.
En tant que citoyenne d’un pays et d’une ville qui a vu naître cette si vénérable institution qui recueille autant d’éloges de par le monde, je veux parler ici du CICR, il m’est impossible de rester insensible à ce qui se déroule à nos portes.
Et si, en parler autrement que ne le font la plupart de nos journalistes, me vaut d’être perçue comme fréquentant des mercenaires, je vous invite à lire les précisions qu’a tenu à apporter Erwan Castel à ce terme.
En ce vendredi saint, qu’il est triste de lire ce qu’écrit Erwan Castel depuis le Donbass! Autant reste-t-on affecté par les flammes qui ont dévoré Notre-Dame, autant pleure-t-on depuis bien trop longtemps la guerre fratricide qui déchire l’Ukraine.
Lors des audiences qui se sont tenues au TGI de Paris, les 14 et 15 mars derniers et desquelles il a été rendu compte ici dans plusieurs sujets, l’avocat de la partie adverse m’a vue entretenir une relation avec un mercenaire. Et cela, du seul fait que j’avais targué son nom sous une de mes publications partagées sur Facebook.
Je ne connais personnellement ni ce « mercenaire » avec lequel j’entretiendrais une relation, pas davantage Erwan Castel que j’ai plusieurs fois cité ici. Je tiens, par contre et il est vrai, à partager ce dont ils rendent compte depuis le Donbass où ils se sont engagés comme volontaires.
Pourquoi?
Tout simplement pour apporter un autre point de vue sur cette guerre qui, jamais, n’aurait dû commencer tant elle est meurtrière pour les Ukrainiens comme pour les Russes qu’elle divise au coeur même des unions que les uns et les autres ont contractées de longue date.
Cependant, tout cela n’intéresse pas les fins stratèges qui ne voient, de responsable à cette tragédie, que « la Russie de Poutine ». Pour vous montrer en quoi elle le serait, je vous suggère de lire cet article d’Errant Castel et vous en aurez la confirmation.
Pendant ce temps-là, nous autres Genevois et Suisses, méditions aussi à qui nous accordons nos statuts de résidents fiscaux. Et interrogeons-nous tout autant sur qui est proche de qui, comment et avec quelles conséquences sur la vie d’autant de femmes, d’hommes et d’enfants, ce sera tout cela d’épargné pour de potentielles et prochaines victimes que compte déjà cette guerre!
Des siècles de labeur et autant de réactions après leur départ en fumée
Au-delà des interrogations qui subsistent en dépit de la version officielle qui privilégie pour l’instant la piste accidentelle du sinistre, on a, bien sûr aussi découvert comment certains se demandaient en quoi l’incendie de Notre-Dame pouvait mobiliser à ce point.
Il paraît évident qu’un événement, aussi importante soit son ampleur, suscite des réactions qui se démarquent de la plus grande partie de celles qui s’expriment. Aussi peut-on désormais lire l’indécence que représenterait le montant des dons déjà recueillis en faveur de la reconstruction de la Cathédrale.
Or, à rappeler que des enfants meurent chaque seconde dans le monde, que des guerres coûteuses sont menées, que des sdf terminent leurs jours dans la rue alors que, soudain, les millions jaillissent en faveur d’un monument, on mélange deux plans, le symbolique et le physique.
Notre-Dame est, certes, un bâtiment.
Mais tout autant, qu’on le veuille ou non, est-il chargé d’Histoire et d’histoires personnelles. Et si le retentissement provoqué par son incendie a été tel, c’est que la représentation que chacune et chacun en a est une réalité.
Qu’on en ait pris conscience seulement depuis le feu qui l’a ravagé se discute.
Toutefois, que l’on compare l’élan mobilisateur qui entoure sa reconstruction à la soi-disante absence de tout autre élan en faveur des personnes sinistrées que compte la planète est malvenu.
Car le charisme existe et nombre d’institutions, d’associations ou autres anonymes savent ne pas rester insensibles à la misère qui frappe ici ou là.
Aussi bien, ne pas confondre les conséquences d’un drame qui touche à un symbole puissant avec une prétendue incurie face à autant de situations humaines serait-il bienvenu.
Une chance pour l’économie européenne, a-t-il été énoncé par de nombreux médias. Il suffit de se référer à la liste de ceux qui l’ont estimé pour le constater.
A découvrir ces liens-ci, toutefois, on y observe quelques variantes.
Certes, tous les migrants ne sont pas à l’image de celui qui, à peine en France, est présumé avoir vandalisé la basilique Saint-Denis.
Confondu par son ADN, il a été arrêté.
On apprend qu’il sera soumis à une expertise psychiatrique alors qu’au tribunal de Bobigny, c’est un dialogue de sourds qui a dominé:
« Je ne sais pas en quoi je suis concerné par cette affaire » , déclare, au tribunal de Bobigny ce vendredi, le prévenu. Suspecté d’avoir dégradé deux portes, plusieurs vitraux et l’orgue de la basilique de Saint-Denis en mars, cet homme de 41 ans est jugé en comparution immédiate.
Sujet, certes hautement sensible et polémique, l’accueil des migrants dans nos pays ne peut être réduit à une seule « chance ».
Sauf à considérer que de tels actes ou d’autres tels des viols commis sur des femmes sont à relativiser.
A lire certains commentaires publiés après l’arrestation de Julian Assange, hacker pour les uns, journaliste pour les autres, violeur de secrets d’états aux Etats-Unis sinon de femmes en Suède, défenseur de la liberté d’expression, les suites de son arrestation demeurent plutôt imprévisibles.
Si l’on se fie aux déclarations faites par le Président de l’Equateur, le fondateur de Wikileaks ne devrait pas être extradé vers un « pays dans où il se retrouverait face à la torture ou à la peine de mort ».
Ce qui n’empêche pas la multiplication de craintes émises ici et là.
Au vu de tant d’inconnues qui entourent cette affaire, difficile de se prononcer. Nul doute néanmoins que de très nombreuses personnes doivent s’activer à faire valoir leurs priorités et leurs prérogatives.
Les luttes sont âpres entre les Etats et leurs services diplomatiques sont là pour les apaiser. Or dans le cas concret, il semble bien que tout se passe à un niveau autre.
Nombre de paramètres échappent pour être en mesure d’émettre le moindre avis ou pronostic possible.
Vous l’avez toutes et tous appris, Julian Assange a été arrêté à Londres par la police britannique.
Pour commenter l’événement, la Radio Télévision suisse (RTS) a invité l’ancien rapporteur sur les prisons secrètes de la CIA pour le Conseil de l’Europe.
A noter, par exemple, que TF1 a juste évoqué le cas et même pas en une de son 20 heures.
Peut-être parce que, comme l’énonce le conseiller juridique de Julian Assange dans une émission de la même RTS, il s’agirait là d’« un grand sentiment de honte pour l’Union européenne dans son ensemble et pour le Royaume-Uni en particulier ».
Le fait est qu’entendre Dick Marty, ce 11 avril au soir dans le cadre du téléjournal suisse a de quoi interpeller.
A cet égard, saluons l’invitation qui lui a été faite de s’exprimer!
Demeure malgré tout la question des chefs d’accusation portés à l’encontre de Julian Assange comme celui de viol, pour ne citer que celui-ci.
Il est dit « classé », souhaitons-le pour tous, victimes et prévenu!