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Justice

Politique, société

Julian Assange

Vous l’avez toutes et tous appris, Julian Assange a été arrêté à Londres par la police britannique. 
Pour commenter l’événement, la Radio Télévision suisse (RTS) a invité l’ancien rapporteur sur les prisons secrètes de la CIA pour le Conseil de l’Europe.
A noter, par exemple, que TF1 a juste évoqué le cas et même pas en une de son 20 heures.
Peut-être parce que, comme l’énonce le conseiller juridique de Julian Assange dans une émission de la même RTS, il s’agirait là d’« un grand sentiment de honte pour l’Union européenne dans son ensemble et pour le Royaume-Uni en particulier ».
Le fait est qu’entendre Dick Marty, ce 11 avril au soir dans le cadre du téléjournal suisse a de quoi interpeller.
A cet égard, saluons l’invitation qui lui a été faite de s’exprimer!
Demeure malgré tout la question des chefs d’accusation portés à l’encontre de Julian Assange comme celui de viol, pour ne citer que celui-ci.
Il est dit « classé », souhaitons-le pour tous, victimes et prévenu!

Economie, Politique, société

Le cinéaste et le PDG

Il semble qu’être cinéaste, ukrainien et accusé de terrorisme par les Russes soit plus porteur, en France et pour l’Union Européenne, que d’être PDG, franco-libano-brésilien et mis en examen par les Japonais.

Mieux encore, être arrêté pour soupçon d’acte terroriste contre la Russie vaut d’être distingué et récompensé.

Rappelez-vous comment Oleg Sentsov, emprisonné pour avoir projeté de détruire autant de vies humaines que l’aurait permis la charge explosive qu’il est accusé avoir détenue, lui a valu le Prix Sakharov!

Carlos Ghosn, incarcéré pour abus de confiance aggravé après avoir porté au premier rang mondial de l’industrie automobile, Renault-Nissan-Mitsubishi ne reçoit, en retour et avant tout, que flots d’injures et de haine.

En quoi diffèrent le sort de ces deux hommes sinon que tous deux clament leur innocence et que le premier est entendu, mieux, honoré alors que le second reste inaudible et pire, voué aux gémonies?

Aussi éloigné soit-on du milieu socio-économique de Carlos Ghosn, rien n’interdit de réagir au vide sidéral de ses soutiens et aux flots boueux de commentaires drainés par sa condamnation.

Mais c’est rêver, sans doute, que cesse le deux poids deux mesures quasi institutionnalisé…

société

Carlos Ghosn ou pas

Justiciers de tous les pays,
Unissez-vous,
Allumez vos bûchers!
Des volutes de leurs fumées,
Se dessinera l’avenir auquel vous aspirez.
Parce que vous savez.
Quoi, au juste?
Que tel ou telle est à condamner?
Que tel ou telle autre non?
Drapés de vos certitudes,
Vous suivent vos semblables!
Le droit est mort,
Vive le droit!

Politique, société

Carlos Ghosn

Où sont les défenseurs des droits humains?
A lire les commentaires aussi fielleux que haineux d’intervenant(e)s de réseaux sociaux, inutile de dire que l’être humain se conçoit riche ou pauvre.
Carlos Ghosn est des premiers, nul ne l’ignore.
Et, pour autant de commentatrices et de commentateurs avisé(e)s, cela justifie le sort qui lui est infligé.
Personnellement et aussi loin que je me trouve du milieu social qu’incarne l’industriel, je ne le souhaiterais à personne, ce sort.
Se réjouir de voir un homme à terre grandit qui? 
Que Carlos Ghosn ait agi de manière douteuse ou frauduleuse, il appartient à la justice de le prouver.
Jusque là, rien n’oblige à le traiter de manière aussi hostile sinon une volonté bien précise. Laquelle, bien des réponses ou esquisses de réponse sont avancées.
Il n’en demeure pas moins que faute d’éléments probants, Carlos Ghosn ne mérite en rien les conditions dans lesquelles il est désormais à nouveau détenu.
Son avocat dénonce. 
La France, patrie des droits humains et de son client l’entendra-t-elle?

Politique

Non, ceci n’est pas une fake news: Tripadvisor vous propose une expérience de guerre dans le Donbass…

capture d’écran Tripadvisor
Vu le contexte de fake news, j’ai voulu vérifier celle que j’ai trouvée relayée sur Twitter et dont vous avez la copie d’écran pour illustrer ce sujet.
Or force est de constater qu’il s’agit bel et bien d’une véritable information.
Enfin, information au sens où chacun l’entendra, bien sûr, la propagande étant réservée à qui on sait, à « la Russie de Poutine » pour être clair. Cette annonce figure donc sur le site de Tripadvisor, je vous laisse apprécier le degré de compassion envers les civils.
Quand on sait le nombre de morts, de blessés et d’exilés que compte déjà cette guerre imputée, comme il se doit à l’agression du voisin russe, alors qu’on a bien vu comment l’Occident s’était arrangé pour chasser le président élu Viktor Ianoukovitch du pouvoir et le remplacer par un Petro Poroshenko  grand démocrate parmi les démocrates, on mesure d’autant la qualité de cette annonce.
Bien sûr, le cynisme n’épargne personne. Mais s’y habituer? S’y résigner? Et laisser faire autant de charognards, c’est oublier le sens de la vie, c’est négliger toute dimension à la souffrance, au deuil, à la destruction programmée par pur intérêt de groupuscules sans foi ni loi.
Alors, au  moment où est rendu le rapport du Procureur Mueller qui nous apprend que la Russie n’a pas participé ni de près ni de loin à l’élection de Donald Trump, voici de quoi, peut-être enfin, réveiller quelques consciences occidentales si promptes à jeter leur dévolu sur « la Russie de Poutine ».

Politique, société

Harcèlement sexuel ou harcèlement médiatique?

Dans toutes ces affaires qui révèlent les pratiques sexuelles des un(e)s et des autres, difficile de ne pas songer à la manière avec laquelle la personne vit son intimité faire les unes de médias.
On apprend, par exemple, que le Maire du Havre envoyait des photos de lui nu à des femmes.
L’une d’elle a estimé bon d’envoyer un courrier anonyme accompagné d’une de ces photos à des élus, elle s’est retrouvée face à la justice.
Imaginez-vous à la place des protagonistes. Est-ce vraiment confortable de se voir ainsi médiatisé?
Si, longtemps et encore maintenant, la femme a dû le plus souvent garder le silence face à ce qu’elle subissait d’hommes, s’en ouvrir désormais va-t-il vraiment lui profiter, la question vaut d’être posée.
Autant de ces comportements qui relèvent de pulsions plus ou moins bien -ou mal- maîtrisées semblent désormais condamner tout homme qui en est affecté. 
Or, pareilles affaires ne sont pas nouvelles. Ce qui change, par contre, c’est l’importance que les médias leur accordent. 
Il est beaucoup question de « populisme » dans les actualités que nous délivrent nos journaux et autres magazines en tous genres.
Mais qu’en est-il de ces rapportages qui confondent telle ou telle personnalité publique?
Que le Maire du Havre ait eu un comportement douteux est une chose, que la France entière et au-delà en soit informée, une autre.

Politique, société

Bonne lecture!

capture d’écran Slate.fr
Bien, alors pour l’équilibre des informations et autres compte-rendus, voici ce que Slate rapporte des audiences qui se sont tenues au TGI de Paris les 14 et 15 mars derniers.
C’est toujours intéressant de relever la manière avec laquelle on use de la langue.
Toutes et tous, nous opérons des choix linguistiques, la question n’est pas là mais justement, d’observer comment, selon le parti pris, certaines formulations sont privilégiées.
En l’occurrence, si vous comparez les intitulés et les compte-rendus des quatre médias qui ont été cités ici, à savoir Le Monde, Libération, Sputnik et Slate ci-dessus, vous aurez de quoi évaluer comment est rapporté un événement. 
Cela dit, je ne perds pas de vue le reste de l’actualité chargée et vous remercie d’avoir suivi cette affaire dont le délibéré sera rendu le 31 mai prochain.

Culture, Histoire, Politique

Propagande, la belle affaire!

Organe de propagande, Sputnik, vous le savez, on vous l’a assez martelé pour que vous vous le mettiez en tête!
Eh bien voici le compte rendu qu’il livre du procès qui a opposé une universitaire et son éditrice à six plaignants qui l’ont poursuivie pour diffamation.
Comme j’étais de la partie -civile- je peux d’autant évaluer la validité et la fiabilité de l’article publié par cet « organe de propagande »  d’un pays présidé par un homme au sujet duquel la radio de mon pays s’interroge et interroge, Poutine est-il un dictateur? 
A un organe qualifié de chaîne publique d’information, on peut faire confiance. Tout autant peut-on accorder tout crédit à nos universités, bien sûr.
Outre Madame Vaissié qui s’en réclame et qui a publié cet ouvrage qui se prétend être une « enquête fouillée », l’Université de Genève a honoré Svetlana Alexievitch.
Le titre de Docteur honoris causa duquel elle a été gratifiée a pourtant interpellé.
D’aucuns, en effet, se sont interrogés sur les liens que sa bénéficiaire aurait eus avec l’institution académique genevoise pour être ainsi titularisée.
Qu’à cela ne tienne, c’est le courage de Svetlana Alexievitch qui a été salué. 
Lorsque j’ai été appelée à la barre pour m’exprimer, le 15 mars dernier, j’ai évoqué le passé soviétique de Madame Alexievitch.
On aime tant à rappeler celui de kagébiste du président russe, dans la foulée, autant relever l’admiration que vouait la Nobel de littérature à Félix Dzerzhinski!
Mais qui a lu cet article de 1977 qu’a commis Svetlana Alexievitch pour signifier toute l’admiration qu’elle portait au fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB devenu FSB?
Lors du procès qui s’est tenu ces 14 et 15 mars derniers au Tribunal de Grande Instance de Paris, il a été dit de la France, qu’elle était « la plus grande démocratie du monde ».
On lui souhaite de tout coeur de le rester.

Culture, Histoire, Politique

Un Parlement, des textes et autres considérations

capture d’écran europa.europarl.eu
En commentaire déposé sous le précédent sujet de ce blog, un intervenant que je remercie -Daniel pour ne pas le nommer- nous a indiqué un lien qui renvoie à la « Résolution du Parlement européen du 12 mars 2019 ». 
Je vous invite et vous recommande de prendre connaissance de ce texte. Chacune et chacun en pensera bien sûr ce qu’il veut, le fait est là.
S’agissant du cinéaste Oleg Sentsov, cité dans cette Résolution du Parlement européen du 12 mars dernier, je publiais sur ce blog un propos que je destinais à l’attention de la Conférence des Présidents du Parlement européen.
J’y rappelais les critères d’attribution du prestigieux Prix Sakharov qui a été décerné à ce cinéaste.
Et je poursuivais en soulignant que c’était sa propre « liberté d’esprit » que ladite Conférence des Présidents du Parlement européen récompensait, à savoir celle d’avoir consacré une rumeur plutôt qu’une autre.
Enfin, je concluais en ces termes, Puisse la mémoire d’Andreï Sakharov ne pas avoir à en souffrir, on le lui souhaite.
Faire allégeance, à une rumeur honore qui?

Politique

Complicité des uns, complicités des autres

capture d’écran franceinfo
 
A propos des actes de violence commis hier à Paris, le Premier Ministre français estime que ceux qui les « excusent » ou qui les « encouragent » s’en rendent « complices ». 
Il est toujours intéressant de constater comment les agressions commises par les uns ne seraient pas semblables à celles commises par les autres.
Et de fait, comment la complicité des uns ne serait pas celles des autres.
Avant-hier, je me suis entendue signifier par la défense des prévenues dans le cadre du procès qui m’a opposée à Cécile Vaissié et à son éditrice, que je « fréquentais »  des « mercenaires ».
Oui, tout simplement parce qu’on a constaté que, sur Facebook, je « taguais » le nom d’un volontaire  dans le Donbass.
Je tague, donc je fréquente.
Il va de soi que celui qui ne s’est jamais caché financer le bataillon Azov, n’est pas un « mercenaire ». Mieux ou pire, à choix, il n’a pas été précisé par la partie adverse que lui, je ne le « fréquentais » pas. 
Et pourtant, il a été, l’est-il encore, on ne peut pas le savoir, il a en tous les cas été résident genevois au bénéfice d’un forfait fiscal.
La « femme au foyer » que Madame Vaissié me déclare être dans son « enquête fouillée » qui est « installée au bord du Lac Léman » comme elle l’a dit à la barre, n’aurait pourtant pas eu des centaines de kilomètres à parcourir pour le « fréquenter ».
Non seulement je ne me suis jamais rendue dans le Donbass mais je suis marraine d’une association caritative en faveur des enfants de cette région du sud-est de l’Ukraine.
Alors oui, pour la complicité d’actes de violence mais pas selon des sélections obligées.