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Pouvoirs

Politique, société

Sursis

Je tiens à remercier très vivement les centaines et les centaines de personne qui ont réagi à la menace qui pèse sur ce blog.
Certaines d’entre elles se sont exprimées directement dans l’espace réservé aux commentaires, d’autres sur divers réseaux sociaux, d’autres encore, par messageries.
Vous êtes nombreuses et nombreux à avoir compris que c’est tout autant la liberté d’expression qui était menacée dès lors qu’un blog comme celui-ci l’était.
Avant de devenir l’objet de pareille attention, il a été perçu, vous le savez, comme relai de propagande.
J’en ai parlé ici, un procès en appel se tiendra ce printemps à Paris, qui nous oppose, quatre personnes et moi-même à une Universitaire française et à son éditrice pour diffamation.
Pour l’heure et en l’état actuel de la situation, l’incertitude domine quant à la survie de ce blog.
Qui a le pouvoir d’en décider la fermeture, je l’ignore. Il y a, quoi qu’il en soit, mépris pour ce qui constitue neuf ans de partage avec un public qui n’a pas manqué de se manifester.
Tenir un blog avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête est une expérience. En démocratie, il faut avouer que c’est assez instructif.

Politique, société

Zélés vigiles

Un groupe de personnes sinon une seule, qui sait, devrait-il faire la loi sur une blogosphère, la question est posée.
Il se trouve que d’autres qu’elles -ou elle- revendiquent des opinions qu’elles tiennent à défendre, elles aussi. Ces personnes interviennent sur ce blog.
Si, pour ma part, je ne partage pas l’ensemble de ce qui s’énonce en commentaires, dois-je les interdire au prétexte qu’ils heurteraient la sensibilité de zélés vigiles?
Si tel devait être le cas, alors la démocratie et ce qu’elle véhicule de soi-disantes libertés a du souci à se faire.
Ce blog, j’ai tenu à vous en informer, est menacé.
Il le sera aussi longtemps que l’on persistera à en dénoncer les propos tenus en commentaires sinon dans les sujets eux-mêmes.
Ces dénonciations sont adressées à quelque instance qui semble avoir le pouvoir de décréter la fermeture d’un espace d’expression.
Si, dans ma ville, Genève, dans mon pays, la Suisse, on en arrive là, je commence à comprendre pourquoi je suis lue à l’étranger en dépit de celles et de ceux de mes compatriotes qui me suivent, ici.
Je les remercie de leur confiance et de leur estime.
Plus encore, au nombre de réactions suscitées par les deux précédents sujets de ce blog, ici et sur les réseaux sociaux, je mesure combien sont nombreuses et nombreux celles et ceux qui tiennent à la diversité des points de vue.

Culture, Politique, société

Blog menacé

Autant vous le dire avant sa fermeture qui semble faire partie d’intentions manifestes, ce blog est menacé.
Au prétexte de commentaires qui y seraient publiés sans vigilance.
Imaginez un peu, sur les 25’002 qui ont été publiés jusque là, il s’en est fallu de deux, oui vous avez bien lu, de deux seulement pour que ce blog soit destiné à disparaître.
En d’autres termes, c’est plus de neuf ans de présence et de plaisir partagé sur un forum qui est menacé de passer à la trappe.
Et ce n’est pas même pour les sujets traités sur ce blog qu’il est visé. Non! C’est pour deux commentaires.
La Tribune de Genève, nombre d’entre vous qui vivez à l’étranger, m’avez dit l’avez découverte par le biais de mon blog. Ne vous méprenez pas sur ce journal, il est de qualité.
Demandez-vous juste comment mes publications sont soudain perçues comme ne devant plus apparaître sur le forum qui les a pourtant accueillies tant d’années sans le moindre problème.
Retenir le lien de mon blog est peut-être inutile puisqu’il est menacé de fermeture. Dans ce cas, que vous dire? Au revoir et merci.
Merci d’avoir suivi mes approches, merci des nombreux échanges qu’elles ont suscités, merci d’avoir su lire ma manière désormais malvenue.
Merci d’avoir été là, j’ai aimé partager avec vous toutes et tous.

Culture, Politique, Religions, société

Mila, cette adolescente aux prises avec une situation kafkaïenne

Vous avez sans doute entendu parler de ce qui devient presque sinon carrément une affaire d’Etat.
En France, une adolescente prénommée Mila a diffusé une vidéo dans laquelle elle insulte une religion, en l’occurrence, l’islam.
Plusieurs polémiques se sont développées après les propos de la jeune fille, polémiques qui mettent aux prises des personnalités de haut rang comme nous l’apprend cet article du Figaro.
Cette affaire révèle, certes, l’impact des réseaux sociaux tant les propos de la jeune fille, s’ils avaient été tenus dans un cadre plus restreint lui auraient peut-être valu moins de réactions.
Mais cela reste à prouver car pour peu qu’elle se soit exprimée en présence de fidèles qui y auraient vu de quoi sévir, elle aurait couru autant de risques.
Dans ce sens, cette affaire oblige à réfléchir. 
Mais de quel espace de réflexion dispose-t-on, telle est bien la question quand on sait à quel point le contexte est plus que sensible…

Politique, société

Crime sordide

Et voilà qui risque fort d’être récupéré au plan politique. Un homme de 27 ans, d’origine albanaise, est le meurtrier présumé d’une femme de 55 ans. 
Le témoignage d’un de ses voisins a été recueilli et publié par la Tribune de Genève.
A priori et à l’heure qu’il est, aucun rassemblement de femmes n’a été annoncé qui dénoncerait ce meurtre.
Il semble pourtant entrer dans la catégorie des « féminicides » que tant d’entre elles tiennent à faire reconnaître.
Ce crime s’est déroulé à Genève, dimanche 26 janvier au petit matin. Il semble lié à la drogue.
Quoi qu’il en soit et pour qui a accès à l’article réservé aux abonnés, la description que rend l’ami et voisin de ce qu’il a découvert est dure.
Parmi les commentaires qui suivent l’article, l’un d’eux évoque ce qui se passe en Suède, à Malmö plus particulièrement.
En relation avec cette situation qui concerne les femmes au plus haut point, l’auteur de cet article de Boulevard Voltaire ne mâche pas ses mots.
Il serait bon que des féministes engagées nous livrent leur perception de pareille situation, sensible si elle en est.
Leur parole serait souhaitable, ne serait-ce que par respect envers cette victime et tant d’autres comme elle, qui font confiance.

Culture, société

Les sexes en justice

Comme illustré en capture d’écran ci-dessus, ainsi s’exprime cette femme dans le cadre du procès d’Harvey Weinstein.
La question reste posée de savoir si se mettre à plusieurs pour dénoncer en justice des comportements masculins abusifs y changera quoi que ce soit.
Rien ne l’assure.
Tout simplement parce qu’on se retrouve dans le fameux et sempiternel « parole contre parole ».
Car ce qui est à juger s’est le plus souvent déroulé dans le huis clos d’une intimité. Et le problème est bien là dans la plus grande partie des affaires sexuelles.
Chacun des protagonistes concernés y va de sa version mais surtout de sa manière d’avoir vécu l’acte incriminé.
Aussi, cette confrontation des paroles peut-elle rendre un mal ressenti plus douloureux encore si l’espoir a porté qu’il soit -enfin- reconnu voire guéri.
Et là, c’est vraiment la double peine qui tombe. Que faire, alors? Si la solution existait, cela se saurait depuis que l’homme et la femme existent!

Culture, Politique, société

Greta et la santé de la planète, Vanessa et la perversité du désir

Plus un jour ne passe sans que nous ne soyons rappelés à l’ordre du climat qui se dérègle et des alertes lancées par autant de jeunes en grève ou, de manière plus radicale, en rébellion.
Plus un jour ne passe non plus sans que nous ne soyons rappelés à l’ordre des abus commis envers les jeunes à mieux protéger des pervers auxquels ils sont exposés.
Luttes contres les dérèglements climatiques et contre les dérives sexuelles ponctuent les informations diffusées par autant de nos médias soucieux de nous informer.
Egérie du combat mené en faveur de notre planète, l’adolescente qui irrite autant qu’elle suscite d’enthousiasme, Greta Thunberg pour ne pas la nommer, ne ménage pas sa peine pour nous mettre en garde.
Elle a, avec elle, des personnalités du monde scientifique parmi lesquelles le récent Prix Nobel de chimie, Jacques Dubochet qui a eu diverses occasions de s’exprimer à ses côtés en Suisse. 
D’aucuns estiment sa jeunesse quand d’autres la fustigent au prétexte qu’elle serait sujette à manipulations.
Mais comment expliquer que tant de celles et de ceux qui soutiennent le combat mené par l’activiste suédoise soient les mêmes qui estiment qu’une adolescente n’a pas encore la pleine conscience de ses actes en matière sexuelle?
Serait-ce à dire qu’en termes de réchauffement climatique, on puisse être plus au fait qu’en termes de relations humaines?
Aurait-on, adolescent, une meilleure perception de la planète et des enjeux qui l’entourent que du sexe et des plaisirs qu’ils procurent?
Car si l’on songe à l’adolescente que fut l’auteure du livre « Le Consentement », on y lit qu’elle n’a écouté qu’elle seule, en dépit des avertissements de sa mère qui s’est ensuite résignée à inviter le couple que sa fille formait avec son amant quinquagénaire pédophile.
Le résultat a été l’histoire qu’elle raconte dans son livre et l’écho international qu’il rencontre. On réalise, on s’interroge, comment a-t-on pu? La laisser se jeter dans la gueule du loup tandis que l’on estime l’adolescence être un âge où l’on n’a pas encore pleine conscience de ce qui se passe autour de soi?
Dans ce cas, comment vouloir protéger une adolescence et plaider la cause d’une autre?
Greta Thunberg me touche, j’en ai parlé ici à plusieurs reprises. Je n’ai toutefois pas caché le souci que m’inspire son engagement. Car si sa détermination est manifeste, sa fragilité ne l’est pas moins.
Puisse-t-elle ne pas faire les frais d’un volontarisme largement encouragé par des adultes, c’est tout ce qu’on lui souhaite sachant le prix qu’a payé pour le sien l’adolescente que fut Vanessa Springora, elle aussi entourée d’adultes dont on pointe le comportement désormais.

Culture, Politique, société

Matzneff-Springora

Déclenchée par un livre dont je ne puis que vous recommander la lecture, la mal nommée « affaire Matzneff » ne peut être traitée à la légère.
« Mal nommée », oui.
Car c’est bien plus qu’un homme qui est mis en cause. Ce sont bien davantage que ses écrits qui sont conspués. C’est la sublimation par la création artistique qui est mise à mal.
La littérature sulfureuse n’a pas attendu Gabriel Matzneff pour trouver son public duquel je n’ai jamais été, dois-je le préciser encore.
Pourquoi je ne cesse de revenir à cette actualité? Parce qu’elle révèle comment un livre, en l’occurrence celui de Vanessa Springora est instrumentalisé.
L’auteure elle-même ne cache pas sa surprise face à l’écho largement international remporté par son ouvrage.
Un grand titre de la presse états-uniennes en parle dans ses colonnes, un autre, en Allemagne pour ne citer que ces deux pays.
La pédophilie reconsidérée en pédo-criminalité est un mal avéré. Ses traitements existent mais leurs résultats demeurent aléatoires.
Nombre d’hommes de tous les milieux sociaux-éocnomiques, de toutes les professions souffrent de cette inclination sexuelle. Et parmi eux, de grands artistes dont on continue d’admirer les oeuvres.
A quand leur interdiction? A quand la censure de films de Pasolini? De romans d’André Gide? De toiles du Caravage?
Foin d’hypocrisie et d’inculture, soyons cohérents et liquidons autant de créateurs dont on regarde, lit et contemple toujours les oeuvres!

Culture, société

Oser dire

Oui, ce qui se passe au sein du monde littéraire français me touche, vous l’aurez bien sûr compris au nombre de sujets que j’ai déjà consacrés à ce qui s’appelle de plus en plus « l’affaire Matzneff ».
J’y suis sensible à maints égards.
Dans l’ordre ou le désordre, parce que cet univers parisien lettré, j’ai eu l’occasion de le fréquenter dès 1975 jusque vers les années 1990.
Parce qu’en mai 68, j’ai commencé à écrire, j’avais 14 ans et demi
Parce qu’à cette époque, je me rappelle très bien comment un professeur de l’école où je me trouvais entretenait au vu et au su de tout le monde, une relation avec une des élèves de l’établissement.
Parce qu’à pas même 4 ans, j’ai eu la chance d’être retirée in extremis des mains d’un prédateur, parce que, plus tard, des abuseurs, j’en ai connu et plus d’un seul.
Parce que, des hommes dominés par d’irrépressibles pulsions, j’en ai écouté. Et autant de perceptions du désir et du sentiment amoureux ont inspiré l’ensemble de mes recueils de nouvelles.
Sans prendre parti car pour moi écrire n’équivaut pas à juger.
Ce cadre posé pour dire que oui, j’ai été sensible au récit que nous livre Vanessa Springora dans « Le Consentement » mais tout autant suis-je restée critique.
Non pas qu’au style ou à la construction de son ouvrage mais à l’histoire telle qu’elle nous la rapporte.
Et ce qui m’a frappée avant tout a été ce qu’elle a vécu en famille.
Le manque du père est criant et avoué à de multiples reprises, Tout autant, la souffrance induite par cette absence se lit-elle au fil des pages de l’ouvrage de la désormais directrice des éditions Julliard.
Et tragique concours de circonstances, son père meurt alors qu’elle s’apprêtait à venir parler de son livre dans « La grande Librairie » de François Busnel.
C’est parce que l’émission prévue a dû être annulée que nous avons été prévenus de ce décès.
Il faut lire le livre de Vanessa Springora. Pour mesurer à quel point a fait défaut autour d’elle, l’autorité. Mais demeure la question de savoir si elle l’aurait respectée?
Quand on est amoureuse, amoureux, on ne supporte aucune entrave au désir. Et c’est bien là le début de souffrances qui vont jusqu’au suicide, nul ne l’ignore.
L’auteure du livre l’a tenté, d’ailleurs. Elle raconte comment, de justesse, son amant de l’époque, Gabriel Matzneff l’a retenue de se défenestrer
S’en sont suivies de nouvelles violentes douleurs psychiques et physiques.
Nombre d’entre nous, certainement, savent ce qu’est un chagrin d’amour et jusqu’où il peut mener. Et quand il se superpose à l’effrayant manque de père, il en devient explosif.

Culture, Economie, Politique, société

Yelena et Aliosha, loin des vrais faux ou faux vrais espions russes…

Si la saga des espions venus du froid vous manquait, n’hésitez pas à en lire un nouvel épisode!
L’article est réservé aux abonnés donc pour qui ne le serait pas, vous serez privés ou épargnés d’une narration plutôt savoureuse.
Parce qu’au-delà de la thématique devenue récurrente des espions russes, c’est la manière d’en rendre compte qui est à apprécier.
Car en somme, on comprend que cette nouvelle affaire n’en serait, en réalité aucune mais que, malgré tout, elle pourrait bien en être une quand même.
Bref, de la littérature qui n’a pas grand chose à voir avec celle que cette heureuse initiative propose et dont il est question dans un article, lui aussi réservé aux abonnés.
La Genevoise Yelena, prénom courant à l’Est de l’Europe, a eu l’idée de transformer deux anciennes cabines téléphoniques désormais hors d’usage, en bibliothèques.
Or il se trouve que le fils d’un jeune homme qui se rend souvent sur ce lieu appréciable de culture, s’appelle Aliosha. Et voici que son prénom suscite un curieux échange de commentaires.
Quant à l’article relatif aux espions qui en seraient sans en être, il fait réagir une seule commentatrice d’un simple « N’importe quoi! »