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Occident

Culture, Histoire, Politique

L’Ukraine et la démocratie

Vous avez peut-être suivi les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ukrainienne. Et à cet égard, lu, vu ou entendu ce qui en a été énoncé par nos médias. 
En gros, on apprend qu’un acteur de séries télévisées qui a joué le rôle d’un historien devenu président pourrait bel et bien le devenir en réalité. On nous dit aussi qu’il serait « la marionnette » de l’oligarque dont il a été question ici à diverses reprises.
L’oligarque en question, outre le fait qu’il a eu quelques démêlés musclés avec le président Poroshenko sortant, a aussi financé le bataillon Azov, appelé « bataillon de la mort ». 
Mais qu’à cela ne tienne, la RTS avec le concours de l’AFP, nous rappelle que juste avant le premier tour de l’élection, un soldat de l’armée  ukrainienne aurait perdu la vie. Et que, de leur côté, les autorités séparatistes n’auraient rapporté aucune perte.
Le fait est que la situation du pays est dramatique alors que tant de personnalités du monde occidental s’était mobilisées sur le Maïdan en 2013 pour promouvoir démocratie et vie meilleure.
Plus de 13’000 morts plus tard, que nos médias n’hésitent pas à rappeler pour y ajouter leur incontournable « annexion » de la Crimée, le résultat se connaît.
A avoir bafoué l’Histoire, à avoir piétiné la culture pour imposer on ne sait trop quelles valeurs si merveilleuses que l’Ukraine a sombré dans une misère jamais connue depuis 1991, l’Occident et ses élites portent une lourde responsabilité.

Politique

Non, ceci n’est pas une fake news: Tripadvisor vous propose une expérience de guerre dans le Donbass…

capture d’écran Tripadvisor
Vu le contexte de fake news, j’ai voulu vérifier celle que j’ai trouvée relayée sur Twitter et dont vous avez la copie d’écran pour illustrer ce sujet.
Or force est de constater qu’il s’agit bel et bien d’une véritable information.
Enfin, information au sens où chacun l’entendra, bien sûr, la propagande étant réservée à qui on sait, à « la Russie de Poutine » pour être clair. Cette annonce figure donc sur le site de Tripadvisor, je vous laisse apprécier le degré de compassion envers les civils.
Quand on sait le nombre de morts, de blessés et d’exilés que compte déjà cette guerre imputée, comme il se doit à l’agression du voisin russe, alors qu’on a bien vu comment l’Occident s’était arrangé pour chasser le président élu Viktor Ianoukovitch du pouvoir et le remplacer par un Petro Poroshenko  grand démocrate parmi les démocrates, on mesure d’autant la qualité de cette annonce.
Bien sûr, le cynisme n’épargne personne. Mais s’y habituer? S’y résigner? Et laisser faire autant de charognards, c’est oublier le sens de la vie, c’est négliger toute dimension à la souffrance, au deuil, à la destruction programmée par pur intérêt de groupuscules sans foi ni loi.
Alors, au  moment où est rendu le rapport du Procureur Mueller qui nous apprend que la Russie n’a pas participé ni de près ni de loin à l’élection de Donald Trump, voici de quoi, peut-être enfin, réveiller quelques consciences occidentales si promptes à jeter leur dévolu sur « la Russie de Poutine ».

Histoire, Politique

Une approche de la nausée

Pour vous détendre un peu, je vous propose comme lecture ce sujet de blog qu’au hasard d’internet, je viens de découvrir.

Vous y prendrez connaissance de la prose d’un de mes commentateurs. De longue date, ses interventions sur mon blog sont connues de qui le lit.

Son propre blog, par contre, l’est peut-être moins, raison pour laquelle je vous invite à y jeter un oeil.

Vous y trouverez son approche de la nausée. Autant le dire d’emblée, on est assez loin de celle de Sartre. N’est pas philosophe qui veut.

Quoi qu’il en soit, remercions celui qui, sur son propre blog aussi, se présente comme « Déblogueur ».

Par sa contribution, en effet, l’Histoire retrouve toute sa dimension. Pour le reste, souhaitons-lui un bon rétablissement!

Politique, société

Bonne lecture!

capture d’écran Slate.fr
Bien, alors pour l’équilibre des informations et autres compte-rendus, voici ce que Slate rapporte des audiences qui se sont tenues au TGI de Paris les 14 et 15 mars derniers.
C’est toujours intéressant de relever la manière avec laquelle on use de la langue.
Toutes et tous, nous opérons des choix linguistiques, la question n’est pas là mais justement, d’observer comment, selon le parti pris, certaines formulations sont privilégiées.
En l’occurrence, si vous comparez les intitulés et les compte-rendus des quatre médias qui ont été cités ici, à savoir Le Monde, Libération, Sputnik et Slate ci-dessus, vous aurez de quoi évaluer comment est rapporté un événement. 
Cela dit, je ne perds pas de vue le reste de l’actualité chargée et vous remercie d’avoir suivi cette affaire dont le délibéré sera rendu le 31 mai prochain.

Culture, Histoire, Politique

Propagande, la belle affaire!

Organe de propagande, Sputnik, vous le savez, on vous l’a assez martelé pour que vous vous le mettiez en tête!
Eh bien voici le compte rendu qu’il livre du procès qui a opposé une universitaire et son éditrice à six plaignants qui l’ont poursuivie pour diffamation.
Comme j’étais de la partie -civile- je peux d’autant évaluer la validité et la fiabilité de l’article publié par cet « organe de propagande »  d’un pays présidé par un homme au sujet duquel la radio de mon pays s’interroge et interroge, Poutine est-il un dictateur? 
A un organe qualifié de chaîne publique d’information, on peut faire confiance. Tout autant peut-on accorder tout crédit à nos universités, bien sûr.
Outre Madame Vaissié qui s’en réclame et qui a publié cet ouvrage qui se prétend être une « enquête fouillée », l’Université de Genève a honoré Svetlana Alexievitch.
Le titre de Docteur honoris causa duquel elle a été gratifiée a pourtant interpellé.
D’aucuns, en effet, se sont interrogés sur les liens que sa bénéficiaire aurait eus avec l’institution académique genevoise pour être ainsi titularisée.
Qu’à cela ne tienne, c’est le courage de Svetlana Alexievitch qui a été salué. 
Lorsque j’ai été appelée à la barre pour m’exprimer, le 15 mars dernier, j’ai évoqué le passé soviétique de Madame Alexievitch.
On aime tant à rappeler celui de kagébiste du président russe, dans la foulée, autant relever l’admiration que vouait la Nobel de littérature à Félix Dzerzhinski!
Mais qui a lu cet article de 1977 qu’a commis Svetlana Alexievitch pour signifier toute l’admiration qu’elle portait au fondateur de la Tcheka, ancêtre du KGB devenu FSB?
Lors du procès qui s’est tenu ces 14 et 15 mars derniers au Tribunal de Grande Instance de Paris, il a été dit de la France, qu’elle était « la plus grande démocratie du monde ».
On lui souhaite de tout coeur de le rester.

Culture, Histoire, Politique

Un Parlement, des textes et autres considérations

capture d’écran europa.europarl.eu
En commentaire déposé sous le précédent sujet de ce blog, un intervenant que je remercie -Daniel pour ne pas le nommer- nous a indiqué un lien qui renvoie à la « Résolution du Parlement européen du 12 mars 2019 ». 
Je vous invite et vous recommande de prendre connaissance de ce texte. Chacune et chacun en pensera bien sûr ce qu’il veut, le fait est là.
S’agissant du cinéaste Oleg Sentsov, cité dans cette Résolution du Parlement européen du 12 mars dernier, je publiais sur ce blog un propos que je destinais à l’attention de la Conférence des Présidents du Parlement européen.
J’y rappelais les critères d’attribution du prestigieux Prix Sakharov qui a été décerné à ce cinéaste.
Et je poursuivais en soulignant que c’était sa propre « liberté d’esprit » que ladite Conférence des Présidents du Parlement européen récompensait, à savoir celle d’avoir consacré une rumeur plutôt qu’une autre.
Enfin, je concluais en ces termes, Puisse la mémoire d’Andreï Sakharov ne pas avoir à en souffrir, on le lui souhaite.
Faire allégeance, à une rumeur honore qui?

Politique

Complicité des uns, complicités des autres

capture d’écran franceinfo
 
A propos des actes de violence commis hier à Paris, le Premier Ministre français estime que ceux qui les « excusent » ou qui les « encouragent » s’en rendent « complices ». 
Il est toujours intéressant de constater comment les agressions commises par les uns ne seraient pas semblables à celles commises par les autres.
Et de fait, comment la complicité des uns ne serait pas celles des autres.
Avant-hier, je me suis entendue signifier par la défense des prévenues dans le cadre du procès qui m’a opposée à Cécile Vaissié et à son éditrice, que je « fréquentais »  des « mercenaires ».
Oui, tout simplement parce qu’on a constaté que, sur Facebook, je « taguais » le nom d’un volontaire  dans le Donbass.
Je tague, donc je fréquente.
Il va de soi que celui qui ne s’est jamais caché financer le bataillon Azov, n’est pas un « mercenaire ». Mieux ou pire, à choix, il n’a pas été précisé par la partie adverse que lui, je ne le « fréquentais » pas. 
Et pourtant, il a été, l’est-il encore, on ne peut pas le savoir, il a en tous les cas été résident genevois au bénéfice d’un forfait fiscal.
La « femme au foyer » que Madame Vaissié me déclare être dans son « enquête fouillée » qui est « installée au bord du Lac Léman » comme elle l’a dit à la barre, n’aurait pourtant pas eu des centaines de kilomètres à parcourir pour le « fréquenter ».
Non seulement je ne me suis jamais rendue dans le Donbass mais je suis marraine d’une association caritative en faveur des enfants de cette région du sud-est de l’Ukraine.
Alors oui, pour la complicité d’actes de violence mais pas selon des sélections obligées.

Culture, Histoire, Politique, société

Une enquête fouillée, selon cette universitaire

Après quelques 17 heures ou plus d’audiences au Tribunal de Grande Instance de Paris, on découvre les premiers compte-rendus.

Libération reconnaît que certains universitaires  se sont montrés réservés par rapport à une démarche qui, à maintes reprises, a été soulignée comme fouillée, voire scientifique…

Que l’université reste une référence serait tout à son honneur. En l’occurrence, avec ce qui a été énoncé à la barre ces 14 et 15 mars derniers par une Professeure reconnue, on s’interroge.

A part cela, quand un homme dit d’une femme qu’elle a obtenu son statut contre certains avantages, il y a fort à parier qu’on entendrait les féministes parler de machisme, de sexisme!

Mais quand une universitaire qui ne manque pas une occasion de rappeler qu’elle l’est, se prête à ce genre de propos? Serait-elle sexiste, non! Machiste, pas davantage!

Alors?
Nombre de femmes se plaignent d’être dénigrées dans certains milieux qu’elles estiment patriarcaux.
Elles y évoquent l’infériorisation liée au genre.

Mais quand il s’agit d’une femme qui parle d’autres femmes, au nom d’une enquête fouillée aux nombreuses « notes de bas de page »?

Culture, Histoire, Politique, société

De Paris…

Comme vous le savez, un procès nous oppose, cinq plaignants et moi-même, à Cécile Vaissié et à son éditrice.

L’auteure de l’ouvrage intitulé « Les réseaux du Kremlin en France » est une universitaire dont la réputation est soulignée par ses soutiens.

Pour ce qui me concerne, il semble que mon parcours académique et professionnel ait échappé à l’oeil pourtant avisé de Madame Vaissié.

Qu’à cela ne tienne, ils sont connus de qui a pris le temps de s’y intéresser.

Le fait est que, selon elle, je serais « femme au foyer ». Avec tout le respect que je porte à celles qui le sont, je suis au regret de dire que tel n’est pas mon cas.

Inutile de dire que l’enquête menée par Madame Vaissié a exigé nombre de recherches. Je vous propose de découvrir cet article paru sur le site Les Crises.

Les audiences se poursuivent cet après-midi…

Culture, Histoire, Politique, Religions, société

En vol …

photo @H.R.-F
Serait-il devenu à ce point osé, que dis-je, risqué  d’exprimer un point de vue qui appelle à la nuance et à la réflexion?
Dans le contexte actuel que nous vivons, il y a certes des récurrences dans les comportements qui font que, toujours on pourra dire que « rien ne change » « la nature humaine étant ce qu’elle est … » et autres poncifs du genre souvent rappelés pour dire qu’en somme, il serait inutile de se lever contre certaines prises de position.
Il est évident que la nature humaine est ce qu’elle est.
Il est tout aussi vrai que l’Histoire nous en fournit tant d’exemples que l’on peut se fier à cette considération. Est-ce pour autant une raison de s’abriter derrière elle pour ne pas réagir? Certaines personnes vous diront que oui.
Or si, pour toutes sortes de raisons, il apparaît tentant de se résigner, refuser d’abandonner un combat, une lutte, est une marque d’engagement.
Mais pas un engagement d’ordre politique ni idéologique ou religieux, non, tout simplement d’ordre humain. Car cette même nature qui compterait les pires créatures qui soient ne se limite pas à elles seules dans son déploiement.
La variété des personnalités, la diversité des cultures, le relief des perceptions, c’est tout cela qu’on aplatit lorsque l’on catégorise au nom du bien et du mal.
Et ces chantres de l’ordre moral, si convaincus de leur rôle, entraînent à leur suite nombre de fidèles. A chacun ses choix, le leur leur appartient.
Tout autant en va-t-il des esprits critiques, réfractaires à suivre sans s’interroger la moindre.
Autant de questions à poser, autant de remarques à partager qui alimentent un débat, c’est tout cela de bon pour la pensée qui prise la réflexion et la liberté d’expression.
Tant rappelée par nombre de mouvements en faveur de telle ou telle cause, qu’elle le soit pour toutes et tous!
L’est-elle vraiment, la question a souvent été posée ici.