Depuis Athènes où il s’est rendu en visite, Emmanuel Macron a fait usage d’un terme aux résonances diversement perçues.
Ci-dessus en illustration, le dessinateur de presse Frédéric Deligne y a mis sa touche habituelle d’humour. Mais bien avant lui, le peintre Vincent van Gogh s’est exprimé sur le sujet dans une des lettres qu’il a adressées à son frère Theo de manière quasi quotidienne, dix-huit ans durant.
L’extrait qui suit m’a été envoyé en commentaire par un des intervenants de ce blog. Il a tenu à rester anonyme mais s’est réjoui de voir publiée et portée à réflexion, ici, cette citation tirée des Lettres à son frère Théo de Vincent van Gogh:
Il y a celui qui est fainéant par paresse et lâcheté de caractère, par la bassesse de sa nature, tu peux si tu juges bon me prendre pour un tel.
Puis il y a l’autre fainéant, le fainéant bien malgré lui, qui est rongé intérieurement par un grand désir d’action, qui ne fait rien, parce qu’il est dans l’impossibilité de rien faire puisqu’il est comme en prison dans quelque chose, parce qu’il n’a pas ce qui lui faudrait pour être productif, parce que la fatalité des circonstances le réduit à ce point; un tel ne sait pas toujours lui-même ce qu’il pourrait faire, mais il sent par instinct: pourtant je suis bon à quelque chose, je me sens une raison d’être! Je sais que je pourrais être un tout autre homme! A quoi donc pourrais-je être utile, à quoi pourrais-je servir? Il y a quelque chose au dedans de moi, qu’est-ce que c’est donc?
France
France, loi sur la moralisation de la vie politique validée et M’jid El Gerrab reste député…
La loi sur la moralisation de la vie politique, portée un temps par le ministre de passage que fut François Bayrou, vient d’être validée par le Conseil Constitutionnel.
Et la Garde des Sceaux de se féliciter de ce grand pas accompli pour renforcer l’éthique et la transparence publiques.
Très bien mais suffit-il, dans ce cas, de démissionner du parti LREM comme s’y est employé M’jid El Gerrab pour ne pas se sentir concerné par ladite loi de moralisation de la vie politique?
Après avoir agressé à coups de casque son collègue Boris Faure, qu’à cela ne tienne, il quitte son ancien parti mais reste député. Et comme tout député doit nécessairement être membre d’une commission permanente, il a été transféré de celle des Finances à celle de la Défense.
Cela serait, paraît-il une rétrogradation.
Au-delà du fait qu’il risque de se retrouver dans un milieu peut-être plus adapté à la violence dont il a fait preuve envers Boris Faure désormais sorti de l’hôpital, le problème n’est pas pour autant réglé.
Si quelques coups portés à la tête d’un individu ne valent aucune sanction d’exclusion du parlement, la vie publique et politique française désormais légalisée sous le sceau da la moralisation n’a pas fini de nous réserver de nouvelles surprises…
Le jour J de la publication du dernier roman de Philippe Besson est arrivé. Les magazines et autres sites y vont de leurs extraits pas si choisis que cela car ils se ressemblent à peu près tous.
Cet article de Gala, signé Louise Beliaeff et paru le 30 juin dernier, parle du livre en question alors qu’on n’en sait encore rien.
On comprend qu’à ce moment-là, l’ouvrage de Philippe Besson est perçu d’une manière telle que ce qui y sera révélé ne continuera qu’à façonner davantage encore la stature présidentielle d’Emmanuel Macron.
Inutile, donc, de s’emballer ou de s’émouvoir de tel ou tel propos tenu par le couple ami de l’écrivain à l’égard de l’une ou l’autre des personnalités de la vie politique, médiatique et intellectuelle concernées.
Tout est sans doute assumé pour reprendre un verbe que le Président français affectionne, semble-t-il vu le nombre de fois déjà qu’il l’a employé pour revendiquer une décision ou un avis donné.
Dans ce cas et si le public s’y laisse prendre, Un personnage de roman de Philippe Besson a son avenir aussi assuré que son personnage, fût-il de roman ou non.
Les enfants, ici commémorés pour avoir été tués, les enfants, là non désirés et accompagnés de doléances sur la difficulté de faire valoir les droits à leur suppression, ainsi va le monde.
Comparaison n’est pas raison et de comparaison, d’ailleurs, il n’est pas question mais d’aperçus relatifs à des actualités diverses.
Le droit à la vie, à la mort ou à tout ce que les sociétés qui en proposent et en revendiquent, lorsqu’il est confronté à la réalité, c’est tout une histoire, on le sait bien.
Preuve en sont les témoignages ci-dessus évoqués par Franceinfo en relation avec la difficulté de les faire valoir pour avorter.
Quant au droit de tuer des enfants par les armes, il nous est souvent rappelé par nos médias.
Ce fléau ne peut demeurer sélectif dans son évocation tandis qu’il touche autant de régions du monde où sévit toujours la guerre.
Tel est le cas du Donbass, dans le Sud-Est de l’Ukraine et dont il a été à de très nombreuses reprises question sur ce blog.
L’activité qui se déploie sur les réseaux sociaux ne laisse pas les médias indifférents. L’actualité qui s’y commente, les réactions aux articles ou émissions de radio et de télévision qui s’y publient, tout cela est suivi d’assez près par tel(le) ou tel(le) préposé(e) desdits médias à en rendre compte.
Or ce qui résulte d’autant d’observations peut se révéler, parfois, contradictoire.
En l’occurrence et s’agissant du comportement d’Emmanuel Macron, on trouve une analyse qui, confrontée à une autre, risque de compliquer d’autant le regard à porter, non seulement sur celles et ceux qualifiés de souverainistes voire d’identitaires, mais sur le Chef de l’Etat français lui-même.
Il est vrai qu’il n’a pas manqué de préciser que s’il avait refusé d’accorder l’interview devenue apparemment traditionnelle du 14 juillet, c’était parce qu’il était doté d’une pensée trop complexe.
Dans ce cas, il est concevable que les journalistes ne s’y retrouvent plus vraiment qui le comparent, pour certains, à Vladimir Poutine pour en même temps (sic) estimer les souverainistes qui s’alignent sur le Président russe, essuyer un nouveau revers tandis qu’Emmanuel Macron aurait invité Donald Trump aux célébrations de ce 14 juillet.
Le chef se rebiffe.
Emmanuel Macron, chef des Armées et de l’Etat ou l’inverse aurait, selon HuffPost, procédé à un recadrage des militaires.
Soit.
Mais le ton et la manière ont de quoi faire réagir aussi.
Entre un précédent Président qualifié de capitaine de pédalo et celui qui, dès le début de son mandat, a tenu à affirmer sa suprématie sur les Armées et le reste, la France a voté.
L’avenir dira la résistance d’Emmanuel Macron face aux critiques. Car le livre d’images ne suffit pas.
Recevoir les Présidents russe et américain, c’est bien, les sourires et les accolades tout autant, c’est faire montre d’ouverture au monde tel qu’il est. On a assez évoqué le pragmatisme des uns et des autres pour avoir saisi le message.
Mais l’autoritarisme affiché par le Chef de l’Etat français et de ses Armées ne semble pas vraiment être du goût de tous.
Certains journalistes du PAF ont déjà eu l’occasion de découvrir la méthode en marche, on attend les prochains secteurs de la vie publique à être remis au pas.
Ce 14 juillet, les yeux -du monde?- seront rivés sur Paris, peut-être.
Tandis que la capitale française est honorée ou non de la présence du couple présidentiel états-uniens, on se rappelle Nice où tant d’êtres chers ont été enlevés aux leurs.
Ainsi va l’Histoire qu’elle se commémore par l’invitation qu’a adressée Emmanuel Macron à Donald Trump et par la cérémonie d’hommage qui sera rendue à Nice.
Rien de comparable à ces deux événements puisque le second n’aurait rien à voir avec aucune guerre ou état de guerre quelconque.
Sauf qu’à force de répéter urbi et orbi les inestimables valeurs de nos démocraties, on se mêle de les exporter dans certains pays qui ne l’entendent pas ainsi.
Le résultat se connaît, des civils innocents perdent la vie sous les roues de camions qui seraient devenus fous à moins d’avoir été conduits par quelque déséquilibré ou atrabilaire en mal de sensations fortes.
Comment se situer dans un contexte mondial qui n’a pas vraiment de quoi rassurer, la question ne se pose pas pour toutes et tous.
Tout cela peut paraître normal, au regard de la diversité de la nature humaine. Certes mais au-delà de tels constats, matière à réflexion il y a.
Car sans verser dans le catastrophisme, certains signes ne trompent pas qui sont relevés par tel ou tel observateur. Voici, en l’occurrence, le regard que porte le Général Jean-Bernard Pinatel sur l’hypothèse d’une troisième guerre mondiale.
Comme évoquée sur le précédent sujet de ce blog, la désinformation à la faveur de laquelle, on ne s’en rappelle que trop bien, la guerre en Irak a pu être menée, est relevée par le Général de brigade français.
Etre conscient de ce fait est une chose mais quand on sait comment celles et ceux qui tentent de dénoncer des abus sont aimablement priés de se taire, au mieux, discrédités, on a de quoi rester perplexe et c’est peu dire.
A Versailles, ce 3 juillet, le Président français a tenu un discours de plus d’une heure et s’est à plusieurs reprises référé à l’amour partagé de la France.
Puisse ce sentiment invoqué unir non pas contre un ennemi façonné selon certains arrangements ou autres intérêts mais bel et bien au nom du respect des peuples et de leur souveraineté!
Tandis que le Président de la République française vient de s’exprimer à Versailles et annoncer, entre autre, qu’il y reviendrait tous les ans devant le Congrès, ne pas perdre de vue ce qui se passe en Syrie importe.
Car c’était une évidence à prévoir alors que le même Président recevait, dans ce même Versailles, son homologue russe et que tous deux avaient discuté de l’avenir de ce pays mutilé par tant d’années de guerre.
Sous l’apparente ouverture quant au maintien au pouvoir du Président Bachar el-Assad, demeurait, en veille, l’avertissement selon lequel, en cas de recours à l’arme chimique, la France riposterait.
Or voici qu’on apprend ce qui se trame peu avant la tenue de prochaines négociations sur la Syrie qui auront lieu les 4 et 5 juillet à Astana.
Tenir des discours où les jugements n’épargnent pas les gouvernements et les présidences qui ont précédé l’avènement de la France mise en marche sinon au pas et rappeler à la souveraineté des peuples ne doit pas en concerner que quelques uns bien choisis.
Quant à la dignité, souvent rappelée aussi par Emmanuel Macron devant le Congrès, il serait bon qu’il ne la bafoue pas lui-même par trop de postures.
Aussi, sur la Syrie, pour ne parler que d’elle, puisse-t-il ne pas se laisser abuser par autant d’actes susceptibles de se commettre sous de faux drapeaux.
C’est là tout ce que nous souhaitons pour la France qu’il préside mais aussi sinon surtout pour la Syrie déjà bien trop meurtrie.
Bien conscient qu’il avait pris en otage celles et ceux qui l’avaient élu sur son célèbre discours du Bourget dans lequel il avait désigné qui était son adversaire, le monde de la finance pour qui l’aurait oublié, conscient donc qu’il n’avait, en définitive, qu’usurpé la confiance de son électorat pour briguer l’Elysée, une fois sa trahison découverte, le président qu’il était devenu ignorait peut-être la descente aux enfers qui l’attendait.
Car avec l’entrée d’Emmanuel Macron au gouvernement, le piège se tendait peu à peu, qui risquait de se refermer sur François Hollande.
Alors, se prêter à l’exercice de la confidence auprès de journalistes qui en ont rendu compte dans un ouvrage qui a tant fait parler de lui, comment le comprendre sinon comme le fait d’une personne qui n’aurait plus rien à perdre?
Avec un peu de recul, on peut se demander si cet homme n’a tout simplement pas oeuvré à sa seule victoire pour parvenir à l’Elysée et à la destruction de son propre parti sinon bien davantage encore.
Les conséquences de cette attitude, la France n’a pas encore fini de les subir…