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Lettre ouverte au Président Didier BURKHALTER

Genève, le 6 mai 2014

Monsieur le Président,

Ce mercredi 7 mai, à la demande qui vous a été adressée par la Russie, vous  serez à Moscou.

C’est en tant que président en exercice de l’OSCE que vous rencontrerez le chef du Kremlin, Vladimir Poutine. Les attentes sont nombreuses, qui pèsent sur l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe que préside cette année la Suisse.

En tant que pays neutre, qui plus est dans le cadre du bicentenaire des relations diplomatiques que commémorent cette année la Suisse et la Russie, difficile de ne pas espérer de la présidence suisse de l’OSCE, qu’elle intervienne au mieux dans le cadre de la crise ukrainienne.

Monsieur le Président, Odessa a été frappée, marquée pour toujours par  cette nuit où des membres du parti « Pravy Sektor » ont massacré des citoyens qui ont eu le malheur de ne pas penser comme eux, si tant est que ces factions néo-nazies aient une pensée digne de ce nom.

Car pour agir comme les militants d’extrême droite s’y sont employés en cette nuit tragique qui a ensanglanté et durablement déchiré Odessa, poser la question n’est pas un euphémisme.

Des images de ce qui s’est passé dans la maison des syndicats ont été publiées qui témoignent du calvaire qu’ont enduré les victimes. Présentées d’abord comme « personnes » par bien des medias occidentaux, elles ont été identifiées ensuite comme « pro-Russes ».

Monsieur le Président, votre présence ce 7 mai en Russie est un signe fort.

Avec respect et considération,

Hélène Richard-Favre

Voix

RTS, Ukraine, la rhétorique à l’oeuvre

Quand la rhétorique vient au secours de l’idéologie, on s’empresse de la dénoncer s’il s’agit d’un pouvoir que l’on rejette.

Quand la rhétorique permet à l’information de se diffuser dans le sens souhaité, cela ne suscite apparemment que bien peu de réactions.

Ce matin, sur la chaîne de la RTS Espace 2, on évoque « Trente-huit personnes » mortes à Odessa. On ne précise ni qui ni comment.

Ces « trente-huit personnes » sont des Pro Russes qui ont été brûlés vives. Par qui?

Par le mouvement Pravij Sektor, en français, Secteur droit dont on sait très bien l’influence qu’il exerce en Ukraine. A part ça, la Russie a toujours tout faux. Mais que vaut une telle vision du monde?

En voici une autre dont, évidemment le monde médiatique mainstream préfère se tenir à distance, allez savoir pourquoi!

Politique

Aux Atlantistes égarés

Alors qu’un dialogue constructif avec certains Atlantistes -même les plus invétérés- eût pu se développer au sujet de la Russie sur la plateforme réservée aux blogs de La Tribune de Genève, force est de constater que certains préfèrent cultiver la déformation de propos pour affirmer d’autant plus haut et fort leur position.
Il est navrant de constater combien cet entêtement à faire de l’Occident le fleuron de la démocratie, domine tout autre débat.
Serait-il donc impossible de considérer la Russie d’aujourd’hui en tant que telle?
Pour cela, certes, il faudrait que l’on en parle autrement qu’à travers les seuls prismes tenus  pour références universelles par bien des « penseurs » et autres « analystes » en tous genres.
Mais on sait la propension d’un certain Occident féru de ses valeurs humanistes, à rappeler combien il en est seul porteur sinon garant.
Tant d’ignorance affichée et de mépris pour la Russie d’aujourd’hui, sans cesse ramenée à quelques années de son passé est une insulte à son avenir.

Politique

Ici, on pend

Une horreur après l’autre semble désormais constituer le menu de l’information qui se déroule dans le cadre de la crise ukrainienne.
L’Occident y jouant le plus souvent le rôle de sauveur ou de justicier, il va de soi que les jeux sont faits.
Les cerveaux sont bien préparés à la rhétorique de la plupart des medias et en mesure d’accueillir les sempiternels et mêmes clichés pour qualifier le président russe.
Combien de fois, en effet, ne l’a-t-on évoqué sous les traits d’un dictateur pour aller jusqu’à le comparer à Hitler?
Comme insulte à la mémoire du peuple qui a versé sans compter son sang pour vaincre le nazisme, on ne peut mieux.
La video d’une pendaison,  postée par ANNA en avant-dernier commentaire à mon précédent sujet de blog*, illustre le cynisme de la mise en scène des amis de Bruxelles et de Washington.
Ames sensibles s’abstenir, aurait-on envie de prévenir. Et cependant, il serait bon que l’on réalise enfin qui est qui, avant que l’erreur sur la personne ne devienne irréparable.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/04/24/j-accuse.html

Politique

« J’accuse »

A suivre l’actualité liée à l’Ukraine, sans surprise, la Russie est dans le viseur de la plupart des grands medias occidentaux.

Et si d’aventure on se risque à remettre en cause certaines de leurs informations, voici qu’on verse dans la propagande, celle-ci ne pouvant et ne sachant bien sûr être que le fait de la Russie.

Pourtant, à observer les réactions qui suivent émissions ou  articles consacrés à la crise ukrainienne, force est de constater que nombre de commentaires n’abondent pas dans le sens voulu par les relais de la doxa états-unienne et de son inféodée Union Européenne.

Qui a raison, qui a tort n’est pas la seule question à se poser ici. Une autre mériterait autant d’intérêt sinon plus encore, celle de comprendre comment ces détracteurs avérés de la Russie de Poutine peuvent à ce point se barder de certitudes accusatrices.

Qui ose prétendre que Washington et Bruxelles mènent une politique angélique, pétrie de bonnes intentions? Qui peut avancer que le sang ne tacherait aucune des mains de leurs dirigeants?

Il faut être bien naïf ou de la plus mauvaise foi pour estimer le mal ne résider que d’un côté.

Car si pour certains, la Russie doit être noircie, tous ne sont pas de cet avis et pensent qu’au contraire, il est impératif qu’on reste à son écoute.

A défaut, le pire est à redouter.

Culture, Politique, Religions

Les oeufs russes

A signaler, sur le lien ci-dessous à la minute 37, ce reportage d’Alban Mikoczy, correspondant de France 2 à Moscou:
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-lundi-21-avril-2014_576675.html
On y découvre le sens d’une tradition.
Qu’on partage ou non la valeur d’actions qui traversent les âges n’est pas le propos ici.
Il est plutôt question de relever la qualité de l’information qui tranche dans le contexte ambiant.
A l’heure où la mort a frappé les rangs des séparatistes pro-russes et que l’accent, en Occident, reste mis sur leur détermination à ne pas se ranger au diktat imposé par le pouvoir autoproclamé de Kiev, il est important de souligner l’intérêt porté par la rédaction d’une chaîne de télévision française à un aspect de la culture russe orthodoxe.
La Russie, certes ne se résume pas à une seule tradition pascale mais pas davantage non plus à tout ce qui s’énonce sur elle dans le contexte tendu qui règne en Ukraine.

Politique

Genève, le Donbass et les autres

On se réjouit ici et là des accords signés à Genève entre les Occidentaux, Kiev et Moscou, ce 17 avril, soit.
Mais qu’en sera-t-il dans les faits quand on sait que Ioulia Timochenko, candidate à l’élection présidentielle du 25 mai prochain, demande l’aide militaire des Etats-Unis? 
http://french.ruvr.ru/news/2014_04_18/Ukraine-Timochenko-demande-laide-militaire-des-Etats-Unis-5589/
Et qu’en sera-t-il encore quand on sait aussi que l’Ukraine entend récupérer la Crimée comme l’a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim, Andrï Dechtchitsa? 
http://french.ruvr.ru/news/2014_04_18/LUkraine-entend-recuperer-la-Crimee-par-des-moyens-politiques-7502/
Dans ce sens, les protestataires du Sud-Est de l’Ukraine ont de quoi maintenir leur résistance et rappeler comment le pouvoir a été pris à Kiev et par qui.
Pour qui souhaite comprendre en quoi consiste le sens de leur détermination, il faut lire cet article:
http://www.lecourrierderussie.com/2014/04/donbass-hommes-est/

Politique

A Genève, l’Ukraine.

Ce 17 avril, les ministres des affaires étrangères russe, ukrainien, européen et américain se réunissent à Genève.
On annonce ces pourparlers entre Sergueï Lavrov, Andrij Dechtchitsa, Catherine Asthton et John Kerry comme difficiles. On va même jusqu’à en prédire l’échec.
C’est que la position russe déplaît.
Mieux, elle est le plus souvent présentée comme responsable de tous les maux de l’Ukraine et plus s’il en faut.
Certes, la manipulation de l’information semble devenue la règle sinon la norme pour bien des medias occidentaux.
Et se risque-t’on à évoquer d’autres points de vue que tous ont de fortes chances d’être taxés de propagande, russe, il s’entend.
Cependant pour qui souhaite se faire une idée de l’interview que le ministre des affaires étrangères russes a accordée, le 11 avril dernier à la chaîne de télévision Rossia 1,  en voici de larges extraits traduits en français par Le Courrier de Russie:
http://www.lecourrierderussie.com/2014/04/serguei-lavrov-partenaires-occidentaux/
Quant à la lecture de cet autre article publié ce 16 avril toujours par Le Courrier de Russie, elle ne manque pas d’intérêt non plus:
http://www.lecourrierderussie.com/2014/04/moscou-appelle-france-pas-accuser-russie-malheurs-ukrainiens/

Politique

Slaviansk, Kiev et le « terrorisme »

http://www.slavrada.gov.ua/?view=tourism.general

Jusqu’où ira Poutine, tel était l’intitulé d’une émission que la RTS avait consacrée à la crise ukrainienne, le 25 mars dernier.
Jusqu’où ira l’inversion des rôles, telle serait plutôt la question à poser et à se poser, tant l’information se construit et s’organise le plus souvent en son exact contraire.
En l’occurrence, ce jour à Slaviansk dans l’est de l’Ukraine, on a affaire à une agression du peuple par un gouvernement issu d’un coup d’Etat et on évoque la responsabilité de Moscou contre laquelle Kiev lance une « opération antiterroriste ».
La stratégie est connue et pratiquée par n’importe quel individu en mal de reporter sur autrui ce qui lui incombe à lui mais tout de même, les journalistes sont-ils à ce point liés qu’ils ne puissent plus exercer le moindre sens critique sinon leur libre arbitre pour commenter une actualité?
A souligner, ce soir, l’objectivité du reportage du 19:30 de la RTS tandis que France 2 -pour ne citer que cette chaîne de l’Hexagone- s’enferrait dans sa litanie habituelle visant la Russie.
Dans cette crise dramatique pour le peuple d’Ukraine, il serait bienvenu de marquer un peu plus de retenue avant de pointer en permanence Moscou sinon Poutine rendu responsable de tout ce qui dérange les intérêts manifestes des Etats-Unis et de leurs inféodés Européistes.

Politique

Ukraine, OTAN et (dés)info

L’information livrée par nombre de medias occidentaux selon laquelle l’OTAN aurait démontré une Russie prête à intervenir dès lors que près de 40.000 soldats auraient été photographiés par satellites le long de la frontière avec l’Ukraine a été démentie par Moscou.
La guerre des images ne date certes pas d’hier.
En l’occurrence, ici, c’est la crédibilité de l’Occident et de ses relais médiatiques empressés qui est mise à mal.
Mais ce n’est pas la première fois que la Russie relève l’exploitation faite de la présence de ses forces militaires à l’intérieur de ses terres et non contraires aux normes du droit international.
Ainsi et s’agissant des photos de l’OTAN, l’intérêt de les publier maintenant alors qu’elles ont été prises en août 2013 a sans doute dû être considéré opportun.
Car comme le relève la RTS, qui commente elle aussi cette « information », celle-ci intervient au moment où le président russe a prévenu Bruxelles et Kiev d’un risque de cessation possible des livraisons de gaz en cas de non règlement de la dette de l’Ukraine à la Russie.
http://fr.ria.ru/world/20140410/200948853.html