L’affaire qui secoue Genève, le Syndicat de la Police Judiciaire propose de l’appeler Travel Gate. Sur son site, a été publié un communiqué qu’il serait bon que chacune et chacun lise.
J’en ai déjà indiqué le lien en commentaire au précédent sujet de ce blog, le porter à la connaissance du plus grand nombre importe à différents égards.
Tout d’abord pour les précisions qui sont apportées en relation avec ce qui a pu être dit et qui a fait sortir le Syndicat de la Police Judiciaire de sa réserve.
Ensuite, pour le contexte particulièrement sensible de la situation qu’il révèle alors qu’un enquêteur de la brigade financière a accompli son devoir et que le Magistrat en charge de la police est concerné par ledit devoir accompli.
Que certaines personnalités prennent la défense de Pierre Maudet les regarde mais que les rôles et les responsabilités des uns et des autres soient respectées serait tout de même bienvenu!
Les compétences que d’aucuns reconnaissent à celui qui était pressenti pour occuper le poste de Président de l’exécutif ne l’exonèrent pas de son comportement.
Raison pour laquelle il serait bon de ne pas inverser les rôles et de souhaiter que la justice oeuvre au mieux et dans les meilleurs délais.
Genève
Et si l’on admettait, une fois pour toutes, que la vie politique de nos cités, de nos pays dits démocratiques, évolue en eaux troubles?
En l’occurrence, sitôt qu’une personnalité est visée pour tel ou tel comportement, voici que volent à son secours autant de pourfendeurs de ses rivales pour tenter de justifier des agissements peu conformes à une déontologie de référence.
On en arrive, parfois, à se demander laquelle.
Tant d’exemples existent de levées de bouclier en faveur de telle ou telle valeur bafouée alors qu’elles le sont sans doute souvent par nos élu(e)s de tous bords qu’il serait bienvenu de définir des critères fiables qui permettent au bon peuple qui accorde sa confiance de s’y retrouver.
Sans quoi, le fossé déjà profond qui existe entre élu(e)s et électorat risque de se creuser de manière irréversible. Pour éviter la désertion des urnes, il serait dès lors grand temps de savoir si la politique a vraiment encore à voir avec la morale ou pas.
Cela a été énoncé à plusieurs reprises ici et là sur ce blog.
Au sein du collège gouvernemental, on se cantonne pour l’instant à un attentisme prudent, écrit la Tribune de Genève de ce jour qui tente de faire le point de la situation dans laquelle se trouve la personnalité politique la mieux élue de Genève.
C’est dire l’estime qui lui a été accordée dès le premier tour de scrutin. Que le capital de confiance acquis par Pierre Maudet soit désormais mis à mal est une réalité. Car on n’est plus dans le domaine de la rumeur, on est dans celui de faits dont l’interprétation seule crée les divergences.
Que des sympathies ou des prises de position en faveur du magistrat s’expriment est normal. Mais elles ne suffisent pas. Le dégât d’image est là. L’électorat qui a porté au pouvoir cet homme tant loué pour ses compétences ne peut faire l’impasse de son comportement.
La manière dont le magistrat a rendu compte de ses agissements témoigne du peu de considération apportée et à sa fonction et à qui la lui a confiée. Car multiplier les versions données de son séjour aux Emirats arabes unis et en distiller au compte-goutte les précisions a érodé la foi à apporter à ses propos.
Prêter serment et trahir n’est pas une nouveauté en soi. Si Genève veut composer avec ce genre d’attitude, libre à elle.
capture d’écran AA.com.tr
Rien ne semble se simplifier, de l’affaire qui émeut sinon secoue Genève. Sauf pour qui souhaiterait voir la situation se régler d’une manière ou d’une autre, force est de constater qu’elle n’est pas aussi anodine.
La Tribune de Genève révèle, en effet, que le généreux ami libanais qui a pris en charge les frais de voyage et de séjour du magistrat et de sa famille aux Emirats arabes unis est lié au pouvoir émirats.
Mieux, des négociations étaient en cours avec l’aéroport de Genève pour l’obtention de concessions de service au sol. Coïncidence, c’est une société émiratie qui a obtenu le contrat.
S’il appartient à la justice de déterminer les charges susceptibles d’être retenues contre le meilleur élu du canton, les réactions issues de tous bords politiques ne manquent évidemment pas de se faire connaître.
Il serait aussi curieux de savoir ce qu’en pensent les institutions chrétiennes bénéficiaires des dons que leur a octroyés celui qui était pressenti pour présider le Conseil d’Etat.
Car s’il a fait valoir son geste de bienfaisance au profit des Eglises protestante et catholique romaine, on se demande ce que les intéressées y verront désormais.
Au cas où le bienveillant donateur et néanmoins magistrat genevois venait à être condamné pour faveurs reçues de la part des Emirats arabes unis, la valeur des deniers reçus n’en serait-elle pas ternie?
Dans la cité dite de Calvin, voici de quoi donner du grain à moudre.
Il a très souvent été question, sur ce blog, de la manière avec laquelle l’information était traitée par les médias dits mainstream.
De nombreux cas ont été cités où la rhétorique venait au secours de journalistes si soucieux d’informer. Une table ronde avait été organisée, d’ailleurs, autour de ce thème de la désinformation.
Admettre partis pris et arrangements avec la vérité des uns contre celle de autres serait sans doute plus juste que de faire croire au bon peuple que la morale serait le souci premier d’autant de journalistes ou de politicien(ne)s.
A cet égard, l’exemple de cet élu pris dans le collimateur médiatico-politique genevois est assez éloquent en la matière.
Si la démocratie consiste en luttes permanentes à mener pour faire valoir ses intérêts, dans ce cas, d’accord et à chacun(e) de mener son combat.
Mais venir nous parler de morale, de vérité ou autre conscience à éveiller, non, tout de même, n’abusons pas le public qui, d’ailleurs, ne se mobilise plus tant que cela pour élire qui le gouvernerait ou suivre qui l’informerait…
Or justement, laisser une société se détourner de la vie politique et médiatique au prétexte qu’elles seraient toutes pourries, tel est bien là le premier dommage à déplorer.
Et voici que nombre de médias se mobilisent autour d’un magistrat genevois au prétexte qu’il donnerait différentes versions d’un même séjour aux Emirats arabes unis. Il en a été question ici déjà, voici que le sujet nous est servi à peu près chaque jour.
Le zèle avec lequel autant de journalistes en traitent est tel qu’il laisse songeur. Comment, en effet, ces enquêteurs qui se disent si soucieux de vouloir rétablir une « vérité » ont-il tant attendu pour en parler?
Tout de même, si ce voyage effectué par le magistrat genevois en novembre 2015 leur cause tant de problème, il aurait été opportun de s’en ouvrir lorsque le concerné a brigué un poste de Conseiller fédéral et, ensuite a renouvelé sa candidature au plan cantonal.
S’il a échoué au premier, il a brillamment réussi au second tandis que rien n’avait filtré de cette affaire soudain si importante. De qui se moque-t-on, dans ce cas, pour que la médiatisation de ce voyage de Pierre Maudet payé par on ne sait qui ne fasse surface que maintenant?
Nul besoin d’éprouver quelque sympathie que ce soit pour celui qui est désormais pris dans les filets d’autant de justiciers pour s’interroger encore et encore sur l’opportunité d’une médiatisation.
capture d’écran youtube
La Genève politico-médiatique s’anime sinon s’agite.
Voici qu’un de ses magistrats, le mieux élu qui plus est, serait peut-être en train d’avoir mélangé intérêts privés et publics.
En France, on a eu droit à l’affaire Fillon qui lui a valu son élection.
Que se passera-t-il dans la Cité de Calvin tandis que Pierre Maudet fait figure de magistrat à la carrière toute tracée vers les plus hautes sphères de gouvernance?
Que le Landerneau politique et médiatique genevois se mobilise soudain pour un voyage aux Emirats arabes unis qui date de novembre 2015 ne manque pas d’être commenté et c’est normal.
Cela dit, en politique ou ailleurs, on sait comment la rumeur travaille. Dans ce cas, au concerné de la faire cesser. C’est pas plus compliqué que cela.
Sauf que, vu les contradictions que semblent révéler différentes versions données dudit séjour par l’intéressé, la pression exercée sur lui ne risque sans doute pas de tomber.
Mais pas davantage non plus ne devrait être écartée la question du moment choisi pour mettre cette affaire sur la place publique.
Que ce soit en Tunisie pour les élections municipales, au Liban pour les législatives ou à Genève pour le renouvellement de l’exécutif cantonal, les taux de participation à ces trois scrutins ont tous été considérés comme faibles.
Quel point commun existe-t-il entre ces élections?
Avant tout, le fait que toutes se réclament d’un processus démocratique et que, pour certaines, on s’en réjouisse.
Fort bien.
Mais le résultat est tel qu’il nécessite toutes sortes d’arguties pour l’expliquer sinon le justifier.
Or ce qui a le plus souvent été présenté comme privilège, à savoir celui de pouvoir s’exprimer plutôt que d’être bâillonné comme tel serait le cas dans d’autres types de gouvernance politique, force est de constater que cedit privilège est très diversement perçu.
La liberté d’expression ne rassemble pas les foules. A moins que la démocratie n’implique qu’on s’en détourne pour rendre d’autant plus évident ce qu’on en pense.
Reste à savoir qui se souciera de ce désamour sinon de ce désaveu.
Tenir ce blog a été, jusque là, un véritable plaisir. Y lire certains propos tels ceux affichés ci-dessus en capture d’écran, sans conteste, non.
Et ce n’est pas de jouer les fières qui les rendra inoffensifs.
J’ai été souvent traitée d’agent ou de suppôt du Kremlin pour avoir tout simplement tenté de partager ici une sensibilité autre envers la Russie que celle répandue par nos médias dits mainstream. J’ai réagi en conséquence.
Mais quand un intervenant se répand en considérations telles que son but est uniquement de blesser, oui, je suis touchée et m’en cacher serait vous mentir, à vous qui me suivez.
Aussi bien, poursuivre la tenue d’un blog dans de telles conditions, non.
Quoi qu’il en soit, sachez que pour chaque sujet, j’ai pris le temps de la réflexion, sans compter celui que j’ai passé à la lecture des commentaires, même les plus saugrenus et détestables.
Or si écrire, pour autant de donneurs de leçons, se résume à connaître le dictionnaire par coeur ou presque, à m’enseigner tel ou tel usage de la langue, que leur purisme les protège, je me suis exprimée à cet égard dans les précédents sujets de ce blog.
La présence d’êtres problématiques est une chose, l’accueil que je leur ai réservé jusque là, rien ne m’oblige à le poursuivre.
Proposer des sujets au débat et recevoir, en retour, des considérations visant la personne, est un sport qui est, je le sais, très prisé.
Il n’est pas celui que je pratique.
Y aurait-il une femme nue qui nous aurait échappé?
Dans l’interview, sollicitée par Mireille Valette, de Sabine Tiguemounine, candidate qui se présente à l’élection parlementaire de Genève on lit, en réponse à une des questions qui lui sont posées, qu’on met une femme nue pour vendre un yaourt…
Je n’ai, pour ma part, jamais rien vu de tel.
Par contre, on trouve toujours en rayon d’une grande surface de Genève, des yaourts Nestlé dont le couvercle du pot affiche des coupoles d’églises orthodoxes grecques privées de leur croix.
Au nom de quoi, au juste?
Le fait est qu’en lieu et place de femme nue dont la politicienne Sabine Tiguemounine prétend qu’il serait fait usage pour vendre des yaourts, c’est bien plutôt d’églises décapitées de leur croix auxquelles on a affaire.
Pour le reste, si le port d’un voile contribue à faire respecter la personne, soit.
Nombre de femmes, toutefois, têtes non recouvertes de quelconque couvre-chef n’ont pas, pour autant, droit à moins de considération.
Le port du voile par cette écologiste déjà élue conseillère municipale est son choix.
Tout autant l’a-t-il été de son électorat et le sera-t-il peut-être encore, nonobstant le fait que comme mode d’expression et de respect du principe de laïcité, il y aurait de quoi s’interroger.
Mais comme cela ne semble apparemment pas avoir posé de problème majeur à Sabine Tiguemoumine, il ne reste qu’à lui rappeler, au moins cela, qu’à toute femme nue, Nestlé a préféré une église orthodoxe sans croix pour vendre son yaourt grec.
De même, nombre d’autres grandes marques ont su se passer de femme nue pour promouvoir leurs produits et, au contraire, les adapter à certaines préférences…