capture d’écran: Huffingtonpost
Je vous le dis avec gravité, ne vous laissez pas abuser, ainsi s’exprime François Fillon face à ses compatriotes.
A ceux qui le suivent et à ceux qui le combattent, ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, précise-t-il. C’est l’élection présidentielle.
François Fillon se défend, c’est son droit.
Abattre un candidat au profit d’un autre dont tout veut faire croire qu’il sera l’homme – la femme?- de la situation est un vaudeville dont le théâtre qui le donnerait à jouer serait aussi couru que déserté selon les goûts et les couleurs.
A vrai dire, rien de nouveau à ce spectacle de la nature humaine.
Pendant ce temps-là, le monde continue de tourner avec ses guerres ouvertes de longue date et couvertes avec une objectivité telle qu’on ne peut qu’accorder crédit à autant de médias qui en rendent compte, qui en douterait?
Car on le sait, tout doit concourir à apporter au monde les seules vraies valeurs dignes de ce nom, celles de la démocratie dont nous sommes bénéficiaires, nous autres Occidentaux tandis qu’autant de peuples demeurent encore opprimés par les régimes qui les gouvernent.
François Fillon n’est pas le candidat du système. Pas davantage, Marie Le Pen, visée, elle aussi par une enquête. Restent les autres, les dénommés petits ou celui qui semble dores et déjà élu des médias.
Chercher l’erreur, serait-ce (encore) croire au Père Noël?
Occident
La Tribune de Genève publie en Lettre du jour de son édition de ces 25-26 février, le point de vue d’un député dit d’Ensemble à Gauche.
Ce qu’on découvre dans cette missive blesse l’image que j’ai encore de mon canton et de mon pays, au-delà du fait qu’elle est une pure insulte à un peuple et à son Président.
Je veux parler de la Fédération de Russie et de Vladimir Poutine qui, dans cette Lettre du jour, n’a pas même droit à un prénom.
Qui plus est, l’auteur de ladite Lettre du jour, définit qui sont les amoureux de la Russie et ce que représente la remise de l’Ordre de l’Amitié à Guy Mettan, son collègue député au Parlement genevois:
Un jour de deuil pour celle de la commune paysanne, de la révolution de 1917 et de l’insoumission permanente. Une génuflexion honteuse devant le servage, la bureaucratie, les uniformes et les prisons. Aux amoureux de la Russie en lutte pour la justice sociale et la liberté des peuples, je dédie la version russe d’une chanson antifranquiste (L’Estaca), popularisée à Moscou après la répression des manifestations de 2012 contre les fraudes électorales…
Ce à quoi on a droit, ici, est une insulte à la République et au Canton de Genève, à la Confédération Helvétique et à la Fédération de Russie.
La dimension politique susceptible d’apparaître, ici ou là, sur ce blog, dans les sujets traités ou dans les commentaires qui les suivent, n’a jamais été une priorité, quoi qu’en pensent certains esprits futés sinon avisés.
Force est de constater, toutefois, que la question russe est devenue si sensible qu’il semble ne plus être possible d’en parler sans, de fait, être considéré comme propagandiste au service d’un pouvoir qui cumule tout ce qui est contraire aux valeurs revendiquées par nos démocraties occidentales.
Preuve en a été rappelée, ici, de l’accueil réservé par une certaine presse au discours prononcé par Andreï Makine lors de sa réception à l’Académie française.
Si donc, désormais, la Russie ne peut plus être envisagée que comme pays tenu par celui qu’on n’hésite parfois même plus à présenter comme un dictateur -avec ou sans point d’interrogation comme il en fut discuté il y a trois ans déjà – alors l’information, dans nos démocratie, n’en est tout simplement plus.
Mais peut-être qu’une raison existe à pareille orientation qui ne s’avoue, bien sûr, jamais et qui ne paraît plus échapper à nombre de personnes.
En témoigne cet article qui livre un point de vue non dénué d’intérêt.
Entendre ou lire en boucle que la Russie a envahi l’Ukraine, occupé la Crimée pour, ensuite, l’annexer semble ne pas déplaire à nombre de rédactions de médias en tous genres.
Pas plus tard encore que ce 15 février, un journaliste sportif se mêlait d’une affaire qui n’avait strictement rien à voir avec le sujet qui rassemblait les invités d’un plateau de télévision.
Le débat tournait autour de l’opportunité ou non d’organiser les JO 2026 en Suisse et voici ce chef de la rubrique des sports évoquer la Crimée occupée après avoir bien précisé que les JO de Sotchi avaient été un désastre.
Mais heureusement que, parmi mes compatriotes, il s’en trouve encore à ne pas porter ce même regard buté sinon volontairement orienté sur une situation autrement plus complexe.
Il va de soi que l’appréhender avec d’autres paramètres que purement idéologiques, nécessite un recul que le temps ou l’intérêt médiatique semblent refuser.
Parler de liberté d’expression, en l’occurrence, sera peut-être revendiqué mais quand elle se fait l’alliée de pure désinformation, on est en droit de s’interroger sur les intérêts qu’elle poursuit.
Alors, pour qui souhaite en savoir un peu plus sur ce qu’il en est de la Crimée, voici un article fouillé et référencé
A toutes celles et ceux qui considèrent ce qui se publie sur ce blog comme pro-russe, mieux, propagande au service du Kremlin avec, comme cela est parfois mentionné, avantages à la clé, quelques rappels semblent à nouveau s’imposer.
Si écrire pour partager un autre regard sur une actualité que d’aucuns s’ingénient à présenter selon le prisme qui leur convient, revient à être à la solde du Kremlin, c’est dire comment sont formatés les cerveaux d’autant d’analystes s’ils en sont.
En ce moment, à quelques heures de vol de nos capitales, une guerre qui n’a jamais cessé, détruit des vies. Rendre sensible à ce désastre, c’est être pro-russe?
Réduire l’approche autre de ce qui se passe, en ce moment, tout près de chez nous, à de la propagande, c’est afficher une bien étrange conception de l’humanisme dont on brandit à toute occasion les droits à défendre.
Ce qui se passe dans le Donbass est autrement plus complexe que ce que nous en rapportent nombre de nos journalistes.
Merci, encore une fois, à Karine Bechet-Golovko de rendre compte d’une situation qui ne souffre aucune indifférence et encore moins d’approximation:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/zakhar-prilepine-le-nouveau-visage-du.html
Certaines et certains semblent très inquiets du sort réservé à l’opposant russe Alexeï Navalny qui vient d’écoper d’une peine de 5 ans de prison avec sursis.
Après qu’autant de parangons de vertu se soient mobilisés en justiciers de François Fillon, que ne se soucient-ils pas, de même, des activités de ce blogueur dont le combat contre la corruption est le fer de lance?
Certes, il n’est pas Français, pas davantage, n’est-il impliqué d’une quelconque manière dans la campagne présidentielle de l’Hexagone, contrairement à celui contre lequel il veut se présenter en 2018 et dont nos journalistes sont si prompts à pointer l’implication comme cela a été évoqué ci-après:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/02/09/macron-le-kremlin-l-epouvantail-russe-retrouve-ses-couleurs.html
Pourtant, ces mêmes valeureux apôtres de vérités, devraient savoir comment celui qu’ils font passer pour le principal opposant de l’actuel Président russe, lutte contre la corruption tandis qu’il a été lui-même condamné pour ce qu’il combat.
A cet égard, voici qui éclairera les esprits qui veulent bien se soumettre à un autre éclairage que celui qui aveugle tant de porte-voix préoccupés du destin de cet opposant au poids politique si menaçant.
Avec les 4 % de crédit que la population lui apporte, il est vrai qu’il a de quoi trembler comme l’explique ci-après Karine Bechet-Golovko:
http://russiepolitics.blogspot.ch/2017/02/le-syndrome-navalny.html
Il n’aura fallu que quelques sujets traitant, ici, de la Russie pour que que se déploie à nouveau la panoplie de remarques visant à condamner un point de vue qui diverge d’autant de certitudes acquises et visiblement indéboulonnables.
Tandis qu’une réflexion est proposée qui nuance celle imposée par autant de médias qui prétendent informer, voici qu’elle est aussitôt mise en cause, suspectée d’influence douteuse et d’intérêts conséquents.
Faut-il que toute personne qui s’exprime sur la Russie de manière autre que celle qui la considère aux mains d’un dictateur soit, de facto, engagée à la solde du Kremlin?
En serait-on au point de ne plus saisir le sens d’une approche qui ne demande qu’à ce que l’on cesse de réduire un peuple, une culture et une Histoire à quelques clichés caricaturaux?
En serait-on déjà au point de ne plus comprendre l’intérêt qu’il y a à défendre des valeurs simples d’échanges entre les pays?
Si tel devait être le cas, les idéaux portés par nos démocraties sont vraiment à bout de souffle.
Qui veut la guerre?
Mikhaïl Gorbatchev, que cet Occident tient en telle estime pour avoir été l’artisan de la perestroïka, s’est déjà à maintes reprises exprimé sur le sujet.
Nombre de nos compatriotes ne semblent, par contre, pas avoir bien saisi que depuis des années, le dernier Président de l’ex-URSS rejoint l’actuel Président de la Fédération de Russie sur de nombreux points.
Ils avaient été évoqués, ici et là.
Mais maintenant que tant d’efforts ont été fournis par la Russie pour solliciter le dialogue avec l’Occident et favoriser la diplomatie plutôt que de se faire face avec des armes, il semble bien que la leçon ait été entendue.
Interviewé sur l’ordre donné par Vladimir Poutine à son armée de l’air de se préparer à la guerre, Roland Lombardi remet, à très bon escient, quelques points sur les « i ».
Et puis, à la sempiternelle et obsessionnelle manière de comparer la Russie de Poutine à l’Allemagne des années 1930, sa réponse est sans équivoque.
Merci à lui tandis que dans le cadre de l’émission C dans l’air citée dans le précédent sujet de ce blog, les années 1930 ont une fois encore été évoquées, mêlées, qui plus est, aux années de guerre froide.
capture d’écran de: https://www.valeursactuelles.com/politique/en-direct-fanny-ardant-denonce-la-russophobie-et-la-pensee-unique-59921
Si Fanny Ardant avait, en son temps, pris parti pour le groupe punk Pussy Riot, la voici qui résiste aux journalistes qui l’interviewent sur ARTE, la chaîne dont BHL est le grand protecteur*.
Tandis qu’on cherche à la faire entrer dans un jeu qu’elle rejette alors qu’il est question, au hasard, de la Russie, on ne peut manquer de rappeler comment Henri Guaino, lui aussi, avait été pris dans ce même prisme réducteur:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/12/16/de-la-poutinomania-a-la-chasse-aux-sorcieres.html
C’est tout de même extraordinaire d’observer cette obsession à vouloir nous faire comprendre ce qu’est la Russie, de Poutine ou de quiconque!
Heureusement qu’on est dans des pays démocratiques où la liberté d’expression est si respectée qu’on ne cesse de vouloir l’orienter sans pression aucune, bien sûr.
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2017/01/04/quand-arte-met-au-point.html
Capture d’écran: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/trump-et-la-russie-le-kompromat-vieille-pratique-des-services-secrets-russes_1867960.html
Après les hackers russes, place aux services secrets de la Loubianka! Le feuilleton se poursuit tant il semble vital à certains d’y consacrer le temps qu’il faut.
Preuve en est cette séquence médiatique qui nous sert, en quelques minutes, à peu près tous les poncifs habituels:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/question-russe-et-guerre-du-renseignement-lanalyse-de-jean-philippe-schaller?id=8301376
La rhétorique est assez habile, insiste sur les doutes qualifiés de sérieux mais ne se prive d’aucun rappel visant le président russe ni même les Russes eux-mêmes, selon le présentateur vedette du téléjournal suisse.
En effet, le voici qui lance un on sent une sorte de jubilation des Russes d’être partout, y compris dans ce monde-là.
A se demander où se situerait cette jubilation de près de 146 millions de Russes sinon dans les échanges auxquels se livrent deux journalistes sur le plateau d’une chaîne de télévision publique.
Sur France2, au 20 heures, David Pujadas a épargné ses téléspectateurs, qu’il en soit remercié!