Bien, alors pour que le « reste du monde » soit au fait de ce que va connaître la Suisse, en ce vendredi 14 juin, le journal « Le Temps » informe.
Il rappelle notamment la raison du choix de la date qui renvoie à la première grève du genre – à tous les sens du terme- qui avait, en effet, eu lieu le 14 juin 1991.
Selon Wikipedia, les revendications d’alors s’exposaient en neuf points et demandaient l’application de la loi qui avait été acceptée en votation populaire le 14 juin 1981 et qui inscrit l’égalité hommes-femmes dans la Constitution fédérale:
L’homme et la femme sont égaux en droits. La loi pourvoit à l’égalité, en particulier dans les domaines de la famille, de l’instruction et du travail. Les hommes et les femmes ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.
Les organisatrices de la grève de demain ont, pour leur part, publié un manifeste en 19 points. Autant dire que tout augmente, pas seulement les prix…
Différentes personnalités se sont exprimées sur le sujet, des débats ont été menés ici et là, il semble bien difficile de se faire une idée précise de ce que sera l’événement de demain, surtout à la lecture du dernier paragraphe de l’article cité plus haut.
grève des femmes
Grève des femmes, mouvements #metoo, #balancetonporc, quota de femmes réclamés partout ou peu s’en faut, liberté de porter le voile, autant de combats menés au nom de la femme parce qu’elle le vaut bien, sans doute…
Et cependant, l’excision, les mariages forcés, le droit à la succession qui les prive de toute revendication, autant de luttes qui se mènent par d’autres femmes dans des pays où songer à quelque quota ressemble à un horizon bien lointain…
Et tandis que dans nos contrées, défendre le port du voile serait respecter les pratiques religieuses au nom du principe de laïcité, dans la même veine, l’appel à la prière prononcé du haut de la chaire de la Cathédrale Saint-Louis des Invalides qui a fait réagir des militaires trouvera ses partisans.
Fort bien.
Dans ce cas, que les femmes qui se démènent pour des quota et se mettent en grève pour l’égalité de leurs droits avec ceux des hommes se rappellent que, sous ce voile défendu au nom de la laïcité, nombre de leurs semblables n’ont pas toutes fait ce choix de leur plein gré.
Alors?
Harmoniser la défense des droits de la femme? Se détourner de leur incohérence? Oublier le cri de détresse d’autant de celles qui n’ont pas choisi la soumission? La mondialisation en marche ou tais-toi?