L’événement qui a enflammé la toile et emballé nombre de personnes est commenté par Franceinfo tandis que bruissent les réactions sinon l’ainsi dénommée théorie du complot.
Je vous invite à lire cet article indiqué en lien ci-dessus. Il répond à plusieurs questions posées par la scène qu’a filmée le vidéaste amateur, présent sur les lieux où s’est produit le sauvetage d’un enfant de 4 ans suspendu dans le vide à Paris.
Il est normal que l’on s’interroge sur pareil fait divers et les réactions indiquent que la réflexion se veut dominer l’émotion. Il est néanmoins tout aussi manifeste que la difficulté à accepter l’insolite sinon l’invraisemblable demeure bien réelle.
Car sitôt que l’entendement est dépassé, se met en place une réaction qui cherche le responsable sinon le coupable qui aurait fabriqué un scénario destiné à telle ou telle influence à exercer sur l’opinion publique. C’est dire si la place laissée à la surprise est minime et réduite à peau de chagrin!
Se résoudre à admettre ce qui sort de l’ordinaire exige sans doute un effort quasi insoutenable à fournir pour qui préfère tout mettre en doute. Après tout, à chacune et à chacun ses choix existentiels!
Pour ce qui concerne l’histoire de cet enfant sauvé par Mamoudou Gassama, ce qu’il en restera dans les mémoires et surtout, dans celle de ses principaux protagonistes, sera aussi intéressant à suivre.
paris
capture d’écran Facebook
Je vous invite à découvrir ce petit résumé réalisé autour d’une scène que nombre d’entre vous ont dû découvrir hier par médias interposés.
Si nombreuses sont les références que l’on trouve sur internet en relation avec le sauvetage d’un enfant, suspendu dans le vide depuis un balcon du 4e étage d’un immeuble parisien, c’est dire l’émotion suscitée par la scène!
On peut réagir de toutes les manières possibles à un tel acte de bravoure. Et les esprits critiques ne manqueront pas, comme il se doit, de faire part de leurs remarques.
Il n’en demeure pas moins vrai que l’homme, déjà surnommé Spiderman, a accompli là un geste fort. Le récompenser comme s’y est employé le Président français en est un autre.
Inutile de dire que les sensibilités face à la question migratoire sont mobilisées et de toutes les manières qui soient. Que cela change le regard à porter sur les migrants est inévitable après un tel raz-de-marée médiatique.
Mais pas forcément dans le sens que l’on croirait.
Quoi qu’il en soit, de tels événements restent rares sinon uniques. Leur impact est bien là, justement, qu’ils marquent, au moins sur le moment. Dans la durée, il sera tout aussi intéressant d’en mesurer les conséquences.
Le 16 septembre 2004, France 3 proposait ce rappel historique de deux guerres qui, en dix ans, auraient fait au moins 200’000 morts en Tchétchénie.
On y parle des ruines de Grozny au milieu desquelles vit la population, en proie aux exactions de l’armée russe.
On y entend une femme venue se réfugier avec son fils à Paris.
De l’agresseur au couteau qui a terrorisé le quartier de l’Opéra à Paris hier, on nous a appris qu’il était né en Tchétchénie en 1997. Arrivé avec ses parents aux début des années 2000 en France, il y a été naturalisé en 2010.
Comme récompense à son accueil, le pays a eu droit à la boucherie que l’on sait dans les rues de sa capitale. Il est évident que tous les réfugiés ne se comportent pas de la sorte avec leurs hôtes.
Retenons simplement que la générosité, parfois, peut être bien mal remerciée.
Et ce d’autant que, comme cela apparaît dans la video ci-dessus, les rôles de bourreaux et de victimes étaient assez clairement décernés par France 3 pour sensibiliser son public au sort de la population tchétchène en proie aux exactions de l’armée russe.
Pensée aux innocents qui refusent de diaboliser et découvrent comment ils sont remerciés de leur ouverture d’esprit.
capture d’écran Editions des Syrtes
Il y a un an, jour pour jour, je publiais ici ce sujet.
Il y est question de Zahar Prilepine, écrivain reconnu autant en Russie qu’en Occident comme le confirme le site indiqué en référence dans ledit sujet.
J’y évoque aussi son engagement actif en faveur du Donbass, condamné par une bonne partie d’intellectuels.
Invitée d’honneur dans le cadre du Salon du livre qui se tiendra à Paris en mars prochain, la Russie y sera représentée par plusieurs de ses écrivains.
Parmi les absents, relève TV5Monde, on comptera trois grands noms dont celui de la lauréate du Prix Nobel de littérature 2015, Svetlana Alexievitch.
L’écrivain biélorusse, en effet, n’a pas souhaité se rendre à Paris.
Soit.
Dommage de constater que le courage au nom duquel elle a été honorée par Genève, n’aura pas été celui d’échanger avec Zahar Prilépine à Paris.
Il n’en manque pas une, L’OBS!
Et hop, encore un article pour cibler telle ou telle personnalité du monde de la culture qui ose ne pas rejoindre la cohorte des esprits avisés.
Jusque là, on pouvait en sourire sinon en rire, compatir, aussi, pour autant de parti pris affiché jusqu’à l’aveuglement voire à la désinformation qualifiée.
Mais là?
Ce même journaliste qui se fendait déjà d’une charge contre France3 qui avait osé diffuser le documentaire consacré à Vladimir Poutine, récidive.
Le voici qui se lance dans une nouvelle diatribe, cette fois dirigée contre un éminent chef d’orchestre russe qui a eu le malheur ou l’honneur, on s’y perd, de diriger le concert qui a été donné le 14 juillet au soir à Paris.
Ca commence à virer au tragi-comique, cette question russe.
Entre celles et ceux qui s’emmêlent dans leurs projections et leur perception du Président français et les autres, décidément, la France et son opinion a de quoi se divertir ou s’inquiéter, à choix.
Ce 14 juillet, les yeux -du monde?- seront rivés sur Paris, peut-être.
Tandis que la capitale française est honorée ou non de la présence du couple présidentiel états-uniens, on se rappelle Nice où tant d’êtres chers ont été enlevés aux leurs.
Ainsi va l’Histoire qu’elle se commémore par l’invitation qu’a adressée Emmanuel Macron à Donald Trump et par la cérémonie d’hommage qui sera rendue à Nice.
Rien de comparable à ces deux événements puisque le second n’aurait rien à voir avec aucune guerre ou état de guerre quelconque.
Sauf qu’à force de répéter urbi et orbi les inestimables valeurs de nos démocraties, on se mêle de les exporter dans certains pays qui ne l’entendent pas ainsi.
Le résultat se connaît, des civils innocents perdent la vie sous les roues de camions qui seraient devenus fous à moins d’avoir été conduits par quelque déséquilibré ou atrabilaire en mal de sensations fortes.
La France est sous le coup de la terreur.
Sa quête de sens est vive.
La solidarité s’aiguise mais les haines tout autant.
La polémique enfle autour du terme de guerre.
La politique a repris ses quartiers.
Si guerre il devait y avoir, puisse-t-elle ne pas être civile!
La terreur a heurté.
Blessée, la France est encore sans réponse.
La terreur a frappé Paris.
Décréter -sinon découvrir- que la France serait en guerre, comme l’a déclaré François Hollande, d’autres avant lui l’avaient compris.
En dépit de la liberté d’expression revendiquée par nos démocraties, certaines prises de position se font plus ou moins audibles, euphémisme que de le rappeler.
Car lorsqu’une ligne politique sinon idéologique s’impose, rien de ce qui la menacerait ne doit paraître.
Mourir en ville, à portée de fusil, mourir sous les coups d’assassins fige ou révolte.
S’accommoder de la terreur ou se projeter dans son combat, tel paraît être l’alternative.
Témoignage
http://denyaleto.livejournal.com/90374.html
Donetsk, dans le Donbass, au Sud-Est de l’Ukraine encore en guerre, a rendu hommage aux victimes des actes terroristes qui ont frappé Paris.
Le lieu où se sont recueillis les habitants de la ville ne relève d’aucun hasard.
Il s’agit de l’hôtel Park Inn où séjournent les représentants de l’OSCE.
Cet hôtel Park Inn est le seul endroit qui abrite une représentation internationale au sein de la République populaire de Donetsk.
Les étudiants et les habitants de la ville ont tenu à rester jusque tard dans la nuit pour exprimer soutien, voeux et pensées à Paris et à la France.
Cette noblesse de coeur, d’âme et d’esprit soit entendue!
Pour la première fois de son Histoire, la France connaît des attentats kamikazes.
Ce genre d’actions, d’autres pays les vivent et les ont vécues de longue date.
Comparaison n’est pas raison.
Mais comparaison n’interdit pas de rappeler combien de vies ont été sacrifiées sur l’autel de la vengeance.
Face à la détermination aveugle revendiquée par les terroristes, la réalité de leurs actions ne laisse personne indifférent.
Si seulement politique et diplomatie avaient les réponses adéquates à apporter à de tels agissements, n’est-ce pas là le souhait de chacune et de chacun?
La France est en deuil.