Un énième article de nos médias occidentaux, nous met en garde contre ce qui semble représenter une menace, je veux parler des sites russes Sputnik et RT.
On y lit ce qu’on va bientôt finir par connaître par coeur à force d’être repris en boucle depuis des années par la quasi totalité de nos sites dits d’information.
Eh oui, il est toujours important de rappeler que chez nous, on informe, ce qui, bien sûr, est loin d’être le cas en Russie.
On va finir par éprouver de la compassion pour ces journalistes qui se donnent tant de peine à nous expliquer ce qui se passe en réalité et combien nous risquons de nous faire avoir par cette (dés)information russe.
Ont-ils seulement conscience, ces valeureux combattants de la vérité -si elle existe, ce qui est un autre problème- ont-ils donc seulement conscience de n’être que des porte-paroles de pouvoirs qui ne lésinent sur aucune valeur qu’ils semblent tant chérir?
Sont-ils donc au courant que leur manière de nous rendre compte de guerres, comme ils s’y sont employés avec celle qui se poursuit en Ukraine, par exemple, a été dévoyée pour masquer l’importance des exactions commises par un pouvoir si démocrate qu’il n’a pas hésité à tirer sur son peuple, le torturer et l’emprisonner quand il le fallait?
Les mouvements néo-nazis sont une réalité, en Ukraine! Lequel de ces émérites reporters s’en serait offusqué? Qui a pris position pour dénoncer le massacre qui a eu lieu dans la Maison des Syndicats d’Odessa le 2 mai 2014?
A-t-on vu un appel à manifester, des pancartes, des bougies, des fleurs ou tout autre façon de réagir à de tels actes?
Quand les chefs de rédaction de nos médias admettront qu’ils ne sont que les porte-parole de pouvoir qui ne luttent que pour leurs intérêts, alors, on comprendra qu’ils s’en prennent à leurs rivaux.
Occident
La Russie n’est pas l’ennemie que trop d’intérêts en jeu nous présentent
Alors que tant de fois nous sommes exhortés au respect d’autres cultures, l’impression que toutes ne retiennent pas la même attention a souvent motivé nombre de sujets publiés sur ce blog.
Pour qui le suit, il est sans doute devenu évident que celle que j’ai tant de fois souhaité voir prise en considération, je veux parler de la culture russe, y tient une place non négligeable.
Nul n’est obligé d’en partager le goût mais au moins la prise en compte dans l’intérêt général de l’entente entre les peuples.
Sans quoi et à cautionner d’une quelconque manière autant d’attitudes et de propos hostiles envers un pays qu’on résume à quelques images caricaturales, abusives ou mensongères, on court le risque d’encourager une entreprise de destruction susceptible, à terme, de devenir massive.
Jamais, il n’a été question, ici, de porter la Russie aux nues mais de refuser l’absence de nuance et le jugement hâtif qui la réduisent à quantité négligeable.
Car tandis qu’il est souvent rappelé sinon prêché urbi et orbi qu’échanges et dialogues sont à privilégier, on cherche trop souvent où le seraient ceux menés avec la Russie.
Mais si la volonté d’en découdre avec elle est ce que cet Occident suffisant et arrogant privilégie, dans ce cas, le monde a du souci à se faire.
Loin de moi de présager du pire, comment donc?
Mais réagir à ce jeu d’intérêts qui trouve appui sur une division à entretenir entre des peuples qui n’aspirent qu’à voir leur destin se poursuivre loin d’autant de cynisme, tel est ce qui motive autant de prises de position ici.
capture d’écran: http://www.asatours.com.au/the-red-heart-of-russia/
Qu’un journal suive une ligne russophobe lui appartient et nombreux sont les médias à s’aligner sur une certaine vision de la Russie qui énonce jour après jour ou peu s’en faut, tout le bien qu’elle en pense.
Certains journalistes, il est vrai, tentent encore de distinguer le pays de son président, comme si sa grande popularité n’indiquait strictement rien, pis, une seule manipulation de l’opinion sinon des sondages..
Car à lire ce que publie aujourd’hui Le Temps, grand quotidien suisse autrefois appelé de référence, on comprend tout ce qu’inspire ce pays et ses plus de 146 millions d’habitants, peut-être perçus par nos bien-pensants comme d’innocentes victimes d’un régime souvent comparé à une dictature ou à ce qui s’y apparente.
Va pour autant de citoyens de ce vaste espace qui s’étale sur neuf fuseaux horaires mais voici que pour nous autres, Occidentaux, plane la menace. Preuve en sont les moyens mis par Le Temps pour nous alerter!
Dans son édition de ce 28 décembre, une pleine page de sa rubrique Temps fort donne le ton. Son titre: Désinformation, l’offensive russe est sans ambages.
Ainsi, après l’Ukraine qui aurait été la cible de campagnes de désinformations pilotées par le Kremlin, c’est au tour des Etats européens d’êtres visés.
Telle une arme (…) au coeur de la nouvelle doctrine militaire russe, elle mobilise les experts européens de la sécurité qui tirent la sonnette d’alarme.
Ouf, nous voici sauvés.
On a échappé au péril rouge, on ne va tout de même pas tomber comme des mouches intoxiquées par le Kremlin!
A ses agents et autres trolls de bien se tenir!
capture d’écran de: http://pluzz.francetv.fr/videos/c_dans_lair.html
Que d’heures d’antenne accordées au portrait ou -à ce qu’on en dresse- de Vladimir Poutine, ces derniers jours!
Tous médias confondus, les voici qui multiplient les débats entre experts et autre spécialistes qui tous, nous livrent leur version du président russe.
Il est ceci, il veut cela, il agit ainsi, il pense que, etc etc…
Le sommet, on croit sans cesse l’avoir atteint mais non, voici qu’une nouvelle émission et ses intervenants nous entraînent à un niveau encore plus élevé.
Avec ça, si le public n’est pas enfin au top de ses connaissances en matière de Russie de Poutine sinon de Poutine tout seul, puisque selon Alain Duhamel, il serait un pays*, alors vraiment, il a dû manquer un épisode.
Mais les échanges contradictoires s’ils en sont, ne constituent pas l’unique activité du quotidien médiatique. C’est bien au-delà qu’on est entraîné dans l’extrait ci-après:
https://www.youtube.com/watch?v=s53YJSlhKgo
* http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/12/14/vladimir-poutine-autant-en-emporte-les-journalistes.html
Après le succès engrangé par Laurent Delahousse, suite au documentaire qu’il a présenté, ce 15 décembre au soir sur France2, le voici revenu à un autre regard sur la Russie, ma foi toujours aussi sympathique.
En témoigne l’image qui illustre ce sujet.
Le HuffingtonPost ne s’est certes pas fait connaître, jusque là, pour une quelconque inclination à vouloir informer de manière objective sur la Russie. L’article qui suit et qu’a relayé Laurent Delahousse sur son compte Twitter le confirme:
http://www.huffingtonpost.fr/jeanpierre-filiu/designer-enfin-limperialisme-russe-pour-ce-quil-est-en-syrie/?utm_hp_ref=fr-homepage
Pour son auteur, la conception qu’a du pouvoir Vladimir Poutine se résume ainsi: Vive les régimes et à bas les peuples!
On admirera, au passage, la formulation toute en finesse et en nuances.
Pour un professeur des universités en charge du Moyen-Orient à Sciences Po, on se serait peut-être attendu à plus subtile mais c’est sans doute trop exiger.
capture d’écran de: http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/12/12/scenes-de-liesse-a-alep-l-armee-annonce-la-chute-de-la-ville
Alep libérée, inutile de dire que les points de vue divergent pour commenter ce jour qui marque un tournant historique dans une guerre dont plus aucun terme de la langue n’est apte à rendre compte de ce qu’elle implique de vies détruites et autres saccages.
Ci-dessus, un article du Dauphiné.com, dont le lien est indiqué en référence sous l’image qui illustre le sujet, ci-après, ce qui a été publié par le HuffingtonPost qui met quelques bémols à la reprise d’Alep et aux conséquences déterminantes qu’elle aurait pour les uns et les autres.
Et de citer Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères, en conclusion:
http://www.huffingtonpost.fr/2016/12/12/grace-a-ses-recents-succes-dont-la-reprise-dalep-bachar-al-as/
Enfin, voici, pour sa part, ce qu’écrit Pierre Le Corf, ce Français que d’aucuns connaissent pour le lire sur Facebook ou pour l’avoir découvert dans les divers documentaires qui lui ont été consacrés, entre autre par France3*:
https://www.facebook.com/pierrelecorf
* http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/qui-est-pierre-corf-humanitaire-breton-base-alep-1102839.html
capture d’écran de: http://www.investigaction.net/entretien-avec-petro-simonenko-le-processus-de-fascisation-et-de-de-communisation-de-lukraine-1ere-partie/
Voici que l’on reparle du sud-est de l’Ukraine dans quelques médias mainstream.
Il semble que le point de vue soit soudain plus nuancé.
C’est, à en croire Xavier Moreau, analyste français vivant à Moscou, que le narratif occidental qui a dominé jusqu’à maintenant, serait mis à mal.
Le fait est que la libération du journaliste Ruslan Kotsaba qu’il évoque dans cet interview accordée au Think Tank Katehon est révélatrice:
Menacé d’une peine susceptible d’aller jusqu’à 22 ans de prison, le journaliste ukrainien s’était exprimé sur l’image que son pays donnerait de son arrestation. Il en avait été question ici:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/02/17/la-democratie-des-uns-et-des-autres.html
Sur l’ensemble de la situation, le point de vue de Petro Symonenko indiqué en lien sous l’image qui illustre ce sujet ne manque pas d’intérêt non plus.
L’interview de ce secrétaire général du parti communiste d’Ukraine se déroule en deux parties.
A lire pour comprendre comment l’ensemble des enjeux a été escamoté sinon masqué par nombre de médias occidentaux.
Le rappeler n’est certes qu’un euphémisme.
capture d’écran de: http://www.tdg.ch/monde/moyen-orient/Le-principal-hopital-d-Alep-encore-bombarde/story/14299018
Dans le précédent sujet de ce blog, un extrait de propos tenus par l’islamologue Bassam Tahhan sur Alep a été cité.
En commentaire, a été posté l’ensemble de l’entretien accordé par cet homme de Lettres qui revient, entre autre, sur l’appellation de boucher attribuée au Président syrien.
Il est important de suivre ces quelques vingt minutes que dure l’interview de Bassam Tahhan.
Ne serait-ce que pour saisir la complexité d’enjeux qui obligent à une prise en considération moins partielle et partiale que celle qui est ressassée par les représentants de la communauté internationale:
Dans ce sens, quand nombre de commentateurs dénoncent la propagande qui caractériserait l’information livrée par certains pays, on se demande si la conscience de leurs semi-vérités à eux -sinon de leurs mensonges- les effleure.
Au bénéfice du doute, ils ont droit.
Mais le public auquel ils s’adressent est lui aussi en droit de savoir ce qui se passe et non ce qu’on lui impose de savoir.
capture d’écran Twitter #bassamtahha
Certains le connaissent, il est islamologue, politologue et professeur de Lettres arabes.
Bassam Tahhan est Franco-Syrien.
Alors que la situation à Alep alerte tant de médias, voici ce qu’il en dit:
https://twitter.com/hashtag/bassamtahhan?src=hash
Mais qui ignorerait, encore, que l’information, pis, l’émotion soit sélective?
A leur corps défendant ou pas, les journalistes qui contribuent à répercuter des points de vue orientés vont au-delà de l’information.
Ils jugent et décident qui est victime de qui et comment.
Pendant ce temps-là, la vie s’en va mais comme ils savent à cause de qui et pourquoi, ils continuent de montrer du doigt les mêmes.
Puisse ce sinistre procédé cesser avant qu’il ne soit trop tard, c’est ce qu’il ne reste plus qu’à souhaiter à autant de martyres en Syrie et partout ailleurs où l’innocence est prise en otage.
capture d’écran de l’article indiqué en lien au bas du sujet
Un pan d’Histoire de la Californie et de la Russie est évoqué dans un article du grand quotidien suisse Le Temps.
Suivi de trois questions, pour la deuxième, à peine orientée, la réponse qu’y apporte le Professeur Liebich est bienvenue.
On peut toujours s’interroger sur l’opportunité de tels rappels historiques tandis que le sujet traité concerne deux grandes puissances dont les relations restent tendues.
N’est-il pas sans cesse martelé le désir d’hégémonie russe sur l’Occident sinon le reste du monde menacé d’être envahi sans la vigilances de nos édiles et autres élus ou relais médiatiques?
Se montrer critique n’équivaut pas à rejoindre le rang des complotistes de service.
C’est demeurer conscient de forces à l’oeuvre pour orienter et influencer un public qui cherche ses repères dans la saga mondiale mondialisante.
L’Histoire est un passé construit et rapporté selon toutes sortes de critères et de références. En faire part à tel ou tel moment peut être ou ne pas être anodin.
A chacune et à chacun d’apprécier et de comparer les deux versions ci-dessous de la Californie russe:
https://www.letemps.ch/culture/2016/09/02/un-mariage-pres-silicon-valley-aurait-russe
http://www.america-dreamz.com/info/empire_russe_californie.php