Quand vous avez la possibilité de lire de tels articles, s’en priver serait regrettable. Caroline Galactéros signe, ici, une analyse qui se conclut ainsi:
Les politiciens qui, après le désastre libyen, ont de nouveau entraîné la France dans un soutien à la déstabilisation du pays et un appui à l’engeance islamiste qui s’est jetée sur lui après une révolte populaire initiale, portent une lourde responsabilité dans le martyre vécu par le peuple syrien depuis bientôt huit ans. Il faut sortir enfin de ce cynisme (dont le réalisme est l’exact opposé certes paradoxal) pour travailler sur le réel, avec l’humain au cœur. Cela nous honorerait et nous sauverait.
C’est un point de vue particulièrement pointu que nous propose cette bien connue Docteur en science politique et Colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées.
Quelle attention retiendra-t-il et de qui quand on sait, par ailleurs, quels grands spécialistes seraient toujours sollicités par le Président français pour donner leur avis sur telle ou telle situation?
A lire, en effet, ce qui a été rapporté par Mediapart, Emmanuel Macron consulte.
Et pas n’importe qui!
macron
Voici un entretien que je vous invite à découvrir.
Juan Branco, dont Wikipedia vous présente le parcours au cas où vous l’ignoreriez, est interviewé par Claude Mermet dans le cadre de l’émission de Là-bas si j’y suis.
L’homme est clair et parle d’un milieu qu’il connaît. Il vaut la peine de prendre le temps de visionner ces quelque 40 minutes.
Il n’y a là aucune théorie de complot.
On y parle d’oligarchie, de clans politiques en voie de disparition, de la crise de 2008 et de ses conséquences sur tant de citoyennes et de citoyens.
Et puis, le regard qui est proposé pour considérer le mouvement des gilets jaunes est particulièrement intéressant et sensible.
A voir en accès libre jusqu’au 5 janvier.
Les réactions fusent, sur les réseaux sociaux, alors que l’on a appris que Nicolas Sarkozy avait été prié par Emmanuel Macron de le représenter à l’investiture de la nouvelle présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili.
Quoi que l’on pense de l’ancien Président français ou de l’actuel, laissons au premier la réussite que furent les accords qu’il avait mis en place avec son homologue russe de l’époque, Dmitri Medvedev.
C’était en 2008, rappelez-vous, la Géorgie était entrée en guerre contre la Russie.
Alors que, souvent et à tort, certains commentateurs ont comparé ce qui se passe en Ukraine à ce qui s’était passé en Géorgie, là, au contraire et précisément grâce aux accords instaurés par l’entremise des deux Présidents français et russe, le calme a pu être rétabli.
Pour le reste, saluons plutôt le fait qu’Emmanuel Macron délègue à l’un de ses prédécesseurs une tâche pour le seul fait qu’il ait une bonne connaissance de la situation.
Que d’aucuns y voient je ne sais trop quelle intention là-derrière les regarde.
Il n’en demeure pas moins que, pour m’être trouvée en Géorgie en 2008 et en 2009, je sais combien le fait que les tensions aient pu être atténuées a été salué.
On le constate, l’intervention du Président français, hier, n’a convaincu que (très?) peu de monde. Pourtant, la tâche qu’il avait à remplir n’était pas des moindres.
Certes, il est habile, Emmanuel Macron. Mais devenu si impopulaire que ce qu’il a proposé n’est pas passé comme il l’aurait sans doute souhaité.
Plutôt que de dire, ici, ce qu’il faudrait et ne faudrait pas, grand nombre de personnes, expertes ou pas, s’y ingéniant déjà, observer cette France se démener et tenter d’y voir un peu clair serait déjà pas mal.
Cependant voilà, on en est à se demander ce qui va arriver samedi 15 décembre prochain.
Parce que les gilets jaunes et celles et ceux qui s’y greffent pour toutes sortes de raisons qui les concernent, ne sont pas près d’en rester là où ils en sont arrivés ou pas.
Ils veulent beaucoup. Et le pouvoir en place, lui, ne veut pas renoncer à s’exercer.
Situation d’affrontement garantie, d’aucuns en sont encore à dire que la France devrait, ne devrait pas, etc.etc.
La France est aux prises avec un mouvement duquel tout laisse à penser qu’il a déjà atteint son point de quasi non retour.
Vous l’aurez sans doute appris par vos médias de (p)référence, le Président français accuse une certaine fatigue. Au point qu’il a demandé l’avancée du Conseil de Défense et du Conseil des Ministres à ce mardi tandis qu’il se tient d’habitude le mercredi.
Voilà encore de quoi faire jaser les un(e)s et les autres.
L’exercice du pouvoir est lourd. Emmanuel Macron s’y applique comme on le sait, de manière très controversée. Il n’en demeure pas moins qu’il a été élu à la fonction suprême, qu’on l’ait voulu ou non.
Mais au-delà de ce fait, établi jusqu’à nouvel ordre, ce que révèle la communication de l’Elysée relative à l’état de fatigue du Président pourrait, dans le meilleur des cas, nous apparaître comme le simple rappel de la condition humaine.
Universelle, elle n’épargne personne.
En ceci, Emmanuel Macron nous montre que le surhomme est réservé aux légendes et autres fables. Qu’il ait été affublé du nom du Maître de l’Olympe, relèverait, selon cet article de l’Express d’un malentendu,
Puisse cette fatigue qui s’est emparée d’Emmanuel Macron favoriser une véritable réflexion sur la nature humaine plutôt que d’alimenter des débats infinis sur l’homme et le Président qu’il est.
Mais c’est sans doute rêver que d’émettre pareil souhait. Pourtant, quelle bouffée d’oxygène pourrait offrir de s’interroger sur cette fatigue en lien avec l’exercice du pouvoir que le peuple français partage aussi.
A sa manière qui risque de paralyser le pays, le 17 novembre prochain.
La France et ses débats, la France et ses polémiques, on aime ou on n’aime pas, sans exclure, bien sûr, les demi-mesures, à savoir qu’on apprécie le fait que des échanges de points de vue aient lieu mais qu’on regrette, parfois, les dérives gratuites ou trop faciles.
En voici un exemple assez instructif.
Peut-être avez-vous eu l’occasion de lire la lettre ouverte que Michel Onfray a adressée à Emmanuel Macron. Il en est question dans l’article ci-dessus indiqué en référence et qui revient sur l’invitation faite par BFMTV au philosophe pour en parler.
Entre l’égo du philosophe et celuii du Président, la France trouve-t-elle son compte? Si oui, soit.
Si non, la question reste ouverte de savoir en quoi ce genre de polémique apporte quoi que ce soit d’utile à un pays qui ne manque en tous les cas pas de cerveaux qui, pour bon nombre, restent en marge d’une médiatisation spectacle.
Pour le reste, voir des alliances entre une gauche libertaire que représenterait Michel Onfray et une droite qualifiée d’extrême que seraient ses soutiens est un raccourci aisé qui offre sans doute l’avantage de rejeter les deux factions politiques ensemble.
Que le Président français crée sans cesse la polémique ne relève pas d’hier. Un homme qui se dit transgressif comme il s’est lui-même défini ne peut qu’engendrer autant de situations qui vont se répéter tout au long de ce qui lui reste encore à accomplir de son quinquennat.
Une nouvelle affaire met en cause un très proche du Président français, Alexis Kohler pour ne pas le nommer.
Déjà visé par une première plainte dont il avait été question ici, en voici encore une qui interroge quand on sait que les agissements de ce fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron relevaient de longue date déjà de ce qui s’apparenterait à un conflit d’intérêts.
Mais ni l’ancien Maire alors Les Républicains du Havre, cité dans cet article publié par le HuffPost et désormais Premier Ministre En Marche, ni le non moins désormais Président de la République n’ont semblé y voir quoi que ce soit à redire.
Il va de soi que le Secrétaire Général de l’Elysée se défend de tout conflit d’intérêt et la justice tranchera. Il n’en demeure pas moins toujours aussi surprenant que ces deux affaires soient révélées par un média qui a plutôt affiché son soutien à Emmanuel Macron.
Certes, on dira que les journalistes font leur travail et c’est tant mieux.
Le fait est que chacune de ces affaires, l’une dite Benalla, l’autre pas encore appelée Kohler, éclatent alors que, lors de la première, on apprenait que des secours communs franco-russes avaient été acheminés en Syrie et qu’au moment de la seconde, on lit que les deux présidents français et russe se sont entretenus au téléphone.
Pour aborder, entre autres la situation en Syrie, a annoncé le Kremlin.
On ne va pas refaire le film. Emmanuel Macron a officiellement accédé à la présidence de la République française, le 14 mai 2017.
Quant aux circonstances qui ont entouré son élection, elles ne sont pas tombées dans l’oubli général.
Qu’une personnalité politique dépende de ses soutiens, surtout financiers n’est une inconnue que pour qui le veut bien. Dans ce cas, que ceux qui ont contribué à porter au pouvoir Emmanuel Macron se rappellent à lui est dans l’ordre des choses.
Aussi, a-t-on découvert comment le journal Le Monde a soudain révélé une affaire qui embarrasse l’Elysée sinon vise, de fait, son principal locataire.
D’emblée, la surprise de constater comment a mué cet état de grâce qui lui a longtemps profité a été relevée ici.
Ce qu’il adviendra de cette saga de l’été, telle est l’énigme que peu sont, à l’heure actuelle, en mesure de résoudre. Cette analyse et ce point de vue en font d’ailleurs mention.
Et selon ce sondage publié sur le site d’Europe1, la cote de confiance accordée au Président et à son Premier Ministre ne semblent pas entamée. Au contraire, elle serait même en légère hausse.
D’accord, l’affaire dite Benalla en est bel et bien une. Mais la manière dont elle est traitée ressemble peu à tant d’autres qui n’ont pas grandi les précédentes présidences.
Cela a déjà été formulé ici.
La question reste donc posée de savoir qui en veut à Emmanuel Macron et pourquoi. Car c’est lui qui est visé et beaucoup l’ont compris.
Quand on pense que l’un de ses prédécesseurs a pu sans problèmes entretenir la mère de sa fille aux frais de l’Etat des années durant sans que jamais rien ne filtre et que ce même prédécesseur en est allé jusqu’à mettre de nombreuses personnalités sur écoute sinon attenter aux jours de qui le menaçait trop, on est loin de l’affaire Benalla!
Alors?
La République aurait-elle changé? Les temps seraient-ils devenus, soudain, à la transparence?
Inutile d’être un(e) inconditionnel(le) d’Emmanuel Macron pour constater que cette France qui se déchaîne contre son Président après qu’un de ses puissants soutiens médiatiques a révélé «l’affaire» a de quoi laisser songeur.
Depuis que le journal Le Monde a révélé ce qui désormais s’appelle l’affaire Benalla, beaucoup s’agitent, brandissent tel ou tel carton plutôt rouge que jaune pour sanctionner le gouvernement.
Le Président d’encore toutes les Françaises et de tous les Français trouvera sans doute la parade. Fort de sa pensée complexe, entouré de ses conseillers, nous dira-t-il qu’il assume?
Ce verbe, ne l’oublions pas, est un classique de son répertoire.
Emmanuel Macron est intelligent et n’est pas prêt de se laisser inquiéter par la foule de mécontent(e)s qui le verraient déjà hors de l’Elysée.
Au mieux ou au pire. à choix, son entourage sera remodelé et encore… Pendant ce temps-là, le feu ravage les environs d’Athènes.
Pensée à tant d’êtres désemparés, pris par les flammes qui ont détruit leur univers et emporté avec elles plus de soixante vies.