En cette veille de Noël, difficile de ne pas songer à tant de manières de l’aborder. Qu’on le veuille ou non, qu’on reconnaisse sa célébration chrétienne ou non, sa force symbolique est là.
On a beau dire, la pression s’exerce, qu’on organise des agapes en famille ou entre proches, qu’on se coupe au contraire de toute forme de festivité parce qu’on s’en fiche ou qu’on s’en moque.
Noël est une fête collective dont le sens n’a cessé de se transformer tout au long de l’Histoire. De nombreuses études ont été et continuent d’être consacrées à ce sujet.
Ce qui ne change rien au fait que Noël occupe l’espace par les décorations que la fête inspire, par les marchés qui lui sont dédiés, par l’effervescence commerciale qui lui est liée.
Des « Noël » sont organisés un peu partout, on pense aux personnes isolées, âgées, on pense à celles qui sont malades, démunies, bref on se montre solidaire.
Il y a, bien sûr, quelque chose d’émouvant dans pareils élans altruistes. Et les retenir plutôt que de se polariser sur la violence et l’agressivité est tout aussi bien.
L’amour entre les êtres peut toujours rester un voeu pieux, il n’en demeure pas moins émis et vaut autant que haine et détestation.
Joyeux Noël à toutes et à tous!
Occident
Les circonstances ont quelque chose d’aussi intéressant qu’amusant.
Je repensais à « Déblogueur », un intervenant sporadique de ce blog. Je repensais à lui car sur son propre blog, il avait publié un sujet intitulé « L’incroyable naïveté de la « slaviste », l’incroyable laxisme de la Tribune de Genève »
Or voici qu’en cherchant sur internet la référence de ce sujet de blog qu’il m’avait consacré, je tombe sur un énième sujet qu’il voue à mes écrits.
Décidément, que d’attentions portées à ce blog!
Il va de soi que j’ignore tout du personnage qui se cache sous le pseudo de « Déblogueur ». Il semble, de son côté très au fait de qui je suis et tiens à en faire part haut et fort.
Après tout, libre à lui, s’il était le seul à dire toute l’estime qu’il me porte, cela se saurait!
Vous êtes au courant, pour qui suit ce qui se partage ici, qu’un procès en appel contre une universitaire française se tiendra à Paris en mars 2020.
Il a été rendu compte, ici, du procès et de ses divers compte-rendus médiatiques.
Cette femme s’en est pris à mon parcours littéraire qui s’est développé en Russie depuis 15 ans déjà, soit bien avant que je n’ouvre mon blog sur le site de la Tribune de Genève.
C’est, en effet, à Moscou que mes recueils de nouvelles sont traduits en russe et publiés en édition bilingue russe-français et ce, depuis 2004.
Que cela soit reçu de diverses manières appartient à chacune et à chacun.
Le fait est que mon 3e recueil de nouvelles a été primé en 2013 dans le cadre d’un concours littéraire international organisé par la Bibliothèque Majakovskaja de Saint-Pétersbourg.
A chaque jour, donc, son lot de surprises bienveillantes, aujourd’hui, celle réservée par « Déblogueur ».
La suite, à venir car il y en aura une.
Tiens donc. Il semble que ce sujet ait déplu. Car je n’ai rien décidé à cet égard. Qui a opéré à ma place, mystère.
En soi, rien de bien grave quand on sait ce qu’endurent tant de peuples soumis à la force et au feu, à la soif et à la faim, à la maladie, à l’exil et à la mort.
Sans parler de tous ces pays mis à mal par autant de puissances qui n’ont cure que d’elles seules.
Et justement, forts de nos références dites démocratiques, ce sont autant de valeurs d’ordre humaniste que nombre d’entre nous tenons à défendre.
Quel poids ont-elles? La question, lorsque l’engagement l’emporte, ne se pose plus.
Et c’est en son nom que j’aime tant à partager avec vous toutes et vous tous ici. Au nom de ce qu’il nous tient à coeur de défendre.
La Suisse, mon pays
Je suis née dans un pays dit libre…
Je suis née dans un pays dit libre. Ce pays revendique haut et fort sa démocratie.
Un jour, c’était il y a bien longtemps, le 2 février 2014, un journaliste de la chaîne de sa radio publique RTS m’appelle pour me demander si je suis d’accord de participer à une émission qui aura trait à « la personnalité de Vladimir Poutine ».
J’accepte et remercie de la proposition.
La veille de l’émission, je découvre le titre de l’émission sur le site de ladite radio « Vladimir Poutine est-il un dictateur ». J’y réagis le lendemain, en direct. Nombre d’auditeurs, me dit-on, partagent mes prises de position.
Depuis lors, à savoir depuis plus de 5 ans, plus aucune invitation ne m’a été adressée par la RTS.
En 9 ans que je tiens un blog sur le site de la Tribune de Genève, pour la première fois je reçois un courriel qui interroge sa modération et livre une appréciation de son approche.
Je réagis de manière ouverte et publique en partageant quelques remarques qui m’ont été adressées, depuis lors mon blog est « filtré ». En clair, il n’apparaît plus sur la plateforme qui l’a accueilli 9 ans durant.
En cause, les « récents billets » qui y ont été publiés et qu’on me demande de supprimer.
J’attends davantage d’explications alors qu’un tout nouveau commentateur qui s’est présenté comme « ami proche » du responsable des blogs est intervenu récemment sur mon blog et m’a accusée de mensonge.
Dans la foulée et tandis que la rencontre dans le cadre du format dit de Normandie a été agendée ce 9 décembre prochain à Paris, Le Monde en rajoute une petite couche, sait-on jamais qu’on oublie à quel point la Russie veille…
L’article est réservé aux abonnés mais vaut son pesant d’intérêt.
Que des hackers se soient attelés à la tâche pour agir sur les élections présidentielles françaises comme ils l’estimeraient utile, peut-être bien que oui en dépit du fait que l’ensemble de l’article conserve quelques zones floues.
Que cette manière de s’inviter dans les affaires intérieures d’un pays tiers soit le seul fait de la Russie, je pense que plus personne n’est dupe. D’autres « grands oreilles », comme on les appelle, veillent au grain.
Donc, que dire?
Rien de plus ni de moins que ce qui a souvent été relevé ici. La Russie agresse, la Russie menace, la Russie veille, bref, la Russie n’a que cela à faire, surveiller pour, qui sait un jour, envahir.
N’a-t-il pas je ne sais combien de fois été rappelé qu’elle avait « envahi » l’Ukraine » et « annexé » la Crimée?
Choix de termes du lexique, certes mais jamais employés au hasard.
Auriez-vous une fois lu ou entendu parler d’invasion états-uniennes? Auriez-vous une fois eu le sentiment d’être annexé par ce vaste pays outre-Atlantique?
Sans doute que oui, pour qui observe comme va le monde, pas le journal, celui dans lequel nous vivons toutes et tous.
Vous l’avez peut-être appris ou pas, ce 9 décembre prochain se tiendra à Paris une rencontre dans le cadre du format dit de « Normandie ». C’est la première qui aura lieu depuis 2016.
Ce même 9 décembre, le sort de la Russie aux prochains JO devrait aussi être scellé. En effet, l’Agence Mondiale Antidopage se réunira pour en discuter. Il est toutefois précisé que l’exclusion ne visera pas l’Euro 2020.
N’étant d’aucun secret des dieux, je me garderai de me prononcer sur ces faits de dopage avérés ou non.
Quant à l’issue de la réunion au cours de laquelle se discutera la situation actuelle sinon l’avenir de l’Ukraine et de ses régions dites séparatistes, difficile là encore, d’émettre le moindre pronostic.
Cela dit et dans le contexte où la Russie semble en ligne de mire, Le Monde publie ce 4 décembre un article consacrés aux « espions russes spécialisés dans les attentats ciblés ».
On lit, entre autre et à propos de l’affaire Skripal, qu’il s’agit là de « la première utilisation d’une arme chimique en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Une pratique, dangereuse pour le grand public, qui illustre l’extrême agressivité de la Russie et transgresse les règles, pourtant très souples, de l’univers du secret. »
Ce grand pays à l’est de chez nous, on le comprend bien, est redoutable de dangerosité…
Serait-il le seul? Poser la question n’excuse aucune pratique agressive réelle ou non. Poser la question, c’est juste recadrer un peu le sujet de « l’extrême agressivité » .
Art et morale, esthétique et éthique, leur relation est en train d’échauffer les esprits et d’envahir l’espace médiatique.
On tient à faire la part des choses, distinguer l’oeuvre de l’homme ou de la femme, tout un programme qui n’a rien de nouveau et qui s’applique selon les critères du temps.
Et cela ne vaut pas que pour le monde de la culture, cela vaut partout où comportements jugés douteux et reconnaissance publique se disputent la même personne.
A son actif sont mises en avant ses compétences, ses qualités reconnues d’intérêt général, essentielles à la vie sociale et le reste, on tente de le relativiser sinon de le masquer.
Ainsi flotte et a pu flotter tel ou tel « génie » à la surface d’eaux troubles.
Qu’une part d’ombre habite chacune et chacun de nous est une réalité. L’admette rendrait humble et redimensionnerait art et politique.
Et voici un nouvel anniversaire de la chute du mur de Berlin. Rappelez-vous, il y a cinq ans, on célébrait en grandes pompes les 25 ans de cet événement.
J’y avais consacré ce sujet de blog.
A le lire, on peut toujours se demander ce qui a changé. Sur le temps long, 5 ans ne sont pas grand chose. Et même un peu plus de 70 ans de communisme, sont une paille face à l’Histoire.
Sauf que cette paille a compté et pas que peu compté.
Alors oui, pour nombre d’entre nous, le 9 novembre 1989 a été un moment unique, chargé d’espoirs désormais un peu douchés comme tant de reportages et autres documentaires diffusés par nos médias nous le font comprendre.
Attribuer les responsabilités à tel fait ou à telle personne est un sport qui se pratique, au mieux par les analystes, au pire, par les moralistes et les censeurs qui distribuent les bons et les mauvais points.
Alors, au-delà d’autant de discours, écoutons-le encore et encore…
La politique, en tant que telle, on peut concevoir que la pratiquer soit un plaisir. C’est lorsqu’elle est relayée par les médias, qu’elle prend une tout autre dimension.
Et sur ce blog, vous le savez, c’est avant tout le relai médiatique accordé à certaines postures et autres prises de position qui est débattu.
Aussi bien a-t-il souvent été question de la Russie dite « de Poutine » tant elle alimente un peu tout et n’importe quel discours chez nous, en Occident.
Que le Président actuel de la Fédération de Russie déplaise est une chose.
Que l’on constate, par contre, à qui nos médias accordent crédit pour renforcer sinon confirmer que l’on a tout intérêt à se détourner et de sa politique et de son pays, une autre.
En voici un nouvel exemple tandis que deux quotidiens de référence, Le Monde et la Tribune de Genève, publient cet interview d’un cinéaste dont il a été question sur ce blog.
Pour que chacune et chacun s’en fasse sa propre idée, voici comment Oleg Sentsov s’exprime au sujet de Volodymyr Zelenski, Président ukrainien.
Le cinéaste déclare, en effet, « avoir honte de ce Président et être fier des bataillons (néonazis). Il veut simplement les remercier, grâce à eux les Ukrainiens ont encore leur pays » .
Alors, nous présenter cet homme qui remercie des ultra-nationaliste pour services rendus à la patrie comme célèbre réalisateur qu’on récompense d’un prestigieux Prix, c’est comme vous voudrez.
La lutte contre l’excision n’aura donc pas été récompensée par le Prix Sakharov 2019
Comme chaque année, le Prix Sakharov a été décerné.
Si, en 2018, il avait été remis au cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, cette année, c’est à l’économiste ouïgour que cette prestigieuse récompense a été accordée.
Parmi les candidatures soumises, figuraient, entre autre, celles de jeunes Kenyanes qui ont créé une application pour combattre l’excision.
Chaque année, plus de trois millions de filles dans le monde risquent de subir des mutilations sexuelles, soit sept filles par minute, et ce souvent avant l’âge de 15 ans, pour beaucoup dès la naissance.
Alors que la violence exercée contre les femmes mobilise tant et fait les unes de nombre de nos médias, il aurait été judicieux de récompenser ces jeunes Kenyanes.
Mais il en aura été décidé autrement.
Il est évident que croupir dans une prison chinoise ne doit pas être une partie de plaisir. Mais être mutilée à vie comme autant de ces jeunes filles qui ont à subir l’excision?
D’autres éditions de ce Prix existent qui honoreront peut-être le combat de ces courageuses jeunes filles.