Browsing Tag

Genève

Culture, Histoire, Politique

Mise au point

Qu’aimer la Russie, aujourd’hui, suscite la controverse est un euphémisme.
Lors de la récente interview qui m’a été demandée par la chaîne de télévision russe, LifeNews, la question m’a été posée de savoir si je subissais des pressions.
 
Sans hésiter, j’ai répondu par l’affirmative.
 
Dans cette Europe si démocratique, il semble bien, en effet, que toute voix qui refuse de diaboliser la Russie soit vouée à la moquerie, au mépris quand ce n’est pas à l’insulte.
 
Par mes études de russe, j’ai découvert l’ex-URSS au milieu et à la fin des années soixante-dix, par mon oeuvre littéraire traduite en russe et publiée à Moscou, c’est la Russie du milieu des années 2000 que j’ai retrouvée.
 
Jamais, je n’ai eu l’outrecuidance de me poser en spécialiste de la Russie ni d’un quelconque autre pays de ce monde. 
 
Si d’aucuns m’ont attribué cette compétence, c’est de leur propre chef.
 
Tout aussi bien m’a-t-on considérée comme naïve, ignare ou dans un autre registre, suppôt sinon agent du Kremlin.
 
Suissesse et Française d’origine, j’aime les valeurs qui m’ont été transmises.
 
Mais il me tient à coeur aussi, de partager avec mes compatriotes un regard sur la Russie qui soit moins orienté que celui qui domine la plupart de nos médias.

Politique

Russie-France-Suisse:l’incident est clos. Et pourtant…

L’incident diplomatique entre la Russie et la France, suite à la méprise de la première qui a cru voir un avion de chasse français approcher l’appareil qui transportait le président de la Douma à Genève, est clos.
Le fait est que la manière de rendre compte de cette affaire n’est pas toujours bienveillante, ni à l’égard de la Russie, ni envers la Suisse.
La Suisse entre dans des jeux qu’elle ne maîtrise pas et pour lesquels elle n’a pas la carrure, écrit Karine Bechet-Golovko sur son blog:
http://russiepolitics.blogspot.ru/2015/10/narychkine-et-la-grandeur-meconnue-de.html
Lire ces propos ne fait pas vraiment plaisir.
Malheureusement, les tensions au sein desquelles la Suisse se retrouve alors que l’Occident met une telle pression sur la Russie rendent, parfois, sa politique difficile à lire.
L’an dernier, la Confédération Helvétique a joué un rôle non négligeable avec la présidence de Didier Burkhalter, tandis que la Suisse présidait, par ailleurs, l’OSCE.
De nombreux sujets de ce blog ont été consacrés à l’opportunité qui était offerte à mon pays de se situer au coeur des débats avec la Russie.
A lire les commentaires qui suivent certains articles -sinon leur intitulé- tel celui du quotidien suisse Le Matin, indiqué en lien ci-dessous, on mesure combien le sujet reste sensible et suscite la polémique.
Rêver d’entente entre les peuple resterait-il un voeu pieux?
http://www.lematin.ch/monde/europe/f18-suisse-serait-approche-avion-russe/story/14324696

Politique

Quel sort lui réservera François Hollande?

L’article s’intitule J’ai été licencié par tous les présidents…
Paru dans La Tribune de Genève de ce 16 octobre, il est signé Jean-Daniel Sallin et évoque Jean-Pierre Elkababach dont la réputation est résumée à son regard aiguisé sur les édiles de notre planète.
Soit.
Or voici qu’entre divers souvenirs ou autres anecdotes, Jean-Pierre Elkabbach évoque l’interview que Vladimir Poutine lui avait accordée, à lui et à Gilles Bouleau et dont il avait été rendu compte ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/06/05/vladimir-poutine-les-coulisses-dune-inteview.html
Quand Elkabbach dit avoir été licencié par tous les présidents, à lire ce qu’il déclare du Président russe et qui figure ci-dessous en capture d’écran, on s’inquiéterait presque pour lui…

http://www.pressreader.com/switzerland/tribune-de-geneve/20151016/282175059957880/TextView

Politique

« Vous avez été bloqué »

Depuis que certains sujets de ce blog constituent des réactions aux informations que livrent les médias dits « mainstream », les échanges qu’ils ont suscités avec certains journalistes ont toujours été aussi courtois qu’instructifs et constructifs.
Nul n’a la vérité infuse, on le sait et tout débat ne peut que tenter de l’approcher.
Quant aux divergences d’opinions et de points de vue, elles constituent, le plus souvent, un enrichissement pour autant qu’on accepte de ne pas camper sur ses seules positions.
Que celles qui sont émises ici déplaisent est une chose, une autre de les rejeter au point de leur bloquer l’accès à un réseau social.
Comme en témoigne la photo qui illustre ce sujet, tel est le cas du journal Le Temps, media suisse de référence qui a jugé bon de m’interdir l’accès à son compte Twitter.
Pour un pays dont nombre de mes compatriotes français estiment qu’il est l’incarnation même de la démocratie, l’exemple qui en est donné là est éloquent.
Ce d’autant que ce media suisse de référence ne manque pas une occasion de rappeler comment les médias russes seraient aux prises avec un pouvoir les privant de toute liberté d’expression.
A l’usage qui en est fait par ce media suisse de référence, on comprend que les mots -ou les maux?- n’aient pas le même sens pour tous.

Economie, Histoire, Politique, société

Migrants, entre « il faut », « on doit » et le profit à en tirer

La RTS, hier 1er septembre, a consacré pour la deuxième fois son émission Infrarouge à la question des migrants. 
Le titre, tout comme celui de l’émission du 23 juin dernier, y est formulé sous forme d’interrogation. Si, en juin, était discuté le fait de se barricader contre les migrants plutôt que de les accueillir, ce 1er septembre, on débat de la honte que serait pour l’Europe, le phénomène de la migration.
http://www.infrarouge.ch/ir/2199-migrants-honte-rsquo-europe
Plusieurs aspects sont abordés, de l’humanitarisme à l’économie et à la religion et quelques efforts de synthèses sont entrepris par les uns et les autres en fin d’émission.
Des comparaisons avec des précédents historiques sont aussi énoncées, discutées sinon nuancées, compte tenu des circonstances diverses sinon complètement autres que celles qui entourent les migrations d’aujourd’hui.
Sur le profit à tirer de cette arrivée de migrants, plusieurs intervenants s’expriment.
On cite le patron des patrons allemands qui y voit une manne tandis que d’autres estiment qu’avec le taux de chômage qui affecte nos sociétés, cette nouvelle main d’oeuvre serait diversement perçue.
Cerise sur le gâteau et comprenne qui pourra, Micheline Calmy-Rey rappelle Genève, où les Protestants sont arrivés en masse, ont apporté la Banque Privée et l’horlogerie et, de fait, ont rendu les Genevois sinon les Suisses et d’autres encore, bien contents de les avoir eus.
Cela dit, l’émission vaut la peine d’être vue.

Culture, Histoire, Voix

Dostoïevski

Invitée à parler de Dostoïevski dans le cadre de Journées qui lui sont consacrées chaque année à Saint-Pétersbourg, outre son bref séjour à Genève, j’ai évoqué comment ce qui a été appelé « haut mal »  ou « mal sacré » – je veux parler de l’épilepsie-  travaille et tisse son oeuvre.

Certains critiques ont mis en relation le déclenchement de l’épilepsie de l’écrivain avec l’assassinat de son père par ses serfs mais d’autres le font remonter à son enfance. Ce serait, en effet, à l’âge de 7 ans que Dostoïevski aurait été frappé par sa première crise.

Il n’est pas difficile d’imaginer la souffrance que ce mal a pu engendrer chez lui, sachant combien la violence de certaines crises peut terrasser et surtout, comment celles-ci peuvent aussi être perçues par l’entourage.

Plusieurs personnages de l’oeuvre de Dostoïevski sont épileptiques, dont le Prince Mychkine et Smerdjakov, fils bâtard de Fiodor Karamazov.

Cela dit, tout distingue ou presque ces deux personnages et c’est là une des raisons qui a motivé mon choix d’en parler.

Si Dostoïevski est mort à Saint-Pétersbourg peu de temps après avoir écrit « Les Frères Karamazov » sous la forme que nous lui connaissons alors qu’il la considérait inachevée, c’est à Genève que Dostoïevski a écrit en grande partie, « L’Idiot ».

Or, de passage à Bâle, l’écrivain s’est rendu au Musée des Beaux Arts où il s’est très longuement attardé devant le Le Christ au tombeau, de Hans Holbein le Jeune et dont la reproduction figure en illustration de ce sujet.

Il n’est pas impossible que la très forte émotion que Dostoïevski a ressentie à la vue de ce tableau ait pu constituer un des éléments déterminants de l’écriture de « L’Idiot ».

Voix

La vie au-delà de tout

Une pleine page de la Tribune de Genève de ce 5 juin a été consacrée à la démarche du photographe genevois, Niels Ackermann.

Animé par l’envie de montrer l’Ukraine sous un nouveau jour, estimant le prisme des médias et du public assez formaté et compris à travers des sujets sur la guerre, la révolution ou la corruption, le Genevois a lancé une campagne de crowdfunding sur la plate-forme de We Make It.

En dix jours, le photographe a recueilli plus de CHF 10.000.- alors qu’il s’attendait à recevoir CHF 6.000.- en quarante-cinq jours.

Niels Ackerman vit à Kiev depuis peu. Il évoque la révolution de la dignité et souhaite contribuer aux efforts pour créer une nouvelle Ukraine.

Une autre campagne d’appel au don vient d’être lancée, elle, par un journaliste français auquel trois sujets de ce blog ont été consacrés.

Laurent Brayard, on l’aura compris, développe un autre regard sur l’Ukraine que celui de Niels Ackermann.

Cependant, tout comme le photographe genevois, le journaliste français voit l’espoir et la vie dominer l’horreur.  Il a évoqué, ici-même, ce qu’il a partagé avec la population du Donbass et l’immense solidarité qu’il a connue au milieu d’êtres privés de tout ou peu s’en faut.

Laurent, lui aussi, a envie de contribuer aux efforts pour créer une nouvelle Ukraine. Quel  que soit le destin de ce pays durement frappé, la démarche de Laurent Brayard l’honore.

Il s’en explique ici et on lui souhaite le même succès que celui remporté par le Genevois, Niels Ackermann.

société

Liberté d’expression ici et là…

Un blogueur bien connu de la plateforme de La Tribune de Genève vient de démontrer son sens aigu de la liberté.
En fait de liberté de parole qu’il défend et dont il conspue les limitations sinon l’interdiction, il excelle.
Monsieur Philippe Souaille, pour ne pas le nommer, s’en prend aux propos tenus par Guy Mettan dans un billet publié hier:
http://guymettan.blog.tdg.ch/archive/2015/06/03/a-quand-la-fin-du-journalisme-embarque-267709.html
Le courageux auteur du blog intitulé La mondialisation humaniste ne mâche pas ses mots pour fustiger le billet du patron du Club suisse de la Presse.
Et pour prouver son ouverture au débat d’idées, ferme les commentaires de son sujet:
http://philippesouaille.blog.tdg.ch/archive/2015/06/04/quand-le-patron-du-club-suisse-de-la-presse-derape-267745.html
Le monde comme il va, c’est ici…

Politique, Religions

De Noé à Sem, laïcité et antisémitisme en question

Six  mois de prison ferme pour propos antisémites, telle est la peine qui vient d’être infligée à un citoyen genevois.*
La définition du terme d’antisémite a varié au cours de l’Histoire.
Il a été construit en opposition à celui de sémite, lui-même créé à partir du prénom du personnage de Sem, fils de Noé.
Autant de références bibliques diversement lues et qui suscitent controverses et polémiques.
Au nom de la laïcité, il a été interdit à des écoliers genevois de participer de manière active à l’oeuvre de Benjamin Britten, L’Arche de Noé. **
En vertu de la lutte contre la haine raciale, ethnique et religieuse, des propos offensant une des populations dont le nom a été forgé sur celui de Sem, dernier fils de Noé, sont condamnés.
La Bible et ses personnages n’ont pas fini de faire parler d’eux.
* http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/six-mois-prison-ferme-insulte-juifs/story/19553519 **  http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/dip-coule-arche-noe-benjamin-britten/story/13152952

Economie, Religions

Oligarchie dénoncée là, laïcité défendue ici…le monde comme il va

On apprend par le magazine Forbes relayé par nombre de médias dont Le Monde que les milliardaires les plus riches de notre planète sont tous Occidentaux.
On comprend le besoin de tant de médias de sans cesse stigmatiser les oligarques russes dont le premier apparaît au 60e rang des plus grandes fortunes.
A Genève, au nom de la laïcité, décision a été prise par le Département de l’Instruction Publique de Genève d’interdire la participation active d’élèves à L’arche de Noé, de Benjamin Britten.
J’avais cité ici-même, 
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/10/temp-8e351f3b052d51a2ccb910c274c71e3e-250748.html
les propos de la Conseillère d’Etat en charge dudit département alors que se posait la question de la laïcité tandis qu’elle prêtait serment dans un lieu de culte protestant.
Selon elle, il y avait d’autres choses plus importantes pour lesquelles se battre.