A l’heure où l’on modifie les oeuvres comme ce fut le cas de l’opéra Carmen, à l’heure où l’on signe une pétition contre la remise, à Cannes, de la Palme d’honneur à Alain Delon, c’est la relation entre éthique et esthétique qui est mise à mal.
Certes, Cannes a célébré l’acteur et fait fi des pétitionnaires. Mais bien des oeuvres commencent à tomber sous le coup de la censure.
Par exemple, « Blanche-Neige et les sept Nains » ou « La Belle au Bois dormant » pour ne citer qu’elles. Mais que penser, alors, de l’oeuvre de cet écrivain, reconnu pour son talent?
Je vous laisse découvrir, en cliquant sur ce lien, comment Jean d’Ormesson ou Alain Soral, par exemple, défendent Gabriel Matzneff.
Et dans cet article, comment, aux côtés de Philippe de Villiers, l’écrivain déplore le manque de spiritualité.
Ces femmes si promptes à protester contre toute forme d’agression qu’elles subiraient de la part d’hommes, se sentiraient-elles aussi concernées par les préférences avouées de l’écrivain?
Quoi qu’il en soit, si montrer, dire, afficher la nature humaine dans toutes ses dimensions reste une cause qui se défend, la question de l’application de la censure n’en demeure pas moins une non plus.
Car il semble bien qu’elle s’exerce avant tout de manière aléatoire et arbitraire.
Constat qui, en tant que tel n’est pas nouveau, le souci d’une morale étant avant tout de veiller aux intérêts de qui l’instaure.
France
Voici un triste cas d’école. Triste car il révèle l’ampleur d’influences et leurs conséquences. Triste, car c’est plus qu’une famille qui est déchirée.
A lire cet article qui résume le sort de Vincent Lambert, au-delà des déchirures familiales, c’est un combat idéologique qu’il révèle.
Ce sont des valeurs qui se heurtent les unes aux autres à coup d’arguments, de références et de témoignages, tous irréconciliables.
C’est le sens que chacune et chacun donne à la vie qui veut l’emporter sur l’autre qui lui est opposé.
Pour les parents de Vincent, on le tue si on cesse de l’alimenter, pour le reste de sa famille, on va contre la volonté de Vincent si on poursuit les traitements.
Se font face ainsi deux courants de pensée, celui d’un fervent catholicisme, celui d’un réalisme qui ne se définit pas forcément contre la foi catholique.
Mais qui choque parce que le geste qui prive Vincent de soins, depuis ce jour, lui sera fatal.
Certains le connaissent bien, d’autres un peu moins ou pas du tout, Edouard Limonov était à Paris et a répondu à toutes sortes de questions qui lui ont été posées dans le cadre d’une rencontre organisée par l’Association France-Oural.
C’était le 13 mai dernier, de nombreux thèmes ont été abordés, tant littéraires que politiques.
Pour qui ne connaît pas l’homme et s’en référerait à Wikipedia, voici comment sa vie y est résumée:
« Truand à Kharkov, poète à Moscou, sans-abri puis domestique à New York, écrivain et journaliste à Paris, soldat en Serbie, dissident puis prisonnier politique dans l’ex-URSS, Limonov fut empêché d’être candidat à l’élection présidentielle russe de 2012. »
L’écrivain français Emmanuel Carrère lui a consacré un ouvrage. Privé du Goncourt en raison du choix de son personnage, il a tout de même été auréolé du Renaudot.
Limonov en parle, lors de cette rencontre et rappelle qu’il s’est engagé auprès de l’auteur à ne pas commenter le livre qui, selon cette séquence vidéo, serait en voie de donner lieu à un film.
L’homme est spécial sinon unique en son genre, génie, selon lui. Et pourquoi pas?
Doit-on en rire, en pleurer, en rire et en pleurer?
Le cas de figure dénote un rigorisme qui s’impose de plus en plus. Au nom de la morale en vogue, on juge et condamne.
« En vogue » car il n’y a rien de plus aléatoire et arbitraire qu’une morale. En l’occurrence, celle qui fait rage vise un immense acteur.
Oublié son talent, oubliée sa carrière, tout simplement parce qu’il est dénoncé comme « raciste, homophobe et misogyne ».
Aussi bien, une pétition a-t-elle été lancée contre la palme d’or qui devrait lui être décernée à Cannes.
On vit une époque où, au nom de la morale, on modifie le contenu d’une oeuvre comme ce fut le cas de l’opéra Carmen duquel il avait été question ici et où on refuse un honneur à un comédien.
Alain Delon a eu beau briller, le seul fait qu’il se soit prononcé, entre autre, sur les couples gays lui vaut le purgatoire.
Lorsqu’on lit ces témoignages, on se rend compte de l’intensité prise par le mouvement des gilets jaunes. Entre non-violents et tenants de la violence, tous persistent et signent.
La violence, l’Etat en use de manière dite légitime. Tout autant pratique-t-il le secret dit « d’Etat ». En conséquence de quoi, pour ces mêmes personnes, la force contraire devrait lui être opposée.
Sur un plan politique, le discours prévaut.
Mais justement, c’est ce que se refusent à considérer tant de gilets jaunes qui rejettent le discours. C’est le geste qu’ils lui substituent avec, en ligne de mire, le pouvoir en place.
Dans ce cas, on est dans la révolution et plus dans la simple opposition.
Que cela se conçoive lorsqu’on est à bout et excédé par ce qui est estimé abusif est une point de vue qui n’est pas partagé par tous, comme le démontrent les propos cités plus haut.
Il y a eu, certes, le « grand débat » organisé par le Président français. Et comme souvent sinon toujours, il a suscité moultes controverses.
Difficile de s’y retrouver, difficile de se situer quand les uns et les autres ne communiquent plus que par rejets, accusations et agressions.
Souhaiter à la France de retrouver calme et raison paraît de plus en plus se confondre avec un voeu pieux. Et comme déjà énoncé ici, la voici véritablement à l’épreuve de sa démocratie.
Ce réseau si social qui modère selon les signalements qu’il reçoit d’internautes qui considèrent telle ou telle publication comme véhiculant des contenus abusifs, offre aussi d’autres opportunités plus réjouissantes.
Par exemple, la découverte de cet article qui nous apprend que 1170 conservateurs, architectes, professeurs et autres personnes de divers milieux culturels du monde entier s’adressent au Président de la République française dans une tribune publiée en exclusivité par Le Figaro.
Emmanuel Macron y est appelé à la prudence tandis que celui-ci veut faire passer une loi d’exception pour la restauration de Notre-Dame en faisant fi des procédures existantes.
Une telle démarche de la part d’autant de personnalités est à souligner, ce d’autant que nombre d’entre elles sortent de leur devoir de réserve.
A ce propos, je vous invite à lire cet article très explicite qui rappelle que ce n’est pas le recours à la lettre ouverte qui est rare, mais le nombre et la qualité des signataires.
A suivre…
Partager un point de vue qui ne contient aucun appel à la haine est, pourtant, considéré tel:
Alors que s’étalent en toute impunité autant de messages haineux et autres détournements d’images sur ce réseau social si sympathique, sa modération estime abusif le contenu de deux récents sujets de ce blog.
Et plutôt cocasse, le couperet est tombé sur celui qui citait un article du journal Le Monde,reconnu comme pas particulièrement pro Kremlin si d’aventure on avait jugé mon propos tel.
Qu’à cela ne tienne, après quelques jours de blocage, voilà que c’est au tour de celui-ci de jouir du même sort.
En d’autres termes, à peine l’entrave dégagée qu’elle se remettait aussitôt en place, avec effet plus étendu dans la durée et dans l’espace de publication.
De deux choses l’une, soit on ne sait plus lire, soit je fais partie du problème.
Je ne suis pas catholique mais je tiens, néanmoins, à partager avec vous cette vidéo des dernières vêpres célébrées en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Pourquoi?
Pour susciter réflexions, critiques et remarques de votre part tandis que le christianisme -qui, certes, ne se résume pas à sa seule confession catholique- apparaît clairement comme la religion la plus persécutée au monde.
Il en a été question dans le précédent sujet de ce blog que je vous remercie encore d’avoir agrémenté de vos commentaires.
Les esprits cartésiens s’en riront ou pas, les athées peut-être aussi, voici le verset biblique qui était porté à la méditation des fidèles, la veille de l’incendie qui a ravagé l’édifice.
Il figure dans l’Evangile de Luc, 19, 39-40, Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus: Maître, reprends tes disciples.Et il répondit: Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront!
Croire, ne pas croire, libre à chacune et à chacun de nous d’en faire le choix. Ce qui n’empêche pas de débattre, au contraire!
Cet article, paru sur le site de LCI, informe de ce qu’il en est des persécutions religieuses. A plusieurs reprises, ici, il a été relevé comment le christianisme et la haine qu’il suscite est traitée en France, du moins,au regard ce celle qui vise d’autres religions.
Contrairement à l’islam et au judaïsme, le christianisme n’est pas une religion d’Etat. Le résultat se connaît!
Force est aussi d’observer comment certain(e)s de nos élu(e)s peinent à articuler le terme de « chrétien » et comment souhaiter Noël ou Pâques semble dépasser l’entendement.
Laïcité oblige, sans doute.
Dans ce cas, que toutes les religions soient logées à la même enseigne et alors la si revendiquée laïcité le sera pour toutes et tous!
En attendant, le Sri Lanka pleure 321 morts parmi lesquels 45 enfants et adolescents et on a droit eux déclarations d’usage.
Jusqu’au prochain attentat?
Ainsi va le monde, bien sûr et ne restent que les larmes et la peine à celles et ceux qui sont en deuil.
Notre-Dame dévastée, les réactions s’enchaînent et ne se ressemblent pas toutes
Après l’émotion que l’on peut qualifier de planétaire, qui a suivi l’incendie de Notre-Dame de Paris, même si elle a, bien sûr connu ses pourfendeurs haineux, voici le temps des aigris.
On voit, en effet circuler sur les réseaux sociaux, des images de la Cathédrale flanquée du nom des grands groupes français qui ont déjà fait offre de centaines de millions d’euros de dons pour la restaurer.
Les esprits malins qui conspuent le geste d’autant de grandes fortunes ne livrent que les limites de leur raisonnement.
Sur la comparaison avec la misère du monde qui mobiliserait moins que les flammes qui ont ravagé Notre-Dame, je me suis exprimée hier ici-même.
Que des grands groupes français se mobilisent, que de simples citoyennes et citoyens du monde entier tiennent elles et eux aussi à apporter leur soutien financier à la reconstruction de Notre-Dame les honore.
A tout mélanger, à tout confondre, c’est la ligne d’horizon terne d’autant de personnes envahies d’aigreur qui se lit.