La mort récente de ce jeune homme frappé par un autre à Paris a révélé une fois encore la réalité de certaines mouvances extrémistes.
De droite ou de gauche, rien ne les différencie dans le besoin d’en découdre avec cet autre qui dérange. Parce que les uns ne pensent pas comme les autres, voici que cela suffit à menacer et agresser.
On sait qui a provoqué et qui a frappé. On sait quelles étaient les activités de l’un et de l’autre. Il n’en demeure pas moins que la récupération politico-médiatique bat son plein.
Ainsi et au-delà du désastre qu’engendre tout acte de violence, il n’est pas interdit de s’interroger sur la manière avec laquelle a été instrumentalisée la mort de Clément Méric.
De ces deux mouvances d’extrême droite et d’extrême gauche, aucune ne vaut qu’on en loue les actions.
Dans le même sens, aucune non plus ne mérite tant de mobilisation pour une affaire de coups donnés entre deux jeunes provocateurs.
En aucun cas il ne s’agit là de minimiser des faits graves.
Mais de remettre en contexte une violence qui frappe partout, chaque jour sans appeler à son chevet un tel battage médiatique.
Mais quand le cynisme ne recule devant aucun moyen pour renforcer son pouvoir, on privilégie les scènes à médiatiser.
Quelqu’un aurait-il entendu parler de François Noguier, mort de la même manière que Clément Méric mais sous les coups d’un homme de type nord africain et qui a pris la fuite?
Cela s’est passé dans la Marne, le 4 juin dernier:
http://m.lunion.presse.fr/article/region/un-gadzart-meurt-apres-une-bagarre?page=0,0
Politique française
Il est temps de refonder l’école…
Depuis trois mois, à l’écoute de la communauté éducative et dans l’intérêt des enfants, nous avançons, bien sûr sur les horaires, mais aussi et surtout sur la réorganisation du temps périscolaire et sur son articulation avec le temps éducatif. Notre position évolue au fur et à mesure des réunions que nous organisons souvent sous la forme d’ateliers, pour mieux faire remonter les attentes. Avec une seule préoccupation : privilégier l’intérêt de l’enfant.
Ainsi s’exprime sur son blog, Daniel Delaveau, maire de Rennes.
Or les agents municipaux ne l’entendent pas ainsi et se sont mis en grève. Ils protestent contre l’application de la réforme des rythmes scolaires. Et contre l’augmentation de leur temps de travail.
Des négociations entre syndicats et ville de Rennes sont en cours mais n’aboutissent à aucun accord.
Résultat, des cantines scolaires sont fermées et sur les 1.800 repas non servis, de l’eau de Javel est déversée avant de les jeter à la poubelle.
La scène filmée ci-après dure depuis quatre jours
http://actu.orange.fr/revue/actualite/rennes-des-milliers-de-repas-de-cantine-a-la-poubelle-1944100/
Et le maire de Rennes s’en justifie sans états d’âme. Pour lui, le respect du droit de grève et le sens du dialogue, c’est ce qui compte.
http://bretagne.france3.fr/2013/05/30/greve-des-cantines-rennes-des-repas-jetes-la-poubelle-260801.html
A Montpellier, les 140 journalistes accrédités pour suivre le premier mariage homosexuel ont dû accepter de rester enfermés près de neuf heures durant par mesure de sécurité.
Mais quand on aime, on ne compte ni le temps ni les forces déployées.
Pas moins de 200 policiers assureront la cérémonie de mariage.
Pour un président qui se targue de rappeller que les mots ont un sens, il semble bien que pour lui pareille mobilisation soit normale. A son image, en somme.
Sans avoir jamais eu à assister à son propre mariage, Monsieur Hollande a tenu à honorer au moins une promesse de mariage, celle lancée lors de sa campagne électorale aux homosexuels.
Bien leur en prenne à tous.
Il n’est cependant pas interdit de songer aux victimes des violences du Trocadero qui se seraient peut-être souhaité mieux considérées et encadrées.
N’auraient-elles pas été assez normales pour mériter d’être protégées comme ces deux hommes qui se marient aujourd’hui à Montpellier?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/28/01016-20130528ARTFIG00552-un-dispositif-hors-normes-pour-le-premier-mariage-gay.php
Monsieur Hollande rappelle le sens des mots.
Ainsi décrète-t-il que résistance ne peut se concevoir que dans le cadre de la deuxième guerre mondiale.
C’est faire peu cas du sens de la langue elle-même et de son usage!
Si la rhétorique est loin d’échapper au président de tous les Français par les nombreuses figures et autres tropes auxquels il goûte sans modération, le voici qui s’offusque?
S’il en est un qui a su manipuler les termes de la langue pour y faire passer ses promesses de campagne, c’est bien François Hollande.
Le mariage pour tous en reste la preuve la plus évidente.
Car la loi promulguée par ses soins le 18 mai dernier ne visait que le doit à l’enfant revendiqué par les couples homosexuels. Or seul le mariage donne accès à la filiation.
Les maux dont se plaint Monsieur Hollande ont donc un sens. Et l’abus de langage auquel renvoie mariage pour tous, certains Français ont su le lire.
http://www.franceinfo.fr/politique/francois-hollande-et-la-resistance-au-mariage-pour-tous-les-mots-ont-un-s-1003363-2013-05-27
On lit ici et là la haine dont serait porteuse le collectif anti mariage pour tous.
Défendre des valeurs familiales et contester le changement de civilisation annoncé par Jacques Attali, serait-il devenu expression haineuse et rejet de la différence?
On croit rêver tant la sexualité du même exclut cet autre dont on ne cesse pourtant de rappeler l’existence.
Sublimer l’ amour du même et le consacrer par une palme d’or à Cannes ce 26 mai est une chose, le légaliser à travers le mariage et la filiation à laquelle il donne droit, une autre.
Ainsi, est-ce un droit pour des centaines de milliers de citoyens de défiler à Paris pour protester contre la manière dont la famille va se décliner dès lors que l’homoparentalité légalisée a modifié le Code Civil français.
Où est la haine à rappeler que les lois de la biologie exigent la différence sexuelle pour concevoir un enfant?
Où est la haine à rappeler que pour accéder à la filiation qui lui a été accordée par le mariage, l’amour du même exigera la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation par autrui (GPA)?
Où est la haine à penser à la femme qui portera l’enfant auquel l’amour du même devrait donner droit?
Oui, ce sont bien eux qu’on surveille, en France. Les enfants de militaires.
Au nom de la démocratie car elle le vaut bien.
Deux enquêtes auraient ainsi été ouvertes sur les enfants de militaires opposés au « mariage pour tous ».
Il est vrai que certains d’entre eux ont osé manifester par des sit-in non violents.
Mais cela ne passe pas auprès du Ministère de l’Intérieur.
Heureusement que la France socialiste rappelle au reste du monde ses droits à la liberté d’expression.
Car le droit de regard sur les enfants de militaires s’exerce bien sûr au nom du droit aux enfants.
Pour tous.
http://lejournaldusiecle.com/2013/05/23/manuel-valls-a-demande-a-la-dcri-de-surveiller-les-militaires-opposes-au-mariage-gay/
L’homme solidaire de la République qu’il souhaitait de ses voeux est toujours actif.
Le 19 juin 2010, il créait son mouvement, République Solidaire, promu ensuite au rang de parti.
Et puis, en mars 2012, sans grande surprise pour les uns mais non sans déception pour d’autres, Dominique de Villepin déclarait avoir été empêché d’obtenir les 500 signatures requises pour se présenter à la présidentielle.
Pour qui s’interrogerait encore sur le destin réservé à la République Solidaire créée par l’ancien Premier ministre, la lecture de certains articles indique qu’il faille prendre en compte les activités désormais plus tournées vers les affaires que vers la diplomatie ou la politique.
Certes, les trois sont bien souvent liées.
Reste juste à savoir où placer, parmi elles, cette République Solidaire conçue par l’ex-candidat à la présidentielle 2012.
Cet empêchement qu’il a évoqué pour justifier son échec n’a pas convaincu l’ensemble de ses anciens soutiens.
Si son engagement se précise désormais au sein des milieux d’affaires, souhaitons-lui meilleur succès que celui qui lui a manqué au service d’une République qu’il souhaitait solidaire.
http://www.intelligenceonline.fr/insiders/2013/05/13/dominique-de-villepin-le-poete-des-affaires,107959157-BE1
http://fr.vietnamplus.vn/Home/Le-Vietnam-estime-ses-relations-avec-la-France/20135/30965.vnplus
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/11/m-mag-un-businessman-nomme-villepin_1815436_823448.html
Etonnant ou normal l’important dispositif de forces de l’ordre déployées devant la Conseil Constitutionnel en ce 17 mai?
Certes on y rendait le verdict sur le mariage ouvert aux couples homosexuels.
Mais la question se pose justement de comprendre le sens de telles mesures de protection en démocratie.
Quand on songe au peu de présence policière lors de la manifestation du PSG, doit-on se dire que l’on avait toute confiance ou du moins rien à craindre de débordements de ce côté-là?
Doit-on penser que l’anticipation de violences s’imposait pour la validation d’une loi et pas pour une victoire de football?
Dans les deux cas, on savait que des mécontents de tous bords surgiraient.
Se résigner à l’idée que les valeurs des uns méritent plus d’attention que celles des autres n’apparaît pas a priori très démocratique.
Car il n’est pas attendu d’une loi d’exiger tant d’encadrement policier, ni d’une fête, de déboucher sur tant de désastres.
Le mal nommé mariage pour tous serait pour Jacques Attali une anecdote sans importance.
Pour celles et ceux qui y verraient au contraire un changement de civilisation, qu’on se le dise, il n’en est rien.
Parce que selon l’économiste, cette réforme s’inscrit dans une évolution qui ne date pas d’hier.
On se dirige, d’après lui, vers une humanité unisexe.
Après avoir énuméré les diverses raisons qui l’amènent à cette conclusion, Jacques Attali y va de ses conseils.
Ainsi exorte-t-il à l’altruisme et à l’amour quand il n’invite pas chacune et chacun à se pencher sur de vraies questions telles que la définition et la protection du sanctuaire de son identité.
Comprenne qui pourra.
Car pour le reste, se marier entre hommes, se marier entre femmes, se marier entre hommes et femmes et avoir des enfants entre hommes ou entre femmes plutôt qu’entre hommes et femmes, peu importe.
Parce qu’au nom du principe d’égalité, la procréation ne sera plus le privilège ou le fardeau des femmes.
http://www.slate.fr/story/67709/humanite-unisexe-biologie-immortalite
La biologie et la politique viennent de s’entendre en France pour accorder aux couples homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels.
Ainsi, face à la loi, rien ne distinguera plus un couple de même sexe d’un couple de sexes opposés.
On l’a compris, c’est au nom du principe d’égalité que cette loi a été promulguée.
Voici donc dépassée, désuète et caduque, toute différence de morphologie entre les couples face à la filiation.
Doit-on pour autant considérer la stérilité des uns et des autres de la même manière?
Rien n’est moins sûr car la stérilité d’un couple homosexuel est une réalité morphologique.
Ce qui n’est pas le cas de la stérilité d’un couple hétérosexuel qui elle, relève de la pathologie.
En effet, c’est parce que la stérilité d’un couple hétérosexuel est reconnue comme maladie qu’elle permet l’accès à la procréation médicalement assistée.
Si donc la stérilité des couples hétérosexuels est envisagée au regard de la médecine, la stérilité des couples homosexuels l’est au regard du droit.
Car si la PMA ne figure pas de manière explicite dans la loi qui octroie à tous le droit d’avoir des enfants, elle reste en ligne de mire.
Elle déjà est ouverte à tous en Belgique.