Vous le savez sans doute, l’Union européenne négocie ferme avec le Royaume-Uni d’une part et avec la Confédération helvétique de l’autre.
Les objets discutés sont, il va de soi, différents mais la tension entre les partenaires, elle, est la même.
Parce que l’UE, par l’entremise de Jean-Claude Juncker, se montre intransigeante.
Alors, comme par magie, certains commentateurs, suisses entre autres, semblent soudain découvrir le mode de gouvernance européen.
Tandis que nombre d’entre eux ont paru regretter le fait de ne pas l’avoir intégré, ces mêmes persistent à cibler d’autres gouvernements, russe au hasard, et à les considérer comme des dictatures.
On croit rêver mais non.
L’amour seul n’est pas aveugle, comme dit le proverbe. Pris par une idéologie et le discours médiatique qui doit convenir, le sens critique est mis à mal.
Pour le reste, on peut toujours évoquer le comportement du Président de la Commission européenne, tout cela ne reste qu’anecdotique tant que ce Monsieur est en place.
Medias
Tant est dit et continue de s’énoncer sur le mouvement des gilets jaunes qu’il est inutile d’en rajouter ici.
Par contre, observer comment les positions des analystes, experts ou pas, tentent de suivre sinon de coller aux agissements des manifestants est intéressant.
A côté des grands mots s’ils en sont, parmi lesquels le poujadisme figurait en bonne place, les postures, voire les prédictions n’ont pas manqué.
On a également vu, ici, comment autant d’écrivains et d’intellectuels qui avaient exposé le malaise ont été pris en compte. C’est que tout cela, sans doute, n’a dû être considéré que comme de la littérature.
Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir.
A vrai dire, tel est le sort qui attend en général celles et ceux qui tentent de faire entendre un autre son de cloche que celui qui doit carillonner tous azimuts.
Parce qu’un pouvoir en place tient à se maintenir.
Et qu’à cette fin, tous les moyens sont bons. Le mensonge, l’abus en sont. Jusqu’à ce qu’ils soient découverts. Ce qui n’aura pas empêché leur puissance d’action.
On l’a vu pour l’Irak, cet article le rappelle fort bien d’ailleurs. Pour quelle leçon à en tirer?
Aucune.
capture d’écran RTS
En voici une, de réalité connue.
Celle de la pollution causée par les cargos et leur transport de fret. Je vous invite à découvrir ce document pour comprendre ce qu’il en est.
Destiné à l’enseignement, il accompagne la diffusion en milieu scolaire d’un film dont la version originale est en anglais. De 83’, nous apprend-on, elle a été ramenée à 60’ en français.
Mais comme, nous dit-on encore, le film serait dit « d’investigation », il prendrait parti et ne serait, de fait, pas « neutre ». Soit et c’est aussi bien de l’augmenter de références diverses.
Ce qui n’empêche pas de constater le coût global d’autant de pratiques alors que l’on se polarise sur certaines au détriment de celles qui ravagent espèces et milieux divers.
Pour le reste, je vous laisse méditer ce passage…
En raison de la fonte des calottes polaires au nord de la Sibérie et du Canada, il sera possible, ces prochaines années, de raccourcir d’un tiers la durée du temps de transport.
Conclusion:
Le transport maritime de conteneurs tirera directement profit des changements climatiques qu’il entraîne.
Essayez une seconde de vous mettre à la place des proches de victimes d’attentats terroristes.
Essayez une seconde d’imaginer que vous vous rendiez quelque part et que votre destin bascule au point, soit de perdre la vie d’un coup, soit d’être condamné au handicap à jamais.
En tant que survivant à la perte brutale d’un être cher, en tant que blessé, n’auriez-vous donc pas envie de savoir comment ou pourquoi vous aurez eu à subir pareil sort?
Or lorsque, sur le plateau d’une chaîne de télévision française bien connue, un homme, criminologue de son état, s’exprime de manière plutôt claire et logique sur ce qui a frappé Strasbourg en son coeur, on reste perplexe.
Pas à propos de ce qu’il dit, non. Bien plutôt sur ce que ses dires soulèvent d’interrogations.
Mais peut-être nous conseillera-t-on d’oublier? D’estimer que tout a été fait au mieux et que, ma foi, on ne peut garantir de sécurité absolue?
Quoi qu’il en soit, je vous propose de visionner cette séquence de Cnews et d’y réfléchir.
A force de relayer leur amour de la Russie, les rédactions de grands médias français nous réservent quelques petites merveilles.
Rendre compte de soupçons émis à l’encontre du Kremlin quant au rôle qu’il jouerait dans le cadre du mouvement des gilets jaunes et, en même temps, informer du fait qu’une Pussy Riot était allée à leur rencontre?
Les responsables d’autant de médias réalisent-ils qu’à s’obstiner ainsi à persuader leur public de l’omniprésence de Vladimir Poutine, ils en arrivent à l’associer à celles qui n’ont de cesse de dénoncer son pouvoir?
Certes, le démenti officiel du Kremlin a, lui aussi, été publié.
Mais bon, comme le danger a été déterminé russe et que la contradiction ne les avait pas même alertés, que nos chevaliers blancs poursuivent sur cette lancée!
Après tout, que risquent-ils, le ridicule n’a jamais tué personne…
Les fichés S, oui.
On le constate, l’intervention du Président français, hier, n’a convaincu que (très?) peu de monde. Pourtant, la tâche qu’il avait à remplir n’était pas des moindres.
Certes, il est habile, Emmanuel Macron. Mais devenu si impopulaire que ce qu’il a proposé n’est pas passé comme il l’aurait sans doute souhaité.
Plutôt que de dire, ici, ce qu’il faudrait et ne faudrait pas, grand nombre de personnes, expertes ou pas, s’y ingéniant déjà, observer cette France se démener et tenter d’y voir un peu clair serait déjà pas mal.
Cependant voilà, on en est à se demander ce qui va arriver samedi 15 décembre prochain.
Parce que les gilets jaunes et celles et ceux qui s’y greffent pour toutes sortes de raisons qui les concernent, ne sont pas près d’en rester là où ils en sont arrivés ou pas.
Ils veulent beaucoup. Et le pouvoir en place, lui, ne veut pas renoncer à s’exercer.
Situation d’affrontement garantie, d’aucuns en sont encore à dire que la France devrait, ne devrait pas, etc.etc.
La France est aux prises avec un mouvement duquel tout laisse à penser qu’il a déjà atteint son point de quasi non retour.
Voici un article qui confirme à quel point les dénommées forces de l’ordre sont elles-mêmes lasses sinon bien plus encore, de vivre ce qui leur est imposé.
Déclarer exercer un pouvoir vertical et se détourner à ce point de ce que connaissent chaque jour autant de représentants dudit pouvoir, comment appeler cela?
Déni de réalité? Dénoncée de longue date, entre autre ici par les policiers, la leur est piétinée.
Tous les corps dits intermédiaires sont mis à mal, en France, en l’occurrence. Et nombreux sont ceux qui ont alerté de situations intenables.
Pour quel résultat?
Se suicider serait-elle une fin de vie digne d’un pays qui se réclame de la charte des droits de l’homme, rebaptisés, « droits humains » ?
C’est vrai que changer d’appellation change tout, cela se connaît!
Cette scène, quel média nous la diffusera? Visionnez-la, elle vous parlera autant que de grands discours.
Ce qu’on ne semble pas réaliser du tout c’est que lorsque pareille révolte se déclenche, elle se laisse peu à peu emporter par elle-même.
On nous parle de « radicalisation ». Mais c’est de détermination à aller jusqu’au bout dont il s’agit. « Parce qu’on n’a plus rien à perdre » entend-on très souvent.
Ce genre de propos ne relève d’aucun « radicalisme ».
Ce genre de propos s’énonce quand on est à bout. Et ces gens qui ont revêtu leur gilet jaune le sont pour le plus grand nombre d’entre eux.
Et ce n’est pas pareille démonstration d’empathie envers un handicapé qui va contribuer à les apaiser.
Le nombre d’experts auto-proclamés qui commentent le mouvement des gilets jaunes et nous expliquent ce dont la France aurait besoin augmente au fur et à mesure des événements.
Depuis le début des manifestations qui mettent le pays à l’épreuve de réalités jamais autant médiatisées, les regards sont passés du mépris à la pseudo tentative de comprendre et à la proposition d’analyses.
Mais que valent-elles face à pareille volonté populaire d’en découdre avec le pouvoir en place? Que celui-ci ait hérité des précédents et qu’on tente de nous raconter le pourquoi du comment n’y change à peu près rien.
Quant aux avis venus de Suisse nous expliquant ce que la France devait avoir comme modèle politique, cela rappelle un peu comment est évoqué, aussi, ce que devrait être, au hasard, la Russie.
Tandis que la première, tout comme la seconde ont une longue tradition royaliste et impériale que jamais la Confédération Helvétique n’a connue, précisément parce qu’elle s’est érigée en dehors de tels modèles, doit sans cesse demeurer à l’esprit.
La France, en l’état, n’a pas encore dit son dernier mot. Qu’on ne l’invente pas! Personne ne sait lequel il sera.
Ce qui se passe dans l’Hexagone est grave. Dès le début, cela se savait. Et rien n’est encore joué, je ne cesserai de le répéter ici.
En Russie, le mouvement des gilets jaunes, on l’a vu dans un précédent sujet de ce blog, est suspecté servir les intérêts des Etats-Unis.
En France, voici qu’on lui trouve une relation avec la Russie.
Ce sont des personnalités en vue qui répandent ces éclairages, aussi bien dans les médias russes que dans les médias français.
Que la France soit déstabilisée par ce mouvement est une réalité. Que les Etats-Unis et/ou la Russie y aient intérêt, une hypothèse.
Le mystère, le flou ou l’inconnu obligent souvent à inventer quelque explication. Cela dit, que le monde ait intérêt à voir la France en révolte ou affaiblie se discute.
Cependant, rien n’est encore joué.