capture d’écran de: http://www.decodedc.com/donald-trump-anti-angela-merkel/
On a et on va encore sans doute beaucoup commenter la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.
Et voici que la chancelière allemande y va de ses voeux sinon de ses recommandations au nouvel élu.
Relayés par Le Monde, les propos tenus par Angela Merkel ont de quoi interpeller:
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/11/10/la-mise-en-garde-d-angela-merkel-a-donald-trump_5028703_829254.html
Il va de soi que le résultat du scrutin américain en a surpris plus d’une et d’un.
Avant d’être la défaite d’Hillary Clinton, c’est autant sinon surtout celle d’une classe médiatico-politique bien sûre d’elle-même.
Sans être fan de Donald Trump, on ne peut faire l’impasse de ce qu’autant de journalistes ou autres élites de tous bords ont offert en spectacle.
Sans admirer d’une quelconque manière Donald Trump, on ne peut brader ce qu’il incarne aux yeux de ses électeurs.
Alors, oui, la démocratie le vaut sans doute bien.
merkel
Il ne serait pas étonnant que ce qui est présenté comme information au conditionnel ne vise qu’à créer une nouvelle rumeur.
Ce d’autant qu’elle est relayée par le grand quotidien suisse, Le Temps, peu connu pour sa russophilie…
L’article fait référence au journal grec To Vima, selon lequel Alexis Tsipras aurait demandé à la Russie un prêt de 10 milliards de dollars pour imprimer de nouvelles drachmes.
Néanmoins, le fait que Vladimir Poutine n’ait proposé qu’une avance de 5 milliards de dollars au Premier Ministre grec fait écrire le journaliste du Temps que:
Dans ces conditions, malgré l’appui du peuple grec, Alexis Tsipras n’aurait plus eu d’autre choix que d’accepter le plan d’austérité des créanciers.
Et l’auteur de l’article de se référer, cette fois à Zerohedge pour annoncer que ce serait «l’information la plus sous-estimée de l’année qui suggère que la perpétuation du rêve d’unité de la zone euro, cher à Angela Merkel, n’aurait été possible qu’avec l’aide de Vladimir Poutine».
Le journalisme doit-il vraiment se transformer en relai de rumeurs?
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5127e0b8-3095-11e5-903f-511fc5349148/Alexis_Tsipras_aurait_sollicité_Vladimir_Poutine_pour_aider_la_Grèce_à_imprimer_des_drachmes
En ce 10 mai, jour de la visite officielle de la Chancelière allemande à Moscou, voici que des militaires de ses compatriotes se mobilisent.
Une lettre ouverte, intitulée Soldaten für den Frieden a été publiée ce 6 mai 2015 sur le site du quotidien allemand Junge Welt.*
Ils sont près d’une centaine de généraux et d’officiers supérieurs de l’ex-RDA à l’avoir signée pour dénoncer le remaniement du monde auquel s’activent les Etats-Unis.
Et ces militaires allemands savent de quoi ils parlent pour prôner la paix et non la guerre.
Qui les écoutera?
Et pourtant, ils sont loin d’être seuls à se mobiliser contre l’hystérie anti-russe.
Cependant, sitôt que l’on ose se démarquer du battage médiatique qui n’a de cesse de stigmatiser la Russie mais surtout son président, voici qu’on est perçu comme naïf.
Accuser pour se défendre est une stratégie bien connue.
Et les représentants des pays dits démocratiques savent en user et en abuser.
Combien de temps encore, les peuples concernés par les dommages d’une telle attitude la subiront-ils?
https://www.jungewelt.de/2015/05-06/023.php
Morale et politique constituent deux univers aux convergences aléatoires. Leur aurait-on demandé qu’elles soient conformes que cela se serait su depuis longtemps.
Pourtant, combien de valeurs ne sont-elles énoncées le temps de campagnes électorales et brandies comme autant de références!
La politique toutefois n’a cure de s’encombrer de principes quand d’autres priorités s’imposent.
Un livre vient d’être publié en Allemagne,qui illustre comment morale et politique ne font pas vraiment bon ménage.
Dans l’article qui suit et qui décrit comment l’auteur de cet ouvrage a procédé, on constate que si une promesse n’a pas été tenue de sa part, celui-ci s’en justifiera peut-être en invoquant un principe de transparence quelconque.
Qui a trahit qui, la question demeure.
Pour le reste, à chacune et à chacun de considérer ce qui pourrait ou non nuire à l’actuelle chancelière allemande, Angela Merkel.
A lire ici:
http://reseauinternational.net/les-memoires-de-lancien-chancelier-allemand-helmut-kohl-pourraient-enterrer-la-carriere-de-merkel/
Les medias occidentaux distillent leurs informations quotidiennes sur la situation en Ukraine. *
On compte les morts, on brandit les droits humains et on accuse.
Inutile de dire qui, bien entendu.
L’Union Européenne, on le sait, n’est là que pour le bien des peuples.
La Suisse qui a voté le 9 février le sait et l’apprend chaque jour aussi.
Soit.
Mais en Ukraine, que fait l’Union Européenne?
Elle cherche la paix? Elle vole au secours d’un pays qui n’attend qu’elle pour (re)vivre?
http://french.ruvr.ru/2014_02_19/Ukraine-Berlin-chef-des-operations-sanglantes-0394/
* Voir mon précédent sujet réactualisé par de nombreux articles postés en commentaires:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2013/12/17/temp-b16032c7502d3770332869d44002b62a-251052.html
Berlin-Paris
Version qui m’a été transmise d’une autre histoire de l’Histoire. (Auteur inconnu.)
—– La scène se passe dans les jardins du Château Bellevue, à Berlin. Angela von Mercklemburg et Nicolas de Neuilly se sont discrètement éclipsés de la réception offerte par le roi de Prusse. On entend, au loin, les accents du quatuor de Joseph Haydn.
Nicolas: Madame, l’heure est grave : alors que Berlin danse
Athènes est en émoi et Lisbonne est en transe.
Voyez la verte Erin, voyez l’Estrémadoure
Entendez les Romains : ils appellent au secours!
Ils scrutent l’horizon et implorent les dieux.
Tous les coffres sont vides et les peuples anxieux
Attendent de vous, madame, le geste généreux!
De leur accablement ils m’ont fait l’interprète:
Leur destin est scellé, à moins qu’on ne leur prête
Cet argent des Allemands sur lesquels vous régnez.
Cette cause est bien rude mais laissez-moi plaider…
Angela: Taisez-vous Nicolas! Je crois qu’il y a méprise
Folle étais-je de croire à une douce surprise
En vous suivant ici seule et sans équipage
Je m’attendais, c’est sûr, à bien d’autres hommages !
Mais je dois déchanter et comme c’est humiliant
De n’être courtisée que pour son seul argent!
Nicolas: Madame, les temps sont durs et votre cœur est grand
Vos attraits sont troublants mais il n’est point décent
D’entrer en badinage quand notre maison brûle!
Le monde nous regarde, craignons le ridicule!
Notre Europe est malade et vous seule pouvez
La soigner, la guérir et, qui sait ? La sauver!
Nous sommes aujourd’hui tout au bord de l’abîme
Vous n’y êtes pour rien mais soyez magnanime!
Les Grecs ont trop triché ? Alors la belle affaire!
Qu’on les châtie un peu mais votre main de fer
Est cruelle aux Hellènes et nous frappe d’effroi!
Angela: J’entends partout gronder, en Saxe, Bade ou Bavière
L’ouvrier mécontent, le patron en colère.
Ma richesse est la leur, ils ont bien travaillé.
L’or du Rhin, c’est leur sueur et leur habileté.
Et vous me demandez, avec fougue et passion
De jeter cette fortune au pied du Parthénon?
Ce serait trop facile et ma réponse est non!
Nicolas: On ne se grandit pas en affamant la Grèce
En oubliant Platon, Sophocle et Périclès!
Nos anciens nous regardent, et nous font le grief
D’être des épiciers et non pas de vrais chefs!
Helmut Kohl est furieux et Giscard désespère.
Un seul geste suffit et demain à Bruxelles
Desserrez, je vous prie, le nœud de l’escarcelle!
Angela: Brisons là, je vous prie, la nuit est encore belle
Votre éloquence est grande et mon âme chancelle…
Mais si je disais oui à toutes vos demandes
Je comblerais la femme, et trahirais l’Allemande !
(Ils s’éloignent, chacun de leur côté)