La guerre de l’information est ouverte. Ou disons, non, elle se poursuit sur territoire français avec des spécialistes de la Russie.
Ouf, on risquait de les oublier!
Voici qu’une tribune parue dans Le Monde, signée d’autant d’experts et grands connaisseurs de ce pays dont on sait combien il est source de tous les maux et plus encore, appelle a interdire d’antenne la chaîne RT France.
Pas de chance pour ces fins stratèges et surtout défenseurs patentés de la liberté d’expression, la Fédération Internationale des Journalistes a fait savoir qu’elle soutenait les journalistes de la chaîne incriminée.
Cette obsession de la main du Kremlin qui serait omniprésente pour agir, déstabiliser, endoctriner, égarer et on en passe, ressemble de plus en plus à une mauvaise farce.
Un professeur de civilisation russe réagit, lui aussi.
Autant de prises de position qui ne vont sans doute pas intimider ces fervents pourfendeurs d’une Russie si malmenée par son Président…
Occident
Et vogue la galère, le sexisme a le vent médiatique en poupe.
Les femmes, victimes d’hommes qui les dominent, victimes d’hommes qui les harcèlent, victimes d’hommes, tout simplement.
Et la Cour médiatique de convoquer tout ce qu’elle trouve de témoins, de procureurs ou autres avocat(e)s ou juges pour instruire. A charge, bien sûr, contre la gent masculine.
Certes, les brutes existent et hantent toutes les couches de la population, tous les milieux socio-économiques et culturels, quels qu’ils soient.
Alors, clouer les hommes au pilori au nom de l’égalitarisme?
Que cesse ce mythe! La femme n’est pas l’égale de l’homme. Mais ne lui est pas non plus inférieure. La femme est différente, il semble que cela apparaisse, parfois pour qui regarde bien…
Gommer la spécificité des sexes est une vision sinon un projet de société.
Non, la femme n’est pas identique à l’homme. Et pour le reste, à savoir, les violences qu’elle aurait à subir, il y a des tribunaux.
Que la justice s’y applique ou non est un autre sujet. Tout comme le court-circuitage médiatique qui crée l’embrouille.
En l’occurrence, le problème de la violence que l’homme exercerait sur la femme est noyé par des affaires qui n’en sont pas.
Se confier à tel(le) ou tel journaliste, en effet, crée le buzz, rien d’autre mais dessert et les vraies victimes d’abus sexuels et la qualité des relations entre femmes et hommes.
Merci à une amie qui se reconnaîtra, d’avoir porté cette video à la connaissance d’autant de personnes qui ont bien voulu prendre le temps de la visionner.
Pour y découvrir quoi?
Une Russie qui chante, une Russie qui apprécie ou non son Président, nul ne le sait et peu importe.
L’essentiel est-il là?
Pour d’aucuns, peut-être, qui n’ont de cesse de nous rappeler comment ce pays se réduit à son seul Kremlin avec autant de connotations possibles
Non, la Russie, avec ses si nombreuses ethnies, avec ses forces et ses faiblesses comme tout pays qui se respecte, sait le sens et la valeur d’autant de plaisirs tels que chanter chez soi entre amis.
Mais chacune et chacun de vous y lira ce qui lui convient, bien sûr.
Pour ma part, je tiens, ici, à remercier et cette amie et cette Russie qui existe autant que celle dont nos médias nous abreuvent.
C’est politique parce que les femmes demandent justice, elles remettent en cause un rapport de force. C’est cela le politique, c’est quand un groupe d’opprimés dit : « Ça suffit » (…) la peur, en plus de la honte, a changé de camp. Ainsi s’exprime la philosophe et historienne Geneviève Fraisse dans le cadre d’une interview qu’elle accorde en relation avec l’affaire Weinstein.
Et de poursuivre, affirmative, Tout le monde est concerné.
Non, Madame, tout le monde n’est pas concerné ou du moins ne se sent pas concerné comme vous l’entendez. Et c’est tant mieux. Car tous les hommes ne sont de loin pas des prédateurs. Pas davantage les femmes ne sont-elles de blanches colombes.
La déferlante de balances sur les réseaux sociaux charrie un nombre invraisemblable de cas auxquels sont mêlés de manière indistincte, maux et mots abusifs.
Mais voici qu’en conclusion de l’interview,la philosophe et historienne précise, le formel ne fait pas le réel, les lois ne changent pas le quotidien. Elles l’aident, mais ne le changent pas. Aujourd’hui c’est la question du corps des femmes qui est au cœur des débats, qui est politique. Et c’est tout l’imaginaire collectif autour du corps des femmes qu’il faut changer. Pour cela, il va falloir être inventif.
Devrait-on bousculer autant d’images du corps de la femme qui ravissent et enchantent? L’homme sait aussi rêver et admirer sans agresser, sans violer.
A eux, ce tango…
Selon le grand quotidien russe Izvestia de ce 29 novembre dernier, la Russie s’apprêterait à réduire le nombre et les pouvoirs d’observateurs occidentaux dans le cadre des élections présidentielles de 2018.
Les Etats-Unis n’autorisent ni les observateurs russes ni les autres observateurs à assister aux élections présidentielles et législatives. Avec toute notre ouverture et notre volonté de coopération internationale, ne nous laissons pas emporter à inviter ceux qui sont déjà du matin au soir, sans interruption pour le déjeuner, à pénétrer dans nos affaires intérieures, a déclaré le sénateur Andreï Klimov.
Sur son blog, la juriste Karine Bechet-Golovko explique comment a évolué ce mécanisme d’observation des processus électoraux dont la première apparition date de 1857.
Autant dire que dans pareil contexte où la Russie est sans cesse montrée du doigt, sa réaction se conçoit.
Il y a longtemps qu’ici, j’ai tenté de faire comprendre qu’à force de provoquer ce pays, l’Occident aurait la réponse.
Mais il est vrai que, pour autant d’esprits avisés, toute personne qui ose se démarquer du discours qui tend le plus souvent à disqualifier la Russie, ce qu’elle observe ne peut résonner que comme seul écho du Kremlin.
Qu’à cela ne tienne, la Russie vivra et nos penseurs émérites auront, quoi qu’il en soit, matière à dire et à redire…
Ce 27 novembre, à Genève, s’est tenue une conférence au Club Suisse de la Presse (CSP) qui suscite une vive controverse.
Il a été reproché à son Directeur, en effet, d’avoir fait fi du courrier que lui a adressé la section suisse de Reporter Sans frontières, (RSF) membres du CSP pour le prier d’annuler ladite conférence.
Guy Mettan, qui dirige le CSP, se retrouve ainsi une fois de plus sous les feux de la critique pour ses liens avec la Russie.
On se rappelle comment le fait d’avoir été décoré de l’Ordre de l’Amitié avait été apprécié tant il va de soi que la Russie est un pays à peu près infréquentable, du moins celle appelée de Poutine. Parce qu’on nous précise bien, le plus souvent, que la Russie, on l’aime mais pas telle qu’elle est présidée.
Toujours est-il que l’on reste un peu perplexe face à pareille levée de boucliers contre un homme qui donne la parole à des personnalités au point de vue aussi discutable que tant d’autres qui sont débattus en démocraties, régimes politiques de pays dits garants de la liberté d’expression.
Qui oblige à être d’accord avec ce que dit Vanessa Beeley, pour ne citer que celle qui semble tant déranger RSF? Seul le débat contradictoire permet une approche aussi fine et nuancée que possible d’une situation!
De fait, c’est bien plutôt ce qui se passe sous nos latitudes où de tels a priori et partis pris abusifs veulent s’imposer, qui devrait inquiéter.
Quant à la Russie de Poutine, elle n’a besoin d’aucun soutien ni d’aucun porte-voix chez nous. Et encore moins de leçons à recevoir de la part d’autant de défenseurs de libertés qui s’empressent de mettre au pilori toute personne qui pense de manière autre que la leur.
La Russie vue autrement que par ses sempiternels mêmes pourfendeurs, merci Telerama!
Oui, la France russophile existe et c’est à signaler.
Voici une interview à lire! Elle a été accordée à Telerama par le célèbre écrivain russe Zahar Prilepine.
En lice pour le Prix Médicis étranger avec son roman Dans l’Archipel des Solovki,il ne manque pas de faire remarquer l’inadéquation de la perception de la Russie dont il est parfaitement conscient qu’elle revient en boucle chez autant de grands esprits et connaisseurs de son pays.
Il s’explique aussi sur sa présence dans le Donbass que j’avais signalée dans un précédent sujet de ce blog tandis que les commentaires émis par autant de personnalités de référence de nos médias allaient bon train pour dire tout le bien qu’ils pensaient de cet engagement de l’écrivain.
Il évoque aussi la popularité de celui que tant de ces mêmes spécialistes ne cessent de nous présenter comme le grand rival de Vladimir Poutine alors que, comme cela a souvent été rappelé ici aussi, le pourcentage de voix qu’il rassemble n’a vraiment pas de quoi faire trembler les murs du Kremlin.
Il parle de Staline, de Lénine, il parle de la Russie telle qu’il la vit.
Elles nous manquaient, celles au secours desquelles ont volé nombre de nos compatriotes qui savent combien la Russie de Poutine tyrannise et malmène les siens. Pas un jour ou presque ne passe sans que cela ne nous soit rappelé dès lors que nous ne soyons tentés de l’oublier.
Donc, dans ce pays tenu par une main de fer, le sort de quelques jeunes filles qui ont eu le malheur de se produire dans une église en toute bonne foi sans doute, à en croire certains, en auront été pour leurs frais.
Ce groupe dit punk -dont il avait été rappelé, ici, le parcours et la qualité des prestations- a rencontré un tel écho médiatique que leur emprisonnement a, bien sûr, été relayé en boucle et plus encore pour dénoncer le système Poutine ou, disons, ce qu’il y aurait dans sa tête vu que certains s’y sont rendus.
Bref, sans dénier la lourdeur de la peine infligée à ces femmes ni se poser en soutien inconditionnel de qui l’a prononcée, il n’est pas interdit de proposer une position médiane et moins clivante.
Il n’est pas non plus interdit de mentionner que tout ce qui pourra être fait, énoncé, dénoncé et plus encore contre cette Russie de Poutine le sera.
On a eu droit à la séquence émotion ici, avec une couverture biaisée de la prestation des Pussy Riot dans l’Eglise du Christ Sauveur de Moscou, on attend la suivante. Angot, dont il est écrit, ici, qui elle serait « vraiment » face à Alekhina?
Après le premier discours qu’a tenu Emmanuel Macron à l’ONU, d’aucuns ont osé y voir du Villepin.
On se demande où et en quoi un tel constat a pu être établi. Non seulement le cadre n’était pas le même qu’en février 2003 mais surtout, Emmanuel Macron, s’il est ami et estimé de l’Ancien Premier Ministre de Jacques Chirac, est loin de lui avoir emboîté le pas, ce 19 septembre 2017.
Cependant, nombre d’observateurs ne s’y trompent pas.
Car l’homme des discours aussi passionnés qu’ambigus n’a pas réussi à convaincre de sa différence d’avec son homologue états-uniens.
Emmanuel Macron n’a donc pas fait du Villepin. Emmanuel Macron a fait du Macron sinon du mauvais Trump.
Pour le reste et, entre autre sur la Syrie, en voici un qui ne mâche pas ses mots pour dire tout le bien qu’il pense du Président français.
La crise des Rohingyas, esprit critique et mondialisation obligent.
capture d’écran Le Figaro.fr
Pour tenter de s’y retrouver un peu dans ce qui se passe en Birmanie, voici deux points de vue. Le premier, publié en anglais sur le site de Sputniknews, a été traduit ici en français.
Il en resort une analyse que l’on peut, certes partager ou pas mais qui ne manque pas d’intérêt.
L’autre regard porté sur la situation émane du journaliste français Renaud Girard qui évoque, pour sa part, une guerre de civilisation et relève, entre autre, le fait qu’il y a quarante ans, on parlait moins de l’islam que de nos jours. Son intervention est citée dans cet article paru sur le site du Figaro.
Quoi qu’il en soit et mondialisation oblige, on ne peut désormais plus considérer une situation soi-disant locale comme telle. Et cela ne date pas de la crise qui secoue en ce moment la Birmanie, cela remonte à autant d’autres pays précédemment secoués par de telles problématiques.
Dans l’article cité en référence au début de ce sujet, il est question de l’ex-Yougoslavie, on ne peut, en effet, s’empêcher d’y penser en l’occurrence.
Maintenant, voir la main du diable partout, on le sait, est vite associé à du complotisme. On peut, sans y verser, considérer tout simplement certains éléments et autres rapports de force et d’intérêts en jeu et comprendre que nombre de conflits peuvent être récupérés et instrumentalisés.
Quant aux informations livrées, elles sont le plus souvent à prendre avec recul tant elles sont susceptibles d’accompagner ou de justifier tel ou tel parti pris ou à prendre…