Fidèle lectrice des publications de Pascal Gavillet, il le sait, je souhaite réagir à cet encart qui annonce son article.
Car, je le précise, les termes qui encadrent la photo ci-dessus, ne sont pas repris dans les propos qu’il publie dans l’édition de La Tribune de Genève de ce 5 décembre.
Il y est question de Kirill Serebrennikov, aux prises avec la justice russe et de son film Leto (L’été), acclamé à Cannes cette année.
Nul n’ignore que le talent n’a rien à voir avec le comportement. Les exemples sont nombreux de personnalités d’exception dans leur domaine qui, par ailleurs, ne sont pas pour autant des modèles du genre.
Il ne s’agit donc pas, ici, d’entrer en matière sur les qualités cinématographiques reconnues à Kirill Serebrennikov et à son film.
Non, il m’importe d’attirer l’attention sur ce qui est relaté dans cet article. Karine Bechet-Golovko, qui le signe, est une juriste française qui vit à Moscou. C’est elle, aussi, que j’ai citée lorsqu’il a été question de cet autre cinéaste en faveur duquel se mobilise l’Occident.
Le point de vue émis par Karine lui appartient, certes. Il n’en demeure pas moins intéressant de le découvrir.
Car à le lire, il y a de quoi méditer sur l’usage fait de deniers publics par Kirill Serebrennikov et de matériel explosif par Oleg Sentsov.
Si cela ne gêne pas cet Occident pourtant si sourcilleux de questions d’ordre moral, soit!
Genève
Vue de Saint-Pétersbourg, l’actualité résonne de manière un peu autre.
Depuis le début de la semaine que je passe en Russie, je pense à toutes celles et à tous ceux qui en parlent.
Selon grand nombre d’experts invités à s’exprimer dans nos médias, la Russie de Poutine ne serait surtout pas à confondre avec la Russie tout court, tant la première serait tenue d’une main de fer.
Ainsi va l’information qui n’a, comme on nous le rappelle bien, rien à voir avec la propagande qui serait distillée en Russie.
Qu’on se rassure, les personnes avec lesquelles j’ai eu l’occasion de parler, ici, ne sont pas dupes.
Et nombre d’entre elles ne se posent même plus de questions sur ce qui alimente tant de ressentiment et de déconsidération de leur pays à soi-disant distinguer de celui de son Président.
Hier, à la Bibliothèque Majakovskaja de Saint-Pétersbourg où a eu lieu la présentation de mon livre, c’est un public vif, cultivé, curieux, critique et sans complaisance qui m’a accueillie.
Merci, de tout coeur à Irina Tochilkina qui a permis la réalisation de cette rencontre et à Alla Beliak qui m’accompagnait et traduit mes livres depuis de nombreuses années.
Le partage que nous avons vécu hier était d’une rare intensité, merci au public de sa belle réceptivité et de sa bienfaisante présence.
Chaque premier dimanche de novembre, à Genève, se tient une cérémonie face au Mur des Réformateurs. On y célèbre la mémoire de la Réforme dont on a fêté le 500e anniversaire l’an dernier.
Quelle que soit la relation qu’on entretienne à l’Eglise, quelque soit la confession des un(e)s et des autres, nier l’Histoire ou tenter de la reformuler reste, on le sait, une pratique à laquelle d’aucuns s’adonnent sans scrupules.
De fait, chacune et chacun y va de son regard sur celle que l’on appelle aussi la Cité de Calvin.
Au moment où les agissements de ses autorités municipales révèlent toute leur dimension, comment dire, humaine? Trop humaine? Très humaine, toutes sortes de réactions se font entendre, ce qui, en soi, n’a rien de très surprenant.
C’est pour l’estime que leur portent encore les citoyen(ne)s lambda que nombre d’entre elles et eux expriment leur amertume. C’est pour ne pas s’être encore totalement détourné(e)s de la chose politique que certain(e)s citoyen(ne)s réagissent.
Certes, nos élu(e)s ne sont pas des dieux ni même des demi-dieux et on n’attend pas qu’elles ou ils le soient!
Autant de projections sur la personne humaine s’observe pourtant encore et toujours. Or, on le sait bien, un(e) élu(e) agit en fonction de contraintes mais aussi, s’il ou elle en est doué(e), avec talent et charisme.
Mais à se livrer à pareilles pratiques telles que celles qui ont été visées par le rapport de la Cour des Comptes de Genève, l’Exécutif de sa Ville a montré qu’il en était loin.
Et surtout, qu’il avait bien peu d’estime pour tant de celles et de ceux qui contribuent à s’acquitter de l’impôt alors que leurs fins de mois sont difficiles.
Pareil mépris affiché blesse celle et celui qui a encore quelque respect pour la fonction exercée par les autorités auxquelles il a accordé sa confiance.
Quant à celui qui présidait jusqu’il y a peu le Conseil d’Etat de Genève, autant éviter d’en parler à lire comment cette journaliste a été traitée par quelques fanatiques, bien sûr…
capture d’écran: lucullus succulus.com
Ce qu’on lit, ce qu’on entend alors que Genève est secouée par une affaire qui vise la gestion des deniers publics, est aussi révélateur que le rapport de la Cour des Comptes qui pointe le comportement d’élu(e)s de tous bords politiques.
Que les partisans de tel ou telle élu(e) lui maintiennent leur soutien et appellent à la clémence est plus ou moins dans l’ordre des choses. Le fait est que lorsqu’on est investi de responsabilités, il est attendu de la part de qui les a confiées qu’elles soient honorées.
Et ce d’autant que les élu(e)s de tous bords ne manquent pas souvent l’occasion de rappeler aux citoyennes et aux citoyens le respect d’autrui, de la diversité et j’en passe.
Or c’est précisément ce point-là qui fait réagir.
Bien sûr qu’on connaît l’adage selon lequel on invite autrui à faire ce qui est dit et pas ce qui est fait. Bien sûr que tout est toujours relatif et que la nature humaine est ce qu’elle est.
Tout cela est connu.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’à tout relativiser, on ouvre la voie au « tout est permis ». Si tel est le choix que l’on veut faire pour nos sociétés, soit! Mais qu’on le dise et alors plus rien ne sera attendu d’élu(e)s!
Racaille, ce terme, vous devez sans doute vous en souvenir, avait marqué les esprits en France. C’était en 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, s’était rendu à Argenteuil.
A une femme qui l’interpelle depuis la fenêtre de son appartement, il avait lancé ce: « Vous en avez assez de cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser ».
A Genève, depuis que la Cour des Comptes a révélé comment les élu(e)s de la Ville, tous bords politiques confondus, s’arrangeaient avec les deniers publics, les réactions se multiplient.
Un peu comme si le ciel tombait sur la tête de fidèles.
Il est vrai que tout le monde n’a pas encore été forcément tenté par le simpliste « tous pourris ». Dans ce cas, s’énonce l’indignation ici et là. Mais que vaut-elle?
Racaille, serait peur-être considéré comme une insulte à l’égard de ces édiles. Et pourtant, engagés au service de la collectivité et à ses frais, c’est elle que leur désinvolture affichée insulte.
Mais il semble que l’exercice du pouvoir s’accommode sans trop d’états d’âme de parer à quelque nécessités personnelles, sans doute, estimées d’utilité publique…
capture d’écran youtube
Cet instant où, au coeur de la ville, un visage, une chevelure, une silhouette se sont détachés dans la nuit à peine tombée, j’ai envie de le partager ici avec vous.
Ce n’est pas chaque jour que l’on se retrouve face à une telle artiste… Je n’ai donc pu retenir la question:
-Martha Argerich?
-Oui!
Son sourire, son regard, la main qu’elle m’a tendue et que j’ai prise dans la mienne, consciente du nombre incalculable d’oeuvres que ses doigts avaient interprétées pour le plus grand bonheur de son public, cette main, elle me l’a offerte là, au milieu des badauds.
Et puis, son bus est arrivé et nous nous sommes quittées.
capture d’écran du site philonet.fr
Deux sujets d’actualité méritent qu’on s’y arrête.
Dans l’un, il est question d’exode de riches contribuables du territoire genevois, dans l’autre, du souhait de l’ONU de remettre en cause l’interdiction de la burqa en France.
A lire ce que Le Figaro rapporte de ce souhait de l’ONU, il est possible qu’il demeure lettre morte. Le fait est que tout cela ne peut laisser indifférent. Tout autant, de ce dont nous faire part Le Temps en relation avec le départ de riches contribuables qui fuient la taxation fiscale que leur impose Genève.
Dans les deux cas, se pose la question de la liberté. Liberté de croire et de vivre selon ses valeurs, liberté de gagner et de vivre selon ses ressources.Et dans les deux cas, c’est le rôle de l’Etat qui est interrogé.
Celui-ci, comme on le sait, doit se porter garant, entre autre, de la paix sociale. Or porter une burqa ou gagner des milliards n’est pas le propre de chacune et de chacun. Il s’agit de minorités.
Aussi, légiférer en faveur de la majorité, en démocratie, semble être la règle.
Mais comme les exceptions la confirment, selon le proverbe bien connu, on attend la réponse qui sera apportée à l’expression de ces deux réactions, l’une en faveur du port de la burqa en France, l’autre, pour une prise en considération plus amène des riches contribuables à Genève.
Voici qui est fait, Manuel Valls est officiellement candidat à la Mairie de Barcelone.
Il serait intéressant de savoir comment les citoyennes et les citoyens de la capitale catalane envisagent cette candidature!
Qu’un ancien Premier Ministre français se retrouve à la tête d’une Mairie catalane et pas des moindres, a tout de même de quoi surprendre.
Apparemment, cela semble plutôt bien reçu sur place.
En Suisse, lors d’une récente campagne qui a été menée à la suite du départ d’un Conseiller Fédéral, deux des trois candidats en lice étaient binationaux.
L’un d’eux, Ignazio Cassis, qui a été élu, avait avant cela décidé de rendre son passeport italien et de ne conserver, de ses deux nationalités, que la seule suisse.
L’autre candidat binational, Pierre Maudet, désormais pris dans une tourmente médiatico-judiciaire, est toujours binational franco-suisse.
Sait-on jamais que le cas de Manuel Valls lui donne des idées?
Et voici, pour changer un peu de l’actualité politique, des polémiques et autres (dés)informations, un moment de pur bonheur.
Oui, ça arrive, autant s’en réjouir!
Il existe ce qu’on appelle des flash mob, vous savez, ces concerts improvisés qui ne le sont, en réalité, pas tant que cela et qui se donnent dans des lieux publics, rues, places, gares ou encore galeries marchandes.
Là, c’est tout autre chose et l’effet produit est aussi saisissant que bienfaisant.
Il s’agit d’un concert totalement improvisé qui s’est donné à l’aéroport de Genève, le 20 septembre au soir avec le virtuose Fabrizio von Arx, accompagné par la Camerata du Léman.
Suite au retard annoncé de l’avion que l’orchestre devrait prendre pour Venise, les musiciens ont sorti leurs instruments et offert un concert au public qui les entourait.
Voici, pour qui n’aurait pas encore vu cette vidéo qui a déjà été reprise par plusieurs médias parmi lesquels, la RTS, La Presse, Euronews et le Huffingtonpost dont une capture d’écran illustre ce sujet.
Les images sont de Pascal Bitz.
Quand les personnalités du monde politique se lancent dans la philosophie, c’est toujours intéressant sinon amusant.
On les observe sortir leurs références à telle autorité en la matière ou alors, dans un autre registre, à ce qu’il est convenu d’appeler la sagesse populaire.
Aussi bien lit-on du meilleur élu parmi les élu(s)s que la vérité se trouverait dans le vin, ceci, bien sûr énoncé en référence au célèbre « in vino veritas ».
La nouvelle du jour est de savoir le Président du Conseil d’Etat genevois prêt à en découdre avec ses pourfendeurs.
C’est son droit tout comme l’est celui de qui veut y voir un peu plus clair dans les agissements de cette personnalité politique de poids selon ses inconditionnels soutiens.
« In vino veritas » peut-être, au point où en est cette vérité qu’autant cherchent quand d’autres affirment la détenir, que la qualité de ses contours se révèle bien floue…