Autre fait divers, aussi éloquent que celui qui a été évoqué hier sur ce blog.
Si uriner contre un mur reconnu « historique » et en venir aux mains avec les forces de l’ordre avait nécessité le recours de cinq voitures de police pour venir en aide aux collègues mis à mal, ici, le cas de figure est autre.
Il indique néanmoins le même degré discutable d’évaluation d’une situation.
La disproportion des mesures policières et judiciaires mises en place envers cet homme pris de l’envie irrépressible de soulager sa vessie sont, en effet comparables à celles qui ont visé cet autre atteint de crises schizophréniques.
C’est en proie à l’une d’elles qu’il a, en effet, bouté le feu aux sièges -qu’il savait ignifugés- d’un cinéma. Sans vouloir attenter à aucune vie humaine, il explique qu’il a attendu que la salle soit vide pour accomplir son acte dicté par des voix.
Arrêté, l’homme a été emprisonné près d’une année.
Et ses médecins ont eu beau demander à ce que son cas soit évalué et entouré de soins adéquats, c’est au cachot que l’homme a été jeté tandis qu’il était victime d’un nouvel accès de schizophrénie.
Il aura fallu batailler pour que l’homme soit enfin entendu par la justice. Il n’en demeure pas moins qu’il aura passé 344 jours en prison.
La schizophrénie est une malade grave. La criminaliser relève d’estimations expéditives.
Justice
Voici un fait divers susceptible de se passer dans n’importe quelle ville du monde. Un homme urine contre la façade d’un bâtiment considéré « historique », il est observé par des policiers qui aussitôt, l’interpellent.
La situation dégénère, cinq voitures de police arrivent en renfort de la patrouille aux prises avec l’homme pour le maîtriser.
Les versions des uns et des autres diffèrent comme il se doit le plus souvent dans une affaire sensible.
Mais s’il s’avère qu’à lui seul, un homme ait mobilisé autant de policiers, c’est à se demander combien seraient nécessaires dans le cadre de situations plus graves.
Combien de fois n’a-t-on entendu de victimes et leurs témoins éventuels appeler au secours, se plaindre d’aucune réponse rapide et efficace de la part des forces de l’ordre?
Certes, toutes les agressions ne se déroulent pas sous l’oeil vigilant de policiers en faction comme dans ce cas précis.
Quoi qu’il en soit, l’Histoire l’a souvent démontré, plus le délit est mineur, plus aisé paraît-il à condamner.
Combien de femmes et d’hommes dans la misère l’ont-ils expérimenté pour avoir, par exemple, volé de quoi manger?
En l’occurrence, ici, pareil déploiement policier assorti de suites judiciaires laisse de quoi rester perplexe.
Que la « vérité » existe ou non, il est des réalités qui ne trompent pas mais qui demeurent masquées. Pour toutes sortes de raisons est mis en lumière ce qui convient à certains intérêts.
Rien de nouveau, ainsi va le monde. S’y résoudre est un choix, y réagir un autre.
Au tout début que j’ai ouvert ce blog et lorsqu’on me suggérait de m’exprimer sur la Russie, j’ai émis des réserves car à l’époque, je ne me considérais pas en mesure d’en parler.
C’est à force de m’y être rendue au gré des livres que j’ai écrits et qui y ont été traduits et publiés que j’ai pu observer, discuter et commencer à aborder certains sujets.
Que les opinions émises sur ce blog soient discutées est légitime.
Mais que je sois présentée comme « femme au foyer » qui a obtenu le statut « d’écrivain publiée » en Russie, ne sert que les besoins de l’«enquête fouillée » d’une universitaire que la déontologie liée à son titre n’a pas inquiétée.
J’ignore ce que recouvre ce statut qui m’a été attribué de « femme au foyer ». Je sais, par contre, ce que signifie le deuil alors que la maladie a emporté trois des hommes qui ont partagé ma vie.
Cette mise au point fait suite à la précédente publiée sur ce blog.
Que veut Poutine, questionne un ixième ouvrage consacré au Président russe et paru en 2016. Et l’Occident, lui répond l’écho?
« Que veut Poutine? », interroge tel spécialiste dans un ouvrage paru en 2016, au sujet duquel il était interviewé sur le plateau d’une chaîne publique d’information.
Or la question vaut aussi d’être posée à ces média eux-mêmes. Et tout autant à nos universités et à celles et ceux qui s’en réclament.
On l’observe avec nombre d’entre les meilleurs qui nous récitent leur version de la Russie. A quelques bémols près, toutes se ressemblent.
On aime la Russie mais pas celle de Poutine.
Il existe, certes des variantes parmi lesquelles celle que j’avais relevée dans ma lettre ouverte à la Nobel de littérature 2015, Svetlana Alexievitch. Elle distinguait la Russie en pourcentage et accusait 86% de ses citoyens de « rire quand on mourait dans le Donbass ».
Pour le seul fait de m’être élevée contre pareil mensonge et outrage, j’ai eu droit de cité dans l’ouvrage commis par l’Universitaire Cécile Vaissié qui m’a comparée à ces écrivains mineurs qui, sous Staline, dénonçaient les meilleurs.
La critique littéraire Anne Pitteloud a dû mal lire lorsqu’elle a écrit de mes nouvelles que certaines d’entre elles lui rappelaient les vignettes de Daniil Harms, écrivain interdit sous Staline.
Ou comment être d’un côté et de l’autre, question pour un champion!
Cela dit, notons aussi que la Nobel de littérature a été saluée par l’Université de Genève pour son « courage » et élevée au rang de Docteur Honoris Causa.
Dans cette tribune, vous découvrirez le passé d’un Prix Nobel qui n’a rien à envier à celui tant de fois cité de Vladimir Poutine.
Que l’Occident se présente encore comme garant de liberté d’expression et s’affiche en parangon de démocratie semble relever de plus en plus de la seule formulation.
Le 12 mars dernier, je publiais ici un sujet intitulé « En vol… » que j’illustrais d’une photo prise quelque part entre Moscou et Genève. Deux jours plus tard, j’assistais aux audiences qui se sont tenues au Tribunal de Grande Instance à Paris dans le cadre du procès qui nous a opposés, cinq plaignants et moi-même à Cécile Vaissié et à son éditrice.
Ce 14 juin, le verdict a été rendu. Seul un des propos émis à l’encontre d’Olivier Berruyer, responsable du site « Les Crises » a été retenu à l’encontre des deux prévenues. Je vous propose de lire ce qu’en rapportent Le Monde, et le Journal du Dimanche.
S’il m’est apparu important de réagir aux propos tenus par Cécile Vaissié c’est que, comme je l’ai dit à la barre, c’est de ma mère que je tiens ma nationalité française. Et qu’à ce titre, je me devais de contester toute appartenance à ce que ce que celle qui a souvent évoqué son titre universitaire appelle « Réseaux du Kremlin en France ».
Que Le Monde, contrairement à d’autres médias, ignore mes activités littéraires comme il l’avait déjà fait dans ses précédents articles qui ont rendu compte des audiences des 14 et 15 mars derniers, va dans le sens des propos tenus à mon sujet par l’Universitaire Vaissié dans son livre.
Le fait d’avoir osé adresser une lettre ouverte à Svetlana Alexievitch, première journaliste à avoir été couronnée d’un prix de littérature, en l’occurrence, le Nobel en 2015 n’a pas été du goût de cet aréopage.
Cette lettre, traduite en russe par Arkadij Beinenson, a eu un écho considérable non seulement en Russie mais aussi ailleurs à l’étranger. Et c’est elle qui m’a valu le plus de réactions haineuses tandis que nombre de médias en Russie et même à Odessa en Ukraine, m’ont sollicitée pour des interviews.
Qu’à cela ne tienne, ce procès m’a beaucoup appris et je tiens, ici, à remercier toutes celles et ceux qui s’y sont intéressés et m’ont apporté leur soutien.
Dans le cadre de l’une de ses récentes émissions, la RTS s’est arrêtée sur le sort de pères divorcés. Il était bon de traiter ce sujet et tout autant de voir et d’entendre des femmes en parler.
Lorsqu’on sait le nombre de divorces qui se prononcent chaque jour et comment ils se vivent, on ne peut banaliser le fait.
Même si toutes celles et ceux qui le souhaitent avancent leurs raisons, les conséquences d’un divorce ne sont pas toutes à minimiser. Certaines d’entre elles laissent des traces profondes et dommageables pour les personnes concernées, enfants compris quand il y en a.
Dans ce sens, il était bienvenu que des pères puissent s’exprimer et faire part de ce que leur ex-épouse leur a fait subir.
Il va de soi que le mensonge et l’accusation fallacieuse n’appartiennent pas qu’aux seules femmes mais se partagent tout autant du côté des hommes. Cependant et comme le montre bien le sujet de la RTS, c’est par le biais de l’enfant que les mères exercent leur pouvoir, en l’occurrence malveillant.
Il serait grand temps de sortir de ce combat qui oppose les genres.
Et plutôt que de se limiter à pointer les inégalités qui les concerneraient, valoriser leurs différences et leur complémentarité. Cette approche-là serait-elle vouée à l’utopie?
Voici un triste cas d’école. Triste car il révèle l’ampleur d’influences et leurs conséquences. Triste, car c’est plus qu’une famille qui est déchirée.
A lire cet article qui résume le sort de Vincent Lambert, au-delà des déchirures familiales, c’est un combat idéologique qu’il révèle.
Ce sont des valeurs qui se heurtent les unes aux autres à coup d’arguments, de références et de témoignages, tous irréconciliables.
C’est le sens que chacune et chacun donne à la vie qui veut l’emporter sur l’autre qui lui est opposé.
Pour les parents de Vincent, on le tue si on cesse de l’alimenter, pour le reste de sa famille, on va contre la volonté de Vincent si on poursuit les traitements.
Se font face ainsi deux courants de pensée, celui d’un fervent catholicisme, celui d’un réalisme qui ne se définit pas forcément contre la foi catholique.
Mais qui choque parce que le geste qui prive Vincent de soins, depuis ce jour, lui sera fatal.
Emission intéressante, hier soir 1er mai, consacrée à l’un des sujets de votation soumis aux Suisses le 19 mai prochain.
Infrarouge, en effet, a réuni plusieurs personnalités favorables et opposées à la révision de la loi sur les armes en Suisse.
Cet objet de vote s’inscrit dans le cadre de mesures prises par l’Union européenne de renforcer la lutte contre le terrorisme. A cet égard, les conditions de détention d’armes semi-automatiques seront plus strictes.
Il a, bien sûr, été question de l’espace Schengen duquel la Suisse est membre.
Pour les uns, elle en profiterait largement, pour les autres, elle pourrait aisément s’en passer. Autant dire que les avis sont tranchés selon les campa des un(e)s et des autres.
Quoi qu’il en soit, à écouter les personnes qui sont intervenues dans le cadre de l’émission de ce 1er mai, on peut s’interroger sur les arguments des unes et des autres, toutes ayant avancé de bonnes raisons de voter oui ou non.
La présence, en duplex, de la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a été, semble-t-il appréciée. A l’évidence, elle a défendu la révision de la loi. Le fait est que le sujet reste sensible.
Faute de surprise de dernière minute, selon un sondage réalisé fin mars pour la SSR, la loi passerait avec 66% de voix.
Une chance pour l’économie européenne, a-t-il été énoncé par de nombreux médias. Il suffit de se référer à la liste de ceux qui l’ont estimé pour le constater.
A découvrir ces liens-ci, toutefois, on y observe quelques variantes.
Certes, tous les migrants ne sont pas à l’image de celui qui, à peine en France, est présumé avoir vandalisé la basilique Saint-Denis.
Confondu par son ADN, il a été arrêté.
On apprend qu’il sera soumis à une expertise psychiatrique alors qu’au tribunal de Bobigny, c’est un dialogue de sourds qui a dominé:
« Je ne sais pas en quoi je suis concerné par cette affaire » , déclare, au tribunal de Bobigny ce vendredi, le prévenu. Suspecté d’avoir dégradé deux portes, plusieurs vitraux et l’orgue de la basilique de Saint-Denis en mars, cet homme de 41 ans est jugé en comparution immédiate.
Sujet, certes hautement sensible et polémique, l’accueil des migrants dans nos pays ne peut être réduit à une seule « chance ».
Sauf à considérer que de tels actes ou d’autres tels des viols commis sur des femmes sont à relativiser.
A lire certains commentaires publiés après l’arrestation de Julian Assange, hacker pour les uns, journaliste pour les autres, violeur de secrets d’états aux Etats-Unis sinon de femmes en Suède, défenseur de la liberté d’expression, les suites de son arrestation demeurent plutôt imprévisibles.
Si l’on se fie aux déclarations faites par le Président de l’Equateur, le fondateur de Wikileaks ne devrait pas être extradé vers un « pays dans où il se retrouverait face à la torture ou à la peine de mort ».
Ce qui n’empêche pas la multiplication de craintes émises ici et là.
Au vu de tant d’inconnues qui entourent cette affaire, difficile de se prononcer. Nul doute néanmoins que de très nombreuses personnes doivent s’activer à faire valoir leurs priorités et leurs prérogatives.
Les luttes sont âpres entre les Etats et leurs services diplomatiques sont là pour les apaiser. Or dans le cas concret, il semble bien que tout se passe à un niveau autre.
Nombre de paramètres échappent pour être en mesure d’émettre le moindre avis ou pronostic possible.