Comme sens de l’ouverture, pour un candidat qui s’en réclame, difficile de trouver mieux que l’interdiction aux médias russes d’accéder à son QG de campagne.
L’information a déjà bien été relayée, il vaut tout de même la peine d’y revenir tandis que l’on est soumis aux visions politiques qui opposent Marine Le Pen à Emmanuel Macron.
Car il est inutile d’être partisan du Front National pour estimer le sectarisme d’En Marche!
Alors que, sans cesse, est rappelé le respect de l’autre et de sa différence, stigmatiser ainsi les Russes comme s’y emploie Emmanuel Macron, non seulement ne le grandit pas mais pis, met la France en danger.
Parce que, poursuivre la diabolisation d’un pays avec lequel nous avons tant à partager, c’est rejeter l’Histoire qui nous lie. Elle a été, entre autre, rappelée ici.
Alors, même si les politiques occidentales ne rejoignent pas celle qui domine la Russie, ce n’est pas une raison suffisante d’exclure ses médias pour les empêcher d’informer.
C’est là, en tous les cas, faire montre d’une rigidité de très mauvais aloi sinon de mauvais augure. Preuve en sont, d’ailleurs, les déclarations d’Emmanuel Macron sur la Syrie.
Souhaitons, pour une fois, qu’il revienne sur ses propos comme il semble en avoir l’habitude. Ce serait tout bénéfice pour cette ouverture à l’autre qu’il semble tant privilégier.
Guerre
Avant même les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle française et dans le cadre d’une discussion, quelqu’un disait se réjouir d’avoir, je cite, un président homosexuel.
Outre le relai d’une rumeur qui a été démentie par le concerné alors qu’il avait, jusque là, préféré l’ignorer, le fait d’accorder un tel intérêt à la personne, voire à son orientation sexuelle, montre à quel point le programme éventuel de l’intéressé passe à l’as.
En l’occurrence, même s’il a été souvent reproché au candidat en marche d’avoir tardé à révéler ses propositions, prendre connaissance du parcours d’Emmanuel Macron est déjà assez significatif.
Voici un article à prendre avec recul tandis que son auteur insiste, néanmoins, sur la fiabilité de ses sources. A le lire, il ressort que le succès du mouvement créé par le prétendant à l’Elysée ne tient pas qu’à son seul éventuel charisme.
Le fait est que lorsque François Fillon a parlé de coup d’Etat tandis qu’il était jeté en pâture pour des pratiques qui ont surtout réussi à salir son image tandis qu’il était pressenti remporter l’élection présidentielle, on comprend d’autant comment certaines prises de pouvoir s’opèrent.
On l’a vu à de nombreuses reprises, ne serait-ce qu’en Ukraine où la corruption dont on a chargé le président élu pour lui en substituer un autre qui ne tient rien d’un Monsieur Propre a réussi à mettre le pays à feu et à sang par une soi-disante révolution bâtie sur des rêves et des idéaux vite déçus.
Cela dit, les interventions, ce 26 avril au soir dans le cadre de l’émission Infrarouge, de Thomas Guénolé et de Paul Ackerman méritent qu’on y prête attention.
Puisse la France se rappeler ces mots gravés sur le monument du 2e régiment spécial russe!
Enfants de France!
Quand l’ennemi sera vaincu et que vous pourrez librement cueillir des fleurs sur ces champs, souvenez-vous de nous, vos amis russes et apportez-nous des fleurs.
Ces mots, gravés sur l’un des monuments érigés en mémoire du corps expéditionnaire russe venu en aide à la France, François Hollande s’en rappelle-t-il? Lui qui, lorsqu’il a commémoré les soldats tombés au Chemin des Dames, ce dimanche 16 avril, a lancé un appel à la préservation de l’Europe, a-t-il un instant songé que l’ennemi n’était pas là où il voulait bien le voir?
Parce qu’à lire cet article, le silence observé par le Président français envers toute célébration qui eût mis la Russie à l’honneur, serait à imputer au début de la crise ukrainienne. Un article du journal Le Monde mentionne qu’il est le premier président de la République à avoir rendu hommage aux mutins du Chemin des Dames alors qu’il y a vingt ans déjà, il avait créé la polémique mais que Nicolas Sarkozy avait, lui aussi, voulu honorer ces soldats fusillés.
Quoi qu’il en soit, c’est sous sa présidence que la mémoire du corps expéditionnaire russe avait été honorée à Paris en 2011. Et c’est ce même monument que les soutiens du groupe punk russe avait estimé bon de saccager. Puisse, un jour enfin, l’amitié entre la Russie et la France se rétablir, ne serait-ce que pour que les mots, inscrits sur le monument, ne l’aient été en vain et que ne soit salie à jamais la mémoire des soldats russes morts pour la France.
Imaginez-vous, dans un autobus prêts au départ vers l’espoir et soudain, tout vole en éclat.
L’attentat suicide, déjà qualifié de plus meurtrier qui ait été commis en Syrie, a fauché la vie de plus d’une soixantaine d’enfants.
Ce samedi 15 avril, ce sont, au total près de cent trente personnes qui ont été entraînées vers la mort par un kamikaze.
Une guerre, on sait son lot d’horreurs. Mais on sait aussi qu’un terme peut y être mis.
Là, ces bus étaient ceux qui devaient, justement, transférer des personnes d’un lieu à un autre selon un accord trouvé entre groupes rebelles et forces armées loyalistes.
Alors?
Si même une tentative qui s’inscrit dans un plan de résolution du conflit est sabotée par la terreur, combien d’autres encore devra-t-on compter jusqu’à ce que cette guerre prenne fin?
La France condamne fermement l’attentat, la formule est devenue telle qu’elle se vide peu à peu de tout sens.
En cette fin de dimanche de Pâques, une immense tristesse étreint.
capture d’écran Facebook
Cet enfant a perdu la vie à Stockholm, le 7 avril dernier.
Sourde, elle n’a pas entendu le camion bélier foncer sur elle et d’autres pour leur prendre la vie.
Elle, comme de trop nombreux enfants, ont été sacrifiés au nom de violences aussi lâches qu’ aveugles.
Certes, les chefs d’Etats de nombreux pays ont déploré l’acte terroriste. Certes, on les a vus, entendus le condamner.
Que cela leur donne bonne conscience ou non, le monde continue sa course.
Et les parents de cette petite Ebba Akerlund n’auront que les yeux pour la pleurer et, s’ils sont croyants, leurs mains pour se joindre et prier pour elle.
A l’âge de onze ans, la vie de leur fille s’est arrêtée. Son coeur a cessé de battre dans une ville qui n’est pas en guerre.
Et il faudrait vivre comme si de rien n’était? Et il faudrait oublier tant d’autres victimes innocentes?
La poésie ni la beauté n’ont peut-être vocation à sauver le monde. Mais la politique?
Mal nécessaire, s’il en est…
Un double attentat a encore une fois endeuillé. Des familles, des proches, des villes, un pays, l’Egypte.
Le monde dans lequel on vit n’est pas forcément plus dangereux que celui qu’ont connu nos aïeux. Ce qui le distingue, c’est qu’il est connecté. Certes, pas partout et loin s’en faut.
Bienheureuses soient, ou pas, les personnes tenues en dehors de cet univers accessible en quelques clics, à elles de se prononcer.
En attendant, le quotidien de qui se préserve ou dépend d’internet est soumis aux mêmes puissances qui le gouvernent.
En commentaire au précédent sujet de ce blog a été rappelé un ouvrage paru en 1976 et qui s’intitule Ces malades qui nous gouvernent.
Ce titre évocateur l’est à plus d’un égard.
Le désir de puissance, en effet, semble s’accommoder de toute maladie. De même, le désir de puissance écrase-t-il ce qui retient son accomplissement.
La preuve nous en a une fois encore été donnée en ce dimanche des Rameaux ensanglanté par la terreur.
En hommage aux victimes
capture d’écran: francinfo
Donald Tump a frappé.
Ses menaces, il les a mises a exécution. Avant même toute confirmation de la responsabilité attribuée à Bachar-el-Assad de l’attaque qui a meurtri et endeuillé une fois encore la Syrie.
Pour un Président qui n’a cessé de revendiquer la souveraineté de son pays sinon celle d’autres, le résultat se connaît.
Il vient de bafouer celle de la Syrie.
Que cet homme ait été perçu comme imprévisible reste un euphémisme. Le voici lancé à l’attaque pour verser le sang contre le sang.
L’avenir qu’il semblait promettre au Moyen-Orien n’a plus rien de paisible. On est loin de la romance quand bien même elle était susceptible d’être perçue.
Pour le reste, à un mois de la fin de son mandat, François Hollande s’exprime. Et pendant ce temps-là, la France se prépare à sa succession…
Les horreurs de la guerre sont une réalité.
Celle des mensonges qui les accompagnent, une autre qui a été souvent dénoncée. Pour quels effets et avec quel résultat quand on observe comment, jour après jour, l’information se fabrique?
La Syrie est à nouveau le théâtre d’horreurs dont on apprend en temps presque réel qui en serait à l’origine tandis que la Russie conteste l’accusation portée contre le régime de Bachar el Assad.
Avec l’élection de Donald Trump, un espoir de paix au Moyen Orient semblait se dessiner. Il avait, en tous les cas été exprimé ici.
Qu’en sera-t-il désormais que le Président américain a durci le ton envers la Russie dont le soutien à la Syrie est pointé du doigt?
La menace d’action unilatérale proférée par la représentante des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, ne laisse rien présager de bon.
Mais selon Le Parisien, en dépit du pessimisme de certains diplomates, l’espoir d’accord entre Occidentaux et Russes existerait.
Puisse-t-il en être ainsi!
capture d’écran: Huffingtonpost
Je vous le dis avec gravité, ne vous laissez pas abuser, ainsi s’exprime François Fillon face à ses compatriotes.
A ceux qui le suivent et à ceux qui le combattent, ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, précise-t-il. C’est l’élection présidentielle.
François Fillon se défend, c’est son droit.
Abattre un candidat au profit d’un autre dont tout veut faire croire qu’il sera l’homme – la femme?- de la situation est un vaudeville dont le théâtre qui le donnerait à jouer serait aussi couru que déserté selon les goûts et les couleurs.
A vrai dire, rien de nouveau à ce spectacle de la nature humaine.
Pendant ce temps-là, le monde continue de tourner avec ses guerres ouvertes de longue date et couvertes avec une objectivité telle qu’on ne peut qu’accorder crédit à autant de médias qui en rendent compte, qui en douterait?
Car on le sait, tout doit concourir à apporter au monde les seules vraies valeurs dignes de ce nom, celles de la démocratie dont nous sommes bénéficiaires, nous autres Occidentaux tandis qu’autant de peuples demeurent encore opprimés par les régimes qui les gouvernent.
François Fillon n’est pas le candidat du système. Pas davantage, Marie Le Pen, visée, elle aussi par une enquête. Restent les autres, les dénommés petits ou celui qui semble dores et déjà élu des médias.
Chercher l’erreur, serait-ce (encore) croire au Père Noël?
capture d’écran: Le courrier du soir
Tandis que se tient jusqu’à ce soir, à Munich, la Conférence pour la Sécurité, un accord de cessez-le-feu au Donbass a pu être négocié dans le cadre du format Normandie.
Il entrera en vigueur ce 20 février tandis que de violents affrontements avaient repris entre indépendantistes de Luhansk et de Donetsk et forces gouvernementales de Kiev.
Cependant, après la demande de Donald Trump à la Russie de restituer la Crimée à l’Ukraine, il semble que le chemin vers la paix soit encore parsemé d’embûches.
Pour rappel et s’agissant de l’intention exprimée en 2014 déjà par Petro Poroshenko de récupérer la péninsule qui avait choisi de rejoindre la Russie par referendum, les avis exprimés étaient le plus souvent clairs et sans ambages. Il en avait été question ici
Sur cette problématique des Etats à l’indépendance sinon au statut controversés, cette analyse est particulièrement éclairante.
On y lit, en tous les cas, la complexité de situations aussi sensibles qu’explosives mais tout autant, les intérêts que certains ont à les entretenir.
Et cependant, à Munich, on discute et on signe.