Qui est populiste, la question se pose après ce qui fait désormais figure d’événement médiatique alors qu’au départ, il ne s’agissait que d’un fait des plus ordinaires.
Le proverbe le rappelle, c’est dans les détails que se logerait le diable pour autant que ce dernier existe.
A découvrir la complaisance médiatique qui a relayé le « buzz » entourant Eric Woerth, c’est à se demander qui va dans le sens du poil populiste.
Quand tant de salive et d’encre sont générées par éditorialistes, chroniqueuses, chroniqueurs ou autres journalistes pour pointer sinon dénoncer le « populisme », c’est à se demander qui fait quoi et comment!
Une recherche avec le nom d’Eric Woerth suffit pour mesurer l’ampleur de l’écho médiatique suscité par la démultiplication des réactions à la photo de lui sur un glacier qu’il a publiée sur Twitter.
En pareil cas, on n’est plus dans aucune norme sinon celle du pain à distribuer et des jeux à assurer aux foules.
Politique française
Vous avez peut-être échappé ou suivi ce qui est devenu une « affaire »?
Eric Woerth, ancien ministre français et actuel député et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, poste sur Twitter une photo de lui prise sur un glacier, le Glacier du milieu à l’aiguille d’Argentière.
Pas de réaction immédiate sinon après que dans un deuxième twitt, il ne précise de quel glacier il s’agissait. C’est alors que tombe un premier commentaire, puis un deuxième et que, peu à peu tout s’emballe au point que les médias s’en mêlent.
Cependant, au lieu de vérifier le vrai du faux de ce qui circule au sujet de cette photo, non, les journalistes se contentent de relayer le buzz. Autant dire que l’information en prend un coup. Ou au contraire, se révèle!
Plus anecdotiques, les faits ne pourraient l’être. Rien de plus banal, en effet, que de publier une photo de vacances. Sauf qu’elle l’a été par une personnalité politique, ce que commente à la RTS, ce sociologue.
Ses explications valent ce qu’elles valent. .
Je vous propose de lire cette analyse qui, elle, montre avant tout comment fonctionnent réseaux sociaux et médias qui s’en rendent complices. Et à très juste titre, est évoqué le célèbre mythe de la caverne de Platon.
Nombre de Français(es) et de Suisses ont en mémoire le massacre des Gardes Suisses du Roi du 10 août 1792.
Ce jour-là, Danton veut en découdre avec Louis XVI.
Il envahit les Tuileries où réside le roi et sa famille.Un premier assaut est maîtrisé par les Gardes Suisses auxquels Louis XVI ordonne de cesser le feu et de regagner leur caserne.
C’est alors qu’en cours de route, des centaines d’entre eux sont massacrés et mutilés.
De ce carnage et selon cet article de Swissinfo, Bonaparte notera que: «des femmes bien mises se portent aux dernières indécences sur les cadavres des Suisses».
Voici qui, à l’évidence, n’est pas à l’honneur de la gente féminine. Mais qui prétend qu’elle serait plus douce qu’une autre?
Associer violence et cruauté à telle ou telle partie de l’humanité est souvent peu conforme à certaines réalités difficiles à admettre.
On peut toujours critiquer du haut de son savoir qui se veut tel, l’invitation faite à Greta Thunberg de s’exprimer dans le cadre de l’Assemblée Nationale en France.
Il n’en demeure pas moins intéressant, pour qui le souhaiterait, de visionner le débat qui s’est tenu ce 23 juillet dernier à Paris en sa présence.
A ses côtés se tenaient trois jeunes Français et la paléo-climatologue Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe no 1 du GIEC. Le débat a été mis en ligne par LCP, la chaîne parlementaire française.
Bien sûr que le même jour, les députés français acceptaient le CETA. Bien sûr que les jeunes veulent souvent changer le monde. Bien sûr que l’avenir peut toujours paraître sombre aux uns et abordé sans conscience par d’autres.
Tout cela, on le sait depuis que l’humanité existe donc rien là de très nouveau à relever. Dans ce cas, que nous apporte cette séquence de la vie parlementaire française?
Certainement l’intelligence des questions posées et le respect affiché sans ostentation ni affectation excessive aux jeunes invités par les députés de tous bords politiques.
Les échanges entre les parlementaires et les adolescents ont eu quelque chose de plutôt inédit et dans ce sens, l’événement peut être considéré comme positif.
Vous avez peut-être appris d’une manière ou d’une autre comment certains bacheliers se sont sentis « humiliés » par le sujet de littérature française qui leur a été soumis.
Tout se conçoit, tout s’énonce, on l’observe chaque jour, on se rappelle aussi qu’en matière de culture, la porte-parole du Chef de l’Etat français s’était particulièrement distinguée.
Simone Veil, « la meuf » , permet sans doute et sans surprise de considérer l’écrivain Andrée Chedid de même.
On dit Emmanuel Macron cultivé. Il apparaît que la personne qui porte sa parole en tant que locataire du Palais de l’Elysée ne lui ressemble pas.
Difficile dans ce cas, d’attendre de bacheliers qu’ils en sachent davantage que celle qui occupe un poste de prestige.
J’ai eu le privilège d’être invitée, en son temps, à une émission de France-Culture dans le cadre de laquelle était interviewée Andrée Chedid.
Je vous propose de découvrir cet interview d’elle qui est indiquée en lien tout en bas de cette page.
Au passage, vous en saurez aussi davantage sur la pétition qui a été lancée par ces bacheliers qui se sont sentis « humiliés »…
Saint-Louis des Invalides, la prière musulmane qui fait parler d’elle…
Y serions-nous bientôt, dans cette France décrite par Michel Houellebecq en 2015? Il en avait été question ici et tout autant du rappel des liens qu’entretiennent fiction et Histoire.
A lire au cas où l’on en douterait et tandis que tout récemment, en la Cathédrale Saint-Louis des Invalides, était chantée une prière adressée à Allah.
Très vives ont été les réactions. En voici une à visionner ici, parmi les nombreuses à découvrir en lançant une recherche sur internet.
A noter, les circonvolutions et précautions d’usage en relation avec le fait que l’oeuvre au sein de laquelle est insérée cette adresse au dieu de l’islam est celle d’un compositeur gallois, Karl Jenkins.
Certes. Et sans mauvais jeu de maux, la messe est dite pour qui n’y voit rien à redire.
Le fait est qu’une autre messe a été célébrée le jeudi de l’Ascension en réaction à cette intervention qui n’a pas eu l’heur de plaire à toutes et à tous.
Après les parents de Vincent Lambert qui se sont saisis de la justice contre le CHU de Reims et son médecin pour « non assistance à personne en péril », c’est au tour du gouvernement français de se jeter dans cette triste mêlée.
Et encore, « triste » fait bien pâle figure pour qualifier ce qui se joue dans un pays réputé -encore?- pour être la patrie des droits humains…
On n’est plus dans l’acharnement, on est clairement dans l’affrontement idéologique.
Car des cas semblables à celui de Vincent Lambert, un collectif de médecins avait déclaré dans une tribune parue dans « Le Monde » qu’il en existait 1’700, en France.
Et qu’autant de patients étaient traitables selon d’autres méthodes que celles qui ont cours dans le cas qui mobilise le pays entier.
Ce qui se passe en France ne l’honore pas et repose la question déjà énoncée ici.
En parcourant mon fil d’actualité Facebook -dont on pensera ce qu’on veut, sachant que le réseau peut tout aussi bien vous bloquer que vous rappeler quelques heureux moments partagés- j’ai trouvé, hier, différents posts que je souhaite porter à votre attention.
D’abord, ce cri du coeur de Djordje Kuzmanovic en relation avec la suppression de 1’000 emplois en France par General Electric. L’auteur du propos conclut ainsi: « On trouvera le terme « traître à la Nation » trop fort ? Non, « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ! » déclarait Jean Jaurès.
Ensuite, cette approche de Jean-Robert Raviot après le résultat des élections européennes de ce 26 mai dernier. La lire en dit long sur le rapport de force actuel de la France.
Ces deux personnalités de la vie universitaire et politique française que je cite apportent un éclairage de valeur dans un contexte où le combat politique se joue de manière qui n’a plus rien à voir avec l’affrontement gauche-droite.
Je l’ai relevé ici, je le maintiens.
En cette veille d’élections parlementaires européennes, je vous propose d’écouter le Chef de la Maison de France. L’interview date du 30 octobre 2017 mais reste tout à fait d’actualité.
Les questions que pose Martial Bild sont sans complaisance et, de fait, d’autant plus pertinentes et intéressantes, les réponses qu’y apporte le désormais Comte de Paris Jean d’Orléans.
L’idée monarchiste, on le sait, n’a pas quitté nombre de Françaises et de Français. Plusieurs mouvances s’en réclament d’ailleurs.
Aussi bien n’est-il pas vain de suivre avec attention ces quelque vingt-cinq minutes d’entretien qui offrent différentes pistes de réflexion.
Si la Suisse s’est construite contre les monarchies, la France a, pour sa part, une Histoire qui reste très liée à ses monarques.
Dans ce sens, se pose vraiment la question de savoir en quoi le système démocratique helvète serait susceptible d’intéresser la France, notamment pour le R.I.C.
Car les deux pays partagent bien peu au regard de leurs traditions et de leur culture politique.
Lorsqu’on lit ces témoignages, on se rend compte de l’intensité prise par le mouvement des gilets jaunes. Entre non-violents et tenants de la violence, tous persistent et signent.
La violence, l’Etat en use de manière dite légitime. Tout autant pratique-t-il le secret dit « d’Etat ». En conséquence de quoi, pour ces mêmes personnes, la force contraire devrait lui être opposée.
Sur un plan politique, le discours prévaut.
Mais justement, c’est ce que se refusent à considérer tant de gilets jaunes qui rejettent le discours. C’est le geste qu’ils lui substituent avec, en ligne de mire, le pouvoir en place.
Dans ce cas, on est dans la révolution et plus dans la simple opposition.
Que cela se conçoive lorsqu’on est à bout et excédé par ce qui est estimé abusif est une point de vue qui n’est pas partagé par tous, comme le démontrent les propos cités plus haut.
Il y a eu, certes, le « grand débat » organisé par le Président français. Et comme souvent sinon toujours, il a suscité moultes controverses.
Difficile de s’y retrouver, difficile de se situer quand les uns et les autres ne communiquent plus que par rejets, accusations et agressions.
Souhaiter à la France de retrouver calme et raison paraît de plus en plus se confondre avec un voeu pieux. Et comme déjà énoncé ici, la voici véritablement à l’épreuve de sa démocratie.