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Histoire, Politique, Voix

Des haut gradés de l’Armée française s’adressent au secrétaire général de l’OTAN par une lettre ouverte

Plusieurs haut gradés de l’Armée française se sont adressés au secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg par une lettre ouverte. Comme celle-ci ne semble pas avoir plus que cela retenu l’attention de nos grands médias, elle vous aura peut-être échappé.

Je vous invite vivement à la découvrir ici, reproduite sur le site du magazine Capital.

Pareille heureuse initiative est à saluer et à souligner tant, dans le cadre de l’hégémonie du monde à viser, la question se pose de savoir quel pouvoir est à même de s’imposer pour enrayer un processus qui paraît si engagé que rien ne semble être en mesure de l’arrêter.

Autant de discours lénifiants, de défenses de droits humains brandis face à telle ou telle oppression, autant de mensonges énoncés tels d’incontournables faits jamais prouvés sont diffusés urbi et orbi que toute remise en cause de ce qui s’apparente bien davantage à de la vile propagande est aussitôt étouffée.

Rien de nouveau, hélas, à ce que la répression soit toujours dénoncée ailleurs que chez soi.

En l’occurrence, nous vivrions sous de si cléments cieux qu’ils seraient à protéger de menaces désignées de manière aussi arbitraire qu’infondée et que l’on s’acharne à faire passer auprès des populations avec le concours complaisant de nombreux médias.

Combien de fois ne nous a-t-il été asséné que la Russie, parfois précisée « de Poutine » était un pays redoutable voire infréquentable? Car c’est bien de la « menace russe » dont il est question, entre autre, dans cette lettre.

Et il est réjouissant que des militaires dénoncent l’instrumentalisation qui en est faite et la désinformation qui l’accompagne. On ne compte plus les journalistes qui s’en abreuvent et abusent d’autant  la bonne foi de leur public.

Saura-t-on ce qui sera répondu à ces haut gradés de l’Armée? Seront-ils invités à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte? Seront-ils aimablement remerciés de leur missive qui sera aussitôt oubliée?

L’Histoire a, certes, souvent montré où mène l’aveuglement guerrier et, surtout, comment il est difficile de le freiner quand domine la farouche détermination de vaincre à n’importe quel prix. Mais le fatalisme doit-il être de mise? Non et mille fois non tant il signe la résignation et la défaite.

Puisse le message porté par ces militaires être entendu, pour la paix et l’avenir des peuples!

Politique

Nouvel échange de prisonniers, nouvel espoir de paix dans le sud-est de l’Ukraine

Après avoir consacré plus de 300 sujets de ce blog à la guerre fratricide qui a déchiré et continue de sévir dans le sud-est de l’Ukraine, après m’être mobilisée ici et là et m’en être expliquée à qui a bien voulu me le demander, inutile de dire que je vis le nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou comme bienvenu.
Que d’aucuns y trouvent à redire, je le laisse à qui se présente comme spécialiste, avéré ou auto-proclamé.
De mon côté, c’est à la dimension humaine de cette guerre que j’ai avant tout été sensible, guerre qui a laissé sans vie 13’000 personnes, sans compter les blessées et les exilées qui se comptent, elles, par centaines de milliers.
Mais c’est tout autant à la manière de rendre compte de ce qui se passait au coeur de l’Europe que, souvent, j’ai tenu à réagir tant il apparaissait de parti pris en faveur d’un camp plutôt que de l’autre.
Qu’on m’ait estimée fréquenter des mercenaires  permet de mesurer la hauteur de vue prise pour apprécier la dimension d’une prise de position qu’on souhaite avant tout disqualifier et rejeter.
Obtenir des informations de tous bords relève d’une démarche qui tente de cerner une situation de différents côtés pour tenter d’en rendre compte au plus près de sensibilités diverses.
Se montrer incapable de le comprendre, n’augure rien de bon pour qui se réclame de références et de titres reconnus et salués par pairs et autres experts du genre.
Qu’à cela ne tienne, saluons ce dimanche 29 décembre comme jour de paix à viser entre deux pays et deux peuples autrefois réunis par des valeurs communes.

Politique

Espionnage, dopage, la Russie en ligne de mire…

Vous l’avez peut-être appris ou pas, ce 9 décembre prochain se tiendra à Paris une rencontre dans le cadre du format dit de « Normandie ». C’est la première qui aura lieu depuis 2016.
Ce même 9 décembre, le sort de la Russie aux prochains JO devrait aussi être scellé. En effet, l’Agence Mondiale Antidopage se réunira pour en discuter. Il est toutefois précisé que l’exclusion ne visera pas l’Euro 2020.
N’étant d’aucun secret des dieux, je me garderai de me prononcer sur ces faits de dopage avérés ou non.
Quant à l’issue de la réunion au cours de laquelle se discutera la situation actuelle sinon l’avenir de l’Ukraine et de ses régions dites séparatistes, difficile là encore, d’émettre le moindre pronostic.
Cela dit et dans le contexte où la Russie semble en ligne de mire, Le Monde publie ce 4 décembre un article consacrés aux « espions russes spécialisés dans les attentats ciblés ».
On lit, entre autre et à propos de l’affaire Skripal, qu’il s’agit là de « la première utilisation d’une arme chimique en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Une pratique, dangereuse pour le grand public, qui illustre l’extrême agressivité de la Russie et transgresse les règles, pourtant très souples, de l’univers du secret. »
Ce grand pays à l’est de chez nous, on le comprend bien, est redoutable de dangerosité…
Serait-il le seul? Poser la question n’excuse aucune pratique agressive réelle ou non. Poser la question, c’est juste recadrer un peu le sujet de « l’extrême agressivité » .

Culture, Histoire, Politique, société

9 novembre 1989, un mur et une réunion

Et voici un nouvel anniversaire de la chute du mur de Berlin. Rappelez-vous, il y a cinq ans, on célébrait en grandes pompes les 25 ans de cet événement.
J’y avais consacré ce sujet de blog.
A le lire, on peut toujours se demander ce qui a changé. Sur le temps long, 5 ans ne sont pas grand chose. Et même un peu plus de 70 ans de communisme, sont une paille face à l’Histoire.
Sauf que cette paille a compté et pas que peu compté.
Alors oui, pour nombre d’entre nous, le 9 novembre 1989 a été un moment unique, chargé d’espoirs désormais un peu douchés comme tant de reportages et autres documentaires diffusés par nos médias nous le font comprendre.
Attribuer les responsabilités à tel fait ou à telle personne est un sport qui se pratique, au mieux par les analystes, au pire, par les moralistes et les censeurs qui distribuent les bons et les mauvais points.
Alors, au-delà d’autant de discours, écoutons-le encore et encore…

Politique

L’espoir avant tout

Vous aurez sans doute jeté un oeil sinon lu, entendu ou vu les nombreuses réactions qui ont suivi la rencontre entre les Présidents russe et français.
C’était ce 19 août au Fort de Brégançon, à quelques jours de l’ouverture du G7 qui se tiendra à Biarritz, comme vous le savez.
Inutile d’en rajouter et de commenter tant on ne sait, en réalité, à peu près rien de ce qui a pu être discuté et comment.
En être, dès lors, réduit à surprendre telle ou telle pique, telle ou telle remarque, esquive ou autre ne va pas nous mener bien loin.
Lire, par contre, cet article du journal Le Temps sous forme de revue de presse, permet un survol non dénué d’intérêt.
On y découvre les points de vue exprimés avec ou sans nuance, ce qui suffit à confirmer à quel point les opinions, pour certaines, semblent définitives, voire indiscutables.
Mais l’opinion est une chose, la politique une autre et la diplomatie, encore une autre affaire. Qu’elle soit à même d’agir, c’est ce que je n’ai cessé de souhaiter.
Je maintiens cette ligne, seule digne d’espoir.

Politique, société

Russie-Géorgie, parole contre parole et instrumentalisation de l’une contre l’autre

Les récents événements qui ont secoué Tbilissi, vus de l’intérieur de la capitale de la Géorgie, diffèrent sensiblement de ce qui s’écrit ici et là.
Pas plus tard qu’hier encore, des récits des tragiques années qui ont vu s’affronter la Géorgie à l’Abkhazie m’ont été rapportés.
Et je vous assure que nombre de commentatrices ou de commentateurs installé(e)s derrière le clavier de leur ordinateur pour dire qui est le fautif et qui pas, mesurent peut-être avec difficulté la dureté de ce qu’ont vécu tant de Géorgiennes et de Géorgiens.
Que ce soit la faute des uns ou des autres, le résultat, c’est dans leur chair qu’ils l’ont éprouvé. Une génération d’hommes a été décimée par la guerre. 
Quand on vous rapporte comment des femmes se sont démoli le dos à devoir transporter à pied de lourds seaux d’eau sur une dizaine de kilomètres, que plus aucune ambulance ne circulait, faute de benzine, que lui répondre?
Que durant toutes ces années de guerre, il n’y avait plus ni électricité ni chauffage, qu’on vivait à peu près dans le noir et qu’on se couvrait d’autant d’habits et de manteaux possibles pour lutter contre le froid, que rétorquer?
Les plaies sont encore très vives  en Géorgie.
A parler de propagande ou d’«occupation américaine », vous êtes vite ramenés à ce qu’ils ont enduré durant les guerres  et surtout celles des années 1990 entre l’Abkhazie et la Géorgie.
Dans ce sens, que le député communiste du parlement russe, Sergueï Gavrilov nie y avoir participé ne convaincra pas qui soutient le contraire. Encore une fois et comme dans à peu près tous les conflits, c’est parole contre parole.
Et parole contre parole dommageable pour tous dès lors que chacune est instrumentalisées au profit de puissants.

Culture, Histoire, Politique, Religions

Géorgie-Russie, heurts à Tbilissi

Et c’est reparti et c’est désolant! A l’évidence, l’expression d’états d’âme n’y changera pas grand chose.
Ce qui se passe entre la Géorgie et la Russie est commenté par les média des deux concernées, sans compter, bien sûr, ceux qui le sont à différents égards.
Cependant, comme dans les deux pays à nouveau sous tension s’affrontent des courants libéraux et conservateurs, chaque média qui les incarne apprécie la situation en conformité avec son idéologie. 
Pour avoir des amies et des amis dans les deux pays aux prises l’un avec l’autre, je constate que les Russes sont perçus par les Géorgiens de manière parfois contradictoire.
Tantôt présentés comme frères en spiritualité et en culture, les Russes sont, dans le même temps, ressentis comme dominateurs sinon oppresseurs.
De fait et en lutte pour leur indépendance, les Géorgiens sont tentés de céder à ce que leur fait miroiter un autre « grand frère ».
Aussi bien et faisant fi de leur passé commun avec la Russie, les plus hostiles des Géorgiens à cet historique voisin considèrent-ils les Etats-Unis mieux à même de les protéger.
C’est qu’à la chute de l’ex-URSS, trois guerres ont laissé des traces. Celles des années 1990 et celle de 2008.
Dire que la fin de l’empire soviétique n’a pas fait couler une goutte de sang paraît un peu abusif si l’on compte le nombre de fronts ouverts au statut acquis -s’il en est- de « conflits gelés ».
Il en avait été question ici-même. Dans ce sujet, je citais un point de vue émis sur la problématique indépendance revendiquée par certains Etats de l’ancien espace soviétique.

Culture, Histoire, Politique

Entre diplomatie, politique et autres considérations

Voici un article intéressant à lire. Non seulement pour le sujet duquel il traite mais aussi et surtout pour la manière avec laquelle il le traite.

Vous connaissez le proverbe qui dit que « le ton fait la chanson ». Il paraît assez bien s’appliquer ici quand le journaliste nous raconte l’inauguration de la nouvelle ambassade de Suisse à Moscou.

On relèvera, au passage, le bon sens de politiciens suisses qui ont compris que l’affrontement direct avec la Russie est à déconseiller.

Les liens historiques et culturels entre ce vaste pays et la Suisse sont aussi soulignés.
Mais un journaliste a peut-être pour devoir d’insister. Alors tombe la question avec son poids d’inflation «  Et l’invasion de la Crimée? »

« L’invasion » …

Pour avoir passé quelques jours en Crimée en juillet 2014 et m’être enquise auprès de diverses personnes de ce qu’elles avaient ressenti de cette « invasion », force m’a été de confirmer le point de vue que j’ai toujours défendu ici.

La Crimée a réintégré la Russie.

Culture, Histoire, Politique

Russie-Chine, esquisse d’une relation faite d’intérêts mutuels

Comme vous l’aurez constaté si vous suivez l’actualité internationale, plusieurs de nos médias s’intéressent au développement des relations entre la Russie et la Chine.
Isabelle Facon* en traitait en août 2018, soit il y a près d’un an, dans un article augmenté d’une carte géographique.. 
A la manière qu’elle a d’aborder le sujet, on mesure d’autant sa complexité.
Aussi bien, lorsqu’on lit ou qu’on entend certains points de vue sur la question, tel celui-ci, par exemple, observer réserve et recul semble s’imposer.
Tout autant, lorsque sont évoquées les relations entre la Russie et l’Occident au sujet desquelles, d’ailleurs, la même Isabelle Facon* a été interrogée.
C’était en juillet 2018, dans la prestigieuse Bibliothèque patrimoniale de l’Ecole militaire, à Paris. 
*Isabelle Facon est Maître de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique et spécialiste de la politique de sécurité et de défense russe. Elle est également Maître de conférence à l’Ecole polytechnique, et enseigne à l’Institut catholique de Paris.
Le regard qu’elle porte sur la Russie nous change de ceux qui nous sont le plus souvent imposés par autant de médias et leurs incontournables « experts » ou « spécialistes » invités.

Histoire, Politique, société

Russie, relecture de l’Histoire, c’est par ici que cela se passe…

Les Russes sont décidément de pauvres bougres manipulés par un pouvoir falsificateur. C’est un peu le sentiment que laisse cet interview de Galia Ackermann.

Bien connue dans le monde des médias puisqu’elle a aussi été journaliste, elle signe un ouvrage intitulé Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine.

Autrement dit, un nouvel opus consacré à un homme qui semble profiter à l’édition dont il est parfois estimé qu’elle serait à la peine.

Tant mieux pour elle si, grâce au Président d’un pays qui fait tant parler de lui, elle y trouve son compte. Après tout, on vit comme on peut.

Quant au principal concerné, il n’aura que l’occasion, une fois encore, de constater que, décidément, il en inspire, des « spécialistes »!

A peu de Chefs d’Etat, en effet, semble avoir été réservé pareil honneur.

Je vous invite donc à découvrir cet interview, pour combler vos lacunes en Histoire, pour saisir ce qui se passe dans ce pays.

Et surtout, n’omettez pas de lire ce passage qui figure en 4e de couverture. Tout est dit:

«  Fruit d’une vie entière d’observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d’un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société. »