Hier 22 février, dans le cadre de son journal télévisé de 19:30, la RTS a rappelé les cinq ans, jour pour jour, du coup d’Etat qui a causé le départ du Président ukrainien Victor Ianoukovitch.
Il est certain que les termes de « coup d’Etat » n’ont pas été prononcés par les journalistes de la chaîne publique suisse. Ils n’en sont pas moins ceux de nombreuses personnalités de tous bords qui ont contesté la position imposée par l’Occident.
Car pour cette partie du monde, bien sûr, le Président déchu Victor Ianoukovitch l’a été selon les règles les plus démocratiques qui soient.
Tant est si bien que désormais, on parle du désenchantement qui habite nombre de celles et de ceux qui l’avaient conçu comme bouffée d’oxygène et d’espoir.
Dans ce même téléjournal du 19:30 de la RTS, il a aussi été fait mention de rues qui étaient rebaptisées car les Ukrainiens voulaient se démarquer du passé partagé avec leur « grand voisin », russe, faut-le préciser.
Mais de quelles rues voulait parlait le journaliste, cela, les téléspectatrices et les téléspectateurs de la RTS n’auront pas pu l’apprendre.
Je les invite, dès lors et qui le souhaite, à lire ce sujet que j’avais précisément consacré à ce changement de nom de rues avec, en référence, le regard édifiant que porte un historien polonais.
Les signes néo-nazis, que tous les Ukrainiens ne partagent pas, je tiens à le souligner, s’affichent néanmoins sans honte, à Kiev. Preuve en a été donnée ici à de multiples reprises et tout récemment encore.
Ne pas s’habituer à ce qu’informer, pour une chaîne publique, revienne à passer comme chat sur braises sur ce qui gênerait sa bonne parole, c’est exercer son sens critique et citoyen.
Medias
Par centaines et centaines, tant sur Facebook que sur LinkedIn, vous avez cliqué sur « J’aime » en réaction au précédent sujet de ce blog.
Autant dire que la problématique qui y est soulevée vous a parlé. Parce que, lequel de nos médias a traité de ces mouvements néo-nazis qui s’affichent sans complexe en Ukraine?
Lesquels de nos députés et autres représentants politiques européens ont osé le dénoncer? Il en est, oui, qui ont su faire la part des choses. Mais pour aussitôt être catalogués « pro-Russes ».
Or pointer ceux qui, soi-disant allaient envahir l’Ukraine, les Russes donc, dominait et domine encore le champ médicatico-politique.
Et maintenant, pour qui souhaite ne pas céder à la confusion sémantique à laquelle donnent lieu certaines actualités, voici une vidéo qui devrait leur permettre de rester vigilant.
Merci à Daniel, habitué de ce blog, de nous en avoir indiqué la référence, précisément sous le précédent sujet de blog auquel je vous remercie toutes et tous d’avoir porté pareille attention.
La France s’émeut de l’antisémitisme et soutient un pays où s’activent les néo-nazis
Un homme, identifié comme ayant évolué dans la mouvance salafiste en 2014 et filmé à visage découvert en train de proférer des propos de haine antisémite à l’égard d’Alain Finkielkraut, émeut à juste titre la France et la mobilise.
Or pendant ce temps-là, à Kiev où se sont précipités nombre d’élu(e)s de l’Hexagone et l’incontournable BHL, à Kiev donc, une immense croix gammée est apparue sur l’escalier d’un centre commercial.
A quoi riment marches et mobilisations contre l’antisémitisme quand on soutient un pays qui n’a jamais caché ses liens au fascisme?
Quel média autorisé par le gouvernement a alerté sur l’activisme néo-nazi ukrainien?
Et comment le philosophe aux chemises immaculées, fervent défenseur du Maïdan, peut-il ignorer cette réalité?
Les images dont l’une illustre ce sujet, sont du journal Times of Israël.
Avant qu’il ne les publie, elles figuraient sur d’autres sites pro-russes comme on dit.
Quel crédit y aurait-il été apporté? Aurait-on parlé de complotisme? De propagande du Kremlin?
Merci au Time of Israël d’avoir affiché cette réalité qui a, entre autre, été évoquée ici.
capture d’écran franceinfo
Il faut de tout pour faire un monde dit l’adage. Qu’il le faille est une manière morale de voir. Que tout fasse un monde, une réalité.
Et cependant, on s’obstine, à bon ou à mauvais escient, à lutter pour que l’emporte l’égalité, tant on constate que dominent les différences entre les êtres.
Non seulement au plan ontologique mais sur autant d’autres qui mobilisent pour les effacer. Avec force arguments à l’appui qui suscitent passions et controverses.
Le propos, ici, consiste à interroger cette manière de catégoriser, en l’occurrence les complotistes tant elle paraît davantage répondre à un besoin de confort et de hâte qu’à toute réflexion un peu nuancée.
Ce sondage, en effet, nous explique chiffres à l’appui, qui répand les théories du complot et qui y adhère.
Or lorsque vous entendez ce célèbre avocat parisien parler de complot ourdi contre son client, Carlos Goshn pour ne pas le nommer, vous vous dites quoi?
Que ce brillant magistrat s’égare? Que son client n’a que ce qu’il mérite?
Admettre que la traitrise et l’injustice d’un traitement vise aussi bien un très pauvre qu’un très riche serait-il donc inconcevable?
Je vous invite à écouter les déclarations de Maître Jean-Yves Le Borgne quand, à la minute 28 de l’émission C l’hebdo, il parle de complot et de trahison.
Bien, alors au cas où vous l’ignoreriez, les Républicains français en marche ne seront pas suivis pour leur campagne aux européennes, par les média de propagande que sont RT France et Sputnik.
Car il s’agit d’un fait établi de source sûr, selon la formule, ces média ne sont pas fiables.
En d’autres termes, parce que les plus grands titres de la presse française sont, pour ce qui les concerne, aux mains de financiers, ils seraient de facto étrangers à toute désinformation quelconque.
Autant dire qu’il n’y a rien à voir, vous l’avez compris, avec un quelconque Kremlin et tout ce qu’il implique!
Lisez cet article, paru en novembre 2016 dans La Tribune de Genève, journal qui n’a, pour l’heure, pas encore été qualifié d’organe de propagande ou de complot!
Vous y trouverez de quoi méditer sur qui exerce quelle influence et comment.
Ce petit extrait vous donnera un aperçu de l’indépendance des médias français au regard du russe exclu par LREM:
En France, des titres aussi prestigieux que Le Monde, Libération, Le Parisien ou Les Echos sont désormais contrôlés par des financiers ou des industriels. L’un après l’autre, les éditeurs ont jeté l’éponge.
photo @H.R.-F
En son temps, j’avais estimé nécessaire, une mise au point quant à ce qui motivait les sujets publiés sur ce blog, entre autre en relation avec la Russie.
Depuis lors, d’autres rappels dans ce sens ont été partagés ici. Pourquoi y revenir? Parce qu’il est essentiel de résister aux parasites de l’information.
Pareille activité de veille ne se limite pas aux seuls médias appelés mainstream. Partout où se répandent des contenus dits d’informations, elle a de quoi s’exercer.
Et observer les dérives susceptibles de gagner tout parti pris quel qu’il soit, c’est refuser de se laisser entraîner dans ce qui n’est plus de l’« information ».
On est là dans un champ d’action qui relève du seul esprit critique. Le disqualifier est la stratégie le plus souvent appliquée par qui se sent mis en cause.
Ce constat n’a pas attendu le XXIe siècle pour être dressé. Les exemples foisonnent, dans l’Histoire, qui mettent en évidence la mauvaise foi.
Abdiquer face à la constance de sa récurrence, c’est lui faire la part belle. A chacun ses choix, de lutte ou de résignation.
Les réseaux sociaux étaient en débat sur Infrarouge, ce mercredi 6 février tandis que l’émission de la RTS célébrait son quinzième anniversaire le même jour que Facebook.
Coïncidence opportune pour discuter de l’impact et des changements qu’ont apportés l’apparition, non pas des seules émissions telles qu’Infrarouge -quoique- mais des réseaux sociaux sinon du plus célèbre d’entre eux.
Ce qui a été énoncé autour de la table qui a réuni journalistes, personnalités politiques, médiatiques et un universitaire a été plutôt consensuel.
Car tout le monde est tombé d’accord pour estimer que l’on trouvait autant de qualités que de défauts -ou l’inverse- à ces nouveaux modes d’échanges, CQFD.
Autrement dit, pas de dérapage et moment plutôt paisible. Ce qui n’empêche…
Car se fier aux apparences ne masque pas l’effet d’algorithmes sur les réseaux sociaux ou quelque préférence accordée à tel ou tel invité(e) d’une émission dite de débat.
Vous l’avez sans doute lu je ne sais combien de fois, ce blog serait «pro-russe », mieux, «pro-Kremlin », voire « pro-Poutine », la Russie étant le plus souvent associée à son Président.
Parce que la première, pour quelques vaillants esprits occidentaux, se résume au second, c’est aussi simple que cela.
Une fois établies ces réductions, en user devient d’un confort indéniable lorsqu’on n’a rien d’autre à formuler que les sempiternelles rengaines destinées à faire comprendre aux citoyens de pays dits démocratiques que la Russie n’est pas loin de ressembler à une dictature.
Or voici qu’à ressasser autant de certitudes, on découvre soudain que ce peuple de près de 145 millions d’habitants, jouit d’un système éducatif considéré parmi les meilleurs au monde, que les jeunes qui en bénéficient en donnent la preuve par leurs performances.
Et parmi elles, celles qui relèvent de toutes sortes de génies informatiques ou autres.
Quoi qu’il en soit et à force de se draper de certitudes le plus souvent accompagnées de mépris et de partis pris à peine voilés, nombre d’experts qui hantent colonnes et plateaux de nos médias pour parler de la Russie en négligent bien des réalités.
Quant à prétendre de ce pays qu’il serait l’ennemi de l’Occident comme s’y emploie l’auteur des propos cités ci-dessus, non, la Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Occident et inverser la donne, n’est qu’une expression supplémentaire de russophobie
Pour le reste, à de nombreuses reprises, j’ai tenu à attirer l’attention sur le fait que les Russes, il ne fallait pas trop les chercher parce qu’on les trouve. Et l’Histoire ne manque pas d’exemples qui le démontrent.
La littérature aussi et je l’ai cité à plusieurs reprises, ce poème d’Alexandre Blok. Le voici encore, sait-on jamais que ses vers trouvent un écho…
image @wikipedia
Peut-être avez-vous vu cette émission de la Radio Télévision suisse (RTS) qui a invité Bernard-Henri Lévy sur son plateau?
D’abord seul, ce qui est inhabituel dans cette émission de débat, il a ensuite été rejoint par trois autres invités et la correspondante de la RTS à Bruxelles.
Le débat a été nourri.
Le vibrant plaidoyer de Pierre-Yves Maillard en faveur d’une Europe plus sociale a dû être nuancé sinon refroidi par les précisions d’Isabelle Ory, journaliste à Bruxelles.
Pour le reste, les échanges entre Slobodan Despot et le philosophe à la chemise blanche auront donné droit à quelques escarmouches sinon plus encore, en fin d’émission.
Un internaute a, pour sa part, relevé la part belle que le service public suisse a faite à Bernard-Henri Lévy, connu pour ses plagiats et ses impostures intellectuelles.
Saluons toutefois le fait que l’émission ait été diffusée en direct…
Il a souvent été énoncé de ce blog qu’il était « politique ». Or, il semble plutôt que le fait d’évoquer et de proposer des sujets d’actualité relève d’un simple sens civique.
Par ailleurs, que d’aucuns considèrent ce qui s’énonce ici de la Russie comme relai d’une propagande, les regarde.
Ils sont néanmoins loin du compte.
Qu’à cela ne tienne, ce qui me tient à coeur reste, avant tout, de rejeter les a priori qui excluent tout autre éclairage que celui qui doit prévaloir quoi qu’il en soit sur ce vaste pays.
C’est cela qui, souvent, m’a fait réagir.
Car ce n’est tout simplement dans l’intérêt d’aucun de nos peuples de cultiver pareille hostilité envers un pays frère.
Oui, la Russie est un pays frère.
Et la guerre qui se poursuit en Ukraine a été et reste fratricide. Qu’on écoute cette jeune femme se mobiliser pour la paix!
Elle qui a subi la guerre de plein fouet en dépit des accords de Minsk II, devrait ne pas laisser insensible autant de défenseurs des droits humains!