Un blogueur bien connu de la plateforme de La Tribune de Genève vient de démontrer son sens aigu de la liberté.
En fait de liberté de parole qu’il défend et dont il conspue les limitations sinon l’interdiction, il excelle.
Monsieur Philippe Souaille, pour ne pas le nommer, s’en prend aux propos tenus par Guy Mettan dans un billet publié hier:
http://guymettan.blog.tdg.ch/archive/2015/06/03/a-quand-la-fin-du-journalisme-embarque-267709.html
Le courageux auteur du blog intitulé La mondialisation humaniste ne mâche pas ses mots pour fustiger le billet du patron du Club suisse de la Presse.
Et pour prouver son ouverture au débat d’idées, ferme les commentaires de son sujet:
http://philippesouaille.blog.tdg.ch/archive/2015/06/04/quand-le-patron-du-club-suisse-de-la-presse-derape-267745.html
Le monde comme il va, c’est ici…
Information
Platini-Blatter, match nul?
La nature humaine n’a pas fini de surprendre et tant mieux.
On sait l’énergie mise pas Michel Platini pour évincer Sepp Blatter de la présidence de la FIFA.
On l’aurait même entendu dire qu’il allait le tuer.* Certes, c’est une expression mais tout de même…
Ce soir, la nouvelle est tombée, Sepp Blatter a été réélu.
A voir la photo ci-dessus, on cherche l’arme du crime entre les mains qui se serrent.
Les sourires ne semblent pas de circonstance, pas davantage, les regards échangés.
L’intensité de cet instant n’a rien du leurre.
Et l’oeil du photographe qui l’a saisi ne s’y est pas trompé.
http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Sepp-blatter-reelu-a-la-presidence-de-la-fifa/562598
*http://actu.orange.fr/video/zapping-actu/platini-sur-blatter-je-vais-le-tuer-lagardere-active_CNT000000aAMRU.html
Laurent Brayard est Français, journaliste, a vécu longtemps à Moscou. Il vient de publier un ouvrage consacré à la problématique ukrainienne, L’Ukraine le royaume de la désinformation.
De retour du Donbass, dans l’Est de l’Ukraine, il nous a livré ses impressions.
-Laurent Brayard, qu’avez-vous découvert dans cette région de l’Ukraine qui vous a le plus marqué ?
Le courage incroyable d’une population digne. La vie, pour elle, continue alors que les tirs d’artillerie ne cessent pas, surtout la nuit, sans compter l’ambiance des destructions dans la ville. Mais ces gens sont tellement incroyables qu’ils relèvent immédiatement les ruines, nettoient et remettent en état ce qui est possible de l’être. Au-delà des ruines, des routes défoncées et parsemées de cratères d’obus, au-delà des forces ukrainiennes aux portes de Donetsk, du Donbass, ces gens qui n’ont plus grand-chose, font preuve d’une extraordinaire solidarité. L’aide humanitaire arrive au compte-goutte de la Russie, du côté de l’Occident, les Ukrainiens pratiquent un blocus total, la situation sanitaire est mauvaise, la disette guette.
Dans une soupe populaire que nous avons visitée, on y partage la conserve de viande en 30 portions mélangées à du Kacha, à des céréales ou à un autre plat rudimentaire. La boîte de sardines est répartie en 20 portions… Il n’y avait qu’une semaine de réserves, et encore, sans plus de pâtes, quasiment rien, en fait.
Les habitants ont mis en place un pain « républicain » à 2,8 grivnas les 600 grammes, soit environ 10 centimes d’euros, une sorte de loi du Maximum (comme sous la Révolution française) pour empêcher les spéculateurs de proliférer. L’essence manque, beaucoup de magasins sont fermés, les banques ne fonctionnent plus, victimes du blocus et j’en passe. Mais quel courage ! Ces gens sont incroyables.
-Au-delà de l’émotion, certes et obligatoirement forte que vous avez dû ressentir, quelle analyse de la situation livreriez-vous?
Le front est tenu fermement, les Ukrainiens se renforcent chaque jour, ils reçoivent des instructeurs, énormément d’argent des USA et de l’Union européenne, achètent des armes malgré la situation économique grave qui les frappe également du côté de Kiev qui pourrait pourtant bien avoir la tentation d’écraser les Républicains du Donbass. Les Ukrainiens sont encouragés par l’inertie de l’Union européenne et par le grand soutien qu’ils reçoivent, par exemple, puissamment de France, du gouvernement, de personnalités politiques.
La trêve n’existe pas, en réalité, les Ukrainiens tirent tous les jours sur les positions des forces des deux Républiques de Donetsk et Lougansk. Ils espèrent l’embrasement et multiplient les provocations. L’affaire se décidera, soit dans un nouveau bain de sang voulu par Kiev, dont l’Union européenne et les Etats-Unis rendront coupable la Russie, soit par une nécessaire négociation finale mais cette fois avec les représentants des Républiques. Leurs habitants ont déjà choisi l’indépendance, mais en Europe il est dit que des élections doivent être tenues ! Elles ont déjà eu lieu, les citoyens ont proclamé leur liberté… par un référendum et élu un gouvernement.
Une intense vie politique et démocratique existe déjà dans le Donbass, il n’y a pas d’armée russe, c’est un mensonge éhonté, je suis allé jusqu’à 500 mètres de l’aéroport, à l’arrière immédiat du front, cela tirait. Pendant tout mon séjour je n’ai pas vu le moindre véhicule, bataillon, régiment ou division de l’armée russe.
Mais on persiste à dire que 50 000 soldats russes sont dans le Donbass ! C’est un terrible mensonge dont les gens du Donbass meurent.
-Un avenir plus stable est-il envisageable ? Et si oui, selon vous, qui semble le souhaiter vraiment?
A mon sens, oui, c’est possible, il faudra bien que tous s’assoient autour d’une table, il faudra bien que le Donbass soit reconnu indépendant, ces gens sont libres, ils ont choisi, ils ont décidé démocratiquement et sans la Russie. Soutenir le contraire est une absurdité totale. Que ces journalistes français qui le prétendent fassent comme moi, qu’ils s’y rendent et fassent leur travail, pour une fois ! Qu’ils ne donnent pas qu’une seule opinion, celle des Ukrainiens de la Junte de Kiev et alors nous pourrons espérer aussi changer les choses, ici, en France. Le combat du Donbass est le nôtre, ces gens soulèvent un immense espoir, celui de comprendre que nous aussi, nous avons été un peuple libre et que nous pouvons le redevenir, rappelons-nous que nous sommes les fils des Lumières, de la Déclaration des Droits de l’Homme et de la Résistance.
Quant à la paix, elle n’est souhaitée par aucun des deux camps, du point de vue des militaires, mais les peuples ukrainiens et russophones du Donbass aspirent massivement à la paix.
Toutefois, le sang a coulé, cette paix ne pourra se faire que dans le respect de l’intégrité morale, physique et idéologique des deux parties. Et cela signifie la reconnaissance de l’indépendance pour les deux Républiques.
-Merci, Laurent, d’avoir répondu à nos questions.
Merci à vous, Hélène, de m’avoir donné la parole.
Lequel de nos médias occidentaux estimera utile de relayer cet interview accordée par Sergueï Naryshkine, Président de la Douma, chambre basse du Parlement russe?
Voici qu’il s’exprime sur les intentions démocratiques des Etats-Unis dont tant de nos concitoyens croient qu’elles le sont tandis que celles des Russes ne seraient qu’invasives et dominatrices.
Cette candeur avec laquelle on persiste à vouloir nous présenter la démocratie à l’oeuvre dans nos contrées et ailleurs comme en Ukraine, par exemple, ferait sourire sinon rire si elle ne mettait autant de vies en danger.
Dans cet interview, accordée par Sergueï Naryshkine au quotidien russe Vedomosti*, le président de la Douma se réfère à un article de Stephen Lendman, publié sur le site thepeoplesvoice.org.
On y découvre, entre autre, comment le président ukrainien Petro Poroshenko dirige son peuple vers la réalisation de ses aspirations démocratiques.
Et puis, bien sûr et surtout, comment il respecte les accords de Minsk2.
A lire ici:
http://www.thepeoplesvoice.org/TPV3/Voices.php/2015/03/28/poroshenko-declaring-peace-waging-war#more36535
* http://www.vedomosti.ru/opinion/articles/2015/04/14/instinkti-kolonizatorov-ili-podopleka-globalnogo-liderstva
Au nombre de réactions que suscitent le informations qui, chaque jour désormais, nous annoncent la mort de centaines de migrants, la charité sollicitée par certains lanceurs d’alerte est diversement reçue.
L’émotion, en effet, montre vite ses limites alors que la solution adéquate à adopter face au cynisme de passeurs reste en attente.
Ajouté au fait qu’entre migrants eux-mêmes, la solidarité ne semble pas forcément dominer, la mort par noyade provoquée s’ajoutant à la misère, les réseaux sociaux et autres sites pourront vibrer de multiples récriminations ou doléances.
Tant que des criminels oeuvrent en toute impunité et condamnent la Méditerranée à devenir un gigantesque charnier, les autodafés citoyens et autres suppliques n’y feront rien.
Depuis des années, le problème des migrants existe.
Depuis des années, les abus de passeurs sont connus.
Quelle « coalition internationale » s’est-elle mise sur pied-de-guerre pour les combattre?
Sur le site du Programme Alimentaire Mondial on trouve, exposé en dix points, l’essentiel des faits et chiffres en relation avec la faim dans le monde.
Cette manière d’aller à l’essentiel de l’information est plus qu’indispensable..
Que la faim soit une arme de guerre explique sans doute comment elle tue davantage encore que tout conflit ou autres maladies réunies, pour ne citer que ce qui est sans cesse porté à la conscience des populations.
Mourir de faim n’est plus une expression pour qui laisse ses jours après quelques années de vie, tels ces enfants à peine mis au monde. Mourir de faim est une réalité qui se rappelle toutes les dix secondes au moins à qui veut bien en avoir connaissance.
Financer des programmes de lutte contre la faim ne semble pas même suffire à infléchir certaines politiques.
A cet égard, un des dix points énoncés par le PAM interpelle:
Si les agricultrices avaient le même accès aux ressources que les hommes, le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde pourrait diminuer de 150 millions.
A écouter aussi,sur le sujet: http://www.rts.ch/espace-2/programmes/babylone/
Quelques trois sites évoquent les liens que le copilote de l’Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings entretenait avec l’Islam.
Les informations délivrées à ce propos seraient-elles compatibles avec de quelconques actes à qualifier de racistes?
Le réputé Dreuz.info communique ainsi:
Crash de l’Airbus A320:la piste de l’attentat se confirme.
http://www.dreuz.info/2015/03/crash-de-lairbus-a320-il-ny-avait-pas-de-pilote-dans-lavion/
Un autre évoque une conversion à l’Islam d’Andreas Günter Lubitz, l’auteur du crash.
http://stthomasaquinasversusnasa.blogspot.in/2015/03/muslim-convert-co-pilot-andreas-gunter.html
Et là, on s’interroge sur l’héroïsme éventuel visé par le copilote:
http://www.thegatewaypundit.com/2015/03/breaking-german-news-germanwings-airbus-co-pilot-was-muslim-convert/
Souhaitons vivement à l’enquête d’offrir aux familles et aux proches des victimes de contribuer à apaiser leur douleur.
Condoléances à elles.
Mais où est passé…le journalisme?
Qui a entendu parler du Président russe qui serait là ou pas là ou carrément plus là?
Tout le monde!
Qui a entendu parler de la vague de suicide qui frappe des personnalités ukrainiennes?
Peu de monde.
Il va de soi que nombre de rédactions occidentales s’affolent pour ce qui mérite d’être communiqué.
Pas une n’a épargné son public sur la question cruciale de savoir où se trouvait Valdimir Poutine en ce moment.
Deux soirs de suite, le téléjournal de 19:30 de la RTS a cru bon d’informer à cet égard.
Quand on sait combien le temps imparti pour chaque sujet compte, on comprend ce qui mobilise nos journalistes, rumeurs et autres sources autorisées à l’appui.
Et les revoici, tous médias occidentaux confondus, à relayer en boucle le dernier scoop russophile.Une fois n’est pas coutume, on y entonne le même et sempiternel refrain d’une Russie invasive et menaçante.
Ce qui est piquant et qui ne semble pas vraiment effleurer l’esprit de nos journalistes émérites, est de constater qu’ils mentionnent un journal d’opposition alors qu’à longueur d’infos et autres forum ou tables rondes, ils ne cessent de dire que l’ensemble des médias russes sont sous le contrôle d’un dictateur,d’un tyran,d’un Hitler,même, selon la très perspicace Hilary Clinton.
Relever qu’une presse d’opposition existe en Russie, ne semble avoir de sens que pour la citer et rappeler ce que risquent ses journalistes. Le fait est que l’opposition existe, en Russie,qu’elle s’exprime et trouve ses relais empressés en Occident.
Il semble toutefois qu’une intense fibre écologiste anime la plupart de nos médias, très soucieux de tris et de protection de l’environnement.
Car on attend toujours une rédaction européenne ou suisse,faire part des plans de Washington relatifs à l’Ukraine.
L’information est une denrée qui se consomme. Elle a ses exigences que la raison des intérêts qu’elle véhicule connaît.
A lire sur le site de Libération:
http://www.liberation.fr/monde/2015/02/25/ukraine-une-invasion-tres-premeditee-par-le-kremlin_1209928
A suivre sur le site de la RTS:
http://www.rts.ch/play/tv/le-19h30/video/russie-les-plans-du-kremlin-auraient-ete-demasques-par-un-journal?id=6575288
Ces mots sont ceux d’une femme qui a témoigné de ce qu’elle a vécu aux côtés de tant d’autres habitants de Debaltsevo, ville du sud est de l’Ukraine.
Des mois durant, les forces ukrainiennes l’ont occupée. Quels sont les médias occidentaux qui ont évoqué le sort qui a été réservé à ces citoyens ukrainiens par leur président démocrate?
Pourquoi n’a-t-on commencé à parler d’enfants tués ou autres hôpitaux bombardés que lorsque l’armée de Kiev s’est trouvée en difficulté, encerclée par les résistants du Donbass?
La couverture médiatique de ce qui a longtemps été évoqué en termes de crise alors que des milliers de morts emplissaient les morgues, est indigne d’un Occident qui ose se présenter comme porteur de valeurs et autres libertés d’expression.
Souvent, ici, il a été question de ce deux poids deux mesures de l’information livrée tandis que d’aucuns ont considéré ce blog comme « pro-russe », incapables de saisir le sens d’une démarche qui n’a visé qu’à réagir à l’orientation donnée à une situation que tout annonçait comme explosive.
Si depuis plus d’un an, j’ai tenu à partager ici un point de vue autre que celui de la plupart de nos médias, c’est précisément parce que la violence s’est profilée dès le Maïdan et les suites que l’on sait.
Sous estimer sinon ignorer le rapport crucial à la terre dont témoignent ces habitants a été l’erreur de trop.
Mais l’espoir les a portés, hommage à eux.
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/debaltsevo-l-armee-ukrainienne-se-49044