En France, le débat sur l’identité s’invite dans le cadre des primaires du parti Les Républicains.
Avec son identité heureuse, Alain Juppé se positionne de manière optimiste.
Viser l’entente sinon l’harmonie plutôt que la confrontation reste néanmoins un choix habile.
Car l’espoir ainsi énoncé cultive un flou artistique sinon politique.
Et même si le candidat aux primaires du parti Les Républicains insiste sur le vocabulaire et distingue l’intégration de l’assimilation, la question de l’identité en serait-elle pour autant réglée?
Dans l’idéal et dans le respect d’autrui, la proposition du maire de Bordeaux trouvera sans doute ses adeptes.
Dans la réalité, l’identité heureuse semble davantage issue de projections sinon d’intérêts.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/06/12/primaire-fracture-sur-la-question-identitaire-entre-alain-juppe-et-nicolas-sarkozy_4948868_4854003.html
Politique française
Le 10 novembre 2014 à Caen, dans le cadre de l’élection à la présidence de l’UMP -parti rebaptisé, depuis, Les Républicains- Nicolas Sarkozy parlait de culture.
Il en expliquait sa conception et l’importance qu’elle revêt à ses yeux:
Soit.
Le 2 juin dernier, Nicolas Sarkozy s’exprime à nouveau sur la culture.
A la minute 1,35 de la video ci-dessous, ce sont les mêmes termes que le président du parti Les Républicains reprend pour traiter de culture:
Soit.
Mais quand on sait ce qu’est devenu celui qui incarnait la culture de manière sans doute plus éloquente sinon brillante, on se dit que la culture a bon dos à défaut d’avoir bon vent.
Il en a été débattu, ce 3 juin chez Payot, dans le cadre de la rencontre qui a entouré cet ouvrage:
https://www.payot.ch/Detail/eclipse_dun_poete_solidaire-helene_richard_favre-9782917329863
Les ouvrages sont de genres bien distincts.
L’un est celui d’une mère qui s’adresse à ses deux filles, l’autre est une approche de la langue inspirée par une personnalité qui a évolué dans le monde politique.
De points communs entre ces deux livres, il n’y en a sans doute aucun.
Mais au regard du calendrier qui propose les présentations de ces deux ouvrages à deux jours d’intervalle, on y retrouve deux noms de personnalités françaises bien connues.
Le premier de ces noms est porté par l’une des deux filles auxquelles est dédié le livre écrit par leur mère, le second est porté par l’homme qui est au coeur de l’ouvrage consacré à la langue en milieu politique.
Le 1er juin prochain, en effet, Marisa BRUNI-TEDESCHI, mère de Carla SARKOZY, présentera son livre chez PAYOT:
https://www.payot.ch/fr/noslibrairies/nosevenements/evenement_payot/rencontre_signature_marisa_bruni_tedeschi-2846-2716
Le 3 juin prochain, PAYOT m’a invitée à débattre d’un livre qui évoque Dominique de VILLEPIN:
https://www.payot.ch/fr/noslibrairies/nosevenements/evenement_payot/rencontre_signature__helene_richard_favre-2830-2716
Deux univers, un monde… notre monde.
Mise en scène ou non*, la voiture de police en feu à Paris ne donne pas la meilleure image du pays.
Quelles que soient les raisons qui opposent les uns aux autres, le résultat est là.
Voir sortir les occupants du véhicule en flammes sous les yeux de badauds et autres photographes ou reporters improvisés, n’a pas de quoi rendre fiers les Français.
Autant celles et ceux qui se reconnaîtraient dans de tels actes de vandalisme que celles et ceux qui les auraient conçus de toutes pièces.
Car montée de toutes pièces ou non, la scène laisse la même impression. Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’ordre social qui est bafoué.
* A lire en commentaire sous:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/05/21/action-antifasciste-paris-banlieue.html
Sous le soleil de Satan est un roman de l’écrivain français Georges Bernanos.
Adapté au cinéma par Maurice Pialat, il avait reçu la palme d’or à Cannes, c’était en 1987.
L’accueil réservé à cette nomination avait été mouvementé, certains s’en rappellent sans doute:
Voici que l’on apprend, maintenant, que l’arrière-petit-fils de l’écrivain français fait parler de lui.
Selon certains sites, Boulevard Voltaire, Nouvelles de France, entre autres, Antonin Bernanos figurerait parmi les incendiaires de la voiture de police occupée par deux fonctionnaires en service:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/05/20/france-un-pays-en-etat-de-pre-guerre-civile.html
Antonin Bernanos fait partie du collectif Antifasciste-Paris-Banlieue. Il est dit de lui qu’il vit dans les beaux quartiers et qu’il vient d’une bonne famille.
Il a été mis en garde à vue ce samedi 20 mai pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Pour Sartre, la culture ne sauve rien ni personne. Ca se discute.
A chacune et à chacun sa lecture de ce qui se passe en France.
En voici un qui estime le pays en proie à une pré-guerre civile.
Yvan Rioufol, en effet, vient de faire paraître un ouvrage intitulé La guerre civile qui vient.
Journaliste au Figaro, il livre son analyse de la situation:
Suivi de 230 commentaires, le sujet est sensible!
L’emploi de guerre civile pour évoquer la violence qui ravage la France en ce moment est contesté sinon rejeté par certains qui l’estiment abusif.
Alors, celui de pré-guerre civile serait-il plus précis et adapté?
Peut-être s’agit-il d’un nouveau « désaxé » comme sont appelés, en général, ceux qui commettent de tels actes.
Le fait est que les dégâts sont là:
http://www.leparisien.fr/faits-divers/annecy-un-refugie-sans-logement-incendie-des-bureaux-de-la-mairie-18-05-2016-5806411.php
Accueillir des réfugiés est un geste noble.
Pour quelle réponse?
Certes, il s’agit-là d’un cas isolé mais ajouté aux autres, comment les qualifier?
Aujourd’hui, par ailleurs, la France a connu la violence à nouveau.
Pour le changement claironné par le candidat Hollande en 2012, c’est, en effet, bel et bien « maintenant ».
Mais l’Elysée de l’un valait sans doute l’enfer de millions d’autres…
La gauche au pouvoir, en France, ne ménage pas sa peine pour renier ses valeurs.
Outre l’ennemi du candidat Hollande, celui qui ne sera pas élu et pourtant gouverne,
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/07/15/l-adversaire-du-bourget-a-l-elysee.html
le prêche multiculturaliste y va bon train et ratisse là où son intérêt le guide.
Quand Elisabeth Badinter s’exprime sur la laïcité, elle a au moins, pour sa part, le courage de dénoncer cette gauche qui trahit ses valeurs si elle en a:
http://www.marianne.net/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-gauche-avoir-abandonne-laicite-100231005.html
Pour avoir la paix, on pense qu’il suffit de nier les problèmes, déclare-t-elle.
Oui.
Et entre déni et trahison, la France républicaine d’aujourd’hui a sans doute la conviction d’oeuvrer à l’intérêt général.
La France va si bien qu’elle a du temps à consacrer aux pratiques et autres goûts érotiques de ses élus.
Voici qu’après Michel Sapin et Denis Baupin, Bernard Cazeneuve a lui aussi droit au chapitre.
Il ne s’agit pas, ici, de prendre parti pour les plaisirs de ces Messieurs.
Il s’agit de priorités à accorder.
La vie privée de personnalités publiques intéresse-t-elle donc autant la France?
Alors que dans quelques semaines, Paris, comme chaque année, verra défiler sa gay pride et son lot de participants afficher leurs préférences, Le Point ne s’interroge pas, il y va de son article avec force contributions.
http://www.lepoint.fr/politique/cette-fessee-erotique-qui-embarasse-le-ministere-de-l-interieur-16-05-2016-2039667_20.php
La chasse aux sorcières a vécu, la traque peut commencer.
Cela dit et pour rappel, les médias auraient encore tout loisir de méditer ces propos du même ministre épinglé pour avoir « aimé » une image érotique:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2015/06/27/ce-n-est-pas-un-delit-de-proner-le-djihad.html
La visibilité des femmes, c’est le coeur de ce qu’est la France qui est une nation féminine dont l’emblème est Marianne, déclare Bruno Le Maire, ce 7 avril à Genève.
Invité au Club suisse de la presse, il s’est exprimé sur diverses thématiques d’importance dont l’une d’elle a été relevée dans le précédent sujet de ce blog:
http://voix.blog.tdg.ch/archive/2016/04/15/l-europe-et-les-nations.html
Il n’est pas inintéressant de revenir sur ce qu’a dit le candidat aux primaires du parti Les Républicains, du rôle qu’il entend donner au Chef de l’Etat. Il s’en explique à partir de la minute 18:
http://livestream.com/GvaPressClub/BrunoLeMaire2017
A l’instar de l’actuel Président et de son prédécesseur, on notera qu’il ne ménage pas son goût pour l’anaphore, cette figure de rhétorique qui a valu à François Hollande son appellation de Moi Président.
Si l’anaphore est souvent employée par les politiciens, ce qu’il est piquant de relever, ici, c’est comment Bruno Le Maire reprend et adapte celle dont avait usé Nicolas Sarkozy, le 18 décembre 2006.
Lors d’un discours tenu à Charleville-Mézières, en effet, voici comment s’exprimait l’actuel président du parti Les Républicains:
On a capitulé devant l’idéologie de mai 68.
On a capitulé devant la logique de l’assistance.
On a capitulé devant l’immigration non maîtrisée.
On a capitulé devant le communautarisme.
On a capitulé devant une conception formelle et dogmatique de l’égalité.
Bruno Le Maire en a-t-il le souvenir lorsqu’il évoque, lui aussi comment on a déjà capitulé?
A suivre à partir de la minute 19’50 de la video indiquée en lien ci-dessus.