Le Monde consacre un article intéressant à ce terme, diversement accepté et qui est de plus en plus entré dans le langage courant.
Si Le Petit Robert l’a reconnu, ce n’est pas le cas du Petit Larousse. Quant à la magistrature française, elle reste partagée, elle aussi.
Car le terme de féminicide, est défini en tant que « meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe. ».
Que la violence qu’un homme exerce envers une femme le soit tout simplement parce qu’elle est une femme est une vision orientée.
D’ailleurs selon les personnes qui défendent l’usage de « féminicide » c’est la société patriarcale qui est visée à travers l’usage de ce terme.
Cela dit, en dehors des cas les plus graves et qui entraînent la mort, il serait bon de distinguer la violence conjugale de la violence faite aux femmes en dehors du couple.
Même si le triste résultat est le même, les raisons peuvent différer.
L’agression subie au sein du couple ou de la famille est autrement plus complexe à traiter dès lors que les sentiments s’en mêlent et s’emmêlent.
Rien de plus douloureux que de subir la violence d’un conjoint qui va obliger à le traîner en justice.
Déjà que la honte subie par une agression d’un inconnu retient nombre de femmes de porter plainte, lorsqu’il s’agit du compagnon ou de l’époux, d’autant plus!
C’est pourquoi le problème est si sensible.
Alors oui, on encourage les femmes à agir en justice. Cela peut aider certaines, d’autres, au contraire, resteront marquées tant la démarche est lourde.
Le cas d’une jeune-fille violée avait été cité dans un journal, il y a de cela dix ans. On apprenait qu’à la suite du procès, elle s’était pris la vie.
Comme quoi, si la solution à la violence existait, elle se connaîtrait…
femme
capture d’écran La Croix
En ce jour dédié à la femme, aux femmes, à choix, toutes sortes de manières s’affichent de dire l’estime, l’amour ou autre considération qu’on leur porte.
Alors que les différences de traitements réservés aux femmes et aux hommes occupent les milieux culturels, médiatiques et politiques, il n’est pas interdit de s’arrêter sur semblable mobilisation.
Il apparaît en effet préjudiciable, autant pour les femmes que pour les hommes, de monter les unes et les uns ou l’inverse, les uns et les unes contre les autres.
Définir des rôles telles que ceux d’agresseur et de victime, le premier aux hommes, le second aux femmes, équivaut à catégoriser et, de fait, à reproduire un schéma qui classe.
Nombre de femmes ont été et sont estimées et reconnues.
L’Histoire et l’actualité en témoignent. Et aussi bien révèlent-elles, cette Histoire et l’actualité, combien d’hommes ont été et sont déchus ou brisés.
Violer est un crime. Et on sait qu’il concerne 685 femmes par jour! Mais réduire l’homme à sa dimension la plus primaire, est-ce vraiment raisonnable?
Cette question, il me tient à coeur de la poser en ce 8 mars, merci à toutes et à tous de vos réactions.
capture d’écran EnsembleàGauche
Cinq femmes se font violemment tabasser dans la rue au petit matin et voici que désormais des élues de droite et de gauche «se déchirent sur les violences faites aux femmes » comme l’indique la Tribune de Genève.
C’est dire si le sujet est récupéré au plan politique! Et pas que par les femmes, comme je l’ai mentionné ici, tant c’était à prévoir!
A chaque drame, à chaque événement tragique qui survient ici ou là, le même scénario se répète parce qu’on préfère tout de suite accuser, juger et faire valoir les intérêts que l’on défend.
Pour le reste et comme cela a été énoncé ici, une femme vit quelque expérience pénible avec deux hommes et voilà qu’elle en conclut que leur comportement déviant a un nom, le sexisme.
Qu’il existe des obsédés sexuels est une réalité. Elle n’est pas, pour autant, à imputer à quelque sexisme que ce soit.
A la déviance, à l’agressivité, à la violence, tout être humain est exposé. A force de traquer l’homme, à force de poser la femme en victime, on crée des statuts qui enferment les un(e)s et les autres.
Revendiquer des droits, viser l’égalité salariale entre hommes et femmes et l’accès à tous les métiers, à toutes les professions ou autres fonctions est un combat socio-politique mené de longue date.
Le fait est que certaines activités sur les chantiers, à la voirie, pour ne citer que celles-ci, ne semblent pas compter au nombre de celles qui seraient convoitées par les femmes. Pourquoi?
La question est ouverte.
Le sujet vaut qu’on y revienne autant de fois qu’il nous est imposé par autant de médias soucieux de nous y rendre sensibles.
C’est pourquoi cet article, posté sous le précédent sujet de ce blog par un intervenant qui se reconnaîtra et que je remercie au passage de son commentaire, mérite qu’on y prête attention.
Certes, il émane d’une chaîne russe en français considérée comme relai de propagande du Kremlin par autant d’esprits soucieux de vérité. Mais qu’à cela ne tienne, jusqu’à nouvel avis, le média en question a été reconnu par l’Hexagone en dépit de cris d’orfraie poussés par ses détracteurs.
Cet article de Russia Today donc, pourrait être une manière d’informer les jeunes filles ou autres femmes de ce qui sera susceptible de les guetter au cas où elles noueraient une relation avec un croyant, en l’occurrence, musulman.
A chacune et à chacun sa foi, respectable en tant que telle, mais à chacune et à chacun aussi de savoir ce qui peut lui arriver en couple avec un fervent adepte de telle ou telle religion et des pratiques qu’elle recommande quand elle ne les impose pas!
La guerre des sexes devrait-elle avoir lieu qu’on ne saurait mieux s’y prendre. A accorder autant d’importance à des affaires qui n’ont, en somme, de nouveau que l’attention qu’on leur porte, on ne cultive que divisions et conflits.
Quel intérêt à entretenir d’aussi récurrentes histoires qui n’ont de fondements qu’autant de comportements masculins déviants?
Pourquoi ne pas, dans ce cas aussi, évoquer ces femmes qui parviennent à ruiner la vies d’hommes? Ils sont nombreux à avoir eu à subir des charges qui les ont mis à plat.
Les relations entre femmes et hommes sont aussi complexes que multiples dans leur manière de se réaliser. Mettre sans cesse en avant des harceleurs, des abuseurs et des violeurs, c’est réduire la gent masculine à ce qu’elle a de plus vil.
Il ne s’agit donc pas là de minimiser les cas de violences faites aux femmes, surtout pas. Mais de ne pas cultiver autant d’animosité envers les hommes.
Le machisme, le féminisme sont des manières de considérer, pour le premier, la femme, pour le second, l’homme. Mais entre ces deux partis pris, existe une foule de regards que les deux sexes se portent de manière mutuelle.
Oui, amour et désir sans déviances existent! Parlons-en, voyons-les, écoutons-les au lieu de séparer ce qui peut aussi bien unir la femme à l’homme!
Deux réactions dont l’une est qualifiée d’incident par Le Figaro méritent réflexion.
L’une est celle de ce policier qui a refusé de serrer la main du Président Hollande et de son Premier Ministre Valls.
L’autre est celle d’une jeune femme qui a publié sur son compte Facebook ce qui lui est arrivé dans un bus à Toulon.
L’important écho médiatique qu’ont rencontré, tant le comportement du policier que le statut publié par la jeune femme ne relève d’aucun hasard.
Il correspond à des préoccupations partagées par nombre de personnes.
Les réseaux sociaux en sont la preuve qui affichent telle ou telle page de soutien au policier ou des dizaines de milliers de partage du statut de la jeune Toulonnaise.
A lire l’article consacré au refus du policier de serrer la main de François Hollande et de Manuel Valls, on lit une certaine relativisation du fait et de sa portée:
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/06/17/25001-20160617ARTFIG00350-un-policier-refuse-de-serrer-la-main-a-hollande-et-valls.php
De ce qu’il adviendra de l’entreprise de la jeune femme, l’incertitude domine.
Car c’est bel et bien le statut de plus en plus controversé de la femme et de son image auquel vise à sensibiliser la jeune Toulonnaise:
http://www.varmatin.com/faits-divers/bonjour-je-suis-une-salope-le-coup-de-gueule-de-maude-18-ans-insultee-a-cause-de-son-short-57501
Le nouveau Maire de Londres vient de prendre une décision relative aux publicités dans les transports londoniens.
Pour rappel, Sadiq Khan est travailliste et aussi présenté comme premier édile musulman d’une grande capitale occidentale:
http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/06/elections-au-royaume-uni-sadiq-khan-s-apprete-a-arracher-la-mairie-de-londres_4915042_3214.html
La qualification de « musulman » a déplu à certains commentateurs, soit.
Le fait est que l’interdiction dont il vient de frapper certaines publicités est commentée de manière diverse selon les sensibilités qui en rendent compte.
Charia-compatible ou non, la décision de Sadiq Khan n’apparaît pas telle aux yeux de la majorité des médias qui la relaient.
Soumission?
http://jforum.fr/londres-premiere-mesure-charia-compatible-le-point-applaudit.html
http://www.rts.ch/info/regions/geneve/7808147-le-maire-guillaume-barazzone-veut-s-attaquer-a-la-pub-sexiste-a-geneve.html
Le Brésil aurait-il une culture du viol?
Etrange approche d’un acte qui, cependant, semble se produire à répétition et selon divers scenarii.
L’un d’eux, par exemple, s’est déroulé dans un bus où, sous les yeux des passagers, une femme a été violée sans que personne ne réagisse.
Selon le site Metronews, qui relate l’horreur d’un viol collectif, une agression sexuelle aurait lieu toutes les 11 minutes:
http://www.metronews.fr/info/bresil-la-video-du-viol-collectif-d-une-adolescente-inquiete-avant-les-j-o/mpeB!hfZ6oIwuULMI/?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1464457346
Quand on sait que dans le seul cadre de la violence conjugale, en France, une femme décède tous les trois jours, ces constats sont éloquents:
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/29/01016-20160129ARTFIG00342-violences-conjugales-une-femme-meurt-tous-les-3-jours-et-un-homme-tous-les-145-jours.php
Violée, battue à mort ou quand la femme constitue pareil avenir pour l’homme, on est bien loin d’Aragon…
Cette femme rêve-t-elle?
En tous les cas, elle analyse. Et de nombreux éléments sont à retenir des propos qu’elle tient:
http://www.telerama.fr/idees/apres-cologne-nous-voyons-en-europe-les-signes-precurseurs-de-la-montee-de-l-extreme-droite-integriste,137685.php#xtor=EPR-126-newsletter_tra-20160208
Ce qu’énonce cette sociologue algérienne confirme comment les extrêmismes s’alimentent les uns les autres.
Car à lire ce que déclare Marieme Helie Lucas de ce qu’elle appelle gauche européenne, le constat est dressé: incapacité mortifère à soutenir les droits des femmes contre toute agression.
Doit-on y voir l’impossible place à prendre par un modèle de société rappelé pourtant en boucle par autant de ses défenseurs?
Droits et autres revendications sans cesse claironnés semblent en réalité s’effacer derrière la crainte de se voir étiqueté.
Dans ce contexte, cherchez la femme!
Tel était bien le sens de l’injonction lancée ici-même:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/01/11/cologne-cherchez-la-femme.html
Aussi, lier le sort de la femme à la politique paraît-il bien hasardeux.
Nous y voilà… Le Nouvel Observateur titre: Allemagne, les violences de Cologne étaient probablement « planifiées ».
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160110.OBS2524/allemagne-les-violences-de-cologne-etaient-probablement-planifiees.html
Le recours aux guillemets n’y change pas grand chose. L’idée est lancée et fera son chemin comme d’autres, pour semer le trouble.
Ce qui se passe autour de cette situation illustre davantage comment les uns et les autres défendent leur vision du monde que celle de la femme.
Même si d’aucuns tiennent à distinguer la violence qui frappe les femmes de manière privée de celle qui les vise dans le domaine public, elle n’en demeure pas moins une réalité.
La récupérer dans le cadre d’un conflit idéologique la gomme.
Ce qui s’est passé à Cologne et ailleurs n’est désormais plus qu’une affaire politique.
Aux femmes blessées dans leur chair de la traiter comme elles le pourront, l’instrumentalisation de leur mal n’y fera rien.