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De Françoise Giroud à Nicole Castioni?

En ce jour où l’on fête les mères en Suisse, Le Matin Dimanche révèle que la candidate socialiste aux prochaines législatives françaises, Nicole Castioni, aurait été approchée pour intégrer le gouvernement de François Hollande. http://www.lematin.ch/monde/suissesse-gouvernement-hollande/story/31476008 Si la candidate franco-suisse au parcours notable et atypique devenait Secrétaire d’état à la condition féminine, on aurait là une représentation de la femme qui tranche de manière assez radicale avec celle qui habite encore bien des esprits. Savoir dans quelle mesure toute femme pourra s’y reconnaître est une autre question qui ne manquera en tout cas pas d’être commentée. Certes, il ne s’agit-là que d’une annonce qui reste à confirmer. Il n’en demeure pas moins que le message ne peut passer inaperçu. Car le choix de cette personnalité n’est ni banal ni anodin. Pour plus d’information sur ce secrétariat d’état à la condition féminie, voici ce qu’on trouve sur ce site: http://www.senat.fr/evenement/archives/D35/secretariat1.html Le Secrétariat d’état à la condition féminine
Françoise Giroud présente un projet pour les femmes dont la réalisation doit s’étaler sur cinq ans, de 1976 à 1981. Les 100  mesures de son programme, dont 80 sont acceptées par le Conseil des ministres du 26 mai 1976 après une heure de débat, sont destinées à « conduire progressivement la moitié des Français au niveau de formation, de rétribution, d’intégration à la vie sociale et économique et de responsabilités où se trouve l’autre ». Ces mesures devront faire l’objet dans un délai raisonnable et en tout cas avant 1981 d’une circulaire, d’un décret ou d’un projet de loi. Dans sa préface aux 100 mesures, Françoise Giroud développe l’idée d’instaurer face au « malaise dynamique » dont souffrent les femmes, une « équivalence sociale ».
Yvette Roudy Une fois son programme adopté, Françoise Giroud sent qu’elle n’a plus rien à faire au gouvernement « sinon de la figuration, ce pour quoi je ne me sens pas d’aptitude ». Elle écrit alors au Président de la République pour lui indiquer que sa mission est accomplie dans la mesure des moyens qui lui ont été donnés et qu’elle souhaite reprendre sa liberté. Lors du remaniement ministériel de 1976 le Secrétariat d’Etat à la condition féminine est remplacé par la Délégation nationale à la condition féminine, rattachée au Premier ministre et installée à Lyon.

La structure gouvernementale chargée des droits de la femme évolue ensuite constamment au fil des années, changeant de ministère de tutelle et d’appellation. En 1981 Yvette Roudy est nommée ministre déléguée chargée des droits de la femmes. Elle devient ministre des droits de la femme à part entière en 1985. Pour la première fois le décret d’attribution mentionne l’existence de services centraux placés sous son autorité. De 1988 à 1991, Michèle André est secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui les droits des femmes et l’égalité entre les hommes et les femmes relèvent de la compétence du ministre des solidarités et de la cohésion sociale.

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Présidentielles françaises 2012: résultats pour la Suisse

Résultats reçus par courriel de la part de Claudine Schmid, candidate UMP aux législatives en Suisse     Résultats pour la Suisse Ville Inscrits exprimés Nicolas Sarkozy % François Hollande % Bâle 2707 1233 756 61.32 477 38.68 Berne 4013 1375 732 53.24 643 46,76 Saint Gall 740 279 175 62.72 104 37.28 Lucerne 1318 591 431 72.93 160 27.07 Lugano 1016 437 265 60.64 172 39.36 Zurich 7668 3629 2296 63,27 1333 36,73 Delémont 924 454 267 58.81 187 41.19 Fribourg 3055 1573 915 58.17 658 41.83 Bulle 2190 1072 720 67.16 352 32.84 Genève 32149 16874 10407 61.67 6467 38.33 La Chaux de Fonds 2375 1042 612 58.71 430 41.29 Lausanne 9236 4976 2614 52.53 2362 47.47 Morges 6983 3506 2167 61.80 1339 38.20 Epalinges 4024 2161 1449 67.05 712 32.95 Montreux 6818 3139 2089 66.54 1050 33.46 Neuchatel 4735 2354 1343 57.05 1011 42.95 Nyon 6688 3670 2651 72.23 1019 27.77 Porrentruy 1002 422 290 68.72 132 31.28 Sion 5434 2476 1806 72.94 670 27.06 Yverdon 3996 1710 1018 59.53 692 40.47 Suisse 107071 52973 32995 62.29 19978 37.71

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« Je veux être jugé sur la justice et la jeunesse »

Voici le discours prononcé par François Hollande ce soir du dimanche 6 mai à Tulle: «  »Les Français en ce 6 mai viennent de choisir le changement en me portant à la présidence de la République. Je mesure l’honneur qui m’est fait et la tâche qui m’attend. Devant vous, je m’engage à servir mon pays avec le dévouement et l’exemplarité que requiert cette fonction. J’en sais les exigences, et à ce titre j’adresse un salut républicain à Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant cinq ans et qui mérite à ce titre tout notre respect. J’exprime ma profonde gratitude à toutes celles et à tous ceux qui ont, par leurs suffrages, rendu cette victoire possible. Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues années. D’autres, plus jeunes, ne l’avaient jamais connu, certains avaient eu tant de déceptions, les mêmes tant de souvenirs cruels. Je suis fier d’avoir été capable de redonner espoir. J’imagine ce soir leur émotion, je la partage, je la ressens et cette émotion doit être celle de la fierté, de la dignité, de la responsabilité. Le changement que je vous propose, il doit être à la hauteur de la France, il commence maintenant. Aux électeurs, et ils sont nombreux, qui ne m’ont pas accordé leurs suffrages, qu’ils sachent bien que je respecte leurs convictions et que je serai le président de tous. Ce soir, il n’y a pas deux France qui se font face, il n’y a qu’une seule France, qu’une seule Nation unie dans le même destin. Chacune et chacun dans la République sera traité à égalité de droits et de devoirs. Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté, abandonné, relégué, discriminé. La promesse de la réussite sera honorée pour l’accomplissement de chacun, pour sa vie et son destin personnel. Trop de fractures, trop de blessures, trop de ruptures, trop de coupures ont pu séparer nos concitoyens, c’en est fini. Le premier devoir du président de la République, c’est de rassembler et d’associer chaque citoyen à l’action commune pour relever les défis qui nous attendent, et ils sont nombreux et ils sont lourds : le redressement d’abord de notre production pour sortir notre pays de la crise, la réduction de nos déficits pour maîtriser la dette, la préservation de notre modèle social pour assurer à tous le même accès aux services publics, l’égalité entre nos territoires – je pense aux quartiers de nos villes et aux départements ruraux. La priorité (est) dans l’école de la République qui sera mon engagement, les exigences environnementales, la transition écologique que nous devons accomplir, la réorientation de l’Europe, pour l’emploi, pour la croissance, pour l’avenir. Aujourd’hui même où les Français m’ont investi président de la République, je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse. Chacun de mes choix, chacune de mes décisions se fondera sur ces seuls critères : est-ce juste et est-ce vraiment pour la jeunesse ? Et quand au terme de mon mandat, je regarderai à mon tour ce que j’aurai fait pour mon pays, je ne me poserai que ces seules questions : est-ce que j’ai fait avancer la cause de l’égalité et est-ce que j’ai permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République ? J’ai confiance en la France, je la connais bien. J’ai pu dans cette France-là que j’ai visitée, que j’ai rencontrée, mesurer à la fois les souffrances, les difficultés de bien trop nombreux de nos concitoyens. En même temps, j’ai pu relever tous les atouts, toutes les forces, toutes les chances de notre pays. Je nous sais capable, nous, peuple de France, de surmonter les épreuves, de nous redresser. Nous l’avons toujours fait, nous avons toujours surmonté les épreuves, nous y réussirons encore pour les cinq ans qui viennent. Les valeurs de la République, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la dignité même, l’égalité entre les hommes et les femmes, la laïcité, tout cela, c’est autant de leviers pour nous permettre d’accomplir la mission qui est la mienne. J’ai évoqué, tout au long de ces derniers mois, le rêve français, il est notre histoire, il est notre avenir, il s’appelle tout simplement le progrès. La longue marche pour qu’à chaque génération nous vivions mieux, ce rêve français qui est celui que vous partagez tous, donner à nos enfants une vie meilleure que la notre, c’est ce rêve français que je vais m’efforcer d’accomplir pour le mandat qui vient de m’être confié. Aujourd’hui même, responsable de l’avenir de notre pays, je veux dire aussi que l’Europe nous regarde. Et au moment où le résultat a été proclamé, je suis sûr que dans bien des pays européens, ça a été un soulagement, un espoir, l’idée qu’enfin l’austérité ne pouvait plus être une fatalité. C’est la mission qui désormais est la mienne, donner à la construction européenne une dimension de croissance, d’emploi, de prospérité, d’avenir et c’est ce que je dirai le plus tôt possible à nos partenaires européens, et d’abord à l’Allemagne au nom de l’amitié qui nous lie et au nom de la responsabilité qui nous est commune. Chers concitoyens, nous ne sommes pas n’importe quel pays de la planète, n’importe quelle nation du monde. Nous sommes la France et, président de la République, il me reviendra de porter les aspirations qui ont toujours été celles du peuple de France, la paix la liberté, le respect, la capacité de donner aux peuples le droit aussi de s’émanciper de dictatures ou d’échapper aux règles illégitimes de la corruption. Et bien oui, tout ce que je ferai le sera aussi au nom des valeurs de la République, partout dans le monde. Le 6 mai va être une grande date pour notre pays, un nouveau départ pour l’Europe, une nouvelle espérance pour le monde. Voilà le mandat que vous m’avez confié, il est lourd, il est grand, il est beau. J’aime mon pays, j’aime les Français et je veux qu’entre nous il y ait cette relation, celle qui permet tout et qui s’appelle la confiance. Avant de vous quitter, je veux saluer tous ceux qui m’ont permis d’être ce que je suis aujourd’hui, ma famille, ma compagne, mes proches, tout ce qui fait la force d’âme d’un homme au moment où il brigue une grande responsabilité. Là, au moment où je vais l’exercer, je salue aussi la force politique, le mouvement que j’ai dirigé. Je suis socialiste, j’ai toujours voulu le rassemblement de la gauche, mais plus largement le rassemblement des républicains et je salue les humanistes qui ont permis aussi notre victoire ce soir. Enfin, je salue mon département de la Corrèze. Je vous dois tout, vous m’avez toujours apporté vos suffrages. Et encore, pour cette élection, je pense que vous serez le département qui m’a donné le plus (…). Je salue la ville de Tulle que j’ai dirigée, vous m’avez permis dans la légitimité des suffrages de pouvoir convaincre aujourd’hui tous les Français. Je suis au service de la France et je suis mobilisé dès à présent pour réussir le changement. Telle est ma mission, tel est mon devoir, servir, servir la République, la France, au-delà de nous-mêmes, servir les valeurs que dans cette élection j’ai portées et qui auront à être entendues ici en France et partout en Europe et dans le monde. Vive la République et vive la France. » http://lelab.europe1.fr/t/hollande-je-veux-etre-juge-sur-la-justice-et-la-jeunesse-2354/8010

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A voté

La France a voté.
Le choix de la haine aura incité des millions de Françaises et de Français à rejeter le président sortant.
De telles motivations pour porter au gouvernement celui qui sera à la tête de la sixième puissance du monde n’honorent personne.
Ni les électeurs ni l’élu.
Certes, il existe des Françaises et des Français qui ont choisi leur président pour les valeurs qu’il défend.
A ceux-ci, souhaitons que la déception ne les emporte pas.

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Bayrou et les sondages

Ce rappel de l’AFP concernant les sondages qui donnent François Hollande vainqueur n’est pas inintéressant: Il faut noter que ces enquêtes ont été réalisées avant l’annonce par le président du Modem François Bayrou qu’il voterait Hollande au second tour dimanche. http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i_1DaYfyODwAvhUF9VonTvwYo_rw?docId=CNG.2c1042757db4082c44ddc98618395ea7.01 Comme quoi et sans être devin -avec tout le respect que l’on peut porter aux diverses prédictions d’astrologues- il est fort probable que les revirements de François Bayrou n’aient pas dû être du goût de tous ses partisans qui se voient mal rallier un programme annoncé par leur leader comme une catastrophe en cas d’application: http://voix.blog.tdg.ch/archive/2012/05/04/bayrou-hollande.html

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« Si le programme de François Hollande était appliqué, la catastrophe arriverait » (Marianne – 3 février 2012).

« Le candidat MoDem à la présidentielle, François Bayrou, prévient d’une « catastrophe », dans un entretien à l’hebdomadaire Marianne, si le programme de François Hollande était appliqué (…) « J’ai lu attentivement le programme du PS. À chaque ligne, il y a des promesses de distribution. (…) Comme si on n’était pas un pays en situation critique ! Au fond, c’est le programme de 2007 à quelques nuances près », déclare François Bayrou. Comme on lui demande si cette attaque en règle s’inscrit dans une stratégie plus droitière visant à accéder au second tour face à François Hollande, au détriment de Nicolas Sarkozy, François Bayrou nie farouchement. « J’ai fait des gestes ces dernières années à l’égard du PS, en croyant à son évolution (…). En réalité, le PS a renoncé à se transformer. J’ai proposé un dialogue, qu’il a refusé », explique François Bayrou. http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/bayrou-si-le-programme-de-hollande-est-applique-c-est-la-catastrophe-assuree-03-02-2012-1427247_324.php Le choix de François Bayrou risque bien de se retourner contre ceux qu’il concerne. Et profiter à Nicolas Sarkozy.

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Vivement dimanche?

Faut-il se réjouir du choix qui nous est soumis? Chacun l’estimera à sa guise. Il n’en demeure pas moins que François Hollande part trop vite gagnant et que sa victoire ne sera que le plus beau tremplin dont pouvait rêver Marine Le Pen. N’a-t-elle pas dit au soir du 1er tour que son but était désormais de se positionner en cheffe de l’opposition? Croire que François Hollande sera à même de lutter contre les millions de voix qui se sont portées sur la candidate du futur ex Front National,  -car il est question de lui redorer la façade- est illusoire. En mai 2007, on a pu tout dire de Ségolène. Il n’empêche que le débat qu’elle avait mené contre Nicolas Sarkozy avait été d’une autre tenue que celui auquel nous avons eu droit avec son ancien compagnon et le président sortant. La décision de voter Nicolas Sarkozy est difficile à prendre. Celle de voter François Hollande aussi. Il reste quelques jours encore pour trancher. Et si d’autres comme François Bayrou annoncent voter Hollande, la tendance pourra bien se renverser et discréditer cet homme qui rallie tout et son contraire mais sans aucune conviction.

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Vrais et faux chiffres du débat

Il a beaucoup été question de chiffres dans le débat qui a opposé Nicolas Sarkozy à François Hollande. Pour qui souhaite connaître la vérité sur ceux qui ont été donnés par les deux candidats, voici un site qui en informe: http://owni.fr/2012/05/03/veritometre-debat-hollande-sarkozy/ Des journalistes ont vérifé près d’une centaine de références avancées par François Hollande et Nicolas Sarkozy. Certaines ont été correctes tandis que d’autres un peu moins sinon carrément fausses.
Il était possible en cours de débat de suivre le site du veritometre et de pouvoir apprécier en direct les chiffres énoncés par les deux candidats en lice.

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Hollande bâilleur. De fonds?

Un peu partout dans les medias, dans les tweets et sur Facebook, après le débat qui vient d’opposer Nicolas Sarkozy à François Hollande, on donne le président sortant perdant. Certains observateurs l’ont trouvé sur la défensive. Campé sur son bilan certes contesté sinon contestable. Il a beaucoup été question de chiffres dans ce débat. Corrects ou non, de part et d’autre des deux camps, on s’est parfois contenté d’approximations. On a découvert un François Hollande agressif qui a très souvent coupé la parole à son rival. Lorsque Nicolas Sarkozy a abordé le sujet DSK, le candidat socialiste a attaqué mais a aussi mal menti. Son visage s’est empourpré. Sinon, François Hollande a bâillé. Fait assez inédit sinon jamais vu dans ce genre de débat. Candidat du changement, là, en tout cas, il l’est.